Covid et destructions : comment s’en sortir ?

On s’est beaucoup moqué d’Emmanuel Macron lorsque, le lundi 16 mars 2020, veille du premier confinement, il a en quelque sorte pris acte officiellement de la gravité de la pandémie de Covid-19 en déclarant (vidéo, 38″) :

« Nous sommes en guerre. En guerre sanitaire, certes. Nous ne luttons ni contre une armée ni contre une autre nation. Mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse, et cela requiert notre mobilisation générale. Nous sommes en guerre. Toute l’action du gouvernement et du Parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l’épidémie. »

Que de termes martiaux ! Notre Président se prenait-il soudain pour Winston Churchill ? Après ses déboires de 2018 avec les Gilets jaunes puis ceux de 2019 avec la multiplicité des grèves contre la réforme des retraites, voyait-il dans le Coronavirus de 2020 l’occasion de reprendre la main sur « son peuple » (oui, il parlait comme cela quand il est arrivé au pouvoir) ? 

À l’époque, il n’y a même pas un an, ce discours présidentiel semblait plus marqué au sceau des hyperboles politico-lyriques auxquelles Emmanuel Macron nous avait habitués dès sa campagne électorale qu’à celui de la stricte réalité du moment.

Mais rétrospectivement, si l’on n’a pas eu la guerre au sens propre, force est de constater qu’on en a subi pratiquement toutes les dramatiques conséquences, lesquelles se résument en un mot pluriel : destructions. D’où ma question finale : comment reconstruire au plus vite et au mieux ? Et ma réponse : grâce aux vaccins.

Mais reprenons au mot guerre.

Ce parallèle entre guerre et Covid-19 m’est revenu à l’esprit ces jours-ci, à la lecture d’un article récent de l’hebdomadaire britannique The Economist. Compte tenu de la place prépondérante que la pandémie a prise dans nos vies, et donc dans les médias, les journalistes se sont « amusés » à faire un tri de tous les articles du magazine depuis sa création en 1843 par mots-clefs dominants. Ils ont ensuite procédé de même avec le New York Times qui existe depuis 1851.

Il en résulte que la couverture presse du Coronavirus n’a pas d’équivalent depuis 170 ans hormis les deux guerres mondiales du XXème siècle. La part des articles de The Economist comportant le mot « guerre » atteignait 53 % en 1915 et 54 % en 1941. Pour le New York Times, les pourcentages étaient de 39 % en 1918 et 37 % en 1942. Et en 2020, la part des articles comportant les mots « coronavirus » ou « covid-19 » se monte à 47 % pour le magazine britannique et à 46 % pour le quotidien américain :

On pourrait arguer que les médias tendent toujours à créer un effet loupe sur certains événements, surtout s’ils sont négatifs, mais je dois dire qu’à mon petit niveau de blog, j’ai eu toutes les peines du monde à trouver des sujets qui ne soient pas connectés d’une façon ou d’une autre avec la pandémie. Exactement comme dans une guerre mondiale qui absorbe tout, il n’existe plus qu’un seul sujet qui compte, un seul sujet qui mobilise, un seul sujet qui intéresse : la lutte contre le virus.

Il y a bien Audrey Pulvar qui parle de la gratuité des transports en commun en Île-de-France, mais cela fait partie de ces discours écolo-friendly très en vogue sur le « monde d’après » qui ont tendance à chercher systématiquement leurs clefs sous le lampadaire. Les causes de la pandémie ? Mais le changement climatique, la pollution et l’extinction de la biodiversité, bien sûr ! Nous revoilà donc au Coronavirus.

Et finalement, exactement comme dans une guerre, on constate jour après jour l’étendue du champ de ruines et de chagrins qu’elle laisse impitoyablement derrière elle. Si ce n’est que dans la plupart des cas, les destructions ont été ordonnées par nos dirigeants pour nous protéger, trop souvent jusqu’à l’absurde. Sur le long terme, c’est extrêmement discutable.

On a, bien sûr, les morts directs dus à l’ennemi, plus de 60 000 à ce jour en France. Ce chiffre aurait-il été supérieur ou inférieur si l’on avait confiné moins drastiquement ? On ne le saura jamais. Une seule chose est sûre : un virus a traversé le monde en cette année 2020 et il a provoqué un réel excès de mortalité. Selon le suivi des décès quotidiens de l’INSEE, voici où en était la France au 7 décembre 2020 :

Mais ce n’est pas tout. Et c’est là qu’un pilotage plus fin aurait sans doute été préférable à la sévérité kafkaïenne des restrictions que nous connaissons en France.

Car il y a aussi ce qu’on pourrait appeler les « gueules cassées », par exemple ces malades souffrant de pathologies parfois très graves dont le traitement a été ajourné pour le meilleur et plutôt pour le pire en raison de l’engorgement inexplicable du système de santé très solidaire que le monde entier nous envie de moins en moins. Ou encore ces personnes complètement déstabilisées psychologiquement de s’être retrouvées du jour au lendemain confinées seules chez elles, sans travail, sans contacts et sans perspective. 

Il y a ensuite la destruction méthodique de l’État de droit et des libertés individuelles. Parler du Covid-19 en termes de guerre n’est pas anodin, car la guerre a ceci de bien pratique qu’elle autorise tous les états d’urgence, tous les couvre-feux, tous les contrôles des déplacements, tous les rationnements et toutes les mesures d’exception. C’est du reste l’une des raisons pour lesquelles l’action politique se décline de plus en plus souvent sous forme d’une guerre impitoyable contre toutes sortes de maux épouvantables. Et c’est précisément ce que l’état d’urgence sanitaire sous lequel nous vivons actuellement jusqu’au 16 février au moins(*) permet de réaliser.

Puis vient la destruction de pans entiers de nos économies par mise à l’arrêt complet des activités dites non essentielles. Mais que vaut le confort matériel face au danger non négligeable de voir le nombre de morts être encore plus élevé qu’il ne l’est déjà ? Objection fréquente et légitime. La vie est extrêmement précieuse, j’en suis absolument d’accord.

Mais attention à ne pas oublier qu’une économie alerte contribue aussi à la vie. Que dira-t-on à ceux qui ne se relèveront jamais d’avoir dû subir le sabordement complet de l’entreprise qui les faisait vivre, eux, leur famille, leurs fournisseurs et leurs salariés ? Quant aux aides d’aujourd’hui qui sont déversées par milliards de dette nouvelle sur les secteurs sinistrés, si elles constituent un soulagement immédiat, elles alourdiront immanquablement les tracas de demain.

Comme dans toutes les guerres, on a aussi assisté à des luttes intestines chez les politiciens et les experts. Des batailles d’égo ou d’influence, le plus souvent, qui n’ont rien apporté de très palpable en matière de traitement de la maladie.

Mais la bonne nouvelle, c’est que comme dans toutes les grandes guerres, on a vu aussi la recherche médicale, du moins celle qui se pratique loin des matinales radio et des plateaux télé, avancer à pas de géant pour mettre au point des vaccins anti-Covid. Mieux, ces derniers resteraient tout aussi efficaces contre le virus mutant extrêmement contagieux qui a été détecté récemment en Afrique du Sud et au Royaume-Uni. Et si le virus devait muter dans des formes de plus en plus éloignées de sa structure d’origine, il serait toujours possible d’adapter les vaccins comme on le fait chaque année pour la grippe.

Pour ma part, je suis disposée à me faire vacciner dès que mon tour viendra et j’encourage vivement les membres de mon entourage à faire de même. Il est certain que la nouveauté de la technologie de l’ARN messager utilisée et le faible recul sur le procédé soulève son lot d’interrogations. Mais à un moment, il me semble qu’il faut faire un calcul bénéfice-risque. En ce qui me concerne, après ce que j’ai lu sur le sujet et après être déjà passée par un traitement comportant un risque non négligeable, je valorise grandement le bénéfice du vaccin.

Mais surtout, au-delà du gain sanitaire, j’y vois aussi la seule méthode permettant de mettre fin le plus vite possible à la destruction en cours de nos économies, de nos vies sociales et familiales et de nos libertés. Déjà les frontières se referment en raison du virus mutant détecté au Royaume-Uni. Sachant que plus les restrictions durent longtemps, plus certaines d’entre elles risquent de s’installer dans la durée – le port du masque obligatoire dans les transports en commun, par exemple – il me semble qu’il faut saisir cette chance de reconstruction.


(*) Complément d’info du 22 décembre 2020 : comme pour l’état d’urgence tout court et comme on pouvait s’y attendre, le Premier ministre a déposé hier un projet de loi visant à instituer « un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires », autrement dit intégrer certaines dispositions de l’état d’urgence sanitaire dans le droit commun…


Sur la vaccination en général, je suggère la lecture de l’article : Concilier vaccination et liberté du 21 juin 2019.


Illustration de couverture : Emmanuel Macron a été testé positif au Coronavirus, décembre 2020. Capture d’écran, site elysée.fr.

70 réflexions sur “Covid et destructions : comment s’en sortir ?

  1. ce n’est pas le «virus» qui a détruit l’économie, ce sont les gens qui ont obéi. Le virus n’a donné aucun ordre. La plupart des êtres humains pensent encore comme des esclaves ; ils obéissent simplement à l’autorité perçue. Les médias grand public continuent de blâmer la dévastation économique sur le coronavirus, mais ce n’est pas la faute d’un virus. C’est la faute du gouvernement et de la mentalité du public obéissant volontairement aux ordres. Selon de nouvelles données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), des milliers de personnes n’ont pas été en mesure de travailler ou d’accomplir leurs activités quotidiennes, ou ont nécessité les soins d’un professionnel de la santé, après avoir reçu le nouveau vaccin Covid-19. Au 18 décembre, 3 150 personnes ont rapporté ce que l’agence appelle des «événements d’impact sur la santé» après avoir été vaccinées.
    La définition du terme est: «incapable d’accomplir ses activités quotidiennes normales, incapable de travailler, soins requis par un médecin ou un professionnel de la santé Les incidents ont été signalés par l’intermédiaire de V-safe, une application pour téléphone intelligent. L’outil utilise des messages texte et des enquêtes web pour fournir des examens de santé personnalisés, et permet aux utilisateurs de dire rapidement aux CDC s’ils éprouvent des effets secondaires.
    Les CDC et Pfizer, qui produit le vaccin avec BioNTech, n’ont pas immédiatement répondu à la demande de commentaires.L’information a été présentée le 19 décembre par le Dr Thomas Clark, épidémiologiste des CDC, au Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation, un comité indépendant qui fournit des recommandations à l’organisme.

    • « ce n’est pas le «virus» qui a détruit l’économie, ce sont les gens qui ont obéi. »
      Je le sais fort bien, je l’ai dit 100 fois dans ce blog et encore ici :

      « Les destructions ont été ordonnées par nos dirigeants pour nous protéger, trop souvent jusqu’à l’absurde. Sur le long terme, c’est extrêmement discutable. »

      Pour le reste, je lis comme vous. II se trouve que je ne suis pas antivax a priori dans un pays comme la France qui est le premier pays antivax du monde et de loin, sur la base d’études plus que douteuses. Pour le détail, voir article mentionné en bas de page.

      • Je ne comprends pas pourquoi, il se perpétue cette légende qui place notre pays comme le plus antivax du monde…???….
        https://data.oecd.org/fr/healthcare/taux-de-vaccination-des-enfants.htm

        https://www.mesvaccins.net/web/news/2782-couverture-vaccinale-dans-les-pays-de-l-union-europeenne

        Que ce soit pour les enfants et les séniors !

        Pour autant que les français aient la sagesse d’évaluer les bénéfices/risques d’un nouveau vaccin me paraît normal surtout dans cette période tumultueuse ou la combinaison médias et politiques développe une agressivité exagérée et très néfaste pour savoir quels seraient ces irresponsables français qui refuseraient ce vaccin.
        La totale pour amplifier tous les soupçons !

      • « Je ne comprends pas pourquoi, il se perpétue cette légende qui place notre pays comme le plus antivax du monde…???…. »

        Simplement les réponses des Français aux enquêtes d’opinion successives depuis plusieurs années. Voir l’article sur la vaccination que j’ai mentionné en fin de cet article.

      • @Tino et @Nathalie : les gens votent avec leurs pieds, il faut regarder l’effectivité de la vaccination et non pas les déclarations. Il se trouve qu’avant 2017, avant que la vaccination à 11 vaccins ne soit déclarée obligatoire, les taux de vaccination étaient très élevés y compris pour les vaccins qui à l’époque n’étaient pas obligatoires et surtout la tendance était à la hausse. Pour info, mes enfants étaient vaccinés avant l’obligation.

        S’agissant de la défiance des français vis à vis des vaccins, l’explication est plutôt à chercher du côté de l’opacité et des mensonges qui ont entouré plusieurs vaccins dans le passé. Sans parler de l’obligation vaccinale de 2017 dont il faudrait quand même rappeler qu’elle est venue en contradiction frontale avec la prétendue « concertation citoyenne » qu’avait lancée Mme Touraine.

        Tout le monde sent que les enjeux sont piégés en ce domaine. Les décideurs pensent qu’il est préférable de mentir parce qu’ils croient que la population n’est pas capable de comprendre les enjeux. Air connu.

      • Vous savez très bien qu’il y a les opinions (versatiles ô combien) et les faits.

        Moi je me méfie (comme la peste), de « cette lumière au bout du tunnel » que serait le vaccin « miracle » même si cela constituerait une prouesse, première dans l’histoire de l’humanité (temps, technologie et efficacité), qui nous fera oublier trop facilement tous les défauts de notre système de santé. .

        D’ici, retirons-nous sereinement sur notre Aventin.
        https://lecourrierdesstrateges.fr/2020/12/09/vaccination-et-arn-messager-petit-guide-pour-debusquer-les-vrais-charlatans/

    • Les vaccins Pfizer ou Moderna présentent en effet des effets secondaires indésirables, ainsi que l’a dit récemment la Food and Drug Administration (FDA) américaine à propos du Moderna, mais dans l’ensemble il s’agit de « réactions locales et systémiques fréquentes mais principalement minimes ou modérées. »
      La mise en action du système immunitaire peut être fatigante et douloureuse. Sans compter le stress provoqué par la vaccination : « pas moins de 30 % des volontaires du groupe contrôle ont déclaré avoir éprouvé une fatigue anormale après l’injection… du placebo ».

      En ce qui me concerne, dans le cadre d’une autre maladie, on m’a injecté des facteurs de croissance qui ont mis en action la moelle osseuse productrice des cellules du sang. J’ai été prostrée pendant 36 heures dans mon lit tellement j’ai eu mal. Mais c’était ça, qui est finalement un (très) mauvais moment à passer, ou ne jamais circonvenir ma maladie.

      • Vous avez raison de rappeler que les effets secondaires des vaccins en général sont bien inférieurs à ceux de traitements plus puissants comme ceux que vous avez subis et dont vous dites à juste titre qu’ils vous ont beaucoup aidé malgré leurs effets secondaires pénibles. A ce propos : respect, je ne sais pas si je serais aussi courageux que vous.

        Vous reconnaitrez que ce sont deux situations différentes : dans un cas on prend des risques pour guérir ou améliorer une personne malade, de l’autre on injecte un produit actif chez une personne saine. Je ne peux rien dire concernant ce virus, mais le virus du H1N1 a provoqué des problèmes reconnus de narcolepsie, dont certains sont en cours d’indemnisation.

        Est-ce que les bénéfices du nouveau vaccins surpassent ses inconvénients qui seront réels et qui affecteront un pourcentage non nul de la population ? Sans doute oui pour les personnes exposées au risque, mais peut-être pas pour la population générale. Dans le doute, et comme j’en ai pour l’instant la possibilité, je m’abstiens.

  2. Merci pour cet article passionnant, je trouve à nouveau que vous avez toujours un avis intelligent et original sur les sujets que vous abordez. De notre côté, nous allons plutôt essayer d’éviter ce vaccin. Nous privilégions la prévention que je recommande également à ceux qui le peuvent : alimentation, exercice, sommeil, éviter le stress, cultiver la joie, le zinc, la vitamine D et la propolis. S’agissant de la capacité du vaccin à arrêter la crise, je pense que ça reste encore à démontrer. Il est sans doute trop tôt, on en saura plus au cours du 2ème trimestre.

    Comme c’est la fin de l’année et que j’ai une vocation cachée de Mme Irma je vais me livrer à une petite prédiction, juste pour rire : il y aura un 3ème confinement annoncé le jeudi 7 janvier et qui entrera en vigueur le 10 janvier. Il durera jusqu’à mi-mars. Si ça se produit, je vous dirai comment je l’ai su.

    Ce que j’apprécie également dans votre billet c’est que vous prenez du recul, ce qui est passionnant parce que cette mise en perspective est trop rarement faite. Vous m’avez inspiré, et je souhaite vous faire part de quelques réflexions personnelles.

    1) Le gouvernement a profité de cet épisode pour accroître son emprise sur la société civile, restreindre les libertés, étatiser ce qui ne l’était pas encore. En raison de l’effet de cliquet, il n’y aura pas de retour arrière. Les atteintes aux libertés sont allées bien au-delà de ce qui était nécessaire d’un point de vue sanitaire (fichage, loi sécurité globale, loi de bio-éthique, rôle du parlement).

    2) L’état n’a pas payé le prix de la pandémie, il n’a fait aucun des efforts qu’il a demandé aux autres (songeons seulement aux capacités de réanimation). Ceux qui ont payé sont ceux qui sont philosophiquement opposés à l’état : TPE, médecins libéraux, citoyens, entreprises privées, etc.

    3) Les pays de l’OCDE ont peu ou prou adopté les mêmes approches, même si dans le détail de fortes disparités existent. Par contre c’est la Chine et l’Asie qui s’en sortent le mieux. Les prévisions de croissance de la Chine n’ont presque pas été affectées par la crise.

    4) La monétisation de la crise va entraîner une flambée du prix des actifs et la pénurie de biens de consommation liées au ralentissement de l’économie va provoquer une inflation du prix des biens de consommation et des biens intermédiaires

    5) Si les réponses des différents pays de l’OCDE ont été proches, la France s’est distinguée par une approche plus restrictive qu’ailleurs. Il y a chez nous l’idée que les bonnes politiques sont celles qui sont dures, impopulaires, pénibles, qu’il faut serrer la vis, que les citoyens sont réfractaires, indisciplinés, etc. Autre spécificité française, les dirigeants ne se sentent pas tenus par les décisions qu’ils imposent aux autres (cf épisode Macron).

    6) Ce sont les pays dotés des systèmes de santé les plus développés qui s’en sortent le moins bien. Ce n’est pas l’effet du hasard.

    7) Le scientisme médical s’est imposé comme nouvelle religion d’état, aux côtés de l’écologie, permettant ainsi à l’Etat de justifier son projet expansionniste au sein de la société. Une religion n’en est plus une dès lors qu’elle est pensée comme telle par ses adeptes, le propre d’une religion c’est d’être ressentie spontanément comme vraie, comme indiscutable, ce qui est le cas aussi bien du scientisme que de l’écologie. Cette religiosité va se traduire par une augmentation des obligations médicales et l’extension de la médecine aux biens portants (PMA, diminutions des seuils des maladies, psychiatrisation des expériences humaines, actes inutiles et dangereux justifiés par la prévention). Tout ceci existe déjà mais sera amplifié. Exemple parmi tant d’autres le triplement du nombre d’autistes en 40 ans.

    8) De même qu’en 2008 les banques ont compris que les Etats mettraient tout en œuvre pour les sauver à cause du « too big to fail », le système médico-industriel a compris que l’Etat est prêt à tous les sacrifices (de la population bien sûr, pas de ses intérêts) pour financer tout ce qui aura été défini comme sacré par la nouvelle religion médicale et nécessaire par les services marketing des firmes pharmaceutiques.

  3. Bonjour,

    Le point essentiel dans un traitement est en effet le bénéfice/risque
    .
    Ce qui est acceptable et accepté face à une maladie et d’autant plus, une maladie grave, ne l’est plus quand il s’agit de vacciner en masse une population saine face à un virus dont la létalité est relativement faible.
    Il est quasiment impossible aujourd’hui de poser ou se poser des questions sur les vaccins proposés contre le Covid-19 dans être taxé d’antivax ou de complotiste. et de populiste…!
    Il est de même quasi impossible d’évoquer les traitements qui ont tous été mis de côté sauf en ce qui concerne le remdesivir acheté en masse par l’U.E. avant d’être discrètement abandonné.

    En quoi serait-il complotiste de demander face à une vaccination :

    Quelle durée d’immunité ?
    Quid des variants ?
    Le vaccin empêche-t-il la transmission ou ne protège-t-il que le vacciné ?
    Les phases d’essais ont été raccourcies, tous les contrôles sanitaires habituels ont-ils été respectés alors qu’un vaccin à ARNm destiné à l’homme est une première ?
    Les médecins et scientifiques ayant des liens d’interêt avec les labos qui proposent leurs vaccins peuvent-ils être « neutres » dans leurs positions ?

    Ce qui se passe ressemble à une infernale course en avant. Les états affolés sont incapables de changer de cap et une forme de dictature sanitaire s’installe depuis quelques mois qui légalise les décisions les plus absurdes.
    Toute la com’ gouvernementale vise à mettre en avant un ou des vaccins comme seule réponse tout en insistant sur le fait que le ou les vaccins ne suffiront pas et en laissant entendre que les non vaccinés, qui n’auraient pas leur passeport santé, pourraient être exclus de la vie sociale…

    Mais où va-t-on ? vers quel monde ?

    Un an après l’apparition de ce virus en Chine, il est officiellement responsable de 1,6 millions de décès (dont la grande majorité touche une population âgée et/ou vulnérable) dans un monde qui compte autour de 60 millions de morts par an dont 3,5 millions dues à des infections respiratoires.

    Il semble impossible de remettre ces chiffres en perspective car en plus d’être complotiste et populiste cela reviendrait à être rassuriste et définitivement banni des réseaux sociaux, nouvelles vigies du sanitairement correct.

    • +2
      La prise de position de Nathalie en faveur de la vaccination est fait compte tenu de son état de santé, si la balance bénéfice/risque en ce qui la concerne penche pour le vaccin, le choix lui appartient et je suis sûr qu’il est fait rationnellement.
      Et c’est selon le même raisonnement que je ne compte pas me faire vacciner, le calcul bénéfice/risque penche en défaveur.

      Mais à propos de ceci: « la seule méthode permettant de mettre fin le plus vite possible à la destruction en cours », je ne peux pas être d’accord. car la seule méthode pour mettre fin aux abus de pouvoir n’est sûrement pas d’y céder. Surtout quand on sait que l’état n’a pas pour habitude de revenir en arrière.

    • « La prise de position de Nathalie en faveur de la vaccination est fait compte tenu de son état de santé » :
      NON. Elle est faite selon l’idée que c’est la méthode la plus immédiate et la plus au point à ce jour pour entraver la circulation du virus et que, comme dans toutes les vaccinations, existe le facteur d’immunité grégaire. (il est d’ailleurs très possible que des traitements effectifs apparaissent par la suite, ce qui rendra la vaccination moins nécessaire).

      Ensuite, j’ai du mal à voir la logique de faire le constat que les pouvoirs publics sont dans l’abus de pouvoir et le n’importe quoi à bien des égards (constat que j’ai fait sur ce blog à de nombreuses reprises, qu’il s’agisse du sanitaire ou de l’économique) et de prendre la seule méthode viable actuellement de leur couper l’herbe sous le pied pour une façon d’y céder.

      C’est précisément parce qu’on « sait que que l’Etat n’a pas pour habitude de revenir en arrière » qu’il faut l’empêcher au plus vite d’aller plus avant. Ce que je déduis de vos posts à tous, c’est soit qu’il faudrait déconfiner entièrement et à Dieu va – ce qui n’arrivera pas dans la situation actuelle où l’on observe une mutation non pas plus grave mais plus contagieuse, et je ne parle pas que de la France – soit qu’il ne faut rien faire. Un peu de pragmatisme ne nuirait pas.

      • @Nathalie : je ne crois pas que l’alternative au vaccin ce soit le déconfinement sans rien d’autre. Ma conviction, mais je peux me tromper, c’est qu’il serait possible de retrouver une vie à peu près normale en réouvrant les commerces, en autorisant l’activité économique et sociale tout en maintenant les gestes barrières et la protection des plus faibles. Je ne prône pas le « à Dieu va ».

        Le « à dieu va » c’est ce qu’ont fait les autorités en nous disant de rentrer chez nous et de prendre du doliprane, ce que le Dr Erbstein a résumé par les 4 D : domicile, dodo, doliprane et décès. On nous a expliqué qu’il n’y avait pas de traitement, on a enfermé les gens, et pendant ce temps la télé crachait le nombre de morts tous les soirs. Il n’y a pas mieux pour affaiblir l’immunité, c’est un stress délétère. Premier geste barrière : éteindre la télé.

        Je persiste à penser que les autorités des pays de l’OCDE ont surréagi et que le pragmatisme c’était justement de ne pas tout cadenasser, de miser sur la responsabilité des individus, de parier sur l’innovation des acteurs locaux, ceux qui sont le plus près du terrain. Le fait que tous les autres pays de l’OCDE ont fait la même chose en même temps (mais pas tout à fait quand même) est la seule justification de l’action publique actuelle. D’ailleurs on voit bien qu’ils se coordonnent et d’un côté c’est bien. Mais c’est plus en mode panique.

        C’est plus facile pour les autorités de surréagir parce que si les choses s’aggravent ils pourront toujours dire qu’ils ont fait le maximum alors que s’ils sont pragmatiques, ils prêteront le flanc à la critique de ceux qui disent qu’on n’en fait pas assez. Actuellement, le conseil scientifique va partout en disant qu’il faudra frapper fort à la rentrée, ce sont leurs termes. Pour moi c’est de la déraison. On nous dit que le confinement a limité le nombre de morts mais où sont les études qui le prouvent ? Tous ceux qui jurent par les études randomisées en double aveugle, où sont-ils ? Est-ce que le confinement a évité les morts des EHPAD ?

        Il y a deux lignes de défense à mobiliser : 1) les médecins de ville en leur laissant enfin appliquer leur art en leur fichant la paix. Certains disent qu’ils ont des traitements. Que ces traitements leur ont permis d’éviter les hospitalisations. Mais c’est exactement ce dont on a besoin ! Laissons les faire, ce sont des professionnels. et 2) les mesures préventives visant à renforcer les défenses immunitaires. C’est vrai que ça ne paie pas mine de parler de style de vie ou de vitamine D pourtant ça peut faire la différence entre une personne qui tombe malade ou pas.

        Je n’ai pas d’avis définitif sur le vaccin, j’attends pour voir, je pense qu’on en saura plus au second trimestre, on aura du recul, on verra si les infections baissent ou pas. Et je n’exclus pas de me faire vacciner, bien que pour le moment je ne vois aucun argument en faveur de cette solution.

      • Nathalie votre 21h22 contredit l’argument risk reward ratio que vous avancez dans l’article : soit l’un (d’argument), soit l’autre mais pas les deux

        1 mort pour 1111 personnes (mortalité au 15/12 : 0.09%) et si on parle des 20 ans il y a plus de chance de mourir frappé par la foudre (sauf pour Robert 😉 ) et il faut prendre les 15-44 ans pour qui c’est 1 mort pour 6000 personnes… soit moins que de mourir d’un accident d’avion

        Il faut remettre l’église au milieu du village 😉

        Maintenant on peut calculer le risk reward ratio d’un vaccin dont on ne connaît pas les effets a plus de 3 mois…

      • Nathalie 21h22 encore

        «… et que, comme dans toutes les vaccinations, existe le facteur d’immunité grégaire. »

        Il y a une grande différence entre les vaccinations infantiles et celle contre le COVID.
        Dans le cas des vaccinations infantiles (d’ailleurs peu font les rappels une fois atteint l’âge adulte), leur rôle est d’auto protéger la classe d’âge qui se vaccine : les enfants pour les enfants.

        Dans le cas du COVID, ce serait de vacciner tout le monde pour protéger les plus de 70 ans…

        On vit depuis près d’un an pour les protéger, jusqu’où va-t-on aller ?
        (surtout si les résultats montrent comme actuellement que ça ne sert à rien)

        Si le 1er confinement a fonctionné, pourquoi un 2ème ?

        Si le 1er confinement n’a pas fonctionné, pourquoi un 2ème ?

      • @ Sam 22 h 47

        « votre 21h22 contredit » : je ne suis pas sûr de bien saisir où se situe votre objection. Ma réponse sera donc peut-être décalée.

        Quand je dis dans l’article :
        « En ce qui me concerne, après ce que j’ai lu sur le sujet et après être déjà passée par un traitement comportant un risque non négligeable, je valorise grandement le bénéfice du vaccin »,
        la formulation « être déjà passée par un traitement comportant un risque non négligeable » ne fait pas référence à mon état de santé (qui est pour l’instant assez correct compte tenu de mes circonstances 🙂 merci !) mais au fait que j’ai déjà eu l’occasion dans ma vie de réfléchir à un arbitrage médical pas tout à fait anodin.

        Dans mon arbitrage actuel, j’inclus beaucoup d’éléments, pas seulement mon niveau perso de globules blancs. En fait, indépendamment de ma situation propre, je pense que tout dans notre environnement actuel en miettes (sanitaire, politique, social, économique) pousse à saisir toutes les chances médicales susceptibles d’endiguer le plus rapidement possible l’épidémie. Le vaccin en est une.

        Ce n’est bien sûr que mon avis. Comme le soulignait un commentateur, la vaccination doit être laissée à l’appréciation de chacun.

      • Voici le dernier projet de loi concernant notre état d’urgence sanitaire :

        https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3714_projet-loi

        « et pour la durée strictement nécessaire à cet objectif ou, au plus tard, jusqu’au 1er avril 2021 » sont remplacés par les mots : « et pour une durée strictement nécessaire à cet objectif dont le terme est fixé par décret en Conseil d’État »

        « 5° En tant que de besoin, prendre toute autre mesure limitant la liberté d’entreprendre.»

      • Nathalie 12h38

        L’incompréhension venait du fait que dans l’article vous parliez de risk reward ratio (et donc forcément on pensait à votre historique de santé, je ne suis pas le seul à l’avoir compris ainsi) et dans ce 21h22 vous déviez sur le côté protection collective de la vaccination.
        L’argument risk reward ratio est personnel et laisse la place au choix individuel (les jeunes n’ont aucun intérêt vs le risque), l’argument immunité de masse par la vaccination est complètement différent, genre intérêt général où l’on doit accepter les inconvénients personnels vs le bénéfice pour la collectivité.
        C’est en cela que c’est antinomique : le choix personnel s’oppose forcément au choix collectif (comme souvent hi hi )

      • Nous avons des gens sans scrupules au pouvoir. La théorie qui voudrait que l’on vaccine tt le monde et hop tt ira comme avant est à mon avis très optimiste. Le gvt et Macron ont montré leur capacité à changer les indicateurs et les références comme ca leur chante afin de justifier tt ce qu’ils ont envie de faire.
        Le jour où ils en auront besoin, ils nous expliqueront que, pas-de-bol, le vaccin ne marche que pour un variant et pas pour les autres et qu’il va falloir reconfiner.
        Déjà on nous parle de variants UK et Afrique du sud plus mortels et contagieux les uns que les autres (marrant avant que Raoult parle des variants, cela ne semblait intéresser personne, maintenant que cela permet de proroger l’hystérie médiatique et collective, on nous en parle H24)
        Ne nous leurrons pas, ces gens n’ont rien de cartésien, ils ne répondent qu’à leur propre logique et ils trouveront tjs des arguments reliés par une presse servile pour faire tt ce qu’ils veulent. 100% de la population vaccinée n’y changera rien.

  4. Joyeux Noël à toi, Nathalie. Les alpes sont-elles au programme ?

    Sinon, je trouve courageux de ta part d’affirmer ta volonté de te faire vacciner, c’est le contrepied de ce que l’on entend souvent par ailleurs.

    Pour moi, ce sera non aussi longtemps que possible, le rapport bénéfices / risques ne me semblant pas pencher du bon coté pour ce qui me concerne.
    Normalement il faut 5 ans de recul pour évaluer les conséquences à moyen et long terme, pas 5 mois.

  5. Article équilibré et rationnel, ce qui est bien rare dans ce domaine.

    Les nombreux commentaires marqués au coin de la superstition et du complotisme montrent à quel point l’exercice est difficile.

    Et pourtant, leurs rédacteurs n’ont pas d’excuses : ils ont la chance que la nature les ait dotés d’une intelligence plutôt supérieure à la moyenne.

    De plus, ils bénéficient de ce privilège incroyable de pouvoir vérifier toutes les informations par eux-mêmes, grâce à Internet.

    Mais ils ne la saisissent pas. Ou ils vont aux mauvaises sources.

    Une preuve de plus que la civilisation, ça se travaille. Ce n’est pas un droit Jacky pour lequel nos ancêtres se sont battus, et dont on pourrait bénéficier en se contentant de roupiller.

    Chaque génération, chaque personne doit accomplir un travail de chaque instant pour éviter de retomber dans la barbarie. La raison, pierre angulaire du libéralisme, n’est pas la pente naturelle de l’homme. Elle est le résultat de millénaires d’efforts, renouvelés chaque jour.

  6. Nathalie, vous dites « il me semble qu’il faut faire un calcul bénéfice-risque » : c’est certain, et dans votre cas (immunodéprimée) je comprends fort bien que le calcul est vite fait, mais d’ici à le conseiller à votre entourage… hum… vous vous êtes laissé emporter !

  7. Un tweet vu hier :
    « At the moment it seems like the sole purpose of living is to reduce the risk of dying. Which really isn’t living at all. »

    Rien que par les commentaires (ici ou ailleurs) il est assez facile de deviner l’âge ou l’état de santé des intervenants : à l’image du président du conseil scientifique qui a 72 ans…

    Il semble impossible d’accepter les dégâts collatéraux, chaque vie doit-elle être vraiment sauvée ? Non, et surtout pas à n’importe quel prix, vaccin ou pas vaccin.

    • Pour ma part je pense que chaque vie qui peut l’être doit être sauvée et je ne me résous pas à accepter le sort des patients d’EHPHAD auxquels on a proposé comme seul choix l’agonie respiratoire ou le rivotril. Un des problèmes de cette pandémie c’est qu’on a interdit aux médecins libéraux de soigner leurs patients. Au vu de la situation on aurait du s’appuyer sur eux. Ce sont des professionnels formés, compétents ET qui connaissent leurs patients.

      Le deuxième problème c’est que les capacités d’accueil ont très mal été gérées, que les cliniques privées auraient pu être réquisitionnées, que l’armée aurait pu être mise à contribution, que les vétérinaires auraient pu prêter leurs matériels de tests comme ils le proposaient. Au lieu de cela, l’Etat a voulu tout faire seul, il s’est montré défiant envers tout ce qui était privé et libéral, même l’IHU de Marseille qui est financé par une fondation lui a semblé suspecte. Nous payons le prix de l’arrogance étatiste.

      On n’a pas communiqué sur ce qui pouvait augmenter les défenses immunitaires : l’exercice à commencer par la marche, l’alimentation saine, le sommeil, les relations entre êtres humains, mais également la vitamine D, le zinc ou la propolis. On a fermé les parcs, on a interdit aux gens de sortir, on les a assignés à résidence en leur injectant des doses traumatisantes de peur et en les laissant en vase clos. On a enfermé les personnes âgées dans les EHPAD les privant du peu de chaleur humaine qu’ils pouvaient encore recevoir de leurs proches.

      Le comble c’est que ce gouvernement qui n’a pas su mettre en oeuvre les actions essentielles permettant de limiter la casse nous fait croire qu’il n’y avait pas d’autres solutions possibles et que si on est dans ce pétrin c’est la faute des français qui ne respectent rien. Ils n’ont pas complètement tort, j’ai entendu dire qu’un certain président n’avait pas vraiment respecté les gestes barrières. Mais quand il s’agit d’eux, c’est marrant ils ont toujours un tas d’excuses. Pour nous autres les excuses c’est 135 euros.

      • « Pour ma part je pense que chaque vie qui peut l’être doit être sauvée… »

        C’est soit une tautologie, soit utopiste.

        La santé a un coût et le budget n’est pas illimité : avec 1M€ vous pouvez sauver un malade ou 100 malades.
        Il faut aussi calculer le retour d’investissement : combien d’années de vie allez vous sauver dans chaque cas.

        Oui, il vient un moment où il faut faire de la comptabilité

      • @sam player : je ne pense pas que les personnes en EHPAD sont mortes parce que le coût pour les sauver était trop important. Elles sont mortes parce que les urgences étaient saturées, parce que le nombre de lit de réanimation est trop faible, comparé à nos voisins, parce que les capacités des cliniques privées et de l’armée n’ont pas été exploitées et enfin parce que les médecins généralistes n’ont pas été autorisés de prescrire, ce qui fait que les gens n’ont pris que du doliprane et c’est uniquement lorsqu’ils étaient au plus mal qu’ils ont été pris en charge par les urgences.

        En Allemagne la population est beaucoup plus âgée que la notre, et même si les niveaux de contamination sont en train d’augmenter là bas, la mortalité chez eux est sans commune mesure avec ce que nous avons connu.

        Le fait que la moyenne d’âge des personnes décédées du COVID soit élevée ne plaide pas pour l’absence de soins qu’il faudrait leur prodiguer, mais plaide pour le fait qu’on n’aurait pas du arrêter l’économie et paniquer des gens dont la plupart ne sont pas directement concernés par cette maladie. Il y a des jeunes gens en bonne santé qui sont persuadés qu’ils vont mourir alors qu’ils seront au pire des porteurs sains.

      • Lionel 7h30
        En mettant de côté l’impréparation du secteur de la santé, de mon point de vue, avec DONC des moyens limités, ce n’est pas immoral de choisir ceux que l’on va soigner et ceux qu’on va laisser mourir : c’est le propre de la médecine de guerre et plus proche de nous de la médecine de catastrophe : on fait du tri.
        Les urgentistes utilisent un coefficient pour prioriser les soins sur ceux qui ont le plus de chances d’être sauvés en mobilisant moins de moyens… afin d’en sauver plus.

      • @sam player: je comprends votre argument sur le tri des patients. J’ajoute que toutes les personnes ne sont pas éligibles à l’intubation parce que c’est une procédure fatigante et risquée.

        Ceci étant dit l’IHU de Marseille a quand même obtenu de bons résultats dans les Ehpad. A l’impossible nul n’est tenu, est ce qu’on a au moins essayé tout ce qui était possible? Je ne le crois pas.

  8. Ah, voici le complotiste Sam Player et ses commentaires bourrés d’arguments. Lesquels se limitent essentiellement à ceci : vous êtes vieux, je suis jeune, donc crevez rapidement, s’il vous plaît, sans vous faire remarquer.

    Heureusement que nous sommes sur un blog chrétien…

    Au demeurant, je pourrais présenter à Monsieur Player de nombreuses personnes de 40, 30, 20 ans ou même moins, qui sont, par exemple, mortes du Covid en deux jours, ou bien qui se sont réveillées à l’hôpital, où on leur a dit : vous nous excuserez, mais on a dû vous amputer d’une jambe pendant que vous étiez dans le coma, et puis, vous allez rire, mais l’autre bonne nouvelle, c’est qu’on va devoir vous couper l’autre, parce que sinon vous allez y passer.

    Mais Monsieur Player n’est pas un « con », lui, il n’est pas Dieu non plus : il est immortel, beaucoup plus intelligent que nous autres, et surtout, il dégouline de bonté pour son prochain, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

    Vous êtes libéral, Player ? De quelle variété ? De la variété « fais moi pas chier et je fais ce que je veux » ?

    • « de nombreuses personnes »
      Vous avez raison, ça c’est de l’argument factuel, précis et contextualisé. Hier ma voisine m’a décrit les récents décès parmi ses proches, au bas mot 3 personnes, dont 2 du covid. Ca fait 66 % de décès dus au covid, alors qui peut prétendre que cette maladie n’est pas terriblement dangereuse, hein? hein?

    • @ Robert M.
      Me présenter des morts ? 😀 vous avez vos entrées à la morgue ?

      De nombreuses personnes de 20, 30, 40 ans ?
      Vous vivez dans un hôpital ? ou vous êtes croque-mort ?
      (cette tranche d’âge c’est 1 mort pour 6000 personnes)
      Dans mon environnement on se disait en mai que l’on ne connaissait pas un malade, et là on se dit qu’on ne connaît pas un seul mort (je parle pas de la rubrique mortuaire du journal)

  9. Au delà de la vision « anti-truc », il y a un fait simple, connu : Tout ce qui est produit en temps de guerre est de mauvaise qualité. Pour la simple et bonne raison que « y’a urgence » et « yapaltan » de peaufiner.

    Or, comme vous le dites chère Nathalie, nos amis du gvt le répètent à l’envi : nous sommes en guerre.

    Il n’y a donc pas de raison que le vaccin échappe à la règle.

    J’attendrai tranquillement un quinquennat avant d’envisager la vaccination, histoire de me faire un avis en étudiant les retex. Si d’ici là je ne suis pas mort socialement, évidemment. La chose étant fortement envisageable vue la tournure hystérique des évènements.

    • Le concept d’ARN messager est connu depuis longtemps. C’est en effet la demande, la réactivité du capitalisme et la concurrence qui ont rendu aujourd’hui sa disponibilité aussi rapide que possible.
      Des capacités du secteur privé que mes lecteurs aiment généralement mettre en avant contre les lourdeurs étatiques….
      Quant à cette idée qui circule beaucoup que l’on ne disposerait que des « communiqués de presse » de Pfizer et Moderna, elle est fausse.
      Voir : https://www.contrepoints.org/2020/12/15/386681-la-transparence-sur-les-vaccins

      • C’est un peu osé de mettre en avant le secteur privé dans cette affaire.
        Vu les pré-commandes, les paiements d’avance et l’absence de responsabilités, le secteur pharma s’est comporté comme un satellite de l’état… de vrais fonctionnaires.
        Aucune prise de risque, le risque qui est normalement la marque de l’investissement privé.
        Rien, nada…

      • @sam player : j’ai réfléchi aux arguments de Nathalie sur le vaccin , j’ai presque failli changer d’avis. Dans son livre Antifragile , N Taleb explique qu’un système est antifragile lorsque les personnes qui le mettent en œuvre ont quelque chose à y perdre.

        Dans un avion il y a le pilote s’il est incompétent ou s’il agit mal il mourra. Dans le commerce il y a les assurances et les garanties. Sans parler du droit.

        Mais dans le cas du vaccin on sait que les labos ne seront pas responsables. Ça pose problème quand même.

      • Je ne remets pas en cause la disponibilité rapide ni le fait que toute la technologie soit connue depuis des lustres (pour la bonne et simple raison que je n’y connais rien dans ce domaine).
        Simplement, j’ai constaté dans de nombreux domaines que lorsqu’il y a une production précipitée, la qualité s’en ressent. Or un état de guerre est le summum de la précipitation. Et tout ce qui est fabriqué à ce moment (véhicules, armes, équipements… des technologies archaïques pourtant maitrisées par le dernier des crétins) ne tient pas la distance. C’est du jetable tout pourri. Ca, j’en connais un rayon à ce sujet.

        Alors je m’interroge.

        Rajoutons à cela :

        + une méfiance épidermique dès que le gvt annonce quelque chose
        + un gvt incapable d’anticiper, ne faisant que réagir
        + des mensonges en pagaille, de la connivence gvt-labos (on démarre avec Buzin / Levy)
        + le fait que j’ai été contaminé

        = Je passe mon tour.

        Comme dit Sam Player, j’attendrais tranquillement la mise à jour et les packs correctifs.

      • @Lionel
        C’est le principe même du libéralisme. IL n’y a pas de récompense sans prise de risque, et sans acceptation de ce risque et de ses conséquences sur le preneur de risque.

        Aujourd’hui, le système permet à ceux qui sont « aux responsabilités » d’être décorrélés de toute prise de risque. avec le résultat que l’on sait.

      • « de la connivence gvt-labos » :

        Si Moderna a bien fait partie de l’opération public-privé « Warp Speed » lancée par Trump en mai dernier pour accélérer l’émergence de traitements et/ou de vaccins anti-Covid, ce n’est absolument pas le cas du partenariat Pfizer – BioNTech.

      • @ Nathalie

        Excellent article de Contrepoints. On frémit de constater que même les représentants de « la dictature sanitaire de Macron », en l’occurrence le savant nommé à la tête du programme de vaccination, s’emploient à jeter le doute sur les vaccins et à entretenir les inquiétudes de la population.

        En l’occurrence, les autorités ont un seul message à faire passer : vaccinez-vous, bande de brêles ! et plus vite que ça ! Ou un truc approchant.

        Voyez, par exemple, comment New York a vacciné 6 millions de personnes en un mois, en 1947, parce qu’un unique malade était mort de la variole. Bien qu’il fût déjà vacciné.

        https://www.nytimes.com/2020/12/18/nyregion/nyc-smallpox-vaccine.html

        On peut mesurer le grotesque des pleurnicheries sur les mesures imposées pour lutter contre le Covid en France, quand on les compare à celles qui ont été prises pour lutter contre la grippe espagnole, en 1918, aux Etats-Unis : ce furent exactement les mêmes (lavage des mains, éternuement dans le coude, obligation du port du masque, distanciation sociale, fermeture des restaurants et des églises, interdiction des rassemblements…), avec ce petit détail ajouté : prison en cas de non-port du masque.

        Et les prisons furent remplies à bloc.

        Il eut aussi des mouvements anti-masque, avec les mêmes arguments qu’aujourd’hui.

        https://www.nytimes.com/2020/08/03/us/mask-protests-1918.html

        https://www.nytimes.com/2020/03/17/opinion/coronavirus-1918-spanish-flu.html

        Au passage, il faut relever l’un des rares éléments positifs du bilan de Donald Trump : son programme étatiste massif en faveur du développement d’un vaccin (avec financement à l’appui).

        Il se trouve que ça a marché. Et que nous, en France, nous allons en profiter. Un petit merci ne serait pas de trop. Rappelez-moi où en est le vaccin français ? Euh…

      • @ Robert M. 14h15

        «En l’occurrence, les autorités ont un seul message à faire passer : vaccinez-vous, bande de brêles ! et plus vite que ça ! Ou un truc approchant. »

        Ça me rappelle quelque chose…
        Autogoal…

  10. Bonjour,

    Que pensez-vous du projet de loi n°3714 instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires enregistré le 21 décembre qui prévoit notamment

    – des mesures individuelles de placement et mise en isolement de personnes affectées ou contaminées

    – de subordonner les déplacements et activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage ou au suivi d’un traitement y compris, l’administration d’un vaccin.

      • Voilà pourquoi je disais plus haut que céder à l’injonction de vaccination systématique ne peut pas être un moyen de stopper les abus de pouvoir de l’état, au contraire.
        Vu toute la communication qui en a été faite, présentée comme « la lumière au bout du tunnel », l’arrivée de ce projet de loi se voyait gros comme une maison. Ou comme un train à l’autre bout dudit tunnel…

      • Ce n’est pas contre les vaccins qu’il faut lutter (les vaccins pourraient très bien exister dans un environnement parfaitement libéral), c’est contre le projet de loi dans son ensemble, c’est même plus largement contre la dérive liberticide d’Emmanuel Macron qui se confirme tous les jours un peu plus, vaccin ou pas.

  11. Bonjour, Nathalie
    Si vous pensez que la vaccination est une solution, et si vous décidez de demander le vaccin dès que possible, c’est votre décision, qui est très respectable.
    En voyant autour de moi les personnes qui ont attrapé la maladie (et il y en a beaucoup), je constate qu’on oscille entre peu de symptômes et un alitement de 3 semaines avec une fièvre qui vous rend patraque, et un recouvrement plutôt long. Sauf deux personnes qui ont dû être hospitalisées et intubées, et qui sont en train de se remettre lentement. Des personnes de 78 et 84 ans.
    Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de me faire vacciner maintenant, car le risque me paraît trop important (c’est le développement de maladies auto-immunes que je crains le plus). Si des gens acceptent en connaissance de cause de se faire vacciner, je respecte ce point de vue totalement.
    Le seul point d’achoppement, ce serait de vouloir forcer les gens à se faire vacciner.
    D’un point de vue de la logique, les non-vaccinés ne risquent pas de contaminer les vaccinés (puisqu’ils sont vaccinés, justement).
    Donc il n’y a aucune raison de vouloir punir les non-vaccinés, dans la mesure où ils n’empiètent pas sur la liberté des autres.
    Je n’ai jamais eu aucune objection de principe contre la vaccination, mais là, je préfèrerais disposer d’un peu plus de données sur ceux qu’on nous propose. Je n’exclus pas dans quelques années si ça a l’air de fonctionner, mais pour l’instant, le bénéfice-risque me semble pencher assez lourdement en sa défaveur.

    Je sais que l’obligation vaccinale n’était pas votre propos, mais je précise.

    La première des choses à faire serait de réinstaurer la première barrière contre la maladie: laisser la médecine de ville faire son travail. Je connais au moins deux médecins qui ont bravé l’interdiction de soigner leurs patients, mais je n’ai pas de statistiques à ce sujet.
    Car il est faux de dire qu’on est désarmé devant cette maladie. Si les labos ont travaillé sur les vaccins (sans doute avec un certain succès, l’avenir nous le dira), beaucoup de médecins ont également progressé pour réduire les effets de la maladie. Même si on n’est pas parfait, je le reconnait.
    Beaucoup (la plupart?) ont, hélas, renvoyé les gens chez eux avec du Doliprane. Le scandale est surtout cette interdiction de laisser les médecins faire leur travail. Et je précise pour certains (suivez mon regard) que je ne parle pas uniquement de l’HCQ-AZM-Zn.
    Pour le reste, je souscris complètement aux propos de Lionel.

    Merci pour votre article très équilibré dans son argumentaire.

  12. Une autre petite divergence de vue: j’ai la très nette impression que le pouvoir a pris goût à la mise sous pression du peuple par abolition de nos libertés fondamentales, et qu’elle n’a pas l’intention de lâcher prise.
    Vaccin efficace ou pas, ils continueront à maintenir la pression. Et quand on en aura fini avec le Covid-19, au aura le 21 (il arrive) pour lequel on n’a pas de vaccin, puis autre chose, une forme de choléra ou que sais-je. Aucun vaccin n’y changera plus rien.
    Ce n’est qu’une sale impression, ça fait peut-être de moi un complotiste, mais je ne le sens pas très bien goupillé, notre futur proche.

  13. D’abord ils sont trop crétins pour ourdir un complot. Il faut donc essayer d’arrêter d’employer cet adjectif passe-partout mais à la mode de « complotiste »…avant c’était « fasciste » mais ça a fini par apparaître comme grotesque ou usé.

    Personnellement je n’ai rien contre la vaccination s’il est prouvé que « ça marche » dans le temps. En revanche ce que je trouve exécrable c’est ce bon gros « joker » bien joufflu, que nos gouvernants agitent comme la solution à tous leurs échecs, enfin non, à l’indiscipline des français n’est-ce pas, parce que eux, ils ont tous l’excellence par nature.

    Sauf qu’ils ont foiré à peu près tout, masques, tests, mal employés, à contre cycle et sans stratégie et évidemment en cramant un maximum de pognon. D’ailleurs le nombre des tests positifs ne pourra pas descendre sous les 5000 (critère et seuil débiles) parce que là, c’est le concours entre les strates Etat, Régions et communes à celui qui déploiera un maximum de centre de tests au point qu’il y a parfois chevauchement qui entraine quelques réajustements locaux, n’est-ce pas, en parfaite camaraderie. La gabegie des tests débouche sur des statistiques faussées qui prolongent confinement et couvre-feu, c’est du grand art pour les tenir ces salopards d’indisciplinés !

    Avec 6 millions de fonctionnaires, il n’a pas été possible en 9 mois de savoir gérer drastiquement l’isolement des positifs (les fameuses brigades) chez eux ou à l’hôtel (offres Accor), donc les tests c’est dans le vent mais ça fait du nombre, c’est ce qui compte politiquement n’est-ce pas ?

    Et par-dessus tout (ça c’est une grande constante franchouille depuis 1945), il n’y aura aucun bilan critique de notre organisation sanitaire et de son coût faramineux, aucune modification de la technostructure kafkaïenne, aucune liberté d’exercer pour les médecins, bien au contraire, ils sont aux ordres sinon asile (c’est fait), goulag ou une balle dans la tête (bientôt).

    Bref, les vaccins vont en principe (peut-être) sauver la mise…voila ce qui me désole une fois de plus !
    Avec un paquet de pognon.

    • Non, Tino, il ne faut pas arrêter d’employer le terme de complotiste. Il désigne quelque chose de très précis, et des complotistes, il y en a plein : Christian Perronne (qui vient d’être viré de l’Assistance Publique, bonne nouvelle), Didier Raoult (qui est traduit devant le Conseil de l’ordre des médecins, très bonne chose), Donald Trump (il a été viré par les Américains, bons débarras)… Je ne vais pas vous faire une liste, vous pouvez consulter l’excellent site suivant :

      https://www.conspiracywatch.info

      Complotiste n’est pas l’équivalent de fasciste. Moi, voyez, par exemple, je suis un fasciste (et je suis aussi ultra-libéral, au passage). Mais je suis anti-complotiste.

      Vous, en revanche, ça vous énerve qu’on parle de complotiste, car vous avez des tendances à la chose. Par exemple, vous vous abreuvez beaucoup trop à des sites qui sont faits par d’authentiques complotistes : Eric Verhaeghe, par exemple, ou Bruno Bertez. Vous devriez faire attention.

      Et les Français sont de gros indisciplinés, ça c’est vrai aussi. Si ça vous énerve, c’est que vous êtes un indiscipliné aussi. Il n’y a pas de mystère.

      C’est marrant, cette incapacité franchouille à la moindre autocritique.

      Regardez l’opposition à la vaccination. Nous sommes les quasi-champions du monde en la matière. D’innombrables sondages le prouvent. On est dix fois plus cons que les Africains (ce qui est quand même un exploit), car, eux, ils ont pleinement confiance en la vaccination. Forcément : ils ne sont pas pourris-gâtés comme nous, à profiter d’une exceptionnelle sécurité grâce à la science et à la médecine, et en même temps, à nous en méfier. Eux, ils meurent comme des mouches, et ils savent que la vaccination les protège.

      • J’avais complètement oublié aussi « populiste » très à la mode durant les GJ, moins à la mode depuis la période COVID, c’est « complotiste » qui l’emporte assurément.
        Il y a aussi « climato-sceptique » pas loin de « connard » pour une de nos ministres.
        En fait peu importe leur signification première, ces mots dont le sens est dévié par des ignorants (au passage « libéralisme » est le summum), suffisent à cataloguer les opposants de la pensée unique, c’est leur seule utilité, satisfaisant leurs pulsions essentiellement (des ignorants). Leurs équivalences importent peu, d’ailleurs il n’y en a pas.

        C’est fou comme la sémantique est un art franchouillard, d’ailleurs certains de nos vocabulaires sont intraduisibles à l’étranger et même souvent incompréhensibles.

        C’est difficile de ne pas dénigrer les sondages composés très souvent de questions stupides ou absurdes donc il vient forcément des réponses idiotes. Impossible de les prendre au sérieux tant en plus les opinions sont versatiles, mais du grain à moudre pour les journalistes assurément.

      • @ Tino

        Oui, populiste est un terme qui a une signification précise, et qui désigne des gens qui existent. Votre ironie tombe à plat. Oui, les Gilets jaunes sont des populistes,Trump est un populiste. Ce n’est pas en tentant de supprimer le mot que vous supprimerez la chose.

        Oui, il est permis et légitime de critiquer les populistes, les Gilets jaunes, Trump et les négationnistes du Covid. Non, l’ironie idiote ne remplace pas le raisonnement. Vous pouvez défendre les idées que vous voulez, mais il va falloir argumenter.

        Et non, tous ces mots magiques que vous égrenez ne sont pas équivalents. Moi je suis climato-sceptique, par exemple, mais je nique les Gilets jaunes dans les grandes largeurs, voyez. Lesquels sont plutôt des écolo-fascistes, d’ailleurs, malgré leurs vagissements contre la taxe carbone. Ce n’est pas la cohérence qui les étouffe. Voyez Priscilla Ludosky, fondatrice du mouvement.

        Didier Raoult est climato-sceptique tout comme moi, mais je m’essuie les pompes sur sa figure. Vous comprenez ?

      • Parfait, vous avez totalement le droit d’être un peu ou pas du tout de ceci ou cela. Vous venez conforter mon intervention qui se voulait critique de ceux qui nous jettent un anathème ou nous traitant de ceci ou cela sans vrai justification mais en espérant ainsi nous clouer le bec.

        « Plus que jamais les mots semblent des «maux» » et le complotisme (d’un autre âge à mon avis et totalement désuet et fantasmatique à moins d’en changer le sens) a sans doute chez nous une signification très particulière, car nous en serions les inventeurs: « L’anthropologue et philosophe Fernand Felix Schwartz nous le rappelle, la première inquisition n’est pas espagnole, elle est française: il s’agit de l’Inquisition des cathares en 1237 »!!!

        Elodie Mielczareck nous dresse un bilan complet de l’année 2020 très riche en la matière, ça vaut le détour :
        https://www.lefigaro.fr/vox/societe/complotisme-black-block-ok-boomer-quels-mots-ont-marque-les-debats-de-l-annee-2020-20201230

    • @ Tino

      Je ne conforte rien du tout, sinon vos préjugés et votre sectarisme. J’ai, tout au long de mes interventions, amplement fourni des arguments à l’appui de mes prises de position. Il est parfaitement malhonnête de votre part de le nier.

      Votre posture est typique d’une profonde dégradation de la pensée à laquelle nous assistons actuellement, d’un banditisme intellectuel qui est très en vogue à droite.

      Sous prétexte que la gauche utilise de façon malveillante et malhonnête un certain nombre de noms ou de qualificatifs, comme populiste, droits de l’homme, raciste, complotiste ou autres, il n’en découle pas que le populisme n’existe pas et ne puisse pas être critiqué, que les droits de l’homme ne vaillent pas d’être défendus même s’il arrive que le concept soit utilisé à mauvais escient, que le complotisme n’existe pas et ne doive pas être dénoncé, qu’il n’existe pas un racisme anti-Blancs qui est la véritable signification de « l’anti-racisme », etc.

      Lever la pancarte « complotiste » pour interdire l’analyse du phénomène complotiste et la dénonciation de ses auteurs, ça ne va pas suffire à me faire taire, figurez-vous. Pas plus que lever la pancarte « raciste » ne va suffire à m’empêcher de dénoncer l’immigration de masse, à rappeler qu’il est suicidaire de permettre l’invasion en masse de l’Occident par des peuplades noires qui ont un quotient moyen de 70, etc.

      La droite utilise les mêmes procédés malhonnêtes que la gauche, et elle espère éradiquer les maux répandus par cette dernière ? Quelle infatuation !

      Au-delà même de cette impasse politique, quel sabotage de l’intelligence, quelle destruction des valeurs rationnelles qui sont à la base de notre civilisation !

      • Ah mais encore une fois, je ne nie absolument pas leur existence. Je me suis même payé la lecture de « Populisme, les demeurés de l’histoire » de Chantal Delsol et « La recomposition, le nouveau monde populiste » d’Alexandre Devecchio pour ce qui concerne le populisme.

        Ce que je réfute avant tout ce sont les usages répétés qui suivent des modes, tantôt un qualificatif ou l’autre à seule fin d’insulter ou de moquer sans en comprendre la signification précise ou les racines (peu importe pour les utilisateurs) ou surtout en omettant d’analyser et de comprendre (sans indulgence d’ailleurs) les attitudes et comportements des uns et des autres.

        Et justement ce n’est pas moi qui ait levé la pancarte « complotiste », il me semble même ne jamais avoir utilisé ce qualificatif sur ce blog !
        Je ne suis pas mûr, je réfléchis.

    • Ah bon, donc c’est cool, alors : 1,8 million de morts, c’est rien, ça.

      J’irais même plus loin : tant qu’on n’en est pas aux 6 millions de morts de la Shoah, qu’est-ce qu’on s’embête à lutter contre une épidémie ? Attendez, je crois que la peste noire a fait 25 millions de morts : qu’est-ce que c’est que cette bande de couilles molles au pouvoir qui s’émeut de 1,8 millions de morts ? Et au fait, le communisme a fait 100 millions de morts : vous n’allez tout de même pas nous casser les pieds pour une toute pitite pitite grippette qui en fait 50 fois moins ?

      Moi je dis : il aurait fallu ne rien faire contre le Covid-19 : pas de distanciation sociale bonne pour les tarlouzes, pas de confinement de chochottes, pas d’hydroxychloroquine du bon professeur Raoult, pas de dexaméthasone, pas de vaccins, pas de lits de réanimation et pas de respirateurs : que dalle.

      Comme ça, on aurait eu peut-être 18 millions de morts. T’attrapes le Covid ? Pas de pot, mon con, tu crèves la gueule ouverte dans la rue. Ça c’est libéral, ça c’est bien.

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