Mais d’où vient l’argent ? Du chiffre d’affaires des entreprises, point.

REPLAY : D’où vient l’argent ? Quelques remarques utiles à garder à l’esprit, alors que la dépense publique a atteint le stade hystérique du « quoi qu’il en coûte » dorénavant appliqué à tout et n’importe quoi – à subventionner l’achat d’un thermostat programmable, par exemple… (publication initiale le 26 août 2019) :

Après « Qu’est-ce que vous faites du pognon ? » dont la réponse est toute l’histoire de la France championne du monde des taxes et des dépenses publiques, autre question mystérieuse : « D’où vient l’argent ? » Là, je risque de décevoir : l’argent compris comme la richesse réelle ne pousse pas sur les arbres. Mais où, alors ?

Vous vous souvenez certainement de Jacline Mouraud. En novembre 2018, elle allumait la révolte fiscale des Gilets jaunes en lançant à Emmanuel Macron sa désormais célèbre – et judicieuse – question : « Mais qu’est-ce que vous faites du pognon ? » Elle parlait naturellement du « pognon » de nos impôts dont les montants devaient s’alourdir encore sous la forme de taxes supplémentaires sur les carburants.

Mais, chère Madame, se récrièrent alors d’une seule voix tous les tax lovers du gouvernement, à commencer par Gérald Darmanin et Marlène Schiappa, on paie des professeurs, des hôpitaux, de la sécurité, de l’égalité homme-femme… Que du beau, du bon, du bonheur, voyons !

Que l’État français s’y entende à merveille pour prélever toujours plus d’impôts et de cotisations sociales pour redépenser ensuite le tout – et même plus – dans de fascinants projets qui sont pour la plupart autant de faillites retentissantes, aucun doute à cela. Nous ne sommes pas champions du monde des taxes et des dépenses publiques sans raison (respectivement 45 % et 56 % du PIB en 2018). Nous ne sommes pas endettés à hauteur de presque 100 % du PIB sans raison (voir graphes ci-dessous).

  Prélèvements obligatoires (UE)      Dépenses publiques (OCDE)           Dette publique (Insee)

[Edit du 3 novembre 2022 : en 2021, nous étions à 59 % du PIB pour les dépenses publiques, à 44,3 % pour les prélèvements obligatoires et à 113 % pour la dette publique.]

Mais de là à dire que l’État paie quoi que ce soit, voilà qui constitue une grossière approximation, pour ne pas dire une scandaleuse désinformation.

Mais une désinformation bien utile du point de vue de l’État qui souhaite affermir et étendre son pouvoir en gardant la haute main sur la production et sa redistribution selon les fins sociales et idéologiques qu’il privilégie. Et qui lui permet également, dans un complet renversement de valeur, de parler royalement de « cadeaux » – aux riches, aux classes moyennes – lorsqu’il se décide parfois à limiter ponctuellement son niveau de ponction fiscale sur une richesse produite par d’autres.

En réalité, à quelques exceptions près, l’État n’a jamais rien payé car il n’a jamais tiré de revenus de productions qui lui seraient propres.

Mais il est en position de force pour extorquer aux citoyens (qui produisent) les fonds nécessaires pour financer tout ce qui passe par la tête de ses représentants, la limite entre le nécessaire, l’utile et le n’importe quoi étant fixée par le résultat aux élections. Et encore : les rapports nombreux et touffus de la Cour des Comptes sont là pour nous montrer que la gabegie institutionnalisée n’est même pas un motif d’échec électoral.

Aussi, après avoir abondamment documenté le côté « Où va l’argent ? » où l’on retrouve pêle-mêle les fleurons de la dépense publique française incontrôlée que sont (liste non-exhaustive) la SNCF, Notre-Dame-des-Lande, la taxe à 3 % sur les dividendes, les horaires de travail des fonctionnaires, le système Louvois de paie des militaires, les mauvais classements internationaux de nos élèves, les déficits chroniques de la Sécu, sans oublier les abîmes du Grand Paris Express ou la désastreuse route solaire de Ségolène Royal, je vous propose maintenant de passer de l’autre côté du miroir :

« D’où vient l’argent ? »

La réponse est des plus simples à énoncer, mais il semblerait qu’elle ne soit pas des plus simples à concevoir ou, du moins, qu’elle soit assez généralement ignorée : l’argent vient uniquement du chiffre d’affaires réalisé par le secteur marchand. Autrement dit, il vient exclusivement de la création de richesses résultant de L’ÉCHANGE de biens et services entre personnes libres de leurs choix économiques.

Prenons mon exemple favori de la Baraque à frites : le jeune et fringant Balthazar P. décide de se lancer dans la vente de barquettes de frites.

Attention, cas d’école : On suppose ici que 100 % des pommes de terre sont converties en frites. La friteuse et la camionnette tout équipée sont un cadeau. La réalité du processus industriel n’est pas garantie.

Pour la première période, Balthazar P. a évalué qu’il pourrait écouler 200 kg de frites. Il a donc besoin d’un capital de départ pour acheter 200 kg de pommes de terre. Comme elles coûtent 1 €/kg, il doit réunir 200 € de capital initial qu’il prend sur son épargne personnelle et qu’il va déposer sur un compte en banque spécialement ouvert au nom de la Baraque à frites.

Le bilan initial de La Baraque à frites est donc le suivant :

ACTIF Compte en banque 200 PASSIF Capital social 200

Balthazar P. décide de vendre les frites 5 €/kg. Il n’a pas de salarié et ne se paie pas. On suppose que le taux d’impôt sur les sociétés est de 30 %, que cet impôt est payé le dernier jour de la période et qu’il n’y a pas d’autres taxes. On suppose en outre qu’il ne reste aucun stock de pommes de terre ou de frites à la fin de la période.

Le compte de résultat de la période s’établit donc comme suit :

Chiffre d’affaires 200 kg x 5 € = 1000
– Coût des ventes – 200 kg x 1 € =  -200
= Résultat avant impôt      800
– Impôt sur les sociétés (30 %)   -240
= Résultat net     560

Avec son résultat net de 560 €, Balthazar P. peut faire plusieurs choses : laisser cette somme dans l’entreprise afin d’investir dans l’achat d’une friteuse supplémentaire ou de faire l’acquisition d’une baraque à frites concurrente ou d’embaucher un salarié, ou bien s’en verser tout ou partie au titre de dividendes.

S’il laisse l’argent dans l’entreprise, le bilan de fin de période de La Baraque à frites devient :

ACTIF Compte en banque 760 PASSIF Capital social 200
        Résultat période 560
Total Actif 760 Total Passif 760

À ce stade, même sur une situation aussi simplifiée que celle-ci, on peut déjà remarquer que l’activité de La Baraque à frites, qui a été capable de produire des frites et de les vendre à des clients à un certain prix, a généré une création de richesse de 800 € dont 240 € ont été récupérés par l’État à travers l’impôt et dont 560 € sont à la disposition de l’entreprise pour ses développements futurs et éventuellement pour la rémunération de l’actionnaire. C’est le début de l’accumulation du capital.

Sans la décision de Balthazar P. de s’engager dans cette affaire de frites et d’y consacrer 200 € pris sur son épargne personnelle, rien de tout cela n’aurait été possible et cette richesse nouvelle n’existerait pas, ni pour l’État, ni pour l’entreprise, ni pour son actionnaire, ni pour les consommateurs.

Au début, il n’y avait rien. C’est seulement par la volonté, les idées et les risques pris par une personne (ou un groupe de personnes) sur ses biens personnels et/ou en s’endettant qu’il y a eu une création de valeur ajoutée sous forme d’un produit ou d’un service. Il s’agit bien de création de valeur puisqu’à un moment donné quelqu’un a été d’accord librement de payer un certain prix pour s’approprier le produit ou le service.

Voilà « d’où vient l’argent ». Voilà le phénomène de la création de richesse.

Et voilà qui porte un coup fatal à l’idée que la production serait une donnée fixe et finie dont le volume, la valeur d’échange et la redistribution pourraient se décider de façon « consciente », de façon « planifiée », dans un bureau.

Plus généralement, tout, absolument tout ce qui assure notre vie sociale et économique, est payé au départ par le chiffre d’affaires des activités marchandes :

Les entreprises paient les salaires et les cotisations sociales de leurs salariés, elles paient leurs fournisseurs (chiffre d’affaires des fournisseurs), qui à leur tour paieront les leurs, et elles paient leurs impôts et taxes. Les salaires versés donneront lieu à des prélèvements fiscaux (impôt sur le revenu, taxes locales, TVA). Ce qui reste servira à la consommation, permettra éventuellement de faire des dons ou s’accumulera en épargne et se transformera le cas échéant en titres de sociétés, en immobilier ou en liquidités dont les revenus fourniront à nouveau de l’impôt. Etc. etc.

Les impôts ainsi prélevés, peu importe l’assiette qui est avant tout l’alibi des besoins incessants de l’État, serviront à financer les politiques publiques via des aides et des subventions en direction des catégories sociales favorisées par le pouvoir en place. Ils financeront également les salaires des fonctionnaires ainsi qu’un certain nombre de fournisseurs, lesquels seront à leur tour redevables de tel ou tel impôt et ainsi de suite.

[Edit du 3 novembre 2022 : L’assiette a néanmoins son importance politico-moralisatrice et/ou dirigiste lorsqu’il s’agit d’appliquer une taxation punitive à certains comportements ou certains revenus/patrimoines jugés non-citoyens ou lorsqu’il s’agit d’orienter les contribuables vers des actions jugées souhaitables. Avec tous les effets pervers qui ne manquent jamais de débouler…]

Il en résulte que rien de ce que peut faire l’État avec notre argent n’existe en dehors de ce qui est créé d’abord, et à leurs risques et périls, par des entrepreneurs agissant au sein d’un marché où s’expriment librement les préférences et les choix des agents économiques.

Aussi, n’allez surtout pas vous imaginer que dans le nom « Balthazar P. » de mon entrepreneur fictif, le P signifie Picsou. Seul l’État s’est octroyé la capacité légale de « piquer des sous » sans avoir à se justifier.

Certains entrepreneurs sont effectivement des escrocs et le système judiciaire est justement prévu pour s’occuper d’eux, comme de tous ceux qui portent atteinte aux personnes et aux biens – ou du moins devrait l’être, mais avec un budget de 4 € sur 1000 € de dépenses publiques, la justice est clairement devenue le parent archi-pauvre de notre folie dépensière.

Mais pour leur immense part, les entrepreneurs doivent se montrer courageux et inventifs. Ils créent de la richesse tandis que l’État français, secondé par sa police et la force de lois fiscales et sociales spécialement taillées pour satisfaire sa voracité sans limite, se contente d’en accaparer une part exorbitante chaque année. 45 % du PIB en 2018 (edit : et en 2021), un record mondial. Ça promet.


Illustration de couverture : Baraque à frites.

11 réflexions sur “Mais d’où vient l’argent ? Du chiffre d’affaires des entreprises, point.

    • Bonjour,

      1. On ne se connaît pas donc pas de tutoiement, comme dans la vraie vie.

      2. Merci d’adopter un seul pseudo pour commenter sur ce blog, comme demandé dans la charte des commentaires. A une époque pas si lointaine, vous étiez Serge.

      3. Quant au commentaire lui-même, j’ai bien précisé :
      « Attention, cas d’école : On suppose ici que 100 % des pommes de terre sont converties en frites. La friteuse et la camionnette tout équipée sont un cadeau. La réalité du processus industriel n’est pas garantie. »
      Pourquoi ? Car là n’est pas du tout le fond de la question étudiée.

  1. Vous montrez clairement d’où vient l’argent mais vous êtes beaucoup plus moqueuse sur la question du oú il va. Balthazar a certainement été à l’école. Ses enfants y vont sûrement. Avec ses revenus peut-être n’a-t-il pas les moyens de payer une bonne école privée. S’il se renverse de l’huile brulante sur lui, peut-être sera-t-il satisfait d’être soigné gratuitement à l’hôpital. En attendant des revenus plus conséquents peut-être habite-il une HLM. Si des voyous veulent le voler ou dégrader sa camionnette, peut-être sera-t-il content de voir arriver la police. La solidarité nationale (un gros mot ?) rend donc aussi possible la création de richesses qu’il réalise. L’activité de Balthazar ne flotte pas dans le néant mais suppose une société autour. Autrement dit, la vraie question est de savoir comment faire en sorte de dépenser de façon utile et efficace l’argent public. Comment trouver l’équilibre entre les prélèvements et la prospérité du pays. Le fait que la France soit dans le peloton de tête des prélèvements avec de si médiocres résultats est anormal, la dessus je vous suis. Mais d’une façon générale vos articles qui ne manquent ni de talent ni de mordant, critiquent de façon précise des mesures prises ou des personnages politiques et restent beaucoup plus vagues sur la société que vous appelez de vos voeux. On comprend qu’elle doit être libérale mais concrètement faut-il supprimer l’école publique ? les HLM ? La sécurité sociale ? l’assurance chômage ? En un mot, quel est votre projet ?

    • Je ne vais pas répondre à la place de Nathalie, mais le projet libéral est bien connu. Ne faites pas semblant de n’avoir pas entendu ce avec quoi vous n’êtes pas d’accord, procédé fréquent des étatistes.

      Tout cela a été minutieusement exposé depuis des siècles dans des monceaux de livres et d’articles. Sous des versions différentes, d’ailleurs. Il y a autant de projets que de libéraux. Des points communs se dégagent néanmoins.

      Tout d’abord, réfutons votre préjugé de départ. Vous dites :

      « L’activité de Balthazar ne flotte pas dans le néant mais suppose une société autour. Autrement dit, la vraie question est de savoir comment faire en sorte de dépenser de façon utile et efficace l’argent public. »

      Vous tracez une équivalence entre « la société » et « l’argent public », autrement dit l’Etat. Vous postulez comme une évidence ce qu’il conviendrait de démontrer : la nécessité de l’intervention étatique en toute chose.

      La société, ce n’est pas l’Etat. La société, c’est vous, c’est moi, c’est l’ensemble des citoyens qui prennent des initiatives et interagissent entre eux, y compris dans le but de s’entraider.

      Les mots que je viens d’écrire sont, à peu de choses près, ceux que Margaret Thatcher a prononcés dans sa célèbre interview au magazine Woman’s Own, où elle a formulé la phrase « There’s no such thing as society ». Phrase qui signifiait exactement le contraire de ce que les étatistes lui font dire.

      https://www.margaretthatcher.org/document/106689

      Margaret Thatcher répondait au préjugé gauchiste omniprésent selon lequel, si les pauvres sont pauvres, « c’est la faute à la société ». A quoi elle a répondu, en substance : la société (au sens où l’entendent les étatistes) n’existe pas, la société c’est vous, c’est moi, il ne tient qu’à vous d’aider les autres et de vous aider vous-même ; on ne peut pas sans cesse en appeler à l’Etat à la moindre contrariété.

      Elle faisait donc l’éloge de la solidarité, la vraie, celle qui vient de « la société », c’est à dire des gens, de l’initiative individiduelle. Par opposition à la fausse solidarité qui consiste à demander à l’Etat de voler de l’argent à son voisin pour le donner à soi.

      C’est exactement le contraire de ce dont l’accusent des menteurs communistes comme Christophe Guilluy, à savoir d’être une personne sans coeur qui promeut l’égoïsme et le chacun pour soi.

      https://editions.flammarion.com/no-society/9782081422711

      Veuillez noter également que « l’argent public » n’existe pas. L’argent public, ce n’est autre que l’argent privé dont l’Etat s’est emparé sous la menace des pistolets de la police. L’Etat ne crée pas de richesses ; il est seulement capable de confisquer celles qui ont été créées par les citoyens.

      Passons maintenant à vos questions, implicites ou non.

      Vous dites :

      « Si des voyous veulent le voler ou dégrader sa camionnette, peut-être sera-t-il content de voir arriver la police. »

      C’est un mensonge. Vous mentez en suggérant que les libéraux veulent supprimer la police. Je vous mets au défi de nous dire où cela aurait été proposé. Cessez donc d’attribuer des positions absurdes à vos adversaires, autre procédé malhonnête et répétitif des gauchistes.

      Les libéraux disent le contraire : ils veulent que l’Etat abandonne ses activités inutiles (la majorité), afin de se concentrer sur ses missions essentielles, dont la police, bien évidemment.

      Si Balthazar se fait démolir sa camionnette par des voyous noirs ou arabes, c’est parce qu’il y a trop de fonctionnaires de la culture. Par conséquent, il ne reste plus d’argent « public », comme vous dites, pour payer des flics, des juges et construire des prisons.

      Vous demandez :

      « Faut-il supprimer l’école publique ? les HLM ? La sécurité sociale ? l’assurance chômage ? »

      En gros, oui.

      Il faut supprimer l’école publique. Il n’y a aucune preuve qu’un professeur fonctionnaire enseigne mieux qu’un professeur payé par les parents. Ce serait plutôt le contraire.

      Dans le détail, il n’y a pas besoin de supprimer entièrement l’école publique. Il suffit de supprimer son monopole de fait.

      Il n’y a même pas besoin de supprimer le financement de l’école par l’impôt. Comme toujours, les préconisations libérales sont affaire de compromis.

      Le projet sur lequel de nombreux libéraux se retrouvent, c’est le chèque-éducation. Autrement dit : on continue de financer l’instruction par l’impôt. MAIS : on supprime la gratuité de l’école. TOUTES les écoles deviennent payantes, y compris les écoles publiques. L’Etat fournit, aux parents, un chèque-éducation, avec lequel ils vont payer l’école de leurs enfants. Qu’elle soit publique ou privée. Et c’est eux qui choisissent.

      Car on donne la liberté au peuple, aux « gens », aux « ouvriers », enfin à tout le monde, de créer ses propres écoles. Privées, donc. On supprime une grande partie des contraintes qui pèsent aujourd’hui sur l’école privée. On conserve, bien sûr, un certain rôle de régulation pour l’Etat. Ce dernier vérifiera que les PDG d’écoles privées n’enseignent pas que 2 + 2 = 5, ni n’apprennent aux élèves à égorger des prêtres.

      Dans ce système, vous remarquerez que les écoles privées deviennent GRATUITES, enfin au sens où les écoles publiques sont gratuites aujourd’hui : elles sont payées par l’impôt. Grosse amélioration : rien ne change pour les parents qui préfèrent l’école publique, mais ceux qui choisissent l’école privée ne payent plus deux fois : une fois avec leurs impôts, et une fois avec leur portefeuille.

      Tandis que, la liberté et la concurrence étant rétablies, la qualité de l’enseignement remonte en flèche.

      De nombreux pays appliquent déjà ce système, et ça marche. Les résultats de telles écoles privées sont bien meilleurs que ceux des écoles d’Etat. Et elles coûtent bien moins cher aux citoyens. C’est le cas aux Etats-Unis, en Suède…

      Pareil pour les HLM. Il y a beaucoup trop de HLM en France. La preuve : environ 40 % des Français y ont droit. C’est évidemment absurde.

      Là aussi, la solution, c’est la liberté : liberté de construire, de vendre et de louer. C’est la liberté qui fait baisser les prix, pas le contraire.

      On peut évidemment conserver un programme MARGINAL d’allocations logement, pour assister un PETIT NOMBRE d’inadaptés sociaux. Mais ça n’a rien à voir avec le système de logements communistes que les Français sont obligés de financer — sans pour autant pouvoir en profiter.

      Il n’y aura jamais assez de HLM. Par définition, la demande pour des loyers massivement inférieurs à ceux du marché est infinie.

      Pareil pour la Sécurité sociale. Suppression du monopole. Libéralisation de l’assurance-maladie. Chaque Français peut choisir d’adhérer à la Sécurité sociale d’Etat, ou bien à une assurance-maladie privée, dès le premier euro.

      Suppression du système imbécile et communiste des prétendues mutuelles, qui consiste à payer une deuxième fois pour des prestations que la Sécu ne fournit pas, et ce pour ne toujours pas les avoir, puisque l’Etat INTERDIT aux mutuelles de rembourser correctement, ou complètement, certaines dépenses. Tandis que, désormais, il est pratiquement obligatoire de souscrire une mutuelle, en plus de l’assurance d’Etat, lequel avoue ainsi lui-même son incurie !

      Là encore, ce que les libéraux préconisent, c’est le système qui prévaut à peu près partout. Sauf en France communiste, laquelle se croit le centre du monde.

      Le principe peut être étendu à tous les secteurs : liberté ; concurrence. Contrairement à ce que pensent les étatistes, le fonctionnaire n’est pas doté d’une sainteté spéciale, qui le mettrait à l’abri du péché inhérent au travailleur payé par ses clients. Ce serait plutôt le contraire.

      Quand c’est le client qui paye, le boulot est mieux fait. Quand le paiement est décorrélé du service rendu, c’est là que les travailleurs commencent à faire n’importe quoi. Et que les citoyens demandent : « Mais qu’est-ce que vous faites du pognon ? »

      https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/transports/mais-qu-est-ce-que-vous-faites-du-pognon-apres-son-coup-de-gueule-contre-la-hausse-du-carburant-jacline-etait-l-invitee-de-rmc_AV-201811050388.html

      A quoi l’Etat répond : « Ta gueule, c’est pour ton bien ».

      https://www.rtl.fr/actu/politique/video-qu-est-ce-que-vous-faites-du-pognon-le-gouvernement-repond-a-jacline-mouraud-7795441880

      Suite à quoi, les Gilets jaunes bloquent le pays, tuent dix personnes, détruisent et brûlent un nombre incalculable de biens, et l’Etat recule. Pour rétablir l’impôt supprimé un peu plus tard, à un autre endroit. Si on pouvait faire l’économie de toutes ces conneries…

      Je termine en disant que tout cela, Nathalie a déjà passé des centaines d’heures à l’expliquer sur ce blog. Il y a des dizaines d’articles qui expliquent, de façon bien plus précise que je ne viens de le faire, le « projet libéral » sur tous ces points.

      Il y a donc une façon de « poser des questions », toujours les mêmes, sans tenir compte des réponses déjà fournies, qui tient de la malhonnêteté intellectuelle.

      Faites une recherche. Ici et ailleurs. Lisez quelques-uns des milliers de livres et des millions d’articles qui ont été écrits sur le sujet.

      Et une fois que vous aurez fait cela, si vous avez encore des questions, venez les poser. Si vous avez encore des objections, formulez-les sur la base des arguments qui ont déjà été exposés.

      Sinon, vous êtes pour le moins malpoli.

    • Ce commentaire est une succession d’hommes de paille et de mauvaise foi du début à la fin.
      1. Le sujet de l’article est clairement défini : après avoir beaucoup parlé du niveau olympique des prélèvements obligatoires français et de l’inefficacité avec laquelle les fonds sont utilisés (raisons ici), j’ai eu envie d’expliquer d’où venait tout cet argent si mal employé.
      2. Du côté des emplois, justement, pouvez-vous affirmer sans ridicule que le niveau de notre système éducatif vous semble le meilleur possible ? Idem système de soins, perpétuellement en crise malgré les milliards déversés, etc… ? Sans compter tous les exemples cités en début d’article pour mémoire, auxquels on peut ajouter la grande gabegie du plan de relance à 100 milliards. Je n’invente rien, c’est la Cour des Comptes qui le dit, souvent dans des formules tout en retenue polie qui masquent l’ampleur réel du n’importe quoi.
      3. Où avez-vous vu dans ce blog qu’il ne faudrait pas de police, pas d’assurance maladie, pas d’éducation. etc. ? Si vous avez lu, vous n’avez pu manquer le fait que je suis favorable à une limitation de l’Etat, au sens où il serait préférable qu’il s’occupât de moins de choses (on en est au niveau où il subventionne des stages de remises en selle vélo et l’achat de thermostats) et soit soumis à concurrence dans les domaines non-régaliens dont il s’occupe (éducation, santé; retraite, notamment). Pourquoi ? Parce que la concurrence pousse tout le monde à s’améliorer plutôt que de compter sur son monopole ou son emploi à vie).

      Bref, lisez mon blog au lieu de jouer à vous indigner de propositions qui n’ont jamais existé.

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