Régionales : le macronisme effacé dans une élection sans vainqueur

Il est tristement amusant de voir jusqu’à quel degré de nombrilisme auto-satisfait nos politiciens hexagonaux sont capables de se hisser et comment ils parviennent à déduire d’un scrutin largement boudé par les Français que la France n’attend plus qu’eux pour réenchanter la politique et entrer à l’Élysée l’an prochain.

Pour le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle, par exemple, les élections régionales auraient fait la preuve que les écologistes étaient « en capacité de fédérer, en capacité de gagner, qu’ils avaient le potentiel pour cela ». Aucune victoire à signaler dans son camp, pourtant, ni en solo ni en alliance avec les socialistes et l’extrême-gauche, mais hop, le voilà candidat à la primaire Europe Écologie Les Verts en vue de 2022.

Pour le candidat présidentiel déclaré Xavier Bertrand (droite hors LR) qui a été réélu dimanche dernier dans les Hauts-de-France avec 52,4 % des suffrages exprimés mais seulement 16,8 % des inscrits, ce résultat lui « donne la force d’aller à la rencontre de tous les Français ». Et hop, le voilà qui saute au nez et à la barbe du Président dans la 4L estampillée spécialement au logo de la Présidence de la République à l’intention d’Emmanuel Macron par le PDG de Renault alors que les deux hommes visitaient l’usine douaisienne du constructeur automobile avant-hier.

Ce sont jusqu’aux soutiens du polémiste du Figaro et de CNews Éric Zemmour qui ont immédiatement profité de l’incapacité du Rassemblement national à s’imposer à la tête d’une région pour placarder dès le lendemain du vote 10 000 affiches « Zemmour Président » sur les panneaux électoraux d’un millier de communes. 

Pourtant, l’élection présidentielle sera très différente de ce tour de chauffe régional et il semble infiniment prématuré de s’imaginer que les rapports de force politiques sortis des urnes dimanche dernier seront ceux qui s’imposeront en 2022. Première et essentielle différence, on peut d’ores et déjà prédire que les Français seront nombreux à s’y intéresser car c’est bel et bien depuis l’Élysée que tout se décide (ou ne se décide pas) en France, pas depuis les Hauts-de-France ou la Nouvelle-Aquitaine, ni même depuis l’Assemblée nationale, ainsi que l’organise notre Constitution avec encore plus d’emphase depuis le passage au quinquennat.

Il n’en reste pas moins que si les élections régionales n’ont mis en évidence aucun vainqueur, elles tendent néanmoins à rendre certains échecs particulièrement cuisants et significatifs, à commencer par celui du parti de la majorité présidentielle La République En Marche (LREM) : 10 % des voix au 1er tour, 7 % au second, trois fois rien par rapport aux inscrits. Un effacement, une invisibilisation du parti présidentiel, comme s’il n’existait pas, comme s’il n’avait jamais existé.

Emmanuel Macron peut certes tenter d’affadir cette désagréable séquence au motif que ce n’était qu’une élection locale dont les électeurs eux-mêmes se sont détournés, mais personne n’est dupe. On n’envoie pas cinq ministres dont le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux au casse-pipe (Régionales 2021) si l’on n’a pas décidé qu’il était important pour LREM d’avoir une influence locale. On ne fusille pas sa ministre de la Santé dans une compétition municipale très mal engagée (Paris 2020) alors qu’une pandémie de magnitude sanitaire et sociale inconnue est en train de se déclarer partout dans le monde. 

Ces stratégies comportent à l’évidence leur part nationale en vue de 2022. Mettre des bâtons dans les roues d’Anne Hidalgo, de Xavier Bertrand, voilà qui serait plaisant pour la suite. Mais quand on voit que le candidat LREM dans les Haut-de-France, pas en mesure de se maintenir au second tour des régionales, a finalement appelé à voter pour Bertrand, on mesure les limites de ces plans bricolés en grand secret sur un coin de table à l’Élysée.

À moins d’avoir complètement perdu pied avec la réalité – ce qui est tout à fait possible – et contrairement à tout ce qu’il peut dire maintenant, Emmanuel Macron sait fort bien que s’il veut que LREM survive à sa propre vie politique, il doit impérativement donner un ancrage territorial à son parti, avec des élus et des sections locales qui interviendront lors de prochaines élections. Qu’il ne soit pas réélu en 2022 et c’est l’ensemble de l’appareil macroniste (quoi qu’on mette dans ce terme) qui risque de disparaître du paysage politique français. 

Tel est bien là le problème originel de LREM. Sorti de rien en 2016 par la seule magie du verbe macronien sur fond de lugubre crépuscule hollandais, ce nouveau parti dédié  d’abord à l’ascension présidentiel d’Emmanuel Macron a eu pour ainsi dire la malchance de voir son leader accéder du premier coup à la présidence de la République sans avoir obtenu assez de temps pour se tisser un réseau et encore moins une philosophie politique, mis à part le grand bric-à-brac soi-disant printanier mais à coup sûr racoleur du dépassement des clivages. 

Or les exécutifs, de quelque couleur politique qu’ils soient, ont une nette tendance à perdre les élections intermédiaires qui se déroulent pendant leur mandat. Rien d’étonnant à cela. Dans le contexte de forte étatisation de la France, et avec des niveaux locaux démultipliés façon millefeuille mais aux compétences limitées, le gouvernement central est forcément la cible privilégiée des exigences et des rancœurs des électeurs.

Ainsi, quand Emmanuel fut élu en 2017, peut-être un quinquennat plus tôt qu’il ne s’y attendait réellement, il était écrit d’avance que son parti serait réduit à être la cible de l’inévitable mécontentement des citoyens face à la politique de l’exécutif. Et disons qu’avec sa décision catastrophique de limiter la vitesse à 80 km/h, avec son projet (annulé sous la pression des Gilets jaunes) de hausse des taxes sur les carburants et avec sa réforme des retraites rejetée par tout le monde, sans oublier la gestion calamiteuse de la pandémie de Covid-19, l’exécutif a eu à cœur de rendre ce mécontentement encore plus exacerbé que d’habitude.

Et les députés ? LREM a quand même réussi à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale après l’élection d’Emmanuel Macron, me direz-vous. En effet, mais d’une part les députés ne sont pas des élus locaux, et surtout, avec la formule du quinquennat qui place les législatives juste après la présidentielle, leur élection est devenue une simple validation de cette dernière n’attirant plus guère les foules citoyennes.

Que le Président sortant ne soit pas réélu en 2022 et ses députés pourront s’activer à retrouver un point de chute, éventuellement en revenant vers les partis plus implantés que certains ont précipitamment quittés pour suivre le vainqueur de 2017. Et là encore, le macronisme aura disparu. Qu’il soit réélu, et il aura la même difficulté qu’aujourd’hui à faire émerger un parti représentatif au niveau local.

Élu trop tôt, essentiellement par effet de surprise sur des Français désabusés et revenus de tout qui (certains, du moins) ont voulu croire au joli rêve qu’on leur racontait – que tout redeviendrait miraculeusement et merveilleusement printanier sans rien changer à notre État providence-maître de tout – Emmanuel Macron a échoué à faire de son quinquennat autre chose que son (incroyable, il faut l’admettre) aventure personnelle. 

D’où question : à côté du colbertisme que la plupart des politiciens français revendiquent (mais plutôt sous les vocables d’État stratège et de souverainisme économique), n’y aurait-il pas un petit quelque chose de sombrement napoléonien chez cet homme ? Même ascension politique fulgurante, même enthousiasme médiatisé façon « Bonaparte au pont d’Arcole », même mise en scène du pouvoir, même tentation liberticide, même fuite en avant, dans les conquêtes militaires pour l’un, dans le « quoi qu’il en coûte » pour l’autre. Ça promet.


Illustration de couverture : Emmanuel Macron vote au Touquet lors du 1er tour des élections régionales du 20 juin 2021. Photo AFP.

24 réflexions sur “Régionales : le macronisme effacé dans une élection sans vainqueur

  1. Bonjour Nathalie,

    Vous lire est toujours un régal et vos analyses politiques sont d’une qualité impressionnante. Les plumitifs officiels peuvent venir prendre des leçons.

    Bonne journée

  2. Bravo Nathalie, notamment pour votre parallèle entre Macron et Napoléon. Sans pousser trop loin la comparaison, ce qui me frappe c’est l’autoritarisme de Macron, un autoritarisme que les médias subventionnés ont tenté d’euphémiser en le travestissant en « verticalité » nous ramenant ainsi à l’époque où les courtisans devaient rivaliser de prouesses langagières pour ne pas froisser sa majesté.

    Macron a tout fait pour éviter l’émergence de personnalités importantes dans son propre parti. Il a préféré aller piquer les opportunistes des autres partis et le résultat c’est que son parti et ses députés ne brillent pas, mais alors pas du tout, par la qualité de leurs propositions ou de leur aura. Et c’est bien ce qui les empêche de gagner localement. Car pour gagner une élection il faut des candidats qui soient autre chose que des Guerinis, pardon pour l’intéressé.

    Votre conclusion est logique. Si Macron perd 2022, tout le monde réalisera que LREM est un micro-parti dont les seuls actifs sont l’immeuble qu’il occupe ainsi que les millions de subventions reçus suite à l’élection de 2017. Mais on n’en est pas encore là car Macron dispose de tous les leviers du pouvoir, c’est lui qui possède le chéquier et depuis quelques mois il s’en sert abondamment pour acheter son élection.

    Les élections régionales n’ont rien changé à sa stratégie : se retrouver en 2022 au 2nd tour face à la candidate facile à battre, Marine Le Pen. C’est ainsi qu’il faut comprendre les sondages dévoilés sitôt après les régionales, l’objectif est de convaincre les électeurs que le duel Macron-Le Pen est incontournable. Macron peut remercier les instituts de sondage et les médias, un autre atout dont ne disposent pas ses concurrents.

  3. Je suis tombé sur cette vidéo d’Emmanuel Todd qui donnait son sentiment sur les élections de ce week-end… Inquiétant mais lucide. Son analyse est que le blocage est économique alors qu’on assiste à une extinction de toute remise en cause de l’Euro et de l’UE.. il rappelle que depuis 35 ans le taux de chômage oscille entre 8 et 10 % et parce que les politiques ne peuvent rien faire ils mettent en avant les concepts de la sécurité, Islam, Etc..

    Extraits: « La démocratie n’existe plus, l’économie a été sacrifiée, les français vont s’appauvrir, les tensions sociales vont augmenter et les forces de police ne sont pas la solution. On se dirige vers un choc de pauvreté, en 2027 nous serons pauvre et violent. Nous possédons une classe politique hors sol, un peu lâche et sans sentiment patriotique réel qui vit dans son monde protégée par des forces de police elle-même victimes (des jeunes qui enferment d’autres jeunes).. Une sorte de bulle politique qui vit dans son monde.. On a jamais vu dans l’histoire de pays aussi riche régresser à cette vitesse.. Il développe qu’il n’y aura pas de progrès sans sortie de l’Euro et de notre tutelle allemande que nous avons recherché.. »

    https://fr-fr.facebook.com/Marianne.magazine/

    • J’ai déjà eu l’occasion de remarquer votre propension à mettre toutes les difficultés françaises sur le dos de l’Union européenne. Mais n’est-ce pas tomber dans la facilité du bouc émissaire pour éviter d’avoir à se poser des questions sur notre modèle social collectiviste vénéré comme un horizon indépassable ?
      Les différences parmi les pays de l’UE montrent assez que la France n’a eu besoin de personne pour devenir un Etat obèse. L’entrée dans l’Europe, au départ, c’était pour donner un peu d’air frais à la France. Pour la vivifier au vent de la libre concurrence. Il est vrai que Macron s’ingénie maintenant à pousser le modèle français comme modèle pour l’Europe. C’est plutôt ça le problème.
      Voir : « Macron ou le projet d’une Europe rétrécie aux scléroses françaises »

      • Tout à fait d’accord sur votre remarque concernant le fait de reporter toutes les difficultés françaises sur le dos de l’Union européenne. Mais tout de même n’y aurait-il pas un lourd déficit de démocratie ?
        Sur les choix faits par Bruxelles et nos gouvernants (souvent les mêmes) qui se retranchent derrière ceux-ci soit par opportunisme soit par lâcheté.

        Après il faut pas se plaindre si les citoyens ne vont plus voter :
        « Il ne sert à rien de faire le procès des hommes politiques ; c’est la ligne (ou l’absence de ligne) des partis du courant principal, qui est en cause. Ils semblent ne plus faire qu’appliquer des décisions prises au niveau international (OMC, OMS, GIEC, OTAN, OCDE) ou continental (CEDH), la commission de Bruxelles n’étant qu’un rouage exécutif. Cette politique mondialisée, les Français n’en perçoivent pas toujours l’origine, mais ils l’abhorrent et voient qu’aucun politique français n’est assez courageux pour la remettre en cause. »
        https://www.causeur.fr/regionales-presidentielles-le-pen-macron-204697?fbclid=IwAR2-TeECjZZIPKIeTdnlouAyAsp_daNA9hmyVT9zhq8HG2ka6jaj99bojxE

      • J’ajoute d’ailleurs que ce déficit de démocratie vaut aussi pour la plupart des autres pays de l’UE ou l’abstention évolue de la même façon sauf lors des régionales ou les régions des pays concernés ont beaucoup plus d’autonomie et de pouvoir..

      • Merci pour votre commentaire selon le principe de qui s’oppose coopère… Je ne suis pas très étonné des errements actuels à la lecture de notre riche et tragique histoire, révolutions, 1870, les colonisations même la dernière, la compétition entre possédants et possédés à trop souvent tourné à la défaveur de ces derniers et j’estime, sans doute à tort que nous sommes toujours sur ce schémas. Cependant si je regarde les autres systèmes (Russe, Chinois, Etc..) ce n’est pas mieux, est-ce sans espoir pour l’humanité?

      • Je dirais que paradoxalement, sans l’UE qui est bien obligée de soutenir la France, et sans l’euro, la dérive budgétaire de la France se serait sans doute terminée beaucoup plus tôt, d’une manière normale pour la monnaie d’un pays mal géré et qui laisse filer son déficit, à savoir une dévaluation et des taux d’intérêt qui augmentent.
        Avec la politique suivie depuis 20 ans, mais sans UE et sans euro, le franc français aurait dévissé depuis longtemps et se trouverait à des niveaux insoutenables pour l’économie, avec par exemple un pétrole hors de prix. Donc, les gouvernements successifs n’auraient pas pu mener cette politique de fuite en avant dans la dette, car les taux d’intérêts du marché auraient été intenables. Difficile de prévoir ce qui se serait passé sans l’euro, mais je pense que les choses n’auraient pas été pareilles. L’UE a fait croire aux peuples cigales que l’argent était gratuit.
        C’est en ce sens que je mets beaucoup de choses sur le dos de l’UE.
        Contre-intuitivement, l’UE a renforcé considérablement le pouvoir de la haute administration en France.

      • @Pierre82: ce que vous écrivez est très juste à une nuance près : c’est l’existence de l’Euro qui crée les effets délétères que vous mentionnez, pas l’UE en tant que telle. Lorsque l’Euro a été créé, et je rappelle que c’était une initiative française, certains pays souhaitant plutôt une monnaie commune, les limitations étaient connues et le pari des instigateurs de cette monnaie était que les pays trouveraient les solutions au fil du temps.

        Les différentes solutions trouvées par les pays frugaux et par les pays dépensiers les ont amenés là où ils sont aujourd’hui. Et pour la France cela signifie endettement excessif, déficit de la balance commerciale, désindustrialisation, faible emploi, etc. C’est donc une erreur de la France : soit de s’être engagé dans la mauvaise direction qu’était l’Euro soit de s’être engagé dans la bonne direction mais sans en avoir tiré les conséquences, à savoir qu’il fallait adapter la politique économique aux contraintes de l’Euro.

        Je lis autre chose dans votre commentaire, c’est que l’existence de l’Euro en permettant à la France (et à d’autres) de jouer les passagers clandestins empêche notre pays de réaliser l’erreur de sa politique économique. En quelque sorte, l’UE agirait comme un conjoint co-dépendant face à un alcoolique, fournissant les doses à quelqu’un qui devrait être sevré. Là encore, ce n’est pas la faute à l’Euro si nous choisissons une mauvaise politique. Et à mon avis, après les élections allemandes l’attitude de nos partenaires risque d’être moins conciliante.

    • @Tino : l’Europe a bon dos, les politiques savent s’en servir de bouc émissaire quand ça les arrange. Est-ce la faute à l’Europe si les médias sont sous contrôle ? Si les exportations ont chuté depuis la fin des 35h ? Si le gouvernement a autorisé le rivotril dans les EHPAD ?

      C’est volontairement une liste à la Prévert parce que dans la plupart des domaines qui nous concernent c’est notre exécutif national et parisien qui fait ce qu’il veut quand il veut. Certes il y a quelques dépendances avec le Qatar, les Etats-Unis et parfois l’Union Européenne mais regardons les faits en face, la plupart des décisions bonnes ou mauvaises viennent de chez nous.

      Après je suis d’accord pour dire qu’il y a un problème de l’Euro. Mais pas dun diktat de l’Europe.

      • Les grandes orientations idéologiques, environnement (climat), sociétales, immigration justice, diplomatie ou défense (enfin là, c’est malheureusement plutôt la cacophonie), monétaires, budgétaires viennent de l’UE. Ensuite effectivement, par lâcheté ou complicité ou tout simplement adhésion selon les dirigeants, ils s’appliquent par nos lois ou décrets à la France et plutôt avec docilité de la part de nos gouvernants actuels et sans aucune consultation du peuple ce qui est le plus grave et donc ne pas s’étonner du refus par l’abstention ou pire (GJ).

      • @Tino: désolé je ne suis pas convaincu. Prenons par exemple le budget : nos voisins européens nous demandent de respecter nos engagements, notamment la limite des 3% qui n’ont pourtant jamais été atteints, COVID ou pas. Là où je suis d’accord c’est sur le monétaire car oui nous avons délégué ce pouvoir à la BCE. Mais pour le reste, certes nous sommes contraints par des traités mais la marge de manoeuvre est immense.

        Ce ne sont pas les traités qui ont conduit à notre désindustrialisation. La loi de bioéthique n’a été dictée par personne. La soumission de nos élites à l’idéologie woke est volontaire. Notre double centralisme présidentiel et parisien est une spécificité bien française. Et j’en passe.

        Les élites sont parvenues à nous convaincre de leur impuissance mais cela est faux. Le problème ce n’est pas la dépossession de notre pouvoir par une instance supra nationale mais l’ineffectivité de l’action publique en raison du dirigisme à tout crin, dirigisme qui entraine bureaucratie, clientélisme, etc.

        De ce point de vue là l’Europe est un bienfait pour la France. Et je constate d’ailleurs que tous ceux qui s’en plaignent sont bien contents d’aller porter plainte à la CEDH quand la France viole trop souvent les libertés de toutes sortes. Et en écrivant ceci j’ai conscience que tout n’est pas parfait en Europe, on est d’accord.

  4. « Régionales : le macronisme effacé dans une élection sans vainqueur ». Il est bien possible en regard de son attitude que Macron s’en foute complètement et ne change rien à sa stratégie au contraire.

    Macron représentant cette post-modernité progressiste, ultra-mondialisé, est le stade ultime de la dévitalisation politique de notre pays. Donc cette défaite régionale a peu d’importance pour lui avec 7% des suffrages. D’ailleurs l’abstention pourrait lui donner raison en confirmant que finalement les formations historiques ne représentent plus qu’un conservatisme des anciennes valeurs de toute façon en voie de disparition.

    En 2022, ses adversaires seront obligés de présenter des options (libérales par exemple ou conservatrice) qui ne rassureront pas une partie importante de l’électorat. Avec son image de démocratie non politisée, surfant sur les grands thèmes mondiaux en vogue, il demeure donc en position de récupérer cet électorat, c’est un pari qui a une certaine rationalité.
    Macron et ses acolytes, incapables de ressentir quoi que ce soit du sentiment populaire, ne changeront donc pas d’un iota leur stratégie, agitant le spectre de l’extrême droite d’un côté et « en même temps » à doses ajustées, flattant la gauche et l’extrême gauche écolo progressiste laïque anti-libérale de l’autre.

    ça passe ou sa casse…

  5. LA PMA POUR TOUS

    La Bête dans sa monstrueuse ignorance prive ses débiles partisans à l’intelligence dévoyée de tout argument contre le mystère de l’Incarnation !!

    Monsieur Homais ne va pas s’en remettre.

  6. @ Behenzar de Cunes :

    Vos deux commentaires ci-dessus : hors sujet. Merci de vous reporter aux articles traitant spécifiquement de la PMA et de l’immigration pour contribuer aux échanges sur ces sujets plutôt que de toujours tout ramener à vos marottes personnelles.
    Super, cet article sur la tarte Tatin, dommage qu’on n’y évoque pas le gratin dauphinois.
    Super, cet article sur les vins de Savoie, dommage qu’on n’y évoque pas le gratin dauphinois.
    Super, cet article sur l’immobilier parisien, dommage qu’on n’y évoque pas le gratin dauphinois.

    • J’accepte résolument votre remontrance. Dès mon plus jeune âge j’ai toujours été sanctionné pour être en dehors des clous. Être hors sujet c’est atavique, ça m’a toujours coûté chaud !

      En vérité je ne suis qu’un sac plein de marottes mais en ce temps j’en ai une qui déborde et qui me remplit tout l’espace vital : étant donné mon grand âge j’ai cette angoisse latente d’être enseveli pour l’éternité dans une terre non chrétienne.

      Cela me perturbe et m’empêche de m’intéresser au sujet présentement traité de l’avenir politique d’Emmanuel Macron. Sujet traité par vous convenablement et astucieusement. Personnellement je trouve gonflé certains de mes camarades – par leurs commentaires audacieux – de vous chercher des poux dans la tête … et même malpoli !
      C’est par respect pour vous et pour mes camarades blogueurs que je me garde bien d’intervenir.

      En revanche, étant d’origine savoyarde/dauphinoise, permettez-moi de vanter – en quelques mots – tout le bien que je pense du gratin dauphinois, un mets plus subtil qu’on ne croit et que je réussis à merveille si j’en crois ma chère épouse.
      Le Dauphiné, terre d’Empire, est en quelque sorte l’héritier d’une grande partie de l’Europe ! La partie que j’aime particulièrement.

      Respectueusement votre

  7. Placarder dès le lendemain une affiche « Zemmour Président » !

    Eh bien Nathalie, pour être dans le sujet, je vais dire, à la Ville et au Monde, que je viens d’en apercevoir une giclée au carrefour Duroc – un lieu rendu célèbre pour cette manif Gilets Jaunes qui dévastèrent l’Hôpital Necker – que je le trouve vachement superbe le bonhomme – un look romantique sombre et ironique.

    Sûr que ça change de la culture Woke !

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