La révolution d’OCTOBRE ou la NÉGATION de l’individu [Replay]

Replay du 24 janvier 2024 : II y a presque exactement 100 ans, le 21 janvier 1924, Lénine s’éteignait, ouvrant la voie à la dictature de Staline. Mais non sans avoir brillé lui-même en ce domaine avec encore plus d’éclat que les Tsars au cours de ses sept années au pouvoir, et ce dès les premières semaines (Replay) :

Il y a exactement 100 ans hier, le 7 novembre 1917 selon notre calendrier grégorien, se déroulait la révolution d’Octobre qui porta Lénine et les Bolcheviks au pouvoir en Russie, fondant ainsi le premier régime communiste d’obédience marxiste de l’histoire.

John Reed, journaliste américain communiste glorieusement inhumé sur la place Rouge et témoin des événements d’octobre, parle(1) avec enthousiasme des « Dix jours qui ébranlèrent le monde » (titre de son livre). Pas de doute, il y a bien eu un « ébranlement », mais contrairement à ce que Reed croyait vivre, la destruction de l’ordre ancien n’a apporté au monde que pauvreté et répression.

Non seulement Lénine a été le précurseur de nombreux régimes communistes invariablement déficients sur le plan économique, fossoyeurs des libertés civiles et violents avec leur population – en Chine, au Cambodge, en Ethiopie, à Cuba et en tant d’autres pays, mais le cinquantenaire de la mort de « Che » Guevara le 9 octobre 2017 dernier nous a hélas montré combien, dans certains cercles « progressistes », l’indulgence était grande envers tous ces faux héros du peuple et vrais tueurs de presque 100 millions de personnes au total(2) selon les chiffres du Livre noir du communisme.

Si le maître actuel du Kremlin, Vladimir Poutine, tient à garder des dimensions modestes à cet anniversaire par crainte de réveiller des appétits révolutionnaires malvenus au sein de la société russe, vœu parfaitement réalisé du reste puisque selon un sondage, 58 % des Russes ignorent tout des commémorations, il me semble utile de revenir sur les traits caractéristiques haïssables que le « socialisme réel » manifesta, non pas au bout de nombreuses années dans une sorte d’usure entropique du pouvoir, mais dès les premiers jours de son instauration officielle.

John Reed présente son livre comme un compte-rendu de ce qu’il a vu de ses propres yeux et revendique, malgré ses « sympathies (qui) n’étaient pas neutres », le sérieux du « chroniqueur consciencieux qui s’efforce de fixer la vérité ». Pour lui :

« La seule raison du succès des bolchéviks, c’est qu’ils réalisaient les vastes et élémentaires aspirations des couches les plus profondes du peuple (…) » (page 277)

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Et de fait, Lénine a promis « la paix, le pain et la terre ». Lors de sa première apparition publique, quelques heures après sa prise de pouvoir, il déclare : « Nous allons maintenant procéder à la construction de l’ordre socialiste », ce qui lui vaut une belle ovation. Les premiers décrets du régime, dont le décret sur la paix et le décret sur la terre – « la grande propriété foncière est abolie immédiatement sans aucune indemnité » – rencontrent en effet la satisfaction du peuple.

Mais très vite, tout va changer. La liberté de la presse est supprimée par décret dans les jours qui suivent et la Tchéka, c’est-à-dire la police politique du régime, est créée au bout d’un mois (décembre 1917). La répression qui s’installe ne peut pas être considérée comme purement circonstancielle. Bien avant octobre 1917, Lénine expliquait le traitement qu’il comptait réserver à ceux qui ne seraient pas assez enthousiastes :

« Nous demandons à un homme, où vous placez-vous par rapport à l’idée de révolution ? Êtes-vous pour ou contre ? S’il est contre, nous le plaçons contre un mur. »

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Toujours selon les chiffres du Livre noir du communisme(2), le nombre total de personnes condamnées à mort en Russie entre 1825 et 1917 (soit en 92 ans) pour leurs opinions ou actions politiques a été de 6 360 dont 3 932 furent exécutées. De plus, les prisonniers politiques étaient déférés en justice et bénéficiaient d’une défense qui avait un droit d’expression à l’égal de l’accusation, chose totalement inconnue chez les Soviets.

Quant aux conditions d’emprisonnement, elles n’avaient rien à voir avec la brutalité totalitaire qui sera de mise ensuite dans les camps de travail forcé soviétiques. Les prisonniers déportés pouvaient partir avec leur famille, lire et écrire à volonté et rencontrer les autres prisonniers, ainsi que Lénine et Staline en firent l’expérience eux-mêmes.

Dès mars 1918, soit après 4 mois d’exercice du pouvoir, les Bolcheviks peuvent s’enorgueillir d’avoir largement dépassé les horreurs du tsarisme qui formaient pourtant l’un des motifs importants de leur combat contre le Tsar. En termes de nombres, la terreur bolchévique apparaît donc sans commune mesure avec celle des Tsars. Au total, ce sont 20 millions de morts qu’il faut mettre au compte de la construction du socialisme en URSS.

Ces chiffres exorbitants furent d’autant plus facilement atteints que la répression ne s’occupait pas, comme dans les États de droit, d’établir la culpabilité spécifique d’une personne particulière en telle ou telle circonstance. Ainsi que le disait l’un des chefs de la Tchéka, Martyn Latsis, aux membres de sa police en novembre 1918 :

« Nous ne faisons pas la guerre contre des personnes en particulier. Nous exterminons la bourgeoisie comme classe. Ne cherchez pas, dans l’enquête, des documents et des preuves sur ce que l’accusé a fait, en actes ou en paroles, contre l’autorité soviétique. La première question que vous devez lui poser, c’est à quelle classe il appartient, quelles sont son origine, son éducation, son instruction, sa profession. » (2)

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Avec l’avènement du « socialisme réel », la personne juridique n’existe plus. La personne tout court n’existe plus. Il n’est même plus nécessaire d’être un opposant politique actif pour subir la répression ; il suffit d’appartenir à une « classe », à un groupe social jugé  incompatible avec les aspirations de la révolution et dangereux pour son déroulement. En conséquence, tout membre de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie, tout homme exerçant la profession de gendarme ou d’officier, tout homme appartenant à une catégorie non conforme, est par essence considéré comme un traitre au régime et voué à disparaître.

En particulier, Lénine professait une grande admiration pour le « populicide » vendéen mis en oeuvre par Robespierre en 1793. En 1920, il s’empressa de faire de même avec les Cosaques qui furent exterminés sans ménagement dans des proportions qui confinent au génocide.

Par contraste, on en déduit combien le libéralisme, en partant de la personne humaine et en reconnaissant à chacune son droit à la « recherche du bonheur », forme un horizon complètement opposé au communisme et, de façon plus large, à tout système qui fait prévaloir les exigences du groupe sur les aspirations de l’individu.

En 1776, soit presque 20 ans avant la Terreur de Robespierre, la Déclaration d’Indépendance des États-Unis est l’un des premiers textes politiques à énoncer les droits fondamentaux des hommes et les justes pouvoirs des gouvernements. Inspirée des penseurs libéraux des Lumières, elle stipule que :

« Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »

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Pour l’esprit libéral, l’homme vient au monde avec certains droits qu’aucun régime politique, qu’aucun gouvernement ne peut lui enlever. Il est doué de liberté et l’utilise pour mener sa vie, sa « recherche du bonheur », comme bon lui semble dès lors que les mêmes droits sont reconnus à tous les autres hommes. ll n’est pas un élément anonyme d’un ensemble plus grand qui dicte sa loi ou d’une « classe » dont la nature le rend coupable ou innocent indépendamment de ce qu’il a pu faire ou ne pas faire, mais la cellule initiale et indépassable de l’humanité.

À ce titre, on ne peut que souhaiter voir cet esprit libéral se diffuser le plus largement possible dans nos sociétés. Si ces dernières n’ont rien à voir avec la dictature communiste initiée par la révolution d’Octobre 1917, elles restent souvent trop formatées et contrôlées par la puissance tutélaire de l’État – notamment en France à travers une puissance publique envahissante qui détermine de trop nombreux paramètres de nos vies en maniant savamment brimades, incitations, autorisations et interdictions sans égard pour notre droit à la liberté et à la recherche personnelle du bonheur.


(1) Dix jours qui ébranlèrent le monde, John Reed, Editions sociales internationales, 1919.

(2) Chiffres tirés de : Le livre noir du communisme, ouvrage collectif sous la direction de Stéphane Courtois, Editions Robert Laffont, Collection Bouquins, 2000.


Illustration de couverture : « Lénine arrivant à Petrograd » (en avril 2017 après son exil suisse qui datait de 1905) par Vladimir Lyubimov, Musée d’Etat de l’histoire politique de la Russie de Saint Petersbourg.

12 réflexions sur “La révolution d’OCTOBRE ou la NÉGATION de l’individu [Replay]

  1. Bonjour Nathalie,

    peut-on même parler de révolution pour la prise de pouvoir des bolchevik ? Il s’agit plutôt d’un coup d’état ? L’opération est certes bien menée, mais c’est l’affaire de groupuscules d’activistes, pas d’un soulèvement populaire.
    Pour mesurer la différence avec le régime des Tsars, on pourra toujours lire en regard les « souvenirs de la maisons des morts » de Dostoïevski et « l’archipel du goulag » de Soljenitsyne. Dans le premier, la vie carcérale est dominée par l’ennui, dans le second par la volonté d’avilissement et d’anéantissement des prisonniers.

  2. Pour le vice-président de l’ONG Memorial qui décompte 39 millions de victimes, c’est seulement lorsque le peuple russe reconnaîtra que le système soviétique était de nature criminelle et quand il fera passer l’homme, sa liberté et ses droits avant l’État qu’il saura tirer les conséquences du passé et sera mûr pour enlever le corps embaumé de Lénine de la place Rouge.
    Et on ne prend pas en compte certainement les millions de victimes des famines grâce au collectivisme et politiques agricoles des années 30 (comparable d’ailleurs aux années 50 chinoises) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Famines_sovi%C3%A9tiques_de_1931-1933

    • Même Soljénitsyne, qui a écrit un livre sur la question (« Deux siècles ensemble »), reconnaît que ce ne sont pas « les Juifs » qui sont responsables du bolchevisme, et que les Russes (il veut dire par là les Russes ethniques, les Russes non juifs) doivent prendre toute leur part de la responsabilité des crimes du communisme.

      Et pourtant, son livre n’est pas exempt du ressentiment justifié que les Russes ethniques peuvent éprouver à l’encontre des Juifs, qui, effectivement, ont eu un rôle décisif aux débuts de la révolution bolchevique, après avoir été longtemps persécutés sous le tsarisme, et avant de l’être à nouveau sous l’Union soviétique.

      La lecture de ce livre est très instructive pour farie comprendre l’anti-sémitisme russe. (Je m’obstine à mettre un trait d’union à ce mot ; c’est plus lisible ainsi.)

  3. L’obsession de créer l’homme nouveau est la marque de fabrique de tous les régimes totalitaires, qu’ils se disent de droite ou de gauche.

    Un régime qui ne veut pas changer l’homme est une bonne dictature classique où on vous fiche la paix du moment où vous la fermez.

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  5. Pour faire vraiment comprendre la nature perverse du communisme :

    « Les Chuchoteurs » d’Orlando Figes, et « La Fin de l’homme rouge », de Svetlana Alexievitch.

    Emprisonner les gens et même les tuer, ce n’est rien ; le communisme les a pervertis moralement, et c’est cela le plus grave. Il s’est employé à détruire la famille. Il a dressé les enfants contre les parents, il a conduit les parents à manger leurs enfants. Littéralement.

    C’est pourquoi les querelles sur « Poutine » sont ridicules. Ce n’est pas Poutine, le problème. Le problème, ce sont les Russes. Poutine est possible à cause de la perversion morale des Russes. Les Russes sont pervertis parce qu’ils n’ont connu que la tyrannie et la servitude depuis toujours.

    Une journaliste russe, déplorait, il y a quelques jours, au sujet de l’anniversaire de 1917 et de la réhabilitation de Staline qui est en cours, que les Russes qu’elle interrogeait ne se contentaient pas d’exprimer leur approbation pour Staline : ils l’approuvaient en raison, et non en dépit, de sa nature dictatoriale et sanguinaire. Le pieux mensonge de la propagande officielle, Staline excusable en tant que vainqueur du nazisme, ne suffit pas à rendre compte de la réalité de l’opinion russe.

    Je prétends que les poutinistes occidentaux soutiennent le régime, non pas pour de grandioses, savantes et pragmatiques raisons « géopolitiques » comme ils le prétendent, mais par anti-américanisme (ils ne font rien pour s’en cacher), et surtout (mais ils s’en vantent moins), par amour de la tyrannie, de la violence et du sang. Les mêmes raisons qui motivaient, jadis, tant de « compagnons de route » du communisme en Occident.

    • Oui il y a eu indéniablement une perversion morale du peuple russe.
      Mais doit-on pour autant être définitivement anti-russe ou anti-Poutine ?
      Et par ailleurs trouvez-moi un article de notre presse qui ne soit pas négatif vis-à-vis de Trump ?
      Je cherche désespérément ; même un journal économique comme Les Echos qui devrait être un peu plus neutre, n’arrive pas à en sortir un seul !
      Ne sommes-nous pas nous-mêmes un peuple perverti d’une autre façon bien entendu ?

      • @ Tino

        « Doit-on pour autant être définitivement anti-russe ou anti-Poutine ? »

        Oui.

        « Et par ailleurs trouvez-moi un article de notre presse qui ne soit pas négatif vis-à-vis de Trump ? »

        Je ne vois pas le rapport. Vous essayez de détourner la conversation.

        « Ne sommes-nous pas nous-mêmes un peuple perverti d’une autre façon bien entendu ? »

        Aucun rapport. Là encore, vous appliquez les méthodes de la désinformation communiste utilisées sans interruption depuis 1917, et reprises à l’identique par le régime poutiniste. Vous faites du whataboutisme. En latin : tu quoque.

        Donc, pour votre gouverne : non, nous ne somme pas un peuple perverti. Nous sommes beaux, grands, forts et nous sentons bon des pieds. Les Russes sont petits, contrefaits, fourbes et cruels.

        « Notre » presse est négative vis à vis de Trump parce que Trump est un gros cochon qui a des petits doigts boudinés, et qui ne peut pas se retenir de twitter compulsivement à l’instar d’un adolescent qui habite chez sa maman.

        Serions-nous le peuple le plus perverti du monde que ce serait notre droit le plus strict, car nous, c’est nous. Notre problème est de défendre nos intérêts nationaux et d’empêcher les Soviétiques de nous nuire. Si pour cela nous devions égorger quelques centaines de vierges par une nuit de pleine lune dans la forêt de Brocéliande, en empalant une brochette de hauts fonctionnaires de Bercy pour faire bonne mesure, où serait le problème ? Et en quoi est-ce que cela regarderait ces salopards de Russes ?

        Vous avez une conception drôlement tordue de la logique, de la morale et de la politique.

        Nous sommes sur un fil consacré au centenaire de la révolution bolchevique, une catastrophe d’ampleur planétaire qui a fait cent millions de morts et qui continue d’en faire, et vous osez nous dire qu’il ne faut pas trop critiquer la Russie, parce que la presse française dirait des choses pas tout à fait aimables envers le président Trump ? Vous êtes sûr de ne pas être payé par la Loubianka ? Si vous ne l’êtes pas, posez votre candidature. Vous avez toutes vos chances.

  6. @ Robert Marchenoir
    Non vous n’avez pas compris.
    Autant je constate une presse (opinion générale) qui est nuancé vis-à-vis de Poutine, autant je cherche désespérément une opinion positive de Trump. Voilà comment je décèle de l’anti-américanisme primaire de la part des poutinistes occidentaux évoqués par vous.
    Certes « Nous sommes beaux, grands, forts et nous sentons bon des pieds » mais nous ne manquons pas de nous faire moquer :
    Emmanuel Macron en une du prestigieux magazine Time avec la légende flatteuse «The next leader of Europe» avec l’* que les crétins de service trop aveuglés par leur suffisance n’ont pas su lire :
    «Seulement s’il parvient à diriger la France.»
    https://www.public.fr/News/Emmanuel-Macron-en-une-du-Time-l-etrange-detail-qui-affole-la-Toile-1447664

  7. Belle exposition de la Révolution d’Octobre, Nathalie !

    D’aucuns vouent encore un culte étonnant à celui qui mystifia le peuple russe, perpétuellement asservi par les Tsars(Czar, de Caesar, c’est dire de l’importance dont se prévalaient ces dits personnages), et qui allait connaître un destin tragique pendant de si nombreuses années.

    Intellectuellement brillant (ses travaux en témoignent, telle sa « Critique de l’empiriocriticisme »), son interprétation de la fonction « parti » (ce, sans rapport immédiat avec Camatte ou Bordiga), son pragmatisme, également (certes bien différent de celui d’un Staline, moins érudit -bien qu’il lisait beaucoup) Lénine forgea les rouages d’une matrice qui se révèlerait mortellement incarcératoire et concentrationnaire, illustrée pleinement avec ses successeurs (et spécialement Staline).

    La Révolution d’Octobre, au entiers dépens d’un Kérenski dont la mégalomanie et l’instinct despotique se faisaient progressivement à l’oeuvre, trahit la paysannerie, qui soutint pourtant Lénine -et enfanta le maknovisme, lequel aida, pourtant, puissamment à défaire Dénikine et ses affidés… Makhno était un « héros »sombre », il est vrai… dont Voline chroniquera les hauts faits dans « La Révolution Inconnue ».

    La Révolution d’Octobre, c’est le massacre de Kronstadt, c’est, certes, le traité de Brest Litovsk, puis celui de Rapallo, dans une association à la bourgeoisie industrielle, par exemple ; c’est aussi une NEP qui ne dura que bien peu, et dont les révélations confinaient à admettre que puissance de l’Avoir et, corrélativement, force du désir sont intrinsèques à l’Humanité (contre un Marx qui ne le comprit pas).

    La Révolution d’Octobre, c’est encore, en 1921, une provisoire abolition de l’argent qui fut cataclysmique pour l’économie et sur laquelle il fallut revenir à marche forcée ; et c’est -mais entre autres- cette NEP rapidement abandonnée par Staline pour préparer le carnage du premier plan quinquennal de 1928.

    La Révolution d’Octobre, c’est enfin une immense trahison envers le Père de « La sainte famille », qui entendait qu’advienne la « dictature du Prolétariat » ; certes, dictature il y eut, mais par celle d’un seul cénacle d’individus résolus à faire le « bonheur » de son peuple malgré lui ; d’où la nouvelle forme d’administration économique connue comme « capitalisme d’état », autoritaire, cruelle, assassine.

    Marx ne souhaitait pas, P. Fougeyrollas, J. Ellenstein, Kolakowski en témoignaient encore, que l’avènement vers le Communisme se déroule ainsi ; il n’empêche : son idéologie présupposait nécessairement qu’il n’en irait pas autrement.

    Tout cela ne se résume bien qu’à un autre « triomphe de la volonté, dans unu autre triste « volonté de puissance ».

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