CHINE : le communisme à l’ère de la sublime PENSÉE de Xi Jinping

Cent ans d’existence, 72 ans de pouvoir sans partage, 95 millions de membres et 1,4 milliard de citoyens docilement blottis sous son aile impérieusement protectrice – telles sont les impressionnantes mensurations du Parti communiste chinois (PCC). Né le 23 juillet 1921 à Shanghai au sein d’un petit comité de 13 délégués, il fut porté au paroxysme de la démesure par le président Mao Zedong, ce géant d’un genre certes banalement humain, mais dont il est définitivement et politiquement établi dorénavant que la « pensée surpasse les Dieux ».

Jeudi dernier, le 1er juillet 2021, le Secrétaire général du PCC qui se trouve être aussi le président de la République populaire de Chine Xi Jinping n’allait certainement pas manquer de souligner tant de grandioses qualités alors qu’il célébrait le 100ème anniversaire de son parti, en costume Mao s’il vous plaît, face à une place Tiananmen bondée et pavoisée aux couleurs récurrentes du communisme : du rouge, des faucilles, des marteaux, des militaires et une jeunesse aux ordres.

   

L’histoire du PCC regorge d’autres records encore plus exorbitants, mais de ceux-ci, on ne parlera pas.

Oublié, l’échec retentissant du « Grand Bond en avant » (1958-1962) qui déboucha sur une famine ayant entraîné la mort de 30 à 40 millions de personnes. Effacés, les errements de la « Révolution culturelle » lancée en 1966 par Mao pour lutter contre les « traîtres » et les « capitalistes » qui avaient selon lui infiltré le Parti communiste (encore un million de morts, au bas mot). Enterré, le souvenir de la répression sanglante de la Place Tiananmen menée en 1989 par le « réformateur » Deng Xiaoping pour signifier clairement aux étudiants et autres naïfs que la modernisation de la Chine n’atteindra jamais le stade des libertés individuelles. 

Depuis l’arrivée de Xi au pouvoir, on pourrait aussi parler des milliardaires en dollars qui peuplent les instances du PPC et de la corruption quasi institutionnalisée qui accompagne l’influence grandissante du Parti sur toutes les activités économiques du pays. On pourrait parler de la mise au pas de Hong Kong, de la répression des Ouïgours, de la surveillance de masse et du contrôle social qui dissuadent si efficacement les Chinois de s’opposer à leurs dirigeants. On pourrait parler des contradictions et non-dits équivoques qui entourent la gestion chinoise de la pandémie de Covid-19 ainsi que la recherche de son origine.

Mais non, les célébrations du centenaire du PCC n’ont qu’une seule raison d’être : dire et redire aux Chinois et au monde comme l’a fait Xi Jinping jeudi dernier que si la Chine est aujourd’hui la seconde puissance mondiale, c’est grâce au socialisme, et que si elle veut poursuivre sur sa lancée, c’est dans la voie du socialisme et lui seul qu’elle doit continuer à avancer. Un avertissement sans frais pour qui envisagerait de s’interposer entre la Chine et ses « idéaux » à Taïwan ou ailleurs. Quant à Xi Jinping lui-même, il se voit comme l’aboutissement naturel, comme l’incarnation moderne de ce socialisme à la chinoise aimablement revisité par ses soins. 

Personne ne peut nier que la Chine a connu un extraordinaire développement économique sous l’impulsion de Deng Xiaoping à partir de 1978. En 1980, le PIB de la Chine se trainait à 195 dollars par habitant faisant du pays l’un des plus pauvres de la planète. En 2020, il atteignait 10 500 dollars par tête(*). Ce n’est pas encore mirifique, d’où l’expression « modérément prospère » utilisée par Xi dans son discours de jeudi, mais ce n’est pas rien. Plus généralement, 60,8 % des habitants de l’Asie de l’Est – dont la Chine constitue le plus gros morceau – vivaient sous le seuil international de pauvreté en 1990 et ils n’étaient plus que 4,1 % en 2015.

En revanche, silence radio sur les raisons profondes de ce magnifique exemple de développement réussi. Xi Jinping préfère parler de « socialisme aux caractéristiques chinoises » plutôt que de reconnaître le rôle primordial d’une politique économique fondée principalement sur la libéralisation des échanges, la dé-collectivisation de l’agriculture, la levée du contrôle des prix et le recul des nationalisations. Autrement dit, une politique d’inspiration libérale absolument contraire aux principes économiques du socialisme. 

Mais peu importe à Xi Jinping. Son ambition personnelle le pousse à se présenter autant comme l’héritier de Deng que comme celui de Mao et toujours, quoi qu’il arrive et quoi qu’il se soit réellement passé, comme l’héritier de la grande aventure du socialisme impulsée par Karl Marx, dont il estime pompeusement que « la théorie rayonne encore avec la lumière brillante de la vérité ».

Anecdote révélatrice. En 2018, à l’occasion des célébrations du quarantième anniversaire de l’accession de Deng au pouvoir, le National Art Museum of China, l’un des plus grands musées de Chine situé à Pékin, présenta un bien curieux tableau. Au centre, non pas l’ancien dirigeant chinois comme on aurait pu s’y attendre compte tenu du thème de l’exposition, mais Xi Zhongxun, obscur officiel du régime et… père de l’actuel président ! On le voit commenter un plan de la ville de Shenzhen sous l’œil bienveillant d’un Deng manifestement subjugué par la qualité de son intervention. 

Devant le tollé soulevé par cette mainmise sur l’histoire, la peinture fut décrochée, mais l’incident et de nombreux autres du même ordre indiquent clairement que la Chine de Xi Jinping s’achemine tous les jours un peu plus vers une forte personnalisation du pouvoir.

Cette façon de vouloir s’inscrire dans la filiation de Deng est d’autant plus paradoxale que ce dernier, convaincu par l’exemple de Mao que le pouvoir personnel illimité est facteur de corruption et de stagnation économique, est aussi l’auteur de la réforme institutionnelle qui limite le mandat des présidents chinois à deux quinquennats. 

Or Xi, arrivé au pouvoir en 2012, a été réélu en mars 2018 pour un second mandat à l’unanimité des députés chinois, non sans avoir obtenu d’abord une modification de la Constitution afin de pouvoir rester président à vie. Comme Mao. D’ailleurs, le culte du Grand Timonier rebondit de plus belle. Plus question de dire comme Deng que son bilan à la tête de la Chine fut seulement 70 % positif et 30 % négatif. Xi Jinping est convaincu qu’un examen trop critique du rôle de Mao ouvrirait dangereusement la voie à un affaiblissement du PCC.

Comment, dès lors, réconcilier les acquis de Deng avec ceux de Mao ? Comment être à la fois l’héritier de l’un et de l’autre ? Eh bien, chers lecteurs, c’est très simple ! Il suffit de purger le tout des malencontreux pourcents que la Chine communiste préfère passer sous silence, y compris chez Deng, puis de le sublimer dans une nouvelle et merveilleuse doctrine socialiste unifiée appelée… « pensée de Xi Jinping » !

Voici une autre anecdote. Mais est-ce seulement une anecdote ? En décembre 2019, le ministère de l’Éducation chinois a exigé de l’Université Fudan de Shanghai, établissement de renom classé au 34ème rang mondial dans le baromètre QS World 2020, qu’elle modifie sa charte. Un passage contenant l’expression « liberté de pensée » dut être retiré et remplacé par un appel à :

« armer les esprits des professeurs et des élèves avec la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. »

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Et voilà. Dorénavant, la Chine pensante doit s’éclairer à la lumière de la sublime pensée socialiste de son nouveau président à vie. Inutile de dire que cette initiative a d’abord soulevé des montagnes de protestation chez les étudiants, d’autant que d’autres établissements de prestige ont dû passer par là également. Mais très vite, la censure sur les réseaux sociaux et les menaces de sanctions sociales ont fait leur œuvre. En 2019, 30 ans après Tiananmen, plus que jamais. Et la contestation est retombée.

Saviez-vous que les 2 000 statues de Mao Zedong érigées dans les années 1967 à 1969, c’est-à-dire au plus fort de la « Révolution culturelle », mesuraient toutes 7,1 m de haut en référence à la date de création du PCC (1er juillet) et qu’avec le socle en pierre, elles atteignaient 12,26 m en référence à la date de naissance de Mao (26 décembre) ?

On n’attend plus que de voir fleurir partout des statues de Xi Jinping de 7,1 m de haut perchées sur un socle de 6,15 m, le président chinois étant né un 15 juin. Ça ou autre chose. Mais soyez tranquille, Xi saura trouver un moyen de se glisser dans les habits sales du président Mao.


(*) En $ PPA (à parité de pouvoir d’achat), le PIB par habitant est de 63 500 aux États-Unis, de 46 200 en France et de 17 300 en Chine (chiffres Banque mondiale 2020).


Illustration de couverture : Discours du président chinois Xi Jinping lors des cérémonies du 100ème anniversaire du PCC. Pékin, le 1er juillet 2021. Capture d’écran France 24.

15 réflexions sur “CHINE : le communisme à l’ère de la sublime PENSÉE de Xi Jinping

  1. Est-ce la raison pour laquelle Zhang Yiming a émigré très jeune aux USA avec femme et enfants, après plusieurs demandes de visa, et vit actuellement aux USA?
    Sur internet , il est que Z.Yiming vit en Chine mais je ne suis pas sûre.

  2. La Chine est un empire, appelons cela le socialisme à la chinoise et a repris la place qu’elle avait abandonné au 15ième siècle lorsqu’elle détruisit sa gigantesque flotte trésor sous les ordres de l’amiral Zheng, la raison de cette destruction est encore en débat. Il s’en est suivi une longue traversée du désert avec les scandaleuses guerres de l’opium pour rééquilibrer les balances commerciales de nos pays civilisés, j’imagine que ces évènements sont encore bien présents à l’exemple des ruines du palais d’été (ci joint : Victor Hugo, Lettre au capitaine Butler), ils dessinent le futur de la Chine.

    Notons, il me semble (source?) que du temps de leur gigantesque flotte, ils préféraient à la guerre faire du commerce en créant des dettes à leur avantage, comme actuellement ils contrôles des ports, des aéroports, des pays comme le Monténégro, des terres cultivables, des matières premières (terres rares), la nouvelle route de la soie, un nouveau Singapour en mer rouge, Etc.. J’observe que nous voulons les contrôler militairement, c’est osé… un jour les chinois seront propriétaires de nos usines d’armement.

    Épilogue : la Chine met la pression du coté de l’OMC et la mondialisation heureuse risque de se retourner contre nous dans le cas ou nous voudrions revenir vers une souveraineté raisonnée.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2004/10/HUGO/11563

    • « Le pouvoir personnel illimité est facteur de corruption et de stagnation économique ». Voila une maxime qu’il faudrait faire figurer au fronton de la constitution tant elle résume magnifiquement bien les inconvénients majeurs du pouvoir personnel. C’est pour cette raison que les inventeurs de la démocratie ont placé au coeur de nos sociétés le concept de séparation des pouvoirs.

      Mais ce qui me préoccupe ces jours-ci c’est l’influence de la Chine sur nos sociétés occidentales. Car la Chine prouve qu’on peut combiner développement économique et autoritarisme politique. Certains de nos dirigeants rêvent de pouvoir contrôler la société comme le font les chinois, on le voit bien à l’occasion de cette crise sanitaire. C’est le prochain enjeu politique, le futur champ de bataille de la liberté. Souhaitons-nous d’avoir le même courage que ceux qui nous ont précédé dans la lutte contre la tyrannie.

  3. En confirmation du propos de ce billet : voici le document numéro 9, texte secret par lequel le Parti communiste chinois expliquait en détail sa doctrine, en 2013, et réfutait point par point l’intégralité des valeurs politiques occidentales : Etat de droit, démocratie constitutionnelle, suffrage universel, droits de l’homme, liberté d’expression, liberté de la presse, indépendance des juges, liberté universitaire d’étudier l’histoire, liberté économique, privatisations, liberté du marché…

    https://www.chinafile.com/document-9-chinafile-translation

    Après ça, s’il y en a encore qui prennent le régime chinois pour un gaullisme juste un peu plus directif et plus oriental…

    Pour mesurer la sophistication de la machine de propagande et de guerre hybride que nous avons en face de nous, voyez l’extraordinaire vidéo qui figure dans l’article suivant :

    https://whatchinawants.substack.com/p/whither-china-for-the-next-five-years

    Consacrée à vanter, aux Occidentaux, les beautés du quatorzième plan quinquennal (comme aux plus beaux jours de l’URSS), elle dénote une connaissance approfondie des codes culturels américains, et une détermination absolument cynique à les exploiter en faveur des objectifs stratégiques chinois.

    Le héros de la vidéo est un Noir, filmé en train d’enregistrer un clip de rap où il chante la gloire du communisme chinois et ridiculise les valeurs occidentales. Quand on connaît l’extrême racisme anti-noir des Chinois, il faut admirer le soin avec lequel ils ont fait composer un rap maoïste parfaitement crédible chez nous…

    Ce clip, au passage, montre l’inanité de la propension souverainiste à admirer le régime chinois, au motif que lui, au moins, ne tolère pas l’immigration de masse, ni l’islamisation.

    C’est exact, à ceci près que cela ne gêne nullement la Chine de promouvoir l’une et l’autre en Occident, bien au contraire…

    On peut faire la même remarque au sujet de la Russie. Le dictateur biélorusse Lukachenko, marionette de Poutine, a ouvertement annoncé son intention de noyer l’Europe d’immigrés irakiens, afghans, syriens, camerounais (et de trafiquants de drogue, a-t-il précisé) ; et il a mis sa menace à exécution, tout comme Erdogan.

      • En effet, et la France n’est pas la seule dans ce cas, en Europe. Il y a d’ailleurs pire que le simple investissement dans des entreprises : il y a le noyautage des institutions sensibles. Voire leur création à partir de zéro…

        Par exemple, le projet du gouvernement de Viktor Orban d’ouvrir, en Hongrie, une succursale de l’université chinoise Fudan (d’ailleurs construite par des entreprises chinoises et financée par un prêt chinois).

        Ce projet se heurte, à juste titre, à une vive opposition dans le pays, car il est de nature à subvertir l’enseignement supérieur lui-même, ainsi que la recherche scientifique, dans le sens voulu par le Parti communiste chinois.

        Il est aussi susceptible de fournir à la Chine une extraordinaire base pour recruter, à travers toute l’Europe, des agents d’influence parmi les personnalités locales, corrompre les élites, installer ses propres espions et aggraver le vol de nos technologies.

        Au passage, l’université Fudan a supprimé de sa charte, en 2019, le passage qui y garantissait la liberté de pensée, pour… le remplacer par une déclaration de sujétion au Parti communiste chinois.

        Sans mentionner la ligne de chemin de fer Budapest-Belgrade, financée par un prêt chinois de 1,9 milliard de dollars, et bien d’autres projets.

        https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2021-04-26/controversy-over-construction-a-chinese-university-campus-budapest

        https://www.rferl.org/a/china-balkans-ties-using-serbian-universities/31249503.html

        https://www.rferl.org/a/fudan-university-hungary-orban-china-ties/31236149.html

    • Comment Lukachenko fait-il pour mettre sa menace à exécution ? Erdogan, je comprends, il a tout ce qu’il faut sous la main. Mais la Belarus ? Elle n’est pas sur la route des migrants, donc comment fait-il pour en disposer ?

      • Eh bien, il les fait venir, tout simplement… Il organise un pont aérien depuis les pays d’émigration, et il fournit un comité d’accueil qui les conduit à la frontière lituanienne.

        Entre le 1er et le 19 juin, il y a eu 9 vols depuis Bagdad jusqu’à Minsk. En temps normal, il y en a… zéro.

        Dans la même période, il y a eu… 63 vols depuis Istanbul ! Plus de deux par jour, soit deux fois le rythme habituel.

        Nous sommes assiégés, tout simplement. C’est un acte de guerre, et la Biélorussie n’est pas seule dans ce cas. Outre la Turquie et le Maroc, la Russie aussi s’est servie de migrants illégaux venus d’ailleurs pour attaquer et envahir l’Europe par personnes interposées.

        Cela a peu été rapporté, mais des migrants non habituels à la Russie (c’est à dire venant du Moyen Orient et d’Afrique, et non d’Asie centrale) ont été dirigés par le FSB vers la Scandinavie, qui a été obligée de les prendre en charge.

        https://euobserver.com/world/152305

  4. Je me pose la question de l’avenir de la Chine.
    Depuis Deng Xiao Ping, le « bond en avant » du pays a été spectaculaire, comme vous le notiez. Cela a été fait non pas grâce aux plans du parti, mais bien parce que celui-ci a libéré les forces créatrices de ce grand peuple, en libéralisant l’économie, et le résultat est bien là.
    Il est clair que depuis l’arrivée de Xi, l’époque de la libéralisation est en train de se refermer.
    Que pensez-vous que vont faire les ingénieurs, les créateurs d’entreprises, de plus en plus soumis au bon vouloir du délégué local du PCC? Pensez-vous qu’il vont se crever pour que leur chef de service, incompétent notoire arrivé à ce poste en cirant des pompes, puisse accéder à de plus hautes fonctions, alors que les artisans du succès devront végéter dans une vie médiocre? Probablement pas. Ils feront ce que font tous les gens brillants dans les pays communistes: pour les plus hardis, s’en aller, et pour les autres, aller travailler avec des pieds de plomb, en se contentant d’éviter de se faire remarquer.
    Donc j’imagine plutôt le dynamisme économique commencer à décliner, et de plus en plus jusqu’au moment où tous les postes importants sont remplis par des médiocres. Ça risque de prendre du temps, mais ce sera le prix payé pour l’autoritarisme.
    Et je ne parle même pas de leur situation démographique pas très favorable.

  5. Oui enfin arrêtons les fantasmes, la Chine ne va pas si bien. On va dire surtout que sa propagande est efficace, tenace et omniprésente même si elle accuse beaucoup de déboires. Mêmes certains pays d’Afrique commencent à se méfier.

    Les chinois ne savent pas concevoir et produire les puces électroniques stratégiques (d’où leurs visées sur Taïwan) et accusent aussi un retard en matière d’algorithmes informatiques.
    https://www.atlantico.fr/article/decryptage/cyber-puissance—une-etude-britannique-montre-que-les-chinois-ont-un-retard-de-10-ans-sur-les-etats-unis–quid-de-l-europe-france-cybersecurite-piratage-donnees-personnelles-securite-franck-decloquement

    Sur le plan économique, rien d’original, ils font tourner la planche à billets pour soutenir des investissements irrationnels qui servent surtout de vitrine.
    Le stress du crédit chinois est important. Il est tellement important que certains parmi les principaux promoteurs d’appartements sont confrontés à des problèmes de liquidité. La possibilité que Pékin permette à une grande institution financière de faire faillite n’est plus négligeable, même si ce serait une erreur. La Chine est un accident de crédit qui attend d’arriver avec des conséquences non négligeables chez nous peut-être.
    https://la-chronique-agora.com/chine-l-accident-est-inevitable/

    Jack Ma est loin d’être le seul grand patron mis en cause par son gouvernement. La disparition des milliardaires est un phénomène répandu en Chine. Des dizaines de dirigeants économiques ont disparu ces dernières années. Certains ont investi en Occident (en France ou aux US) avant de s’y sauver, d’autres ont eu moins de chance…Le dernier condamné à mort est Lai Xiaomin, patron de la plus grande société chinoise de gestion d’actifs.
    https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/article/Mais-ou-est-donc-passe-Jack-Ma

    Et si on mettait au point une solution attirante pour que la France devienne une nouvelle terre d’accueil des déshérités de l’Empire communiste chinois ?
    https://www.causeur.fr/jack-ma-alibaba-chine-parti-communiste-2-191621

    Sans changement de régime, la Chine pourrait-elle développer de grandes innovations et une économie durablement hégémonique ? Personnellement, je n’y crois pas du tout.

    • Je suis allée aux Galeries Lafayette comme d’habitude l’année dernière. J’ai été surprise de voir que tous les stands étaient tenus par de jeunes chinois, idem au Printemps, et au Bon Marché (un peu moins).
      J’ai discuté avec une vendeuse chinoise née en France , qui m’a dit que les Galeries avaient investi pour l »accueil des clients chinois, mais que la crise du covid avait conduit tous ces nouveaux embauchés à être au chômage technique.
      Est-ce que les clients chinois vont revenir dans les grands magasins français? Est-ce que la France peut devenir un accueil pour des gens comme Jack Ma? Je ne pense pas. Surtout la France de Macron, repliée sur elle-même et dirigée par des médiocres qui imposent leur nullité.
      (Nouveauté: les footballeurs Gryzman et Mbélé sont accusés de racisme anti-jaunes).

  6. Nathalie,

    tu parles à juste titre du sort de Hong Kong ou des Ouighour, mais le sort des chrétiens, en particulier des catholique est passé sous silence. Pourtant, il est à peine moins précaire que celui des autres. Je trouve toujours dommage que les persécutions anti-chrétiennes soient passées sous silence alors que c’est la religion la plus persécuté dans le monde, et de loin.

    Par ailleurs, pour revenir au sujet, il est toujours surprenant de voir des gens s’étonner que les communistes soient… communistes et tu fais bien de rappeler cette sinistre réalité.

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