SONDAGES : que nous disent-ils ?

Dimanche, nous serons à trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle. Qui va gagner ? Bien malin qui pourrait le dire. Si le vote était un acte de pure logique et si la campagne électorale se déroulait dans un contexte de concurrence pure et parfaite, on verrait bien Fillon l’emporter. Après tout, la France penche plutôt à droite, le bilan des sortants socialistes est piteux et le Président est tellement déconsidéré qu’il ne se représente même pas : voilà un scénario écrit pour l’alternance en 2017. 

Cette intuition « logique » est confirmée par les sondages de décembre et janvier, consécutivement à la victoire de Fillon dans la primaire de droite du 27 novembre. Depuis, elle est cependant battue en brèche par les sondages actuels qui, à quelques exceptions près, donnent tous Macron et Le Pen en tête du premier tour pour une victoire finale Macron en mai.

Mais là encore, à défaut d’un environnement « pur et parfait », la « logique » semble sauve : si tout bascule fin janvier, c’est que Fillon entre alors dans les turbulences des emplois présumés fictifs de son épouse (le 25) et que le PS se dote (le 29) d’un candidat officiel (Hamon) tellement proche de l’extrême-gauche que tous les socio-démocrates du parti commencent à lorgner du côté d’Emmanuel Macron. Ce dernier, « En marche ! » depuis avril 2016 et candidat déclaré depuis mi-novembre, prend véritablement son envol sondagier à ce moment-là.

Certes, mais rappelons-nous aussi la victoire de Trump, rappelons-nous le Brexit, rappelons-nous même la brillante victoire de David Cameron en 2015 alors qu’il était donné à égalité avec les travaillistes. On attendait Hillary, on attendait le « Remain », et on a eu l’inverse. Aujourd’hui, on attend Macron, mais peut-on faire confiance aux sondages ? Pour une bonne part de l’opinion publique, la réponse est clairement « non ». Ils ne sont pas fiables techniquement, et en plus ils seraient manipulés par les médias, les gouvernants, ou les deux.

Mon opinion personnelle n’est pas aussi négative.

Concernant Trump et le Brexit, il existe des raisons tout à fait objectives – complexité du mode électoral dans le premier cas, nouveauté du scrutin qui dépasse les clivages partisans dans le second – qui rendent le travail des instituts de sondage particulièrement délicat. On explique moins bien les difficultés rencontrées lors de l’élection générale britannique de 2015. Après analyse, il s’agirait d’une sur-représentation des sympathisants travaillistes dans les échantillons. Les bonnes prédictions sur l’élection du maire de Londres (mai 2016) semblent montrer que les sondeurs ont apporté des corrections à leurs méthodes.

Il convient également de garder à l’esprit qu’une fois les échantillonnages correctement effectués, les sondages ne nous donneront jamais qu’une photo des intentions de vote à l’instant précis où l’enquête est réalisée, exprimées (par téléphone ou par internet) par des personnes non placées en situation de vote effectif. De là à l’isoloir, il y a un très grand pas, dans le temps comme dans le formalisme.

De plus, les sondeurs sont amenés à procéder à des « redressements » sur les données brutes qu’ils obtiennent, notamment pour tenir compte des réponses des personnes interrogées à propos des précédents scrutins auxquels elles ont participé. Ceci est très bien expliqué dans cet article de Libération à partir du cas particulier de Jean-Luc Mélenchon qui se plaignait (à tort) le mois dernier que l’IFOP procédait à un redressement « politique » massif en sa défaveur.

Enfin, s’agissant d’analyse statistique, il y a toujours des marges d’erreur non négligeables. Si l’échantillon comporte 1 000 individus et si un candidat est choisi par 20 % ou 80 % d’entre eux, la marge d’erreur est de +/- 2,5 % avec un niveau de confiance de 95 %. S’il est choisi par 5 % ou 95 % des individus, la marge d’erreur est de +/- 1,4 %. (Voir ci-contre le tableau établi par l’institut Elabe).

Il en résulte qu’il est préférable de considérer les évolutions des scores au cours du temps et comparativement aux autres candidats que des valeurs absolues isolées qui peuvent donner une idée erronée des ordres d’arrivée. Mais chaque sondage est utile, car une fois qu’on sait ce qu’il est capable de dire, il forme une sorte de repérage permettant notamment aux candidats de voir comment agir d’ici le vote à partir du point où ils sont situés.

S’il est une élection qui ne présente pas de difficulté technique majeure et que les sondeurs connaissent en principe par coeur, c’est bien la présidentielle française. Et pourtant, là encore, que de chausse-trapes dans cette édition 2017 !

On a eu tout loisir de dire et répéter que « cette élection présidentielle est complètement dingue ». Partition solo de Macron et Mélenchon, éviction de Duflot, éviction de Juppé et Sarkozy, sacre de Fillon, renonciation de Hollande, plantage de Valls, affaires et révélations, costumes sur mesure et frais de bouche, ralliements à Macron, soupçons de « cabinet noir » : ce n’est plus un bon scénario de série anglaise ou américaine comme on les aime, c’est la réalité qui dépasse largement toutes les fictions les plus déjantées.

Entendant répéter un peu partout que la situation actuelle est inédite tant les électeurs se montrent exceptionnellement indécis à trois semaines du vote, j’ai voulu voir ce que nous disaient les sondages à peu près au même moment en 2012.

Pour cela, j’ai utilisé la page Wikipédia qui liste toutes les enquêtes d’opinion réalisées à l’époque.

Si vous cliquez sur le lien, vous serez certainement frappés comme moi de constater combien les candidats de tête, Sarkozy (en bleu) et Hollande (en rose), ont émergé rapidement et combien la situation est restée de bout en bout très proche du résultat final. L’affaire DSK ayant eu lieu assez tôt (mai 2011) et la droite ayant présenté le Président sortant sans passer par une primaire, la brochette des candidats s’est cristallisée rapidement. Pour les sondeurs, quelle tranquillité de pouvoir compter sur un corps électoral qu’on connaît bien et sur des favoris qui ne changent pas tous les quatre matins !

Le tableau ci-dessous donne le résultat du premier tour 2012 ainsi que 4 sondages réalisés dans les 3 semaines avant le vote. J’ai ajouté à droite les mesures réalisées à la même époque par Filteris, institut non pas de sondages, mais d’analyse de données (Big Data) sur les réseaux sociaux et internet en général.

Présidentielle 2012 – Premier tour – 22 avril (Abst.  20,5 %)
Candidats Résultats
22 avril
BVA
3 avr.
Ipsos
10 avr. 
Sofres
13 avr.
CSA    17 avr. Filteris 17 avr.
Hollande 28,63% 28,0% 28,5% 28,0% 28,0% 28,55%
Sarkozy 27,18% 27,0% 29,0% 26,0% 24,0% 27,83%
Le Pen 17,90% 15,0% 15,0% 16,0% 17,0% 13,97%
Mélenchon 11,10% 14,0% 14,5% 16,0% 15,0% 11,34%
Bayrou 9,13% 11,0% 9,5% 9,0% 11,0% 9,61%
Joly  2,31% 2,0% 1,5% 2,5% 2,0% 3,74%
D.- Aignan 1,79% 1,0% 1,0% 1,0% 1,5% 1,87%
Poutou 1,15% 1,0% 0,5% 0,5% 1,0% 1,93%
Arthaud 0,56% 1,0% 0,5% 1,0% 0,5% 0,69%
Cheminade 0,25% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,46%

On voit que Hollande a été correctement appréhendé par les sondeurs comme par Filteris. Sarkozy a donné lieu à des résultats plus erratiques, parfois surestimés et parfois sous-estimés. La montée de Marine Le Pen a été prise en compte tardivement par les sondeurs, pas du tout par Filteris. A l’inverse, Filteris a bien évalué Mélenchon tandis que les sondeurs le plaçaient plus haut que sa réalité. Avec 9,13 %, Bayrou a été correctement évalué par 2 sondeurs et Filteris. Pour les autres (petits) candidats, Filteris s’est montré trop optimiste pour Poutou et Joly.

Dans l’ensemble, je dirais qu’à part les cas Le Pen et Mélenchon, les différents instituts ont fait un travail très correct et que les résultats Filteris sont en phase avec ceux des sondeurs. Bien sûr, pour être plus précis, il faudrait analyser l’évolution temporelle de tous les sondages (voir le lien wikipédia), ainsi que celle de Filteris dont je n’ai trouvé que la livraison finale du 17 avril 2012.

Voici maintenant comment se présente la situation ces derniers jours. Pour les sondages Ipsos et Elabe, voir la liste Wikipédia 2017. Pour les sondages en continu IFOP et Opinionway, voir ici.  Et pour l’analyse Filteris voir .

Présidentielle 2017 – Premier tour      23 avr.
Candidats Résultats* Ipsos 28/3 Elabe 29/3 IFOP 30/3 OpinionW 30/3 Filteris 30/3
Macron 24,01% 24,0% 25,5% 26,0% 25,0% 21,19%
Le Pen 21,30% 25,0% 24,0% 25,5% 25,0% 23,50%
Fillon 20,01% 18,0% 18,0% 17,5% 20,0% 22,25%
Mélenchon 19,58% 14,0% 15,0% 14,5% 15,0% 16,52%
Hamon 6,36% 12,0% 10,0% 10,0% 10,0% 10,27%
D.- Aignan 4,70% 3,5% 4,5% 4,0% 3,0% 4,49%
Lassale 1,21% 1,0% 1,0% 1,0% 1,0% 0,61%
Poutou 1,09% 1,0% 0,5% 1,0% 1,0% 0,36%
Arthaud 0,64% 1,0% 0,5% 0,5% 0,0% 0,52%
Asselineau 0,92% 0,5% 0,5% 0,0% 0,0% 0,25%
Cheminade 0,18% 0,0% 0,5% 0,0% 0,0% 0,04%

* Résultats définitifs mis à jour le 23/04/17 (abstention : 22,23 % – Blancs et nuls : 1,99 %)

Autant les résultats de Filteris étaient globalement raccords avec ceux des sondeurs en 2012, autant ils montrent aujourd’hui une différence majeure concernant François Fillon. Placé en 3ème position par les sondeurs, parfois avec un écart important qui dépasse les marges d’erreur, il atteint la 2ème place selon la méthode Filteris qui est de plus beaucoup moins généreuse avec les scores de Le Pen et Macron.

En quoi consiste la méthode Filteris ? Elle cherche à calculer le poids « numérique » des candidats en recueillant des millions de données sur internet : articles, tweets etc.. puis en leur appliquant un algorithme sophistiqué qui délivre le résultat final :

« Des millions d’occurrences sont prises en compte (ce qu’on appelle le « bruit ») et l’analyse est faite selon la neutralité, la positivité ou la négativité de l’occurrence (genre un article en faveur de tel candidat rapporte plus qu’un article neutre et un article critique rapporte moins qu’un article neutre). C’est un ordinateur qui analyse tout ça. »

Pour Filteris, l’intérêt de cette technique réside dans le fait qu’il n’y a pas à se préoccuper de constituer des échantillons représentatifs, qu’il n’est pas nécessaire de poser des questions, toujours plus ou moins biaisées, à quiconque, et qu’il n’y a pas lieu de redresser les données. Cependant, on voit bien que certains « bruits » rapportent plus que d’autres. Comment tout ceci est-il pondéré ? On ne le saura pas car la recette de l’algorithme est un secret maison. Mais on comprend que même sans les lourdeurs et les marges d’erreur des sondages, la méthode Filteris n’est pas sans sa propre cuisine interne.

Les sondeurs et Filteris travaillant pour d’autres clients que les médias ou les partis politiques en période électorale, et ces clients comptant à n’en pas douter sur des résultats précis, on peut cependant imaginer que chacun fait tous les efforts possibles pour coller au mieux à la réalité. Il en va bien évidemment de la crédibilité à long terme des différents instituts.

Compte tenu des remarques précédentes, et à la lecture du tableau ci-dessus, on est donc en droit de penser que rien n’est fait encore, et que Macron, lancé à pleine vitesse dans le manège présidentiel, n’a pas encore tout à fait saisi le pompon de l’Elysée.

Ceci est d’autant plus vrai que le sondage Ipsos mentionné dans le tableau indique – et on va faire l’hypothèse qu’il ne se trompe pas trop 🙂 – que seules 65 % des personnes interrogées ont l’intention d’aller voter, soit un niveau d’abstention de 35 % plutôt élevé pour une telle élection (voir courbe bleue ci-contre extraite du journal Le Monde).

Pour rajouter à l’incertitude, « 41% des personnes certaines d’aller voter déclarent que leur choix pour le premier tour peut encore changer. » C’est particulièrement vrai pour celles qui se déclarent en faveur de Hamon et Macron, alors que Le Pen et Fillon bénéficient d’une meilleure cristallisation du vote. [« Et mon enthousiasme ? » dirait Louis de Funès.]

Un autre sondage récent montre que les Français, en plus d’être moins motivés et plus incertains que d’habitude, voteraient volontiers blanc (40 % des personnes interrogées) si ce vote était :

« pris en compte en tant que suffrage exprimé avec capacité de rejet de l’élection et des candidats au-delà d’un certain seuil ».

Dans ce cas, les candidats anti-système que sont Mélenchon et Le Pen en souffriraient le plus, tant leur bulletin de vote exprime autant un désir de dégager les candidats du système qu’une adhésion à leur programme.

Conclusion : J’en reviens à mon introduction. On est à seulement trois semaines du premier tour, et bien malin qui pourrait dire quels seront les deux candidats sélectionnés pour la suite. Mais on peut tenter quelques paris !


Illustration de couverture : Les sondages, que leur dit-on, que nous disent-ils ?

11 réflexions sur “SONDAGES : que nous disent-ils ?

  1. Le biais le plus important me semble résider dans la propagande médiatique sans précédent, aussi bien presse papier que version numérique, et surtout les chaines d’information en continu. La presse et l’audio-visuel Drahi et Pigasse. Ceci, ajouté à la grotesque chasse au Fillon par l’Elysée, son cabinet noir, ses juges partiaux, ses hauts-fonctionnaires acquis, ses fuites opportunes.
    En 2012, on n’avait pas cette artillerie lourde visant à empêcher l’alternance, c’était beaucoup plus simple : martèlement d’anti-Sarkozysme pendant 5 ans, bling-bling et Fouquet’s. Puis Nafissatou. Et c’était plié. Hollande élu, malgré son ridicule Moi, Président. La saine médiocrité d’un président à la Coty avait encore la cote dans l’opinion.
    On a changé d’échelle, on est passé du bricolage gentillet à la force de frappe massive.
    Les électeurs se laisseront-ils faire ? Telle est la question. Les mille et une pondérations n’y changeront rien.

  2. Tout est encore ouvert. Le ralliement d’éléphants socialistes à la candidature Macron n’est pas un atout pour lui tant ces gens là sont détestés et cela pourrait lui coûter quelques points qui lui seraient fatals.

  3. Brexit + Trump + premier tour de la primaire de la droite et du centre. Et les médias continuent à commenter les sondages en boucle…

    « 41% des personnes certaines d’aller voter déclarent que leur choix pour le premier tour peut encore changer ». Sachant qu’il suffit de quelques % qui basculent d’un candidat à l’autre pour renverser le résultat. Le plus ennuyeux dans cette affaire c’est 1) que les sondages publiés infuencent les électeurs (ainsi que les ralliements) et 2) que les sondages sont pris en compte par le CSA dans son évaluation de « l’équité » des temps de parole.

    Les sondages, c’est un peu comme la météo. Si on écoute trop la météo on ne sort plus en montagne!

  4. « Seules 65 % des personnes interrogées ont l’intention d’aller voter. »

    Amusant. Je rappelle que l’objectif déclaré de l’administration russe, pour les élections présidentielles de 2018, est le « 70/70 », entendez par là : 70 % en faveur de Vladimir Poutine, et 70 % de participation. Ce qui laisse entendre que les Russes, face au trucage systématique des élections, pourraient bien se fatiguer eux aussi et décider d’aller à la pêche…

    On admirera le culot d’un régime qui ose afficher un objectif pareil, ce qui revient à admettre que les élections sont une mascarade, et les chiffres décidés d’avance.

    Au passage, le principal opposant de Poutine, Alexeï Navalny, est d’ores et déjà menacé d’être interdit de participation, par le biais d’une manipulation judiciaire ; si cela vous rappelle quelque chose, concernant un pays et un candidat commençant tous les deux par F…

    • Que vient faire la Russie dans cette histoire de sondages ? Votre fixette sur Poutine devient lassante, Robert. Ne jamais oublier d’où vient la Russie. 70 ans de communisme où on ne se posait pas la question du vote ni de la participation et encore moins de l’abstention. Puis les années Eltsine qui a tout bradé aux oligarques, pendant que les retraités crevaient de faim et que des marchés aux puces permettaient de vendre les dernières louches en argent, les derniers napperons en dentelles. Pour manger.
      Ces retraités dignes avec leur napperons sur le bras me hanteront longtemps. A côté des restaurations voyantes d’immeubles moscovites anciens, à la « oligarque », dans toutes les couleurs de glaces italiennes, pistache, citron…que le rival démolissait aussitôt au bazooka. A côté des gros 4×4 devant les boutiques de luxe venues droit de l’avenue Montaigne.
      Voilà ce dont a hérité Poutine. Le Far West. Ses réformes, notamment du droit foncier, ne sont jamais publiées dans les gazettes occidentales qui se sont trouvé un nouveau Grand Satan. Pensez donc, nous traiter de « fiottes occidentales » et bousculer les Pussy Riot.

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  6. Notre situation n’a effectivement rien à voir à celle de l’électorat russe. Presque plus aucun français n’a connu dans sa vie de pénurie, les supermarchés sont toujours pleins, les risques d’attentats ou de désordres ramenés à un individu sont infimes. Nous sommes dans un état de droit, suralimenté, surprotégé, paisible et qui pousse des cris à la moindre contradiction climatologique, c’est dire !
    Si le pays tombait par exemple en défaut de paiement, la situation pourrait changer assez violemment pour devenir cauchemar et du coup l’électorat aussi.
    Dans cette situation de déni (finalement assez similaire à 2012, constat The Economist) au demeurant assez humain, en tout cas apparemment, on peut en déduire que le choix des français se fait jusqu’ici sur d’autres critères…plus « people » (bling-bling, costards, cravates, montres et autres futilités).
    Néanmoins il y a peut-être un facteur plus déterminant : dans tous changements, les français n’aiment pas du tout qu’on leur fasse croire que les jeux sont faits d’avance. Une propagande aussi violemment manipulatrice limite grotesque, pourrait réserver à leurs auteurs, au fur et à mesure de la minutieuse orchestration, des surprises en contradiction totale avec les sondages du début.

  7. Bien que nous ayons à nous méfier des sondages, comme l’ont montré les derniers résultats, gardons-nous de pavoiser par avance.

    Un tel travail de démolition orchestrée laissera forcément des traces même si cela peut se retourner sur les socialos tant cet acharnement est un déni démocratique et un camouflet à la face du peuple.

    « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… »

  8. Bonsoir à tous,

    @ Souris donc :
    Le jeu médiatique est certes très important. Je ne serais pas étonnée d’apprendre que les médias en général font leurs meilleurs scores de vente, écoute, audience et que sais-je encore en période électorale présidentielle.
    Pour le biais, dans mon article sur Macron, j’avais trouvé une source qui recensait ses passages médias depuis 2 ans, et c’était nettement plus que pour tous les autres candidats.
    Ce qui me gêne le plus avec les médias, ce n’est pas vraiment qu’ils prennent parti pour l’un ou l’autre. Après tout la liberté d’expressions existe et rien n’empêche de créer un journal, un site, etc.. avec la tendance politique de notre choix. De plus, je pense qu’on ne peut pas affirmer que les électeurs potentiels de Macron ou autres sont des moutons écervelés manipulés par la presse. Tout le monde reste libre de son vote au moment ultime de l’isoloir.
    Ce qui est par contre scandaleux, c’est que les médias fassent cela avec nos impôts. Je suis pour une liberté totale des médias et plus aucune aide ni subvention, ni aux titres ni aux journalistes.

    @ Robert : bah, c’est drôle ce que vous dites, car si Macron porte l’encombrant fardeau de l’amour des éléphants du PS, Fillon porte un fardeau identique sous la forme du soutien invraisemblable dont il jouit dans Russia Today et Sputnik.

    @ Gnôme et fm06 :
    Les éléphants du PS ne sont pas vraiment une recommandation pour Macron, c’est clair.
    Pour ma part, s’il est élu, en plus d’une politique social-démocrate qui, à la base ne peut aboutir à rien, je crains aussi une belle pagaille, un méli-mélo total dans les priorités, très vite l’obligation de ménager la chèvre et le chou. Je le vois comme un chien fou immature partant dans tous les sens et se trouvant fort dépourvu pour faire advenir son discours enflammé en politique posée.

    @ Léo : Je crois en effet que la prudence est de mise 🙂

    @ Tino : En supposant que le choix sera finalement Macron, il faut dire qu’il correspond exactement à ce que le Français veut entendre : oui, il faut faire des petits changements, mais on va faire ça sans douleur, vous ne sentirez rien. (bref, on va continuer comme avant tout en disant qu’on s’améliore).

    @ fm06 sur Filteris :
    Il faut dire que Filteris n’est pas pressé de dévoiler ses méthodes, ni de faire état de ses résultats moins brillants. S’il avait placé Fillon en tête de la primaire de droite, il s’était lourdement trompé sur les scores et sur l’ordre puisque qu’il voyait Sarkozy en 2. De toute façon, le scrutin de la primaire de droite était très difficile à appréhender, faute de connaître le corps électoral qui serait concerné. C’est pourquoi je n’ai cité que des élections officielles.

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