Jean Castex, le « SUPER MEC » du déconfinement ?

Info du 3 juillet 2020 : Jean Castex a été nommé Premier ministre en succession d’Édouard Philippe. Sera-t-il le « Super Mec » du gouvernement ? Portrait (voir partie II de cet article) :

Si rien ne change d’ici là(*), c’est aujourd’hui lundi 27 avril 2020 que Jean Castex, le « Monsieur Déconfinement » nommé au début du mois par le Premier ministre, doit présenter aux élus locaux le cadre général du plan de déconfinement qui s’appliquera en France à partir du 11 mai. Le cadre seulement, autrement dit les grands principes, car pour ce qui est du plan détaillé, il devrait être dévoilé mardi aux députés par Édouard Philippe en personne :

I • Il semblerait donc que les membres de l’exécutif aient fini par se mettre d’accord sur une stratégie d’ensemble. Car depuis qu’Emmanuel Macron a lancé la date du 11 mai telle une bouée de sauvetage à des citoyens de plus en plus asphyxiés par l’implacable « restez chez vous » qui fonde le confinement français, on ne compte plus les couacs, recadrages et autres changements de pied du gouvernement. Édouard Philippe avait pourtant prévenu ses ministres : pas question de « réfléchir à voix haute ».

Réfléchissent-ils seulement ? La question se pose tant les impréparations et les atermoiements français devant l’épidémie de Covid-19 se sont révélés criants comparativement à la situation allemande, pour prendre un exemple voisin. Toujours est-il que de Macron aux ministres et des ministres aux grands élus territoriaux, chaque jour passé à « réfléchir » au déconfinement apporte son lot de confusions, voire de contradictions supplémentaires :

  • La population sera-t-elle déconfinée plus ou moins rapidement en fonction de l’âge et de l’état de santé des personnes comme l’avait suggéré le Président dans son allocution du 13 avril ou cette approche est-elle inutilement discriminante et anticonstitutionnelle ?
  • La reprise scolaire sera-t-elle laissée à l’appréciation des parents ou sera-t-elle obligatoire comme l’avait d’abord affirmé le ministre de l’Éducation ?
  • Le port du masque sera-t-il imposé partout ou seulement dans les transports en commun ?
  • La territorialisation du déconfinement sera-t-elle régionale, comme le réclame la plupart des Présidents de région ou s’agira-t-il d’appliquer des consignes nationales à des réalités plus locales où les maires (dûment contrôlés par les préfets, ne rêvons pas) auront la main ?
  • Quid des tests de dépistage, quid de la réouverture des bars, restaurants, et salles de spectacle, quid des coiffeurs et des commerces ? Etc.

À vrai dire, il en va du confinement comme de l’état d’urgence. Une fois que les pouvoirs publics ont décidé d’y plonger un pays jusqu’au cou pour contrer tel ou tel danger spécifique au prix de l’abandon généralisé de quelques libertés individuelles essentielles, il leur est pratiquement impossible d’imaginer comment en sortir. « Vous rendez-vous compte de la responsabilité s’il y avait un nouvel attentat quinze jours après la fin de l’état d’urgence ? », disait à l’époque Manuel Valls. 

Aujourd’hui, même angoisse, même rengaine implicite : vous rendez-vous compte de la responsabilité s’il l’on devait constater un rebond de l’épidémie quinze jours après la fin du confinement ? À suivre ce raisonnement, l’on ne sortirait jamais des situations d’exception imposées en « temps de guerre ». Du reste, si l’état d’urgence a été levé, nombre de ses dispositions ont été intégrées dans le droit commun.

Par chance, si j’ose dire, le confinement imposé pour nous protéger des dangereux assauts du coronavirus contre notre santé a été assez rapidement identifié comme étant lui-même un danger tout aussi terrible pour notre survie sociale et économique.

Il est donc question d’en sortir.

On a justement sous les yeux l’exemple de l’Allemagne qui a commencé son déconfinement sous conditions il y a une semaine. Or Angela Merkel a dû lancer récemment un rappel à l’ordre en direction de ses compatriotes, les pressant de respecter les consignes de distance sociale ainsi que le calendrier de retour à la normale afin d’éviter toute nouvelle vague épidémique.

Tout montre donc que l’opération n’a rien de simple, y compris dans les pays les mieux équipés sur le plan médical et où le confinement initial fut loin d’être aussi paralysant et déresponsabilisant qu’en France.

Sans compter que la possibilité de voir la contestation sociale reprendre de plus belle dès que le confinement sera allégé n’est pas sans inquiéter le gouvernement.

II • Le dossier s’avère ainsi tellement complexe et il est potentiellement si ravageur pour l’exécutif, qu’on est tout étonné d’apprendre qu’il s’est trouvé un « inconscient » en la personne de Jean Castex pour accepter pratiquement du jour au lendemain d’endosser aux yeux des Français le rôle particulièrement exposé de « Monsieur Déconfinement ». 

Aucune « inconscience » là-dedans, me rétorquerait probablement Jean Castex s’il en avait l’occasion, mais le sens du devoir qui fait les grands serviteurs de l’État, ainsi qu’il l’a expliqué lui-même dans un entretien au quotidien régional L’Indépendant :

« Je mesure pleinement la très grande difficulté de cette fonction et je reste humble devant la tâche, mais ma doctrine est que quand mon pays va mal, je ne réfléchis pas, j’y vais. (…) J’ai été formé pour être serviteur de l’État donc lorsqu’on m’appelle je me dois d’être présent. »

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Et de fait, le parcours de Jean Castex, 55 ans, est essentiellement celui d’un haut fonctionnaire très classiquement formé à Sciences-Po et à l’ENA.

Après un passage à la Cour des Comptes et à la préfecture du Vaucluse, il intègre le ministère de la Santé comme Directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (époque Chirac, 2005-2006) puis devient le Directeur de cabinet de Xavier Bertrand lorsque celui-ci passe au ministère du Travail après l’élection de Nicolas Sarkozy (2007-2008).

En 2010, il rejoint l’Elysée, d’abord comme conseiller du Président Sarkozy pour les affaires sociales en remplacement de Raymond Soubie, puis en tant que secrétaire général adjoint de l’Élysée, fonction qui prend fin en 2012 avec l’élection de François Hollande.

Entre temps, en 2008, il a été élu maire UMP (puis LR) de Prades, commune de 6 000 habitants située dans les Pyrénées-Orientales, puis réélu au premier tour en 2014 avec plus de 70 % des suffrages et à nouveau réélu au premier tour en mars dernier avec un score de 75 %. Il est également Conseiller départemental des Pyrénées-Orientales depuis 2015 et Président de la communauté de commune « Conflent Canigo ».

Proche du Premier ministre Édouard Philippe qui vient comme lui de la droite, il retrouve le chemin des fonctions officielles avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. C’est ainsi qu’en 2017, il est nommé délégué interministériel aux JO 2024 de Paris, fonction qui s’élargit en 2018 à celle de délégué interministériel aux grands événements sportifs puis, en 2019, à celle de Président de l’Agence nationale du Sport créée à cette occasion.

Pour résumer, disons que Jean Castex a été le « Monsieur Santé et Hospitalisation » de Xavier Bertrand, le « Monsieur Social » de Nicolas Sarkozy puis le « Monsieur Sports et JO » d’Emmanuel Macron avant de devenir maintenant son « Monsieur Déconfinement ».

Sachant qu’à l’instigation d’Édouard Philippe, il a bien failli être aussi « Monsieur Intérieur » en remplacement de Gérard Collomb et « Monsieur SNCF » en remplacement de Guillaume Pepy, on ne peut que s’extasier devant la totale disponibilité et la remarquable polyvalence dont il fait montre.

Pas étonnant que ses amis parlent de couteau suisse à son sujet : non seulement il y va « sans réfléchir » quand l’État en détresse l’appelle mais il semble taillé pour le sortir de tous les mauvais pas.

Nul doute que son expérience de la haute fonction publique conjuguée à ses qualités d’élu de terrain plébiscité par ses administrés et à ses relations politiques cultivées aussi bien à droite qu’à gauche y sont pour beaucoup. Ajoutez son petit accent du sud-ouest qui contribue à faire oublier son profil d’énarque, et vous avez le « super mec » idéal (terme de l’urgentiste Patrick Pellous) pour faire passer le plus harmonieusement possible la pilule du déconfinement dans tous les recoins de la société.

Pour le Premier ministre qui l’a nommé, Jean Castex est avant tout :

« un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé et qui est redoutable d’efficacité ».

Une description basée sur ses capacités administratives qui en dit long sur ce qu’on attend de lui : qu’il mobilise toute la technocratie dans laquelle il évolue depuis toujours pour élaborer un de ces plans millimétrés d’autorisations et d’interdictions dont l’État français a le secret. 

Une mission captée cinq sur cinq par l’impétrant :

« J’ai été appelé (…) pour prendre en charge une mission technique et administrative et en aucun cas politique et ministérielle. »

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Sur le papier, ce sera certainement magnifique.

Dans la pratique, il est à craindre que les Français, à nouveau infantilisés et déresponsabilisés, soient une fois de plus les grands exclus de décisions qui les concernent au premier chef. Une situation délétère qui s’auto-alimente en continu puisque tous, particuliers, commerçants, entrepreneurs, en sont à attendre sagement que l’État leur dicte les consignes du déconfinement.


(*) Mise à jour du mardi 28 avril 2020 : L’intervention de Castex devant les élus locaux s’est transformée en réunion de travail interne pour finaliser le plan de déconfinement qui sera présenté ce jour par Édouard Philippe à l’Assemble nationale. La présentation sera suivie d’un vote immédiat des députés englobant le plan et l’appli de traçage controversée StopCovid. Une précipitation du calendrier orchestrée – et maintenue – par le PM qui agace les députés, sur fond de rumeurs de bisbille entre le Président et son Premier ministre. Panique, rigidité et menace sur les libertés individuelles… Ça promet.


Cet article a rejoint ma page « Portraits politiques ».


Illustration de couverture : Jean Castex en 2018 à l’occasion d’une cérémonie liée aux JO parisiens de 2024. Photo Max PPP.

35 réflexions sur “Jean Castex, le « SUPER MEC » du déconfinement ?

  1. Il me semble qu’il a participé à la création du RSI, que les indépendants ne peuvent oublier, ni regretter … Un titre de gloire comme ça, c’est sûr que ça vous pose un bonhomme !

  2. L’Allemagne compte 13,1 infirmières pour 1000 habitants contre 10 en France selon l’OCDE, et 17,6 en Suisse. Concernant les médecins, avantage aux Allemands et aux Suisses encore, 4,1 contre 3, 3 en France. Mais le système leur coûte moins cher parce qu’ils ont moins de personnel administratif. Si on rajoutte les 35h, les retraites anticipés etc etc…..Au final l’ argent du contribuable s’ écoule et s’ évapore dans un labyrinte bureacratique.

    https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/L-hopital-etouffe-par-la-bureaucratie

  3. A la lecture du CV du bonhomme, j’ai vomi.
    Un gentil pantin cher payé au parcours tout tracé, n’ayant jamais eu produire pour gagner sa croute. Forcément, c’était le paravent idéal.
    M’est avis que contrairement à ce qu’il raconte, il a tout fait pour esquiver la patate chaude parce que nul doute que son nom sera associé à la débâcle qui s’annonce. Et coco aurait bien aimé partir à la retraite sans faire de vague.
    C’est marrant cet aveuglement dont font preuve ses amis : Un couteau Suisse, ça fonctionne bien et c’est très utile. Tout le contraire d’un recasé de l’éna, en somme.

  4. Parfois j’ai l impression que certains ne savent que critiquer. J’ai un fils qui est assez proche des thèses libérales, il a changé de pays pour un pays beaucoup plus libéral ,.J’ai du mal à penser qu’en France on puisse Appliquer la même politique car dans ce pays les gens sont déjà beaucoup plus responsables individuellement et si certaines personnes dérogent aux règles elles sont rappelées à l ordre par la communauté Un exemple un locataire a jeté ses ordures en dehors des jours il a été tout de suite rappelé à l ordre sans pour ça appeler la police .Les gens ne vont pas voir un médecin pour un bobo, s’ils ont un rhume ils s arrêtent quelques jours pas d arrêt maladie de plus quand on va chez le médecin il reste une certaine partie à charge.
    Tout cela est inimaginable en France d ailleurs pour mon Fils les Français sont des gens irresponsables et râleurs et d ailleurs très mal vus dans ce pays

      • ce qui permet ensuite de joyeuses et festives démonstrations collectives : manifs contre la violence routière capitaliste et aveugle, la xénophobie, le racisme, la LGBTQ- truc chose phobie, selon le profil de l’éparpillé volontaire. Et, autre aspect économique non négligeable en ces temps de crise, cela soutient l’industrie de la bougie …

  5. Il a le profil parfait de ceux qui dirigent la France depuis 40 années et qui en ont fait un pays du tiers monde. En fait le monde d’après est comme le monde d’avant. Dirigée maintenant par un acteur de série B, la France s’enfonce doucement mais surement dans le chaos. Le triple tsunami qui s’annonce sera une épreuve rude pour les gentils Français qui gobent tout ce qu’on leur raconte. (Tsunami : économique, social, financier)

  6. Attendons de voir, on sera peut-être déçu en bien…
    De toute façon, on sait trois choses :
    il faut déconfiner pour éviter le naufrage total de l’économie.
    Ce sera compliqué, beaucoup plus que tout arrêter, et risqué, car un redémarrage de la pandémie est à craindre à tout moment.
    Qu’on le veuille ou non, il faut compter avec la bureaucratie de l’Etat, elle est là, et même si son seul pouvoir est un pouvoir de nuisance, il est impossible de le négliger.
    Dans ces conditions, quelqu’un qui connait bien les rouages du monstre peut être utile.

    • « quelqu’un qui connait bien les rouages du monstre peut être utile. »

      C’est ce que disait Renaud Dutreil (ancien ministre de Chirac) à propos de Macron (qu’il a soutenu en 2017). Son expérience du monstre étatique allait lui permettre d’en déjouer les lourdeurs bureaucratiques.

      Mais ce que l’on constate aujourd’hui (et qui était prévisible) c’est que Macron, malgré un discours initial sur le mode libérer les énergies et penser printemps, a surtout apporté sa touche au renforcement du contrôle de l’Etat : votre amie c’est l’urssaf, loi Pacte, loi contre les fake news, Conseil de déontologie journalistique, partie de la réforme des retraites qui capte les réserves des régimes autonome, etc.

      Les grands commis de l’Etat, qu’ils soient de droite ou de gauche, sont par formation et par expérience au service de l’Etat qui les nourrit *, jamais au service de sa limitation.

      (* En ce qui concerne Castex, cela représenterait des émoluments annuels de 160 000 € pour ses fonctions sportives et 47 000 € pour ses fonctions électives.)

      • Bon d’accord, monsieur Castex va nous coûter une blinde ! Mais si comme vraisemblable le déconfinement se passe mal, il risque de se retrouver dans la charrette avec tous ses petits copains de la macronie :

  7. Les pays les plus libéraux ne sont pas centralisés c’est le cas où est mon fils en plus comme je l’ai dit la mentalité n’est pas du tout là même encore un exemple quand nous allons le voir je n’ai jamais vu un piéton traverser en dehors des passages protégés où au feu vert même s’il n’y avait pas de voiture.En France on attends tout de l état ce n’est pas le cas d un état fédéral.

  8. On ne pourra pas reprocher à ce gouvernement l’imprévision, d’ailleurs les précédents seraient autant coupables, tant l’épidémie a été soudaine, d’une propagation encore inconnue et d’une origine assez mystérieuse et qui le restera proportionnellement à l’opacité de la chape de plomb qui prévaut en Chine communiste. Donc pour un temps certain.

    En revanche, il y a un défaut stratégique majeur lors de la décision de confinement incontournable dans la situation, mais qui aurait dû être présentée comme la pire des solutions de laquelle il devait être réfléchi immédiatement à sa sortie.

    Comment imaginer qu’un chef d’entreprise, un commerçant, bref quelqu’un de responsable de ses pépettes, qui pour quelque raison, voyant son outil de travail paralysé, ne mène immédiatement un plan d’actions pour en sortir car pour lui ou elle, chaque jour qui passe est une perte considérable, un désastre mortel.

    Donc on ne peut qu’être surpris de la nomination d’un monsieur déconfinement seulement un mois après l’entrée en confinement et encore avec des pouvoirs qui semblent plus fonctionnels que concrètement opératoires comme vous le soulignez.

    Si nos gouvernants étaient des responsables (de l’existence du peuple français) d’un autre type, un directeur déconfinement aurait dû être désigné le jour (ou même mieux avant) de la décision du confinement.
    Etat des lieux global et locaux, analyse des dispositifs éprouvés mis en place par ceux qui nous avaient précédés, Corée du sud par exemple, et task force de crise pour imiter ces dispositifs dans toutes leurs préconisations (masques, détection température, tests et confinements sélectifs, tracing, etc…), et un objectif daté de déconfinement (au + tôt, au + tard). Tous pouvoirs donnés à ce responsable qui rend compte quotidiennement au Président ou au 1er ministre et qui activent leur autorité dès qu’il y a obstruction par une quelconque entité ou pratique administrative qui à fortiori, ne manque pas dans notre pays.

    Sans une telle stratégie avant tout positive, le peuple français a dû endurer un désordre latent accompagné invariablement d’une communication hors-sol et particulièrement anxiogène, pleurnicheries quotidiennes sur le nombre de morts sans aucune visibilité de la sortie du tunnel ou presque. On ne s’étonnera donc pas du résultat de ce cauchemar médiatique :
    https://www.lopinion.fr/edition/politique/francais-champions-trouille-chronique-d-eric-boucher-216590

    En d’autres temps et en d’autres lieux : « Du 15 septembre 1940 au 10 mai 1941, sous la menace des bombes de la Luftwaffe, les petits Anglais continuaient d’aller à l’école, et leurs aînés de vaquer à leurs occupations. Les bombardements firent un total de 50 000 morts chez les Londoniens, exhortés jour après jour par leur fantasque Prime Minister à continuer à vivre pour montrer à Hitler et sa bande de fous furieux que la nation britannique ne plierait jamais. » « Les petits enfants, eux, n’ont pas changé. Ils n’ont peur de rien à part du loup, et se réjouissent pour la plupart de retourner à l’école pour apprendre, jouer et retrouver leurs copains et leurs copines. Ceux qui ont peur, le trouillomètre à zéro même, ce sont leurs parents, leurs professeurs, leurs directrices d’école, le ministre de l’Education Nationale, lui qui rappelle d’ailleurs si brillamment que la reprise des classes se fera à titre facultatif mais que l’école demeure bien sûr obligatoire. »
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-trouillometre-a-zero-223670

    Sans finalement étonner, cette nouvelle crise du quinquennat, certes majeure, démontre l’incompétence du Président pour sa fonction et de son entourage majoritairement congénital. Aucun sens opérationnel même si ses qualités pour gérer les fusions acquisitions dans l’atmosphère feutrée d’une banque entre gens de bonne éducation, sont certaines.

    Mais il faut de nombreuses autres qualités pour gouverner notre République !

  9. Un énarque de plus…on en manquait. On a déjà fait une sortie de route sanitaire et celle économique va nous embarquer vers des rivages malsains. Ceci d’autant plus que 70% des Français sont pour un gouvernement « d’Unité Nationale » ce qui fleure bon le Comité National de la Resistance changé en Comité National du Redressement mais avec toute la panoplie de l’étatisme du précédent.
    Comme le dit H16 : « Ce pays est foutu ».

    • « Les prétentions de l’ENA ne sont donc pas d’aujourd’hui »
      Oh certes, lire « Histoire des passions françaises » de Theodore Zeldin (anglais, professeur à Oxford, la référence pour notre Histoire), le processus s’est enclenché depuis un siècle au moins !

  10. Personne ne va retrouver ses libertés. Nos déplacements resteront encadrés par des décrets arbitraires appliqués sur le terrain de façon injuste et brutale, jusqu’à la disparition de tout risque infectieux sur terre, c’est-à-dire pour l’éternité. Afin de pallier au chômage massif ainsi volontairement créé, le revenu universel va être instauré. Il sera financé en confisquant d’abord 10 pour cent de l’épargne des Français et en supprimant l’héritage entre générations. Bien entendu, la voiture individuelle va être interdite, cela allait sans dire. Puis tous les habitants des campagnes seront déportés vers les villes. Enfin, la propriété privée sera abolie. Les drones et les puces intra-dermiques surveilleront les récalcitrants. Voilà rapidement résumé à quoi va conduire la passivité des Français. Le Covid-19 n’aura été qu’un cheval de Troie pour instaurer le totalitarisme de la société de contrôle prédite par Gilles Deleuze.

    • C’est gentil de nous confirmer votre qualité de désinformateur patenté, voué à paniquer les populations en racontant absolument n’importe quoi. Au futur de l’indicatif.

      J’aimerais être sûr que vous ne représentez que vous-même, ce qui est loin d’être certain. Le site d’investigation indépendant Bellingcat vient de dévoiler l’identité du colonel-général du FSB qui a piloté l’invasion du Donbass en Ukraine — et donc est responsable de la destruction du vol civil MH17 par une batterie de missiles russe (pour ceux que ça intéresse, il s’appelle Andreï Burlaka).

      Dans les commentaires du compte-rendu de Bellingcat, un troll a prétendu qu’il existait une prédiction de Nostradamus relative à la destruction du MH17, et a proposé d’en donner le contenu par mail.

      Il n’a pas fallu longtemps au responsable du site pour confondre ce troll : il écrivait ses commentaires depuis une adresse IP… tout à fait officiellement dévolue au FSB. Ils ont un tel culot (et une telle désinvolture) qu’ils ne se cachent même pas (ce qui serait techniquement très facile).

    • Il reste, en effet, à n’y voir qu’une dystopie.

      Quant à moi, la mise en place d’un numéro Vert Allo Délation Covid me parait déjà beaucoup moins fantaisiste.
      Histoire de faire frétiller quelques ataviques mouchards bien de chez nous.

      • « Il n’y a pourtant aucune épidémie d’infection respiratoire exceptionnelle cette année. Les médias ne sont pas là réalité. »

        Ah bon ? J’observe que vous ne présentez aucune source.En tout cas, d’après le comptage des décès quotidiens par l’INSEE, il y a clairement un pic en France depuis la mi-mars. Si ce n’est pas le Covid-19, qu’est-ce ?

        Moi ce qui me tue, c’est le complotisme à deux balles que vous avez fait débouler sur ce blog depuis votre arrivée fort récente pour défendre les travaux du professeurs Raoult – contre une épidémie qui n’existerait pas, si je comprends bien ? Faudra m’expliquer la logique.

      • Réponse à Nathalie. Ne vous fâchez pas. Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas d’épidémie. J’ai dit qu’il n’y avait pas d’épidémie respiratoire exceptionnelle cette année. C’est le mot « exceptionnelle » qui compte. Selon l’OMS, il y a entre 290000 et 650000 décès chaque année par la grippe saisonnière dans le monde. Aujourd’hui, le Covid-19 a provoqué selon les chiffres fournis par Santé Publique France 210193 décès. Il n’y a donc rien d’exceptionnel qui peut justifier une telle atteinte à l’Etat de droit. De plus, en France, on prétend compter à ce jour 14810 décès à l’hôpital et 8850 décès dans les EHPAD. Etant donné que le virus ne tue personne instantanément, qui peut croire que le personnel des EHPAD laisse mourir des malades sans traitement? C’est absurde, ce ne sont pas des tortionnaires, à moins de verser à votre tour dans le complotisme. Si un pensionnaire est malade, le personnel appelle évidemment l’hôpital qui le prend en charge. On peut donc ôter à la somme totale les 8850 décès des EHPAD qui sont morts de leur belle mort ou de diverses affections chroniques et ne bénéficient d’ailleurs pas de tests PCR!
        Il reste 14810 décès et nous avons eu cette année 88 décès par la grippe saisonnière, soit un total de 14898 décès. Eh bien en 2017, il y a eu 14400 décès par la grippe saisonnière seule, et en 2015 18300 décès par la grippe saisonnière seule. On n’a pas porté atteinte à nos libertés fondamentales pour autant.
        Enfin, le 21 mars, jour du vote de la loi instaurant l’état d’urgence sanitaire, on comptait 562 décès seulement par le Covid-19, et l’hystérie médiatique était déjà à son comble.
        Vous pouvez aller sur le site du Syndicat de la Magistrature pour lire leur analyse de cette loi, vous verrez qu’ils y entendent comme moi le bruit des bottes. Et si l’on met l’avis des magistrats en perspective avec la dernière vidéo de Didier Raoult qui explique que l’épidémie est terminée et que les concepts fumeux de « rebond », « 2e vague », « immunité collective » n’ont rien de scientifique, on peut s’inquiéter sur la légitimité des mesures liberticides prises sans être expédié par un « complotisme à deux balles ».
        Le fait que l’épidémie soit d’importance ordinaire ne retire rien à la nécessité de soigner les malades selon le protocole précoce de Didier Raoult. Il n’y a rien de contradictoire.

  11. Pourquoi cette ESCROQUERIE ? Parce que des gens écoutent et regardent encore les merdias ! Hahahaha !

    Ils se promènent dehors avec soit des ‘masques fait-maison’ (soutien-gorge, slip kangourou ou filtre à café) ou soit des masques bleus (FFP3) qui ne valent pas mieux que les masques ci-dessus et NE PROTÈGENT PAS !

    Çà, IL FAUT LE SAVOIR ! Tous ces masques (de ‘Mickeys’) sont des ESCROQUERIES merdiatiques !

    SEULS les masques FF P2 protègent de TOUS les virus présents ou à venir (rendant donc la vaccination inutile).

    Un virus est nanométrique ! 1 millième de millimètre ! Ce n’est PAS un trou d’aiguille ! Si de plus l’air entre par les côtés, c’est comme si vous n’en aviez pas !

    Malheureusement, malgré que votre organisme vous protège tous les jours de milliers de virus dans l’air, demeurent les yeux. Les yeux n’ont PAS de globules blancs et ne peuvent vous défendre ! (sauf si vous portez des lunettes de piscine !

    A quels prix partent-ils de Chine ? 0,01 € ? 0,02 € ?
    A quels prix sont-ils proposés chez vous ?…

    • Quand on crache son indignation sur les « merdias », encore faudrait-il ne pas raconter soi-même trop de conneries. Or vous dites n’importe quoi.
      Contrairement à ce que vous affirmez, les masques bleus ne sont pas des masques FFP3, mais des masques chirurgicaux (qui protègent des gouttelettes mais pas des particules les plus fines). Quant aux masques FFP3, ce sont ceux qui protègent le mieux, aussi bien contre les gouttelettes que contre les particules très fines :
      Voir ici : http://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html

    • J’ajoute une chose importante : les masques ne sont pas faits pour protéger leur porteur. Ils sont faits pour protéger les autres.

      Je veux dire la plupart des masques, à l’exception de ceux destinés aux médecins les plus exposés. Ceux dont on nous rebat les oreilles en ce moment, aux cris de « les masques ! les masques ! où sont les masques ? ».

      Les fameux « pays gentils qui ont tout bon », à savoir Taïwan, la Corée du Sud, Hong Kong et Singapour (si l’on peut parler de pays pour ces derniers), ont certes connu de meilleurs résultats que l’Europe en matière de lutte contre la pandémie, et ils ont certes largement pratiqué le port du masque (pas par tous, et pas tout le temps) ; mais il s’agissait, précisément, de ces masques grand public, qui ne sont pas tant destinés à se protéger soi, qu’à protéger les autres.

      C’est pourquoi l’obscène et obsessionnelle lamentation sur le manque de masques me fait doucement rigoler. Ce n’est pas particulièrement le genre de beauté des Français, de s’imposer une contrainte quotidienne et permanente pour protéger autrui. Tandis que cette discipline sociale fait partie de la culture asiatique.

      Si, par hypothèse, il n’y avait pas eu pénurie de masques en France, je doute fort que nous aurions constaté un fort civisme pour les porter, en l’absence de mesures de confinement général et face à un nombre de morts réduit. Comme ce fut le cas dans plusieurs de ces territoires d’Asie.

      Mais bien sûr, comme nous avons eu, à la fois, le confinement, un nombre élevé de décès et la pénurie de masques, c’est la faute du gouvernement, et les Français affichent une vertu rétrospective autant qu’hypothétique.

      Enfin, il est ridicule de prétendre que le port du masque, du « bon » masque, remplacerait la vaccination. Qui, ici, est prêt à porter un masque 24 heures sur 24, pour le restant de ses jours ? Si tant est qu’aucun masque protège à 100 % contre les virus, ce qui n’est très certainement pas le cas.

      Au fait, les autorités sanitaires américaines s’apprêtent à annoncer l’autorisation du Remdesivir pour soigner le Covid-19. Sur la base d’essais montrant qu’il peut accélérer la guérison de 30 %.

      C’est le docteur Anthony Fauci qui a dit que ces résultats « portaient à beaucoup d’optimisme », tout en soulignant qu’il ne s’agissait pas du remède définitif espéré. Anthony Fauci, le conseiller scientifique numéro un de Donald Trump pour l’épidémie — et néanmoins souffre-douleur ce dernier.

      Le même Anthony Fauci qui a déclaré que, non, « la chloroquine du docteur Raoult » n’était pas, en l’état actuel des connaissances scientifiques, un remède efficace pour lutter contre le Covid-19.

  12. @Robert Marchenoir, les masques chirurgicaux (et pas seulement) protègent leurs utilisateurs de contamination en réduisant le risque avec un facteur de 5 à 8 versus leur non-utilisation (dixit de nombreux médecins)… Contrairement à leur inutilité matraquée par ce gouverne(ment) via tous les médias jusqu’à ce qu’ils commencent à changer d’avis dernièrement..

    • On n’en sait rien. « De nombreux médecins » n’ont aucune crédibilité ni compétence sur le sujet. On pense que. Il y a des chances que.

      J’ai consulté de nombreuses études scientifiques sur le sujet (pas des opinions de médecins) : elles sont très rares, très évasives, très incertaines sur leurs conclusions, avec des marges d’erreur énormes.

      « Ce gouvernement » n’a rien matraqué du tout. « Ce gouvernement » a, comme tous les gouvernements du monde, diffusé à juste titre le consensus scientifique à un moment sur le sujet. Ce consensus a changé. En science, il y a des trucs qu’on ne sait pas, et des trucs qu’on sait aujourd’hui, et qu’on ignorait hier.

      Tous les beaux esprits qui hurlent contre « ce gouvernement » ne tiennent pas compte d’une chose : on sait encore très peu de choses sur le Covid-19. Contrairement à l’idéologie communiste, le gouvernement n’est pas censé tout savoir.

      La recommandation actuelle de porter des masques signifie : on pense que c’est mieux, on est incapables de le dire de façon certaine, et encore moins de le mesurer. Il faut bien prendre des décisions, et les décisions comportent une part d’arbitraire.

      Sans compter le hasard. Les épidémies doivent beaucoup au hasard. Personne n’en tient compte, parce que l’Etat-providence nous doit la sécurité à 100 % du berceau à la mort.

  13. Les cinq consignes des hommes de l’Etat dévoilées le 7 Mai par le Ministre Véran, à observer à partir du 11 Mai en cas de symptôme grippal :
    – Contacter un médecin
    – Qui vous fera faire un test et vous isolera préventivement s’il le juge nécessaire.
    – En cas de positivité du test au coronavirus vous devrez rester isolé.
    – Toujours en cas de positivité, les personnes en contact avec vous pendant votre période contagieuse seront recherchées.
    – Ces personnes, appelées “cas contacts”, seront à leur tour isolées.
    Ces consignes simples auraient parfaitement pu être mises en œuvre à partir du 24 Janvier, date de l’apparition connue du coronavirus en France. Maladie présente en Chine depuis fin 2019, dont les paramètres et la dangerosité étaient parfaitement connus.

    Voilà donc mis en œuvre dorénavant des moyens raisonnables pour combattre la pandémie du coronavirus. On n’avait donc pas besoin de l’Etat pour nous imposer un confinement et en arriver à cette conclusion. Il suffisait tout juste si nous avions quelques craintes personnelles de consulter son médecin « référent » comme on le désigne.

    Les déclinaisons associées des masques (peu importe leur type), prises de températures par infrarouge, tests, confinement sélectif, filtrage à l’arrivée sur notre territoire, devaient être facilités voir organisés en pratique, par le gouvernement sans avoir pour autant besoin de légiférer. Ces dispositifs activés, aboutissent indiscutablement à une marge d’erreur voisine de zéro.
    D’ailleurs le dernier exemple assez cocasse :
    https://blog.landot-avocats.net/2020/04/30/le-hcsp-nest-pas-favorable-a-une-generalisation-des-controles-dacces-par-prise-de-temperature/
    et :
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/des-controles-de-temperature-sur-les-vols-air-france-1369584
    Preuve de l’inutilité des lois, avis et toutes autres pondaisons de la technostructure !

    « Si, par hypothèse, il n’y avait pas eu pénurie de masques en France, je doute fort que nous aurions constaté un fort civisme pour les porter, en l’absence de mesures de confinement général et face à un nombre de morts réduit. »
    Alors là voila le genre de phrase exécrable. Et pourquoi partir du principe que les français ne seraient pas civiques ?
    On les a foutus en prison chez eux pendant deux mois et personnellement je suis suffoqué d’un tel renoncement d’une telle soumission ! Un conditionnement débridé pour leur foutre la trouille y a fortement contribué très certainement. Les Français ont accepté de se plier à un régime de restrictions inédit devenu ainsi une accoutumance, et préféré rester enfermés plutôt que sortir avec un masque. Etrange !

    « « Ce gouvernement » a, comme tous les gouvernements du monde, diffusé à juste titre le consensus scientifique à un moment sur le sujet. »
    Scientifique, rappelons les faits et les protagonistes en présence :
    Un Conseil de scientifiques crée par loi du 23 mars (mais déjà décidé à l’Elysée le 5 mars) devenu d’ailleurs Comité de scientifiques pour devenir légitime comme ça d’un coup alors, qu’il existait d’autres institutions, dont l’existence est prévue par la loi, à savoir le Haut conseil de la santé publique !
    Il est chargé « d’éclairer » la décision publique pour lutter contre la pandémie de maladie à coronavirus de 2020 en France. Une douzaine « d’experts » qui passaient par là ont donc fait décider de notre liberté ! L’absence de base légale à son fonctionnement, d’évaluation par les pairs, de procédure de nomination validée, alors qu’existent déjà Santé publique France, la HAS, le HCSP a d’ailleurs été pointée par une pétition sur l’urgence des libertés !

    Ensuite il existe deux contrôles, politique et juridictionnel. Si le Sénat fait son boulot de suivi de l’état d’urgence, en multipliant les auditions, le fonctionnement du Parlement reste factuellement très anormal par rapport à notre Constitution. Le contrôle juridictionnel a été extrêmement restreint, suspension d’un certain nombre de ses activités se fait au détriment des libertés fondamentales. Les garanties procédurales de la justice ont été très sérieusement restreintes. Un professeur de droit a même dit que le Conseil constitutionnel, en avalisant la loi organique qui restreignait les modalités d’accès au juge constitutionnel, avait tout simplement «déchiré la Constitution»…

    Il n’est pas certain que les générations à venir jugent positivement les atteintes aux libertés qui ont été mises en place ces dernières semaines, d’autant plus que celles-ci ont été adoptées par de simples actes administratifs. Par exemple la liberté de culte est une liberté fondamentale garantie par la Constitution ! Il n’y a pas de fondement légal à la décision !
    43 habilitations à légiférer par ordonnances touchant au droit électoral, fiscal, de la santé, du travail… Le Conseil constitutionnel n’aura pas eu son mot à dire. « Tout le monde a un doute sur la constitutionnalité de la procédure », reconnaît un commissaire aux Lois. Une simple QPC déposée par un citoyen pourrait menacer la validité du nouveau régime d’état d’urgence sanitaire… Dans son contenu, la loi d’urgence crée un nouveau régime d’exception, au-delà de l’état d’urgence issu de la loi de 1955. « C’est un texte potentiellement liberticide, relève la juriste Anne Levade. Il échappe à tout contrôle de constitutionnalité alors qu’il concerne 100 % des libertés de la population : aller et venir, se réunir, entreprendre, faire des contrats… »
    https://journals.openedition.org/revdh/9029

    Il y a suspension de la plupart des libertés fondamentales et cela est contraire à notre Constitution reposant sur la déclaration des droits de l’homme de 1789. Si notre Conseil Constitutionnel demeure complètement assoupi, au contraire la Cour Constitutionnelle allemande veille au grain en interdisant la BUBA à émettre des obligations au-delà des 33% autorisés pour le compte de la BCE, par exemple.

    La fragilité de nos institutions ainsi révélée, nous expose de fait, à toutes les dictatures possibles.

    Étonnant que cet aspect des choses n’ait pas été relevé sur ce blog libéral !

    • « Alors là voila le genre de phrase exécrable. Et pourquoi partir du principe que les français ne seraient pas civiques ? »

      Parce que c’est vrai. Il y a un truc qui s’appelle la vérité. Je ne pars pas d’un principe, je commence par rechercher la vérité, par observer, par étudier, et puis j’en tire des conclusions.

      Ce n’est d’ailleurs pas comme si elles étaient particulièrement originales. Il s’agit d’une banalité établie par maints observateurs depuis des siècles. Et puis il suffit de vivre quelques années pour s’en rendre compte. On a le droit de regarder autour de soi, aussi.

      Vous noyez le poisson sous des tonnes d’arguments juridiques.

      Vous vous indignez de la création d’un comité scientifique spécifique, mais c’est ce qu’ont fait la plupart des pays concernés.

      Vous vous indignez de l’atteinte aux libertés, mais vous faites la promotion de mesures de suivi des personnes contaminées qui, si elles étaient véritablement menées à bien, provoqueraient les hululements des défenseurs de la vie privée, et les vôtres.

      Ca me fait bien marrer de voir les gens faire la promo de Taiwan ou de la Corée du Sud, « qui eux, au moins… », mais ils oublient que dans ces pays, la police vient frapper à votre porte quand vous êtes en quarantaine, et que votre téléphone montre que vous ne la respectez pas.

      Les différentes applications de suivi qui ont été envisagées en Europe sont beaucoup moins contraignantes que les applications asiatiques. Les politiciens ont grimpé aux rideaux quand il a été envisagé de suivre les contaminés de façon aussi précise qu’en Asie. La réticence des politiciens vient évidemment de celle des populations.

      C’est le cas en particulier en France, où on a dit : oulala, pas de ça chez nous.

      Alors je veux bien, mais il faut être cohérent. Ou alors, on en est réduit à faire la promotion du « traitement du professeur Raoult »… et, effectivement, c’est ce qui se passe.

      Raoult a la potion magique, le méchant Macron ne veut pas la donner, on peut lutter contre l’épidémie en ne faisant rien et en étant très gentil avec tout le monde : c’est le décérébrage gauchisto-fasciste implanté dans les cerveaux français.

      Les sondages montrent que les défenseurs du « professeur Raoult » (de mes fesses) sont extraordinairement sur-représentés chez les populistes, les Gilets jaunes, les frontistes, et justement ce sont ces gens-là qui nous chantent les louanges des pays de l’Est qui ont des couilles, eux, pas comme cette fiotte de Macron : la Hongrie, la Pologne…

      Seulement en Pologne, quand vous êtes contaminé, vous êtes en quarantaine chez vous, contraint d’installer une application gouvernementale sur votre smartphone, et celle-ci vous ordonne à des moments aléatoires de prendre un selfie de vous prouvant que vous êtes bien enfermé à domicile (authentifé par reconnaissance faciale, bien sûr). Si vous ne sautez pas sur votre téléphone pour obéir aux ordres, la police rapplique chez vous.

      J’attends avec gourmandise le jour où « le dictateur Macron » va mettre en service l’application polonaise, et où tous les amoureux du professeur Raoult, les Gilets jaunes et les frontistes vont hurler à la mort qu’on leur enlève leurs libertés.

      Vous vous indignez de ce que les messes aient été interdites (ainsi que les levages de cul en l’air dans les mosquées, au passage). Cela serait contraire à la constitution, bla-bla. Mais on s’en cogne, de la constitution.

      Quand les messes et les levages de cul dans les mosquées deviennent d’extraordinaires moyens de contamination, alors on interdit les singeries correspondantes, ça me paraît la moindre des choses.

      Je vous rappelle que l’un des principaux foyers d’introduction du coronavirus en France a été un rassemblement évangélique à Mulhouse. C’est d’ailleurs aussi le cas en Corée du Sud (la sainte Corée du Sud qui est tellement intelligente, alors que nous nous sommes si cons). Ce sont les rassemblements d’une secte religieuse qui ont été à l’origine de la diffusion de la maladie dans le pays.

      Ou préférez-vous la superstition abyssale de l’orthodoxie russe, qui a conduit, par exemple, des popes et des fidèles à maintenir certaines célébrations en Ukraine, où les gens embrassent carrément des icônes (habitude déjà répugnante en période non épidémique), parce que l’icône est sacrée et ne peut donc pas transmettre de maladies ?

      Même en Grèce, pourtant berceau de l’orthodoxie, et où la constitution stipule une religion d’Etat, le gouvernement conservateur a (gentiment, diplomatiquement) convaincu le clergé d’arrêter ses conneries, et de renoncer à ses messes qu’il voulait maintenir.

      En France, je vois des néo-catholiques intégristes (en réalité, leur catholicisme est plutôt un cache-sexe pour un fascisme à peine dissimulé), s’indignant pareillement que les évêques aient consenti à cette mesure de prophylaxie, qui pourtant va de soi aussi bien d’un point de vue médical que d’un point de vue religieux.

      Il n’y a que l’islam qui soit suffisamment con pour s’obstiner dans des pratiques religieuses manifestement dangereuses pour la santé (le ramadan comme l’égorgement des moutons, et des hommes à l’occasion).

  14. Bah, vous pouvez me raconter tout cela, il ne demeure pas moins que :
    « Ces consignes simples auraient parfaitement pu être mises en œuvre à partir du 24 Janvier »,

    Et que ce matin :
    « Quasiment 100% des personnes portent des masques »
    https://www.capital.fr/economie-politique/les-images-de-transports-en-commun-bondes-inquietent-en-ile-de-france-1369630

    Les salafistes qui avaient manifesté contre la fermeture des mosquées ont été reconduits chez eux à coups de pied dans le cul :
    https://telquel.ma/2020/03/17/arrestation-du-salafiste-abou-naim_1673684

    Enfin qu’au lieu que notre État obèse englué par ses couches de graisse bureaucratique continue à révéler ses incapacités, il aurait été beaucoup plus simple et efficace et surtout moins cher :
    D’autoriser les entreprises à faire des tests elles-mêmes dés le 24 janvier :
    https://www.institutmolinari.org/2020/05/11/autoriser-les-entreprises-a-faire-des-tests-comme-ferrari/
    72 milliards d’euros par mois ou 3,4 milliards par journée travaillée perdus en France, selon estimation !

    Oui je suis pour la promotion de mesures de suivi des personnes contaminées si c’est bien fait ce qui est loin d’être garanti je le reconnais. Les défenseurs de la vie privée qui hululent sont des crétins : Depuis que la téléphonie cellulaire et les cartes de crédit existent, on peut savoir exactement ce que vous faites et où !

    Enfin pour les arguments juridiques que je n’ai pas car incompétent dans le domaine, j’observe avec délectation le réveil des règles constitutionnelles dans le match BCE-BUBA.

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