Macron et les « Jours Heureux »

Dans son allocution du 13 avril dernier, Emmanuel Macron a exprimé sa conviction qu’après les difficultés du Covid-19, « nous retrouverons les Jours Heureux ». Une allusion explicite mais peu réjouissante au programme collectiviste du Conseil national de la résistance qui a fondé notre modèle social.

À voir la façon dont s’enclenchent les discussions sur le monde de l’après-Covid-19 dans notre pays, je crains que l’épidémie ne soit bien partie pour nous assommer trois fois plutôt que deux. La crise sanitaire ne fait aucun doute, non plus que le brutal ralentissement économique résultant directement des mesures de confinement prises pour enrayer la contagion. Mais voilà que se profile aussi une sorte de mystique politique sur le thème « rien ne pourra plus être comme avant » qui ressemble pourtant comme deux gouttes d’eau à l’étatisme que la France pratique avec délectation depuis 1945.

Concernant le premier aspect de la crise, on pourrait éventuellement arguer que le Coronavirus est l’un de ces évènements « cygnes noirs » parfaitement imprévisibles qui a pris tout le monde de court et auquel il a fallu s’adapter à l’aveuglette. Si ce n’est que certaines comparaisons internationales, avec notre voisin allemand par exemple, rendent les performances françaises pas tout à fait aussi brillantes qu’on aurait pu s’y attendre pour un pays convaincu que son système de santé et son monopole de la sécurité sociale fait l’envie du monde entier.

Il se trouve en effet que la France et l’Allemagne consacrent à la santé la même part de leur création de richesse annuelle, soit 11,3 % du PIB, niveau le plus élevé dans l’Union européenne d’après la dernière étude sur le sujet.

Mais la similitude s’arrête là. Car quand on en vient à parler lits de réanimation disponibles, force est de constater que c’est l’Allemagne qui a accueilli des malades français et non l’inverse. Et quand on en vient à parler tests de dépistage, force est de constater que leur large utilisation dès les débuts de l’épidémie a permis à l’Allemagne de mieux maitriser la diffusion de la maladie et de limiter significativement sa mortalité.

Au 14 avril 2020, c’est-à-dire hier, on y dénombrait en effet 3 000 morts du Covid-19 contre 15 700 en France pour une population plus élevée (83 millions contre 67). Il est même question de commencer à déconfiner prudemment dans les jours qui viennent pour lever progressivement l’étau qui pèse sur l’économie.

Quant au soutien à l’économie et à l’emploi, s’il s’avère temporairement nécessaire via des facilités de trésorerie, des mesures de chômage partiel et des baisses de charges, il serait honnête d’admettre que certains pays plus prévoyants que d’autres comme les Pays-Bas et l’Allemagne ont été cueillis par le Coronavirus avec les moyens financiers d’y faire face du fait de leurs réformes et de leur discipline budgétaire antérieures.

Tout à l’inverse, la France, championne du monde des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires pour des résultats sociaux très médiocres, ne dispose d’aucune marge de manœuvre (voir graphiques ci-dessous) si ce n’est celle de s’enfoncer encore plus dans les déficits budgétaires et la dette publique. Selon les dernières annonces du ministre du budget Gérald Darmanin celle-ci passera de 100 % du PIB – niveau déjà exorbitant quand aucune secousse particulière n’est à déplorer – à 115 % du PIB entre le début et la fin de l’année en cours. 

Mais tout ceci ne suffit pas. Il est maintenant question de tout changer pour réinventer la France d’après sur un pied de complète nouveauté.

Encore faudrait-il se mettre d’accord sur ce qu’était la France d’avant. 

À entendre de nombreux commentateurs et politiciens (qui ne viennent pas tous de l’extrême-gauche, loin s’en faut), et aussi curieux que cela puisse paraître quand on s’est donné la peine de jeter un œil sur les graphiques ci-dessus, il semblerait que la France soit depuis des années la proie d’un ultra-libéralisme destructeur auquel Emmanuel Macron a donné la touche ultime pour achever la casse de nos services publics, à commencer par celui de la santé. 

Emmanuel Macron lui-même semble partager cette idée. Ou du moins semble vouloir donner l’impression qu’il partage cette idée et qu’il est prêt à en tirer toutes les conséquences politiques – d’autant que l’élection présidentielle de 2022 n’est plus si éloignée :

« Ne cherchons pas tout de suite à trouver (dans cette crise) la confirmation de ce en quoi nous avions toujours cru. Non. Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier. »

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Car comment interpréter ce passage de son adresse aux Français du lundi 13 avril dernier, comment interpréter ce « et moi le premier » si ce n’est comme une façon d’admettre qu’au début de son mandat, il fut bien ce banquier de chez Rothschild, cet ami de la finance qui croyait aux premiers de cordée et à la théorie du ruissellement et qui ne pensait qu’à « libérer l’économie » sans songer à « protéger les Français » ?

Rassurons M. Macron sur ce point : ce ne fut jamais le cas, comme en attestent les chiffres de ses propres services administratifs.

Ainsi, par exemple, du temps de son pseudo libéralisme débridé, les effectifs de la fonction publique d’État ont été réduits de… 1 079 postes équivalent temps plein en 2018 puis de 4 164 en 2019 et il n’était plus question que de les amputer – attention, c’est horrible – de 47 postes dans le PLF 2020 :

Et de toute façon, depuis la crise des Gilets jaunes, il n’est plus question de réduire quoi que ce soit, bien au contraire. Quel soulagement, nos 5,7 millions de fonctionnaires sont épargnés !

Constatons donc que le discours sur la France d’après est fondé sur un malentendu idéologique tellement sidérant qu’il est difficile de ne pas y discerner des tonnes de mauvaise foi dictées par le rapport de force que les partis et les syndicats de gauche continuent à faire peser sur la vie économique et politique française à coup de blocages et de grèves récurrentes, notamment dans les transports publics. Pas une année sans grève à la SNCF depuis 1947 : vive l’exception française !

Mais suivons le raisonnement. La France d’avant étant ainsi officiellement étiquetée ultra-libérale, il ne reste plus qu’un petit pas à faire pour aller vers la pseudo-rupture radicale qui consiste à « redonner » à l’État les moyens de peser sur la société française. Et comme chacun sait, pas d’État fort sans plans et sans planification à propos de tout et n’importe quoi – « entre autres » :

« Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française et plus d’autonomie stratégique pour notre Europe. Cela passera par un plan massif pour notre santé, notre recherche, nos aînés, entre autres. » (Adresse aux Français du 13 avril 2020)

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Rien de très nouveau sous le soleil français. Je dirais même : rien de très nouveau sous le soleil jupitérien. Si le commissariat au plan n’existe plus sous ce nom, difficile d’ignorer que l’État français se veut non seulement providence pour exercer son contrôle social, mais également stratège pour exercer son contrôle économique.

D’ailleurs, rappelons-nous : pourquoi le gouvernement cherche-t-il à céder les parts de l’État dans Aéroports de Paris ? Pour commencer à amortir la dette ? Pour restituer les fonds aux contribuables sous forme de baisse d’impôt et les laisser en disposer à leur guise ? Certainement pas. Uniquement pour se repositionner lui-même sur les segments économiques du XXIème siècle. On connaît ses succès à ce petit jeu…

Les discours d’Emmanuel Macron sont si longs et ils se perdent si facilement en circonvolutions à prétentions littéraires qu’il serait facile de n’y voir que des mots. Il n’empêche que depuis le début du quinquennat, et encore plus depuis la crise des Gilets jaunes, la place de l’État a toujours été ardemment défendue. L’URSSAF est notre amie, vous vous rappelez ?

À la « faveur » du Covid-19, un nouveau pas est franchi : en fait de changement radical, c’est carrément au programme totalement collectiviste du Conseil national de la résistance qui a fondé tout notre modèle économique et social qu’Emmanuel Macron souhaite dorénavant « ramener » la France, comme en témoigne son allusion finale aux « Jours Heureux » (*), expression qui n’était rien de moins que le titre initial de ce programme :

« Mes chers compatriotes, nous aurons des jours meilleurs et nous retrouverons les Jours Heureux. J’en ai la conviction. » (Adresse aux Français du 13 avril 2020)

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Autrement dit, mes chers compatriotes, persistons dans l’aveuglement idéologique qui nous a conduits dans l’impasse où nous sommes aujourd’hui : être à la fois le pays occidental qui dépense le plus pour financer une multitude de monopoles étatiques (santé, retraite et éducation, principalement) ainsi qu’une multitude de politiques de redistribution sociale et celui qui se trouve parmi les moins performants du point de vue de la santé, des retraites, de l’emploi et de l’Éducation nationale.

Résumons : Plus ça change, plus c’est pareil et plus ce sera pire. Comme si la double crise du Covid-19 ne suffisait pas. Comme s’il fallait absolument l’aggraver et la prolonger par fidélité idéologique à un rapport de force qui fit des communistes les principaux concepteurs de la France de 1945. Ça promet.


(*) Le lien donné sous « Jours Heureux » est très intéressant à lire. Le réalisateur Gilles Perret, thuriféraire de la France Insoumise et grand admirateur du programme du CNR auquel il a consacré un film, nous confirme bien gentiment à quel point notre système économico-social est directement inspiré des idées communistes :  
« Les forces progressistes, principalement communistes à l’époque, étant fortement investies dans la résistance, le rapport de force dans la négociation pour écrire un programme était en leur faveur. Les partis de droite, ultra-minoritaires, ont été obligés de signer, car ils ne représentaient rien à la Libération. Toutes les forces politiques en présence ont donc signé un programme à forte inspiration communiste et socialiste. »


Illustration de couverture : Emmanuel Macron s’adresse aux Français sur les suites de l’épidémie de Covid-19, 13 avril 2020, capture d’écran.

30 réflexions sur “Macron et les « Jours Heureux »

  1. Un cygne noir c’est un événement imprévisible qui produit de gros effets sur le monde. L’événement pandémie est comparable à une catastrophe majeure: éruption volcanique qui influe sur le climat, tsunami géant, guerre mondiale, désastre nucléaire… ces événement sont très rares mais parfaitement identifiés et étudiés depuis longtemps.
    Pour atténuer les effets de ces crises nous entretenons à grands frais des forces de sécurité civile, un système de santé, des assurances avec une garantie catastrophes naturelles, des équipements de sécurité doublés ou triplés, etc. Le cygne noir on ne sait pas quand il se produira mais on peut s’y préparer. Force est de constater que les organismes en charge de la préparation ont failli à cette mission: OMS, ministère de la santé… À quand la remise en question?

  2. Qu’est-ce qu’un jourzeureu pour le citoyen français :

    – créations et augmentations des taxes
    – grèves à répétitions
    – grignotage régulier de sa liberté d’individu
    – stigmatisation, culpabilisation, repentance
    – insécurité législative permanente

    Sérieux, des jourzeureu comme ça… merci, j’ai donné.

    On me promettrait l’avènement de jourpazeureu, je dirais : pourquoi pas. Au moins, fini le bonheur obligatoire, ça ferait déjà une obligation de moins.

  3. Vous avez écrit : »je crains que l’épidémie ne soit bien partie pour nous assommer trois fois plutôt que deux ».puis  » Plus ça change, plus c’est pareil et plus ce sera pire. »
    Je me permets de rajouter nous « assommer quatre fois », car il faudra probablement ajouter une crise monétaire d’une ampleur jamais vue (je fais dans la dimension lyrique à l’E Macron), car un « reset » n’est pas à exclure après être passé par la case moins 10% du patrimoine privé souhaitée par Mme Christine Lagarde au FMI (“Fiscal Monitor” du FMI publié le 9 octobre 2013.) soyez sur vos « gardes » elle est à la BCE

  4. Nathalie, votre papier est excellent, vous devriez l’envoyer à JL Mélenchon, P. Martinez, Y. Veyrier, L; Berger et bien entendu à Bruno LM et à certains autres que vous aimez bien, mais la liste est longue, trop longue.. Bonne journée
    Je vais envoyer votre papier à toutes mes connaissances confinées (avec votre copyright cela va de soi)

  5. Les jours heureux sont déjà là !

    Car nos politiques rivalisent pour se remettre en scène.
    Ainsi votre chouchou (non je blague) Wauquiez :
    https://www.lyonmag.com/article/106961/masques-et-gel-face-au-coronavirus-laurent-wauquiez-veut-sortir-de-la-dependance-chinoise

    Ou l’initiative Barthélémy Chenaux (militant Greenpeace et France Insoumise) avec un appel de personnalités (pour rester sur la région)
    https://www.larrierecour.fr/2020/04/15/nourrir-lyon-en-temps-de-crise-sauver-la-recolte/

    Incroyable n’est-ce pas ! Nous allons tout relocaliser. Il y a effectivement avec tout ça, un bon parfum de libération type 1944-45…

    Que du bonheur qu’on vous dit !
    Sauf qu’après tous ces élans de générosité, de bon cœur, de bénévolat et franche camaraderie…les entreprises et les bénévoles vont vouloir se faire payer. Zut alors ! Qui paie et à quel prix ?

    On ne sait pas mais le principe est de sanctionner les méchants mondialistes pour les bouter hors de France n’est-ce pas.
    Et les retours ne se font pas attendre :
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/amazon-menace-de-suspendre-l-activite-de-ses-centres-en-france-20200415

    Il n’y aura que très peu de changements fondamentaux car les conditions du changement ne sont nulle part réunies dans les rapports de force sociaux ou politiques et la machine à imprimer des sous a encore les moyens de fonctionner un temps certain. Nous verrons probablement dans la débâcle du Covid-19 une confirmation de la nécessité de contrôler les peuples, de réduire leurs libertés… et surtout de les taxer. L’excuse déjà sur un plateau, sera le renforcement des budgets de quelques services publics.

    • @Tino: « La machine à imprimer des sous a encore les moyens de fonctionner un temps certain »…
      Ça devient chaud, là, quand même. Tant que la monnaie est déversée à flot sur les marchés financiers, ça crée une bulle obligataire, puis des marchés action, avec une vitesse de circulation assez faible. Donc on peut encore contenir l’inflation dans des limites à peu près raisonnables sur tout le reste (nourriture, loyers, électricité, etc…).
      Dès le lever du confinement, on se retrouvera rapidement avec un niveau de chômage probablement jamais atteint, et il faudra bien imprimer de l’argent aux chômeurs pour éviter les émeutes. en plus, les rentrées fiscales seront au plus bas. Comme cet argent nouvellement créé va circuler très vite, on devrait, si mes maigres connaissances en économie sont exactes, faire grimper les prix dans des proportions inquiétantes.
      C’est notamment pour payer ses fonctionnaires que la république de Weimar a démarré massivement la planche à billets, et pas par pur laxisme. Ils n’avaient plus le choix.
      Les dieux ont repris la main… bientôt on parlera de « la période bénie du confinement »…

  6. Happy Days
    On a les références que l’on mérite. Quand notre Président a évoqué les jours heureux, je l’ai instantanément assimilé à Fonzy le vénéré hedoniste omnipotent et omniscient. Quant aux français , après un si joli discours, d’incarner Richard Cunninghan le brave couillon corvéable, l’inadapté voire l’ inadaptable aux vicissitudes de la modernité. Heureusement le mentor avait parlé, la route était tracée, la Boussole ,encore le sud ,avait indiquée.

  7. Amazon a carrément fermé ses entrepôts en France. La « justice » l’ayant condamné à ne plus vendre que des produits alimentaires, d’hygiène ou médicaux, il a estimé que cela lui faisait courir un risque insupportable : qui définit ce qu’est un produit d’hygiène ou médical ? Où est la liste exhaustive établie par le comité central du Parti communiste français ?

    Or, Amazon est menacé d’une amende d’un million d’euros par infraction. Autrement dit, s’il livre UN coupe-ongles, qu’un syndicaliste moustachu pense que ce n’est PABIEN, dénonce son employeur, et que le juge décide que ce n’est pas de l’hygiène, mais de la frivolité, c’est un million LE BOUT.

    Les employés s’en foutent, car grâce à la vilenie du capitalisme international, ils seront payés à ne rien faire à 100 % de leur salaire. Ce qui était probablement le but.

    Quant à la méchante mondialisation mondialisée et internationale, alliée à la finance cosmopolite et sûrement juive (bien que Bezos n’en soit pas), elle nous tirera une fois de plus d’affaire : le patron d’Amazon France laisse entendre qu’il rétablira les livraisons, mais à partir de ses entrepôts étrangers.

    On s’étonnera qu’un juge puisse légalement, en France, décider ce qu’un commerçant a le droit de vendre. Le prétexte mis en avant par la plainte des syndicats était le manque (allégué) de mesures sanitaires. On aurait compris que le tribunal condamne Amazon à enfermer tous ses salariés dans des scaphandres étanches, ou à maintenir une distance d’un kilomètre entre chaque employé.

    Mais non, le subconscient communiste ne se cache même plus : il s’agit bien d’établir la dictature de l’Etat sur les entreprises, via les tribunaux.

    On notera que les bien franchouilles Fnac.com et Cdiscount n’ont été visés par aucune plainte. Le virus doit s’arrêter aux frontières de l’anti-américanisme.

    Rappelons aussi que la gauche se prévaut sans cesse de sa « culture ». Si t’es pas de gauche, t’es pas culturé. La fermeture d’Amazon, sur pression conjuguée des syndicats rouges et des juges de la même couleur, est aussi la fermeture de la plus grande librairie de France.

    On aurait pu naïvement penser que les gauchistes auraient été d’accord pour penser que le confinement est une occasion idéale pour se culturer en lisant des livres. On voit, à cette occasion, ce qu’il faut penser de leur « culture ».

    La méchante multinationale Amazon leur avait pourtant donné des gages : avant même la procédure judiciaire, la filiale française avait grandement réduit le nombre de livres disponibles à la vente, au profit, justement, des produits jugés « essentiels ». Mais ça n’a pas suffi. La rage des communistes à détruire la culture (la vraie) ne connaît pas de bornes.

    Le chiffre d’affaires de Gallimard a baissé de 90 %.

    Quant aux Français confinés, qui n’avaient plus qu’Amazon pour se procurer des articles essentiels (est essentiel ce dont j’ai besoin à un moment donné, et c’est moi qui décide), ils n’ont qu’à se féliciter de ce que le politique, enfin, l’emporte sur l’économique.

    J’attends le jour où les tribunaux indiqueront à Auchan ou Carrefour quels articles alimentaires ils ont le droit de vendre, et lesquels ne sont pas « essentiels ». Le jour où l’on s’attaquera à leur sacro-sainte bouffe, les Français pourraient bien finir par trouver que l’excès de communisme nuit.

    • La décision unilatérale de Bruno Le Maire d’interdire la distribution de dividendes est du même tabac, sa fixation des prix des masques et du gel hydroalcoolique est aussi du même tonneau et aujourd’hui il se plaint que les français épargne trop mais n’investissent pas, au moment même où il déclare aider les entreprises à hauteur de 110 Mrds dans un plan d’urgence à l’économie, à la soviétique, mais il va bientôt nationaliser, même combat et dire que ce Le Maire se présentait à la primaire de droite il n’y a que 3 ans en arrière, je constate comme il est devenu en peu de temps rouge écarlate et nous ne sommes que le 16 avril. Je redoute le 11 mai, quoique c’est jour d’armistice…mais qui a invité le Covid-19 à la table de négociation, ça va nous coûter encore un bras.

    • C’est effectivement consternant, mais ils vont faire appel. De ce que j’en ai compris, le jugement rendu en première instance (Nanterre) serait indéfendable au niveau du droit, et donc il serait quasiment certain que l’appel déboutera le plaignant. Cependant, ce genre d’affaire fout une pagaille sans nom dans le sécurité juridique, qui est devenu un leurre dans cette république, qui n’est plus tout à fait un état de droit.
      Et il se trouve des idiots pour applaudir à l’interdiction d’une des seules société à peu près encore debout.

    • Le jour où j’avais entendu cet énergumène vociférer lors d’un de ses discours de campagne à posture (tactique éprouvée pour masquer les failles), j’avais compris qu’on porterait un nuisible au pourvoir.

      Un peu que je n’ai pas voté pour lui.

    • Il va vous « envoyer » tout ce que le pays compte en expert de la sécurité de la pensée unique. Et vous aurez droit à un « contrôle fiscal » par un polyvalent qui a toujours raison. Préparez le chèque de paiement à l’Etat qui vous veut du « bien ». Surtout vos biens « cachés ».

  8. Eh bien ! J’ai sous-estimé la rapidité de réaction du capitalisme international. Je pensais qu’Amazon mettrait quelques jours à réorganiser ses livraisons. C’est déjà fait :

    « Néanmoins, nous continuerons de vous donner accès aux produits dont vous avez besoin grâce à la solidité de notre réseau de distribution mondial et aux vendeurs tiers. Concrètement, vous pouvez continuer à commander et recevoir tous les articles affichés comme disponibles sur Amazon.fr. Les délais de livraison affichés sur le site sont ajustés. »

    J’ai vérifié. On peut bel et bien acheter d’immondes produits consuméristes inessentiels aux yeux des communistes. Encore raté !

    L’Etat françoué s’était déjà fait empapaouter lorsqu’il a interdit à Amazon de livrer des livres gratuitement. Amazon (grosse surprise) a mis les frais de port à un centime.

    Mais ils n’ont toujours rien compris. Ils continuent à penser qu’ils peuvent marcher sur l’eau. Et ils continuent à se faire empapaouter.

  9. Bonjour. Il est bon de préciser pour vos lecteurs que, comme tout le monde le sait maintenant sur internet, il n’existe aucune épidémie d’infection respiratoire exceptionnelle cette année. Malgré le forçage des chiffres, lesquels sont toujours au service du projet politique en France, on meurt raisonnablement et l’épidémie est terminée. Il reste son exploitation à des fins totalitaires et mauvaise nouvelle: Si vous ne hurlez pas tous pour réclamer le retour de vos libertés fondamentales, elles ne reviendront pas. Ceci n’est pas une crise sanitaire mais un coup d’Etat.

    • Ah bon ! Donc puisqu’il n’y a aucune épidémie et que tout cela est une illusion, la chloroquine-miracle du bon docteur Raoult ne sert à rien, nous sommes bien d’accord ?

      Essayez d’ajuster vos mensonges d’un fil à l’autre, parce que nous sommes quelques-uns à avoir une mémoire qui dépasse les cinq minutes, vous savez…

      Rions un peu. Le 16 mars, un certain Christophe Desmaris, sûrement un imposteur ayant usurpé votre pseudo, nous disait, sous le billet de Nathalie MP « Le coronavirus de la récupération POLITICIENNE a encore frappé ! » :

      « A tout ceci s’ajoute le surprenant discrédit jeté sur la chloroquine dont les équipes chinoises ont montré l’efficacité. Voir le site de l’IHU-Méditerranée dirigé par Didier Raoult qui préconise l’hydroxychloroquine. »

      Puis :

      « Consulter absolument la dernière vidéo sur le site de l’IHU Méditerranée à la rubrique « communication » puis « actualités ». La chloroquine a permis à la Chine et à la Corée d’endiguer l’épidémie. Didier Raoult a montré que
      l’hydroxychloroquine réduit drastiquement la durée du portage viral. Nier ceci avec autant de virulence est une attitude très surprenante. »

      Le 17 mars, sur le même fil :

      « Les effets indésirables de la chloroquine sont soit rares soit bénins. L’hydroxychloroquine (Plaquenil) que prescrit Didier Raoult est de plus mieux tolérée. L’efficacité sur le coronavirus actuel a été montré par les équipes chinoises, coréennes, saoudiennes. L’IHU de Marseille vient de montrer la réduction drastique du portage viral en 6 jours. Le reste est de la désinformation. Refuser de proposer ce traitement à un malade positif au test de dépistage sera sans doute considéré dans l’avenir proche comme une énorme faute. »

      Le 21 mars, à mon égard, mais sans me nommer (grand courageux) :

      « Tous les forums de blogs qui ont un certain succès grâce au talent de leur taulier, ici taulière, ont droit à leur commissaire politique. Ton péremptoire, omniprésence, désinformation sont leurs marques de fabrique. Ici, il fait dans la caricature… Suivez régulièrement Didier Raoult sur le site de l’IHU Méditerranée Infection (rubrique Communication puis Actualités) pour connaître la réalité de l’infection Covid-19. »

      Le 22 mars, toujours à mon adresse :

      « La diffamation est un comportement bien triste. »

      Tant d’efforts de conviction afin de lutter contre une épidémie qui n’existe pas… Qui est le désinformateur, ici, Christophe Desmaris ? A quel jeu jouez-vous ?

      Au passage, votre stratégie du mensonge se calque exactement sur celle de Didier Raoult, sauf que vous nous faites le film à l’envers : Raoult avait commencé par dire que tout le monde paniquait pour rien, que l’épidémie ne sortirait jamais de Chine, que d’ailleurs les trottinettes ou les scooters italiens faisaient davantage de morts, et puis il nous a sorti son remède-miracle pour sa maladie qui n’existait pas.

      Vous, vous faites le contraire.

      La pensée magique, le mensonge franc et ouvert, la désinformation éhontée, la subversion à la portée des caniches et le triomphe de l’irrationnel ont de beaux jours devant eux.

      Tout le monde aura remarqué le caractère assez sophistiqué de votre opération de désinformation et de trollage ici : « Bonjour. Il est bon de préciser pour vos lecteurs que… »

      Le type sorti de nulle part qui nous la joue au mec qui sait tout. L’autorité tranquille. Le gars qui écrit bien. Qui fait mine de s’offusquer tout en restant poli.

      Exactement comme Didier Raoult.

      Qui êtes-vous, « Christophe Desmaris » ? Pour qui roulez-vous ?

  10. Personnellement, avec mes cheveux gris, il y a bien longtemps que je n’ai plus d’illusion sur le futur de la France. On va gentiment devenir un pays émergeant, comme l’Argentine ou le Venezuela.

    • Bonjour. C’est tout à fait normal.

      La diffusion systématique, consciente et organisée de mensonges dans l’espace public, spécialement en temps de pandémie, justifie l’agressivité la plus extrême.

      Que vous n’avez nullement rencontrée de ma part, ici. Pour le moment.

      Votre petit numéro de trollage et de désinformation m’impressionne très peu, Christophe Desmaris. Des individus dans votre genre, j’en ai croisé des milliers sur Internet.

      Commencez donc par justifier votre assertion délirante selon laquelle « il n’existe aucune épidémie d’infection respiratoire exceptionnelle cette année ».

      Une fois que ce sera fait, expliquez-nous comment cette assertion délirante peut se conjuguer avec votre campagne publicitaire en faveur du remède-miracle qu’aurait inventé Didier Raoult, pour lutter contre cette épidémie qui en fait n’existe pas.

      A l’aide de faits et de sources, si possible. Et non à l’aide de formules péremptoires du type « tout le monde le sait ».

  11. La période actuelle montre que certaines valeurs de gauche (l’amour de la liberté) sont précieuses autant que certaines valeurs de droite (la défense du droit de propriété). Il est dommage de ne pas voir les tenants du libéralisme se précipiter pour défendre nos libertés fondamentales, persécutées qu’elles sont par l’instrumentalisation sans précédent d’une épidémie d’infection respiratoire ordinaire par un virus couronné pas formidablement dégourdi. Un régime totalitaire se met en place sous nos yeux, dans la complète indifférence de la droite, qui portera forcément sa part de responsabilité, rappelant les paroles de De Gaulle après la guerre quand on lui reprochait les concessions faites aux communistes: « Je n’ai pas vu beaucoup de grands patrons à Londres pendant la guerre… »

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