Second tour ? Macron, Le Pen… et Mélenchon !

Pourquoi suis-je aussi déprimée ? Le résultat de dimanche dernier était attendu. La remontada de Jean-Luc Mélenchon aussi. On savait bien qu’il n’y aurait pas la moindre petite bribe de libéralisme à se mettre sous la dent lors de cette élection. Et puis le duel Macron Le Pen, c’est du connu, on l’a déjà eu en 2017…

Enfin, oui et non. Car à l’époque, les deux nominés étaient serrés de près par deux concurrents de poids électoral assez proche, l’extrême-gauche avec Mélenchon ET un projet de démocratie plus libérale avec François Fillon. Tandis qu’aujourd’hui, il ne reste plus que Mélenchon.

Par curiosité, je suis allée relire ce que j’avais écrit il y a cinq ans après le premier tour :

« Ce sera donc Macron Le Pen. Comme prévu. Hélas. Car Macron n’est pas un vrai libéral. Il ne conçoit aucune liberté sans la tutelle de l’État. (…) La combinaison idéale du second tour aurait été Macron Fillon (sans ses casseroles). La confrontation avec Marine Le Pen n’est pas très intéressante. Le Front national est un parti extrémiste très étatiste et protectionniste, très proche des conceptions marxistes de Jean-Luc Mélenchon. (…) Le vrai débat qui aurait dû prendre place, le seul qui aurait eu un sens dans l’objectif de redresser la France, c’était le match entre la gauche social-démocrate et la droite un tant soit peu libérale. »

Ce débat, nous ne l’avons pas eu et nous l’aurons encore moins aujourd’hui.

Emmanuel Macron a amplement démontré, sur le plan économique comme sur le plan des libertés individuelles, qu’il manquait totalement d’épaisseur libérale. Il en a seulement certains discours et certaines apparences, mais dans les faits, dans les comptes et dans les lois, l’État a accru son périmètre économique et ses prétentions à dire le bien et le mal.

Petite anecdote amusante qui vous le confirmera : lors de la soirée électorale de dimanche dernier sur TF1, Ségolène Royal s’est lancée dans une grande diatribe moralisatrice contre les égos surdimensionnés de la gauche non-mélenchonienne qui ont empêché le leader Insoumis d’accéder au second tour pour mettre fin au néolibéralisme débridé du pouvoir actuel. Réponse de Daniel Cohn-Bendit, macroniste depuis 2017 :

« D’abord, sur le néolibéralisme, Ségolène, le ‘quoi qu’il en coûte’, c’est le contraire du néolibéralisme, c’est du keynésianisme. Il faut pas dire n’importe quoi. » (TF1, vers 3 h 03′)

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Bref, l’affaire devrait être entendue : Emmanuel Macron n’est pas libéral, ses plus fervents supporters l’admettent ouvertement et en tirent une vraie satisfaction morale.

Du côté de Marine Le Pen, rien n’a vraiment changé non plus. La « dédiabolisation » qu’on nous vante partout a surtout consisté à se démarquer d’Éric Zemmour qui venait piétiner ses plates-bandes identitaires, à en dire le moins possible sur le reste et à se rattraper aux branches du pouvoir d’achat en fin de campagne alors que Jean-Luc Mélenchon commençait à menacer sérieusement sa seconde place.

Son projet reste globalement étatiste, protectionniste et dépensier – ce qui n’est déjà pas très joyeux – et se double d’une admiration pitoyable à l’égard de Vladimir Poutine. C’était déjà le cas en 2017, mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie rend la chose parfaitement insupportable et montre bien vers quel illibéralisme brutal et dominateur vont les sympathies profondes de Mme Le Pen.

Quant à la droite, son échec de 2017 était une bonne occasion de se reconstruire sur une base programmatique solide et originale, donc à tendance libérale, face aux trois collectivismes/keynésianismes qui l’entouraient. C’était d’autant plus faisable que lors des législatives de juin 2017, Les Républicains ont conservé des groupes parlementaires suffisamment étoffés pour devenir une force d’opposition moderne et agissante (un peu sur le modèle de ce qu’a proposé Rafik Smati).

Or rien de tout ceci n’a eu lieu. L’échec de Fillon a juste été l’occasion de remiser les éléments libéraux de son programme à la cave et de revenir à un discours complètement creux sur le gaullisme social, les valeurs de la droite et l’ADN du parti sans qu’on sache trop de quoi il était question. Concrètement, les LR et leur candidate Valérie Pécresse n’ont pas arrêté de courir en tous sens, une fois vers l’extrême-droite, une fois vers Emmanuel Macron, essayant à la fois de jouer les opposants « responsables » tout en allant dans le sens du vent.

On s’en est fort bien rendu compte à l’occasion du cafouillage du parti lors du vote sur le pass vaccinal et en de multiples autres circonstances de la campagne – comme l’idée aberrante de la « banque du droit à l’échec » par exemple : l’État vous prête de l’argent pour développer un projet et si vous ne réussissez pas, vous ne remboursez pas ! Valérie Pécresse appelle cela « redonner le goût du risque à notre jeunesse ». On croit rêver, mais non.

Résultat concret, la droite est balayée. La crainte de voir sortir des urnes un second tour Mélenchon Le Pen a clairement joué dans les derniers jours précédant le vote, et peut-être même jusque dans l’isoloir, mais avant cela, Mme Pécresse était tombée à 7 ou 8 %, par la faute d’une campagne en zigzags à laquelle plus personne ni elle-même ne comprenait plus rien.

Il ne nous reste donc plus que Mélenchon pour arbitrer le second tour. Presque 22 % des suffrages exprimés quand le suivant est à 7 % seulement, 7,7 millions de voix contre 7,1 en 2017, seulement 420 000 voix de retard sur Marine Le Pen – notre « fonctionnaire de la révolution » ne va pas rester silencieux.

Or que dit-il habituellement ? De merveilleuses paroles comme « l’humain d’abord » qui lui font haïr la libre entreprise et les profits, pourchasser les riches de sa vindicte fiscale « jusqu’en enfer », distribuer généreusement salaires et pensions à la ronde comme si l’argent poussait dans les arbres – et soutenir invariablement les pires régimes de la planète, de Cuba à la Chine et du Venezuela de Chávez et Maduro à la Russie de Poutine (un point d’accord tout trouvé avec Marine Le Pen).

Déjà l’on sent que Macron et Le Pen sont tout ouïe. Pour l’un comme pour l’autre, il s’agit de réaliser un grand écart délicat entre différentes nuances de droite et différentes nuances de gauche, mais la victoire est à ce prix. C’est ainsi que le Président sortant est en train de revenir sur son projet de reculer l’âge de départ en retraite à 65 ans – pas pour faire plaisir à M. Mélenchon, certainement pas ; mais pour prendre en compte la voix de la France…

De la même façon, dès les résultats du premier tour connus, le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu s’est empressé de lancer un appel sur-mesure aux électeurs d’extrême-gauche. Tous les bons mots-clefs y sont :

« Je dis aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, soyez de vrais insoumis, (…) n’allez pas sauver la tête d’Emmanuel Macron, n’allez pas signer pour la retraite à 65 ans, ou pour la casse sociale du service public. »

De son côté, Marine Le Pen a fait sienne l’opposition de la France insoumise à la contrepartie travail d’intérêt général que Macron avait évoquée à propos du RSA.

Ni la réforme des retraites uniquement fondée sur un départ légal à 65 ans ni la contrepartie travail du RSA ne sont des projets que je soutiens en tant que tels. C’est plutôt vers l’ouverture du système de retraite à des possibilités de capitalisation et vers une libéralisation accrue du marché du travail qu’il faudrait aller pour redynamiser le pouvoir d’achat. Il serait même urgent de s’y mettre.

Mais en l’occurrence, nos candidats en campagne ont surtout à cœur de montrer combien ils sont attachés à notre système social et respectueux de nos précieux acquis sociaux.

Autrement dit, quoi qu’il arrive le 24 avril, l’hologramme de Mélenchon planera sur l’Élysée. Ce n’est pas une bonne nouvelle.


Cet article a rejoint ma page spéciale « Présidentielle 2022 ».


Illustration de couverture : Emmanuel Macron (candidat sortant LREM), Jean-Luc Mélenchon (FI) et Marine Le Pen (RN). AFP.

43 réflexions sur “Second tour ? Macron, Le Pen… et Mélenchon !

  1. La France est en danger de mort. Voter Macron, c’est l’euthanasier.
    Le 24, je ne verrai que le mal qu’a déjà fait ce quasi dictateur, le reste est parfaitement secondaire.
    La dette explosée (le discours cliché d’une « extrême » droite » qui dilapidera l’argent public qu’on n’a déjà plus, ne tient pas), l’enfermement des français et nos anciens toujours en prison qui se sont laissés mourir ou qui ont été achevés au rivotril,, l’interdiction de soigner et donc le génocide de milliers de français, l’obligation d’être piqué pour obtenir un pass liberté, la muselière, le 80 km/h inutile, la répression des français, qu’ils soient jaunes ou de toute autre couleur, la zombéification des français et des milliers d’autres attaques, atteintes aux libertés fondamentales, à la constitution, à la Nation elle-même … Et ce ne sera que pire si cet emmerdeur de français repassait par malheur. La France mourrait de sa plus sombre mort.
    Le 24, je me souviendrai de tout cela.

  2. Ne sous-estimons jamais l’adversaire. Macron est une marionnette et ceux qui le meuvent (pas évident la conjugaison du verbe mouvoir !) n’avaient qu’un seul objectif : sa réélection. Pendant 5 ans ils n’ont pas lâché les chevaux sans pour autant abandonné toutes leurs perfides ambitions. Fin avril et pendant 5 ans les français sont invités à participer au grand banquet mais ils doivent savoir que c’est eux qui paieront les petits fours et le champagne et ce sont eux qui serviront la soupe à l’oignon à la fin des agapes et tout cela « quoi qu’il en coûte » et sans les consulter !

    • Bonjour à tous,
      Pourquoi ai-je moi aussi l’impression que nous sommes tous devant un spectacle de marionnettes ? Je pense souvent à « l’allégorie de la caverne » (Platon). On nous fait participer à des simulacres qui nous angoissent, nous passionnent, nous terrorisent, nous révulsent, nous perturbent … sans en comprendre le sens, sans chercher à comprendre où tout cela nous mène, où « on » cherche à nous conduire. J’ai soudain l’impression de voir défiler une série … saison 4 épisode 12 … Ne vous impatientez pas, vous connaîtrez la suite, elle est déjà prévue et en cours de montage.
      Peu d’entre nous sortent de la caverne … malheur à eux ! Ils ne comprendront pas et seront lynchés.
      Courage !

      • Les urnes ne pourront plus rien pour contrer ce qui se profile. Même en cas de victoire de MLP, le tir de barrage des législatives la privera de toute majorité et marge de manœuvre.

        Comme Mélenchon, sûr de sa position d’arbitre, a appelé à voter pour le fossoyeur, ce ne sera pas gratuit. Quelques gamelles seront distribuées et nous aurons une AN digne d’un soviet des années 20.

        Les années à suivre me terrifient.

    • @ Tino

      Le « comportement » de Zelensky avant la guerre n’a aucune importance : l’Ukraine est en guerre maintenant. Détourner la conversation comme vous le faites est malhonnête, et vous ne faites que répercuter la désinformation soviétique (j’utilise ce terme délibérément).

      Par ailleurs, si vous voulez qu’on en cause, le « comportement » de Zelensky avant la guerre était excellent.

      Votre servilité envers la propagande soviétique se confirme avec votre insistance à fouiller les poubelles pour déceler je ne sais quel nazisme en Ukraine. Qu’une Américaine l’ai soutenu ne veut pas dire que ce soit vrai, ça ne veut pas dire que ce soit vrai aujourd’hui, et surtout ça ne veut pas dire que ce soit une raison pour envahir l’Ukraine : vous répétez mot pour mot l’argumentaire de Vladimir Poutine.

      Donc encore une fois : s’il y a des soldats nazis en Ukraine, c’est une excellente chose : ça veut dire qu’ils vont se battre avec un courage extraordinaire pour tuer les Russes. Et c’est effectivement ce qui se passe avec le bataillon Azov à Marioupol.

      Longue vie au nazisme ukrainien. Mort au nazisme russe.

      Et cessez de fouiller les poubelles poutinistes pour nous sortir des fausses nouvelles non pertinentes par rapport aux problèmes qui nous occupent aujourd’hui.

  3. Du tout sauf Macron nous sommes passés tous sauf Lepen les jeux sont faits, malheureusement pour nous le reste du monde ne nous attendra pas et malheureusement nous coulerons avec l’ UE et les USA.

  4. Tout notre environnement change, trop vite à mon avis comme le numérique, la mondialisation, le poids du religieux, cette économie folle qui repose sur le commerce et des dettes, une guerre inenvisageable, la démographie, alors que les partis traditionnels restés sur leurs bases sont aujourd’hui emportés par l’érosion. Le clivage gauche droite classique est remplacé par celui d’une mondialisation sans frontières ni nations ou un délicat retour à une souveraineté plutôt raisonnée. La logique aurait voulu que les nouvelles idées soient digérées par les partis traditionnels elles furent rejetées.

    Désormais on dispose de trois formations distinctes à la tête de l’État, de deux autres formations dans les territoires mais toujours des institutions qui encadrent et un puissant état profond qui gère. Le rôle des décideurs est de décider, les bavardages stériles amènent un grand bazar… Petite pensée sympathique pour notre prochain Président(e)…

    • Dieu (s’il existe ?) sait à quel point j’exècre Mitterrand mais je reconnais que par deux fois il a eu des cojones quant il a déclaré lors de la campagne de 1981 qu’il abolirait la peine de mort et deuxièmement (je ne sais plus quand) qu’il y avait un droit d’ingérence humanitaire.
      Aucun de nos si brillants candidats n’a les cojones (encore elles !) pour dire aux français « je vous promets des lendemains difficiles car depuis lurette tous vos dirigeants vous conduisent petit à petit dans le gouffre ». Mais sommes nous enclin à entendre ce genre de discours ?

      • D’ici 15 jours, le poudré ira de son discours Churchillien à base de sang et de larmes… vous verrez.
        Poutine le méchant, allié à Covid le méchant, veulent la peau de l’europe mais le poudré la sauvera, il combattra jusqu’au dernier Français, jusqu’au dernier « sans-dent », jusqu’au dernier « qui n’est rien ». Quoi qu’il en coutera… aux autres, car ça sera toujours aux autres de payer l’addition, surtout pas lui.
        Ho que si, il aura les cojones comme vous dites, les couilles pour rester français, de finir une bonne fois pour toute le peuple français. Mon seul souhait, lorsque ce taré fera sa descente de gonades, pouvoir lui renvoyer dans l’arrière gorge à coup de rangers coquées, histoire de lui faire chanter du sang et des larmes en ut première ligne.

      • Citez moi un pays au monde où la corruption n’est pas ? Même le Vatican ne doit pas y échapper ! Mais on m’objectera qu’il y a sans doute des pays avec une faible corruption et d’autres où c’est presque force de loi !

      • voici un classement à prendre pour ce qu’il est, vous êtes libres d’en trouver d’autres, Nathalie avait publié des tableaux parlant de liberté économique je crois, qui donnaient sensiblement le même résultat.
        https://atlasocio.com/classements/economie/corruption/classement-etats-par-indice-de-corruption-monde.php Ukraine en 121 è position, ça n’est pas très brillant …
        Et depuis quand l’existence de la corruption de par le monde suffit-elle à justifier celle d’un pays en particulier ?
        Mais le plus croustillant reste quand même Biden VP d’Obama qui qualifiait alors l’Ukraine de « most corrupt country in the world » et qui aujourd’hui nous présente ses dirigeants comme des saints.
        Des voyous, il y en a des deux côtés, ce n’est pas manichéen.

      • @ Bob Razovski :votre rhétorique est abjecte. Elle me fait penser à cette citation de René Char : « il est une sorte d’homme toujours en avance sur ses excréments ».

      • que ma rhétorique soit abjecte, que je sois un authentique fasciste nappé de mépris par une aliénée… peu me chaut. Venant de vous, c’est un compliment. Quant au problème lui-même, vous verrez bien.

      • Comme il s’agissait de comparer Zelinski et Poutine, peut-être faudrait-il dire que côté corruption, la Russie l’est encore plus selon le classement donné ci-dessus (135è rang).
        Et puis disons quand même que Zelenski a été élu en 2019. On peut difficilement lui mettre sur le dos l’histoire de l’Ukraine depuis la fin de l’URSS.
        On ne sait pas trop sur quel programme il été élu, mais on sait en revanche ce que son gouvernement une fois constitué voulait faire, et c’était plutôt libéral car il s’agissait de rendre au privé des pans entiers de l’économie :
        « In a libertarian reshaping of Ukraine’s post-Soviet system, the new government plans to approve the largest farm land market in Europe, the biggest post-Soviet privatization fire sale in a generation, and the opening of roads, railroads, ports, airports, oil and gas to private investment. Casino gambling and amber mining are to be legalized. Foreign exchange controls are to be lifted. Labor laws are to be liberalized. »
        https://www.atlanticcouncil.org/blogs/ukrainealert/ukraines-libertarian-revolution/

        Mais bien sûr, le covid et la guerre sont venus perturber ces bonnes dispositions.

      • L’Ukraine a opéré un redressement spectaculaire, subtil, opportun, en 2020 en matière de corruption, pour se positionner devant la Russie. On va dire que les deux pays sont également pourris, hein !

        En revanche pour Zelesky, comme on dit, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent…Intentions libérales, mon oeil !

        Source https://rg.ru/2022/02/23/u-zelenskogo-nashli-milliard-dollarov-i-villu-v-majami.html
        Plus d’un milliard de dollars sont sur les comptes du président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’étranger. Cela a été annoncé par le député de la Verkhovna Rada de la plate-forme d’opposition – Parti pour la vie Ilya Kiva.
        Selon lui, Zelensky a accumulé 1,2 milliard de dollars dans la Dresdner Bank Lateinamerika au Costa Rica pendant les deux ans et demi de sa présidence.
        Cet argent a été transféré au président par des oligarques ukrainiens, tels que Rinat Akhmetov, Viktor Pinchuk, Igor Kolomoisky. Kolmoysky, qui represente actuellement une valeur nette de 1,8 milliard de dollars, la 1750e personne la plus riche du monde, détient des participations dans le secteur des métaux, du pétrole et des médias, où il a une longue histoire d’amour avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
        Kolomoysky finance les bataillons Azov, Aidar et Dnipro dits « néo-nazis » et les utilise pour sa garde personnelle.

        La guerre a perturbé les bonnes dispositions de Mr Zelesky qui n’a pas voulu mettre en oeuvre les accords de Minsk II (2015) dont nous étions garants avec les allemands…

        Drôle de libéral tout de même ce Zelesky !

      • @ Tino

        Il est assez illusoire de juger la présidence de Volodymyr Zelensky à l’aune du filtre franchouille libéral / anti-libéral. Je me souviens d’une époque où les libéraux français étaient énamourés de la Russie poutinienne parce qu’elle avait la « flat tax » (qu’elle a toujours).

        Zelensky est le président d’un pays en guerre, donc le libéralisme à la Contrepoints, à la Reason ou à la Bastiat, ça attendra, merci bien. Reason, avec le dogmatisme abruti que peuvent avoir les libéraux quand ils s’y mettent, a récemment publié un article déplorant que l’émigration des hommes de 18 à 60 ans ait été interdite.

        Ben oui, mon lapin, c’est un truc, tu connais pas ça chez toi, ça s’appelle la guerre. En temps de guerre, les libertés sont suspendues (comme en temps d’épidémie, au passage). Donc l’orthodoxie libérale, hein…

        Avant même la guerre, Zelensky était confronté à autre chose que la libéralisation d’un Etat providence bouffi de filets sociaux et en paix depuis 1945, comme la France. Son job était de détacher l’Ukraine de son voisin géant qui voulait sa mort (et la veut toujours), tout en continuant de faire sortir le pays des structures soviétiques qui étaient les siennes, pour le rapprocher de la modernité démocratique occidentale.

        Ça me fait bien marrer, les libéraux qui grimpent aux rideaux parce que Zelensky aurait de l’argent dans un paradis fiscal. Les mêmes n’hésitent pas à dire que les paradis fiscaux existent pour échapper aux enfers fiscaux — mais ça concerne les entrepreneurs français, donc eux ils ont le droit.

        « Kolomoysky finance les bataillons Azov, Aidar et Dnipro dits « néo-nazis » et les utilise pour sa garde personnelle. »

        Mensonge issu de la désinformation russe. Il n’y a pas de bataillons néo-nazis en Ukraine, et il y en aurait-il que ce serait une excellente chose : en Ukraine, figurez-vous que « nazi », historiquement, veut dire « combattant de la liberté risquant sa vie pour défendre la souveraineté de l’Ukraine contre les communistes russes ».

        En quoi le « bataillon Azov » serait-il nazi ? Il voudrait exterminer les Juifs ? Zelensky est juif. Il voudrait envahir la Pologne ? Il voudrait exterminer les populations d’Europe centrale par la faim ?

        « La guerre a perturbé les bonnes dispositions de Mr Zelesky qui n’a pas voulu mettre en oeuvre les accords de Minsk II (2015) dont nous étions garants avec les allemands… Drôle de libéral tout de même ce Zelensky ! »

        Heureusement que Zelensky n’a pas mis en oeuvre les accords de Minsk. Je vois mal le rapport entre ces derniers et leulibéralisme. Les accords de Minsk consistaient à faire de l’Ukraine un pays éternellement soumis à la Russie, coupé en deux, occupé par l’armée russe, dépourvu de toute souveraineté, incapable de menser sa politique étrangère comme il l’entendrait, et exposé pour l’éternité à la subversion soviétique, pardon poutinienne.

        Les accords de Minsk sont dûs à la lâcheté française et allemande, à l’incurie de François Hollande, à la complicité active d’Angela Merkel avec la Russie. Le souhait compréhensible d’obtenir un cessez-le feu (qui n’a pas duré, par la faute de la Russie) a conduit à imposer à l’Ukraine des conditions impossibles. Tous les russologues ont dit, très tôt, que les accords de Minsk étaient inapplicables.

        Il faut mettre fin à cette franchouillarderie imbécile selon laquelle un « accord », c’est forcément bien, le « dialogue », c’est toujours mieux que la guerre, etc, etc. Le mot « accords » peut être suivi du mot « Munich », et ce n’est pas une bonne combinaison.

        D’autre part, vous avez succombé à la propagande russe, omniprésente en France, selon laquelle l’application des accords de Minsk incombait à l’Ukraine seule. Dans un accord, il y a deux parties au moins, et personne ne demande ce qu’a fait la Russie pour appliquer les accords de Minsk.

        La réponse est rien, naturellement : elle a passé son temps à les violer. La duplicité russe a été rendue manifeste, lorsque Poutine, au plus fort de la tension internationale, a proclamé que l’application des accords de Minsk était la seule sortie possible à la crise, ajoutant, avec les manières de voyou dont il est coutumier, un quatrain russe impliquant que l’Ukraine était le cadavre de la fiancée de la Russie, et que cette dernière allait le « baiser », sans que l’Ukraine n’y puisse rien.

        Quelques jours plus tard, il montrait tout le prix qu’il accordait aux accords de Minsk, en envahissant l’Ukraine, et en la « baisant », en effet.

        On ne s’oppose pas à de tels adversaires en récitant Saint Bastiat.

      • et quel est votre avis sur ceci : https://www.humanite.fr/monde/ukraine/ukraine-volodymyr-zelensky-piege-par-les-pandora-papers-723110
        j’ai cité l’Huma, mais vous pourrez trouver une foule d’articles sur le thème. Je le répète, tout n’est pas blanc ou noir, et il y a autant de voyous côté Ukraine. En faire des saints subitement parce qu’ils sont envahis par la Russie après 8 années de non respect des accords de Minsk et de provocations de toutes sortes, me parait naïf. Et Zelynsky sous couvert de sauver la démocratie – terme dont le sens varie selon le pays – appelle l’OTAN à sauver ses fesses. Il fallait y penser avant de titiller sans relâche le grand voisin ombrageux !
        Mais bon, l’Ukraine est aussi une remarquable opportunité pour les gouvernements occidentaux, de faire passer tous les problèmes économiques accumulés depuis deux ans, sur le compte de Poutine.
        Le retour de l’inflation , Poutine ! les pénuries à venir ? Poutine ! C’est exactement ce qui se passe aux USA où pour tenter de sauver le parti démocrate de la déroute aux midterms on entend des propos belliqueux. Tenez, pour vous en convaincre :

      • « remarquable opportunité pour les gouvernements occidentaux, de faire passer tous les problèmes économiques accumulés depuis deux ans, sur le compte de Poutine. »

        Ca, c’est clair. Mais c’est en quelque sorte une opportunité dérivée de la guerre en Ukraine qui ne peut servir à exonérer Poutine de quoi que ce soit. Lancer une guerre, c’est autrement plus grave. Et il ne faudrait pas oublier que Poutine, lui, utilise l’invasion territoriale du voisin pour masquer sous l’appel à la fibre patriotique des Russes combien son « règne » (depuis 1999) aura peu fait pour la prospérité de son pays.
        Il pourrait s’occuper de créer les conditions favorables pour développer son grand Est. Les Chinois lorgnent dessus avec insistance, avec de très bonnes raisons économiques j’imagine. Que ne regarde-t-il pas vers l’avenir au lieu de lancer des bombes sur les Ukrainiens au nom de je ne sais quel splendeur tsaro-soviétique passée opportunément remise sur le devant de la scène pour assouvir ses rêves de puissance !

      • oui, c’est une opportunité pour les occidentaux de faire oublier leurs soucis intérieurs. Je dis simplement que nous avons une vision « européenne » de ces pays, et de leurs habitants, nous projetons sur eux nos coutumes, alors qu’ils sont plus rudes que nous pour le dire gentiment. Giscard racontait qu’au moment des discussions sur l’entrée de la Grèce dans l’UE, il s’attendaient, lui et le Schmidt à rencontrer des gens raffinés, des disciples de Platon, Socrate etc, et ils ont vu débarquer une bande de soudards qui rotaient à table et sont partis avec les couverts … Alors pour les Russes et les Ukrainiens, c’est pareil. Zelynsky et son équipe, mis en place par les USA ne sont pas des anges.
        Nombreux sont ceux qui pensent que le soutien US à l’Ukraine depuis le chute de l’URSS n’avait pour but que d’affaiblir la Russie, et le conflit actuel en est la conséquence directe.
        Et Nathalie; Poutine, qui est quand même largement soutenu par sa population, estime que son intervention en Ukraine est aussi importante que le développement économique que vous évoquez. C’est leur choix, et ce n’est pas à nous avec notre vision française d’en juger. Et je trouve très exagérés, les appels exaltés des uns et des autres à « aller sauver la démocratie » dans un pays qui en avait jusque là une conception très personnelle.

      • @RM

        Mon commentaire jugeait du comportement de Zelensky AVANT la guerre donc inutile de me faire la leçon sur le libéralisme en temps de guerre. Il y a évidemment exclusion.

        Zelensky avait peut-être sincérement de bonnes intentions lors de son élection qui était d’appliquer les accords de Minsk et d’envisager une économie libérale mais il s’est fait rattraper par ses mentors déjà cités. Il est donc pris en otage pour s’interdire de négocier quoi que ce soit; attention il a déjà échappé à plusieurs tentatives, d’intimidations, d’assassinat. D’ailleurs ceux qui sont en faveur d’une négociation sont éliminés, Denis Kireyev, un des négociateurs ukrainiens, assassiné le 5 mars par le service secret ukrainien (SBU) considéré comme traître, Dmitry Demyanenko, ex-chef adjoint de la direction principale du SBU pour Kiev et sa région, assassiné le 10 mars, abattu par la milice Mirotvorets, etc….

        Pour les paradis fiscaux, il y a une différence d’en l’approche entre des sous qui proviennent de corruption, connivence, voir assassinats ou intimidations mafieuses, et gains obtenus par le succès du seul entrepreneur.

        Il n’y a pas de bataillon nazi en Ukraine : Devant la Cour suprême US, il faut poser deux fois la question à la néocon Victoria Nuland (secrétaire d’État US, assistante pour l’Europe et l’Eurasie de 2013 à 2017) pour qu’elle réponse finalement par l’affirmative sur leur existence.
        En 52:40
        https://www.youtube.com/watch?v=VLXtWfTcLC4

        « Des conditions impossibles à l’Ukraine » : « Artcle 3. Organiser une décentralisation des pouvoirs, par la mise en application d’une loi ukrainienne (loi sur le statut particulier), accordant de manière temporaire l’autonomie locale dans les oblasts de Donetsk et de Lougansk  »
        C’est pas une autonomie que les espagnols ont accordé à leurs basques ?
        C’est pas d’une autonomie dont à parlé notre Macron pour les corses ? A mon avis c’est un coup de ces salauds d’italiens qui sont en embuscade.

        « Minsk consistaient à faire de l’Ukraine un pays éternellement soumis à la Russie, coupé en deux, occupé par l’armée russe, dépourvu de toute souveraineté, »
        Ah ouais ben là ils ont tout gagné les ukrainiens et plus ils s’entêtent et moins il restera d’Ukraine…ou ce qu’il en restera sera partagé par les polonais et les hongrois qui lorgnent sur les territoires à l’Ouest depuis des siècles.

        « Les accords de Minsk sont dûs à la lâcheté française et allemande »
        Surtout à regarder ailleurs pendant 8 années en continuant à subventionner l’Ukraine avec des dizaines de Mds…Alors il valait mieux ne pas les faire.

  5. Avec vos mouchoirs vous pouvez également préparer vos masques et rendez-vous Doctolib pour la piquouse.

    Dans deux mois, après les Législatives, nous remettons ça.

    Ce fossoyeur national sait qu’il va être réélu dans ses pantoufles. Pas de campagne, un demi-rassemblement, une déclaration de candidature épistolaire en attestent.

    Il parvient à faire encore mieux qu’en 2017 après ce bilan. Comme le dit mon fils aîné, plutôt courroucé,
     » On a le président qu’on mérite; 5 ans à nous c….. dessus et il fait 28 %, rien d’étonnant à ce qu’il nous méprise… »

    Pour enrober tout cela, lorsque nous voyons un Mélenchon engranger 20% des suffrages (plus de 40 % dans certaines villes, en tête donc), nous pouvons être également déprimés.

    Je reprendrai alors la formule bien connue d’un « confrère » de notre hôtesse: CPEF.

      • Vu ainsi, en effet. C’est un peu réducteur, néanmoins.
        Ça ne n’empêchera pas de passer, surtout; même avec un faible écart.

        C’est d’ailleurs ainsi qu’on peut cerner les limites du mode de scrutin actuel: en toute rigueur on peut élire un président rejeté par au moins la moitié du pays. Idem pour les Législatives qui, par le jeu d’alliances douteuses et intéressées, portent à l’AN une majorité, copie conforme de l’Exécutif

        Ce dont va profiter notre raseur national dans les grandes largeurs pour notre plus grand malheur.

        La séparation des pouvoirs ? Dans les manuels d’Histoire

  6. Difficile de ressentir autre chose qu’un sentiment de profonde lassitude après les résultats de dimanche.

    Et ce sentiment de plus en plus prégnant de se sentir de plus en plus étranger dans son propre pays. Car, malheureusement, chère Nathalie, vos idées (qui sont en grande partie les miennes) sont ultra-minoritaires.

    Pratiquement tout est dit dans cette formule (finalement assez lucide) de Robert Ménard : « Les Français aujourd’hui ont besoin d’être câlinés ».

    Ils en auront sans doute encore plus besoin quand arrivera le moment de purger 50 ans d’errements économiques et financiers : ce sera moche et c’est malheureusement inéluctable, puisque notre trajectoire est celle du Venezuela.

    Reste une colère sourde contre tous ces pouvoirs d’influence (éducation nationale, médias) qui ont instillé dans la tête des Français l’idée que le capitalisme c’est le mal absolu, que notre « modèle » social est d’une inégalable supériorité morale. Un sentiment de colère aussi contre tous ces responsables politiques qui n’ont jamais eu le courage de tenir un discours de vérité.

  7. Macron a intérêt maintenant à donner des gages sociaux aux électeurs de Mr Mélenchon donc il s’est dit prêt à bouger sur son projet d’âge de la retraite à 65 ans s’il ressentait « trop d’angoisse » auprès des Français, qu’il veut « rassembler », hein !

    La Gauche de Mélenchon c’est la promesse des communautés d’une France “créolisée” d’où des scores impressionnants dans les banlieues islamisées: Bobigny: 60%, Trappes: 60%, Creil : 56%, Roubaix : 52% etc.

    LR s’est interdit totalement de percevoir une familiarité politique avec le RN sur les thèmes comme la sécurité, la justice et l’immigration. C’est stupéfiant d’imbécilité donc qu’il disparaisse est logique.
    Donc le régalien, l’autorité de l’Etat, seront secondaires et le deux poids deux mesures, le snobisme sociétal, les contradictions successives et permanentes continueront à se trouver prioritaires pour éventuellement nous indigner ou nous offenser.

    L’élection a également été l’occasion d’un référendum pour ou contre la transformation de la France en une province de l’Union Européenne. Là aussi, il ne s’est pas trouvé grand monde pour dire non à cette proposition. Les Français veulent-ils résolument sortir de l’Histoire ? une nation secondaire, dont la parole n’a aucune résonance au-delà de ses frontières; idem pour l’Europe d’ailleurs qui dans la discorde, ne se donne qu’un poids totalement insignifiant.

    Ni Rousseau, ni Voltaire n’ont imaginé que le peuple allait voter pour sa dissolution sauf un petit 30% pour dire non à la transformation du peuple historique en une minorité.

    Cinq ans de plus de Macron, attention le septennat revient à la mode !

  8. Zelinsky= Zentils
    Poutine= Méchant
    La situation est beaucoup plus complexe que cela et quand je vois le soutien total des USA et des Européistes mafieux, je me dis qu’il y a de l’eau dans le gaz dans la propagande Pro Ukraine. La vérité est encore tronquée mais manifestement tout le monde n’a pas le même niveau d’éveil sur la stratégie des mondialistes.

    • « d’éveil »

      Vous donnez du poids à une idée qui me trotte dans la tête depuis quelque temps : on a nos « woke » gauchistes, on connaît bien leur logorrhée absurde et vindicative, mais avec la guerre de Poutine en Ukraine, on voit apparaître une nuée de « woke » droitards tout autant en manque de réel, largement aussi gratinés et parfois même en accord parfait sur « les mondialistes ».

    • @ Tess

      En effet. Si vous tenez absolument à adopter le vocabulaire infantile que, je ne sais pour quelle raison, les poutino-lécheurs adorent, Zelensky est gentil et Poutine est méchant.

      Et non, ce n’est pas « beaucoup plus complexe que ça ». Je serais curieux de vous voir expliquer les arcanes de cette « complexité ». Curieusement, les partisans du « Poutine-n’est-pas-un-ange-mais » s’arrêtent toujours après le « mais », nous plongeant dans les affres de l’ignorance.

      Pourquoi ne révélez-vous pas à la face du monde ces secrets que vous semblez détenir ? Vous accompliriez une bonne action. Les foules pantelantes sont suspendues à vos lèvres.

    • @ Lionel

      Supprimez le mot et la chose disparaît ? Vous êtes un adepte de la langue de bois communiste ? Le politiquement correct de droite existe parfaitement. Je vous cite un nom de média : TV LIbertés. Et un nom de politicien : Florian Philippot.

      Le politiquement correct de droite, cela consiste, par exemple, à juger les journalistes et les médias, non sur l’exactitude de leurs informations et la profondeur de leurs investigations, mais sur leur soutien, ou non, à vos opinions politiques.

      C’est extrêmement répandu, hélas, et c’est l’exact pendant du politiquement correct de gauche.

      Et je vous cite une autre tendance idéologique qui se livre à cette dérive : le catholicisme traditionaliste d’extrême-droite. Une partie des représentants de cette classe utilise le christianisme non comme une religion, mais comme une arme politique. Ils empruntent leur tactique aux musulmans : là où ces derniers font du terrorisme idéologique en tentant d’imposer leur censure à des gens qui ne partagent pas leur foi, un certain nombre de « nouveaux chrétiens » tentent d’imposer leurs croyances par la force à leurs compatriotes. Pour eux, la religion n’est pas tant une affaire de foi, qu’un parti politique.

      • @Robert: vous êtes tout de suite plus intéressant quand vous delaissez les étiquettes comme « droitard », ou « wokiste ». Pour le reste vous avez bien le droit de penser tout le mal que vous voulez de tous ceux que vous citez même si votre comparaison des milieux intégristes catholiques et islamiques m’a paru peu convaincante, pour ne pas dire exageree, bien que je ne sois pas en mesure de vous contredire, ne fréquentant pour mon plus grand bonheur ni l’un ni l’autre.

  9. @ Lionel

    Je ne crois pas avoir jamais employé l’expression de « droitard », qui se veut infamante ; étant moi-même de droite, voire, comme j’aime à le préciser, à la droite de l’extrême droite.

    Ben oui : je trouve Marine Le Pen trop molle contre l’immigration et l’islam, et je suis libéral, ce qui est beaucoup plus à droite que le RN qui se dit résolument anti-libéral.

    Je n’emploie pas non plus l’expression de « wokisme », bien que le mouvement « woke » existe bel et bien, et soit parfaitement identifié. Je lui préfère l’expression de politiquement correct, qui décrit l’état antérieur du même mouvement. Mais c’est simplement par refus de changer de vocabulaire tous les quatre matins pour désigner une réalité sensiblement identique.

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