Election partielle dans le Doubs : Front républicain ou Ni Ni ?

Info aux lecteurs : Cet article du 3 février 2015 est la première publication de ce blog. À prendre plus comme un petit galop d’essai sur un sujet relativement mineur de l’actualité de l’époque (on était juste après les attentats islamistes chez Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes) que comme un article typique des contenus de ce blog. 🙂

Election législative partielle dans le Doubs des 1er et 8 février 2015 : Après les résultats du 1er tour qui a vu la victoire du candidat du Parti socialiste et de la candidate du Front national, quelle stratégie devrait adopter la droite pour le second tour : Front républicain ou Ni Ni ?

Avant que l’UMP ne rende son verdict, je vais donner mon avis : Ni Ni, et je m’explique :

C’est le Parti socialiste, et aucun autre parti, qui est au pouvoir et qui mène une politique désastreuse depuis 2 ans et demi. C’est le PS qui sera encore au pouvoir et qui continuera sa politique désastreuse après cette élection partielle. Il serait donc absurde de lui apporter un soutien indirect en votant pour son candidat Frédéric Barbier afin d’en éliminer un autre dont le parti n’est pas et ne sera pas au pouvoir à court et moyen terme.

Aux yeux d’électeurs découragés par les éléphants de tous bords, le bénéfice du doute joue à plein pour le Front national qui a encore assez peu d’élus (dont un député et peut-être deux dimanche prochain). Notons que ces élus se sont surtout signalés à l’attention du public par leur parfaite adaptation à la médiocrité de notre personnel politique (voir Engelmann à Hayange et Hébrard au Pontet par exemple).

Il me semble que le FN prend d’énormes risques à s’exposer plus. C’est particulièrement vrai dans le cas du Doubs où la candidate Sophie Montel est sérieusement gratinée. Il sera plus facile de le contrer sur des actes effectifs dans la vie politique nationale que sur des discours d’autant plus faciles à prononcer qu’ils ne sont jamais confrontés à la moindre application concrète.

Le Ni Ni présente un risque, celui de créer une dynamique pour le FN en cas de victoire de ce parti, mais c’est un risque à prendre. Dans le cas de cette élection particulière, il est limité car les équilibres du pouvoir politique resteront inchangés. Et le risque de donner raison à Marine Le Pen en accréditant la thèse de la collusion UMPS, le risque de voir le FN se victimiser une fois de plus sont à mon sens des dangers plus grands encore.

[Pour info, au second tour du 8 février 2015, la participation fut de 49 % des inscrits et le candidat socialiste arriva en tête avec 51,4 % des suffrages exprimés contre 48,6 % pour sa concurrente du FN.]


Illustration de couverture : Les deux candidats au poste de député, Sophie Montel pour le FN et Frédéric Barbier pour le PS.

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