SCHIAPPA : lutte contre les discriminations et double langage

Journée noire, hier 6 février 2020, pour Marlène Schiappa, l’égalité H/F et la lutte contre les discriminations dont elle porte les couleurs au sein du gouvernement !

Non seulement Isabelle Kocher, désormais connue comme « la seule femme à la tête d’un groupe du CAC 40 » n’a pas été renouvelée dans ses fonctions de directrice générale d’Engie, mais l’annonce solennelle de la « stratégie interministérielle de lutte contre les discriminations » avec promesse de « name and shame » prévue également hier s’est transformée en une discrète réunion de travail que la secrétaire d’État n’a même pas évoquée lors de son passage sur Europe 1 le matin même.

Les violences sexuelles dans le sport et dans le monde du cinéma, les douze nominations du film J’accuse de Roman Polanski aux Césars 2020, la question de l’excision, l’affaire Mila – tous les sujets féministes du moment furent abordés, mais pour la stratégie gouvernementale contre les discriminations à l’embauche, on attendra. Et pour cause : selon des confidences de l’entourage de Marlène Schiappa, « il n’y a pas encore de stratégie”.

Pourtant, à en croire de précédentes déclarations de la secrétaire d’État, sur RTL notamment (vidéo ci-dessous, 02′ 49″), on allait voir ce qu’on allait voir ! Du jamais vu auparavant, justement :

« Il y a eu des mesures contre les discriminations qui ont été prises mais il n’y a jamais eu de stratégie interministérielle avec la totalité du gouvernement mobilisée sous l’autorité du Premier ministre. »

Or il reste beaucoup à faire, aussi bien en matière de logement qu’en matière d’emploi ou de loisirs :

D’abord veiller à la montée en puissance de la « Brigade anti-discrimination » créée en avril dernier avec le ministre de la ville et du logement Julien Denormandie, et dont l’idée lui avait été suggérée par un intervenant lors du débat qu’elle avait animé dans l’émission Balance ton post de Cyril Hanouna.

Puis poursuivre les testings et intensifier le « name and shame », c’est-à-dire la dénonciation publique des entreprises qui discriminent afin de les livrer à l’opprobre de l’opinion publique :

« – La journaliste : (Le 6 février) vous allez les dénoncer, ces entreprises qui n’embauchent pas ? Vous allez faire une liste qui sera publiée ? – Marlène Schiappa : Oui, tout à fait. »

Rien que de très noble et de parfaitement justifié, car in fine, c’est aussi la lutte contre le communautarisme qui motive ces mesures très spéciales inspirées du politiquement correct anglo-saxon. Or pour Mme Schiappa, « le communautarisme se nourrit aussi de ces discriminations ».

Ce n’est pas forcément toujours faux, mais les actions proposées ont-elles la moindre chance d’aboutir à quelque chose ? Et surtout, s’appuient-elles sur une mesure sérieuse de la discrimination effectivement pratiquée en France ?

Tout est parti d’une étude demandée par le gouvernement à des chercheurs des universités Paris-Est Marne-La-Vallée et Paris-Est Créteil. Entre octobre 2018 et janvier 2019, ceux-ci ont envoyé plus de 17 000 lettres de candidature ou de demande de renseignements fictives à 103 entreprises classées parmi les 250 premières capitalisations boursières. La première moitié des lettres émanait de candidats dotés d’un prénom et d’un nom d’origine française et l’autre moitié de candidats dotés d’un profil identique mais avec nom et prénom d’origine maghrébine.

Pour France Inter qui a diffusé l’étude, mais pas que, si le gouvernement semble peu pressé d’accorder trop de publicité à ce testing, c’est évidemment que les résultats en sont catastrophiques :

« Les candidats nord-africains ont près de 20 % de réponses en moins que les candidats français. »

La discrimination fondée sur l’origine serait pratiquement un sport national, notamment chez les grandes entreprises. En revanche, le lieu de résidence du candidat serait assez peu significatif. Conclusion des chercheurs :

« L’étude met en évidence une discrimination significative et robuste selon le critère de l’origine à l’encontre du candidat présumé maghrébin. »

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Mais à examiner les résultats chiffrés de plus près, il y a largement de quoi douter du caractère concluant de l’étude. Car finalement, sur 103 grandes entreprises testées fictivement, seules 5 à 15 sont identifiées comme discriminantes.

De plus, toute personne ayant recruté un jour sait bien qu’une embauche ne se résume pas seulement à un CV. La plus ou moins grande abondance de candidats dans le secteur économique qui recrute ainsi que la personnalité du candidat et le sentiment qu’on a, ou pas, qu’il va être capable de s’intégrer aux équipes et qu’on va pouvoir s’entendre avec lui comptent tout autant. Toutes choses que ces testings ne prennent pas en considération, ce qui réduit largement la pertinence de leurs conclusions. Une embauche est à l’évidence une sélection multifactorielle mi-objective mi-subjective.

Quoi qu’il en soit, à défaut d’avoir une « stratégie », Marlène Schiappa de retour chez Hanouna hier soir, a tenu sa promesse de « name and shame » à grand spectacle et livré au public le nom de 7 entreprises « qui ont une forte présomption de discrimination à l’embauche » tout en avançant des données différentes de celles de l’étude précitée : Air France, Accor Hotels, Altran, Arkema, Renault, Rexel et Sopra Steria.

C’est du reste une technique qui fut déjà utilisée par l’équipe au pouvoir – par Emmanuel Macron lui-même pour stigmatiser cinq entreprises qui payaient leurs factures en retard alors qu’il était ministre de l’économie de François Hollande (2015), par la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson à l’encontre de quatre entreprises qui triaient mal leurs déchets (2019) et par Marlène Schiappa pour dénoncer deux entreprises qui avaient refusé de participer à une réunion de sensibilisation à la féminisation des instances dirigeantes (2017).

Si les deux premiers exemples de « name and shame » ont au moins pour eux l’avantage de s’appuyer sur une violation effective de la loi, il n’en va pas de même du procédé de Mme Schiappa. Dans ce dernier cas, il s’agit tout simplement et tout autoritairement de livrer à la vindicte populaire des entreprises qui n’ont nullement enfreint le droit mais qui ont eu l’incommensurable audace de ne pas obéir au doigt et à l’oeil à la secrétaire d’État.

Quant à la « forte présomption » sur laquelle repose sa dernière liste sur la base de testings parfaitement fictifs, elle vaut manifestement condamnation sans qu’il n’y ait de jugement régulier à charge et à décharge. La réprobation de Mme Schiappa bien relayée par le public suffira.

C’est la version « bonnet d’âne » de nos écoles d’antan appliquée aujourd’hui à tous les membres de la société pour peu qu’ils n’obtempèrent pas aux injonctions morales de nos dirigeants et de tous les bienpensants, ONG, associations, etc., qui les pressent d’agir. Imaginez le tollé si un instituteur s’avisait aujourd’hui de planter un bonnet d’âne sur la tête d’un élève… Quelle odieuse discrimination ce serait !

C’est là que le double langage de Mme Schiappa apparait au grand jour. Sur Europe 1 hier, elle se défendait de parler au nom d’un ordre moral. Seul le respect du droit lui importait. Une préoccupation à géométrie très variable, manifestement :

Quant à l’éviction d’Isabelle Kocher, tant Bruno Le Maire que Marlène Schiappa ont dit et répété que seuls les critères économiques entreraient en ligne de compte dans la décision de l’État, actionnaire à 23 % d’Engie.

Mais là encore, abus de double langage. Selon Nicolas Doze sur BFM :

« Le mot d’ordre qui circule à l’Elysée pour remplacer Isabelle Kocher, c’est qu’il faudra absolument une femme. »

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De leur côté, Le Maire et Schiappa travaillent à une loi sur l’égalité dans le monde économique qui prévoit d’instaurer des quotas de femmes dans les comités de direction des entreprises (dits aussi comex, codir, comités de pilotage, comités stratégiques, etc.) sur le modèle de ce qui se fait déjà au niveau des conseils d’administration depuis 2017 avec la loi Copé-Zimmermann, c’est-à-dire l’obligation qu’y siègent au moins 40 % de femmes.

Naturellement, rien ne se fera contre les entreprises. Mais, ajoute immédiatement Marlène Schiappa après cette remarque qui s’avère donc de pure forme :

« Si on a en face des gens qui sont opposés à nous, on n’y arrivera pas. Donc avec Bruno Le Maire, on travaille avec beaucoup de volontarisme, beaucoup de détermination pour notre objectif qu’est l’égalité femme-homme dans l’économie. (…) Il faut à un moment se donner des objectifs fermes et ne pas laisser les choses se faire sinon elles ne se font pas. Il y aura des quotas, oui. »

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Marlène Schiappa veut croire que la loi Copé-Zimmermann a eu beaucoup d’influence depuis 2017 ; il faudrait donc continuer dans cette voie coercitive. On observe cependant que si l’égalitarisme parfait auquel elle aspire n’est pas réalisé, les progrès sont réels depuis plus de 10 ans : aujourd’hui, la part des femmes dans les comités de direction des entreprises du CAC 40 atteint 20,9 % contre 7,3 % en 2009.

Quant aux principaux intéressés, il savent au fond d’eux-mêmes qu’en ce domaine une loi avec quotas, obligations et interdictions n’est pas la panacée, même si de prime abord il peut sembler plus facile et plus rapide d’en passer par la contrainte pour forcer le système à évoluer :

« Je n’aime pas l’idée de quotas, c’est assez humiliant et une défaite de l’intelligence. » (Alexandra Boutelier, Directeur général du Consortium Stade de France)

« On peut pas changer les gens comme ça avec une simple loi. » (André, 52 ans, demandeur d’emploi d’origine camerounaise et handicapé)

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Ce qu’on pourrait faire, en revanche, ce serait de restaurer l’autorité et la qualité de notre système éducatif en général et ce serait de renforcer l’attractivité et le contenu programmatique des filières en lien avec la nouvelle économie numérique qui recrute énormément et qui recrutera encore plus dans les années à venir.

Mais l’on préfère à l’évidence organiser des « Semaines du goût » à l’école et nommer des « référents Égalité » dans les collèges puis réarranger le monde à coup de quotas et de « name and shame ». Tout pour l’épate médiatique, rien sur le fond. Ça promet.


Illustration de couverture : Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Europe 1, 6 février 2020.

17 réflexions sur “SCHIAPPA : lutte contre les discriminations et double langage

  1. « Imaginez le tollé si un instituteur s’avisait aujourd’hui de planter un bonnet d’âne sur la tête d’un élève… » Et ne parlons même pas de ce qui se passerait si l’élève s’avérait être une fille d’origine maghrébine !

  2. Sur le sujet, cet article amusant d’aujourd’hui sur Causeur.fr : https://www.causeur.fr/municipales-femmes-parite-172343 . En lien, réécoutée récemment grâce à une amie, cet extrait d’une chronique radio de Pierre Desproges de 1986 : « […] J’ai craint, mes sœurs, que vous ne me jugeassiez importun plutôt qu’utile et que vous ne me lynchassiez ou me secouassiez partout sauf où ça qu’c’est bon, tant la piètre théorie que je vous aurais soumise m’apparaissait susceptible d’exacerber votre courroux. En effet, j’avais envie de vous suggérer une hypothèse, insoutenable à vous autres qui souhaitez bâtir un monde en jupon armé, selon laquelle l’une des causes de la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu’elles en ont. […] S’il y a peu de femmes boxeurs ou colonels d’infanterie, c’est peut-être parce que la plupart d’entre elles n’aiment pas prendre des coups de poing sur la gueule. Et s’il y a peu de femmes députés, c’est peut-être parce qu’elles ont mieux à faire l’après-midi que de participer aux désolantes empoignades entre la rose fanée et le fumier qui la fit éclore. Peut-être n’ont-elles qu’indifférence ou mépris pour tous ses empalés bourbons dont les hyposécrétions subalternes poussent parfois l’honnête homme et souvent l’honnête femme à se d’mander si l’on ne devrait pas élever l’absentéisme électoral au rang de vertu civique ? Et ne venez pas, poulettes, me gonfler les surrénales avec vos accusations de paternalisme. Je ne suis pas paternaliste ! Je puis vous dire au moins trois femmes très bien de mes amis, avec de l’intelligence et des seins partout, qui sont patronnes de leurs affaires et de leur vie, et qui préféreraient renoncer au port du porte-jarretelles plutôt que d’entrer en politique ! […] »

  3. Comme toujours l’affaire d’Isabelle Kocher est un peu plus compliquée que la seule dirigeante du CAC 40 qu’on a viré (parce que c’était une femme).
    Erreurs de management, difficultés à communiquer avec son conseil d’administration ou gestion de ses proches collaborateurs quelque peu capricieuse sont à ajouter à un entêtement à dégager rapidement des bénéfices tout en agissant pour l’environnement… Or le rachat d’International Power antérieur à son mandat, a plombé les comptes et demande patience.
    Mais c’est toujours le problème d’une éternelle première de la classe, il faut des succès rapides à SA politique de préférence avec une tendance de sauvetage de la planète, prétendant faire fi du contexte comptable, pour mieux doper sa carrière.

    Et puis en fait la goutte de trop c’est d’utiliser l’opinion avec une tribune dans Les Echos pour obtenir des soutiens politiques qui ont fait qu’agacer les administrateurs jusqu’au paroxysme.

    Donc rien à voir avec de la discrimination ou de l’antiféminisme.

    Tout ça dans une névrose médiatique envahissante avec un langage truqué, dans un monde d’illusionnistes, de charlatans pour développer un mythe sur la discrimination qui devient un voile, un cache, en tout cas loin d’être un outil utile.
    Les gens du commun se coltinent le réel, le transforment, l’assument.
    Les « sujets supposés savoir » ne connaissent que les romans, les discours, les récits qu’ils se transmettent entre eux. Leur objectif n’est pas de conduire la société ou l’entreprise vers un mieux mais de gagner des élections ou de franchir les jalons de l’échelle sociale. Leur volonté personnelle de puissance, leur volonté de domination de groupe, de classe, est leur seul guide.

    C’est avant tout ce qui explique le soutien des uns aux autres et pas du tout finalement un discours sincère sur la discrimination dont on a d’ailleurs que faire.
    Heureusement qu’il subsiste des conseils d’administration qui ne goûtent guère la connivence et qui prenne leur responsabilité…

    Et puis nous sommes dans l’élite de l’élite, ce qui suppose des exigences impitoyables dont les règles ne peuvent se comparer à l’ordinaire.
    On peut aussi relater cette nouvelle du jour avec Yorgos Loukos (directeur du ballet de l’Opéra de Lyon) qui vient d’être licencié après avoir été condamné en décembre 2019 en appel pour avoir discriminé en 2014 une danseuse de retour de congé maternité. Karline Marion qui avait enregistré sa conversation quelques jours plus tard avec lui, qui déclarait : “Je pense que si entre 29 et 34 ans, tu as fait pas mal, mais pas beaucoup, ce n’est pas entre 35 et 40 que tu vas faire plus, en plus avec un enfant.” Lors d’un autre enregistrement, le directeur du ballet lui dit “Tu peux rester à Lyon pour faire ta gym et t’occuper de ton truc”, en parlant de son enfant.
    Les propos son vils et cruels sur la forme mais sur le fond n’y a-t-il pas des positions très exposées avec des règles impitoyables ?

    Mme Schiappa n’a plus qu’à proposer Greta à la tête d’Engie !

  4. J’étais en école d’ingénieur entre 1979 et 1984. A l’époque, bien sûr, ces études étaient ouvertes à tous (et à toutes, comme on dit aujourd’hui). Cependant, le nombre de jeunes femmes étaient inférieur à 10%. Nul à l’époque ne songer à forcer quiconque à faire des études d’ingénieur, et on imaginait que la profession ne les intéressait que moyennement.
    Depuis lors, les choses ont évolué. J’ignore quel est leur pourcentage aujourd’hui, mais il est probablement toujours largement inférieur à 50%. Les jeunes recrues que je vois arriver là où je travaille sont encore en majorité des hommes. C’est comme ça.
    On sait tous que pour toutes les professions, on a des personnes de qualité allant du très médiocre au génie, qui suivent probablement une courbe de Gauss, à la grosse louche. C’est comme ça. On peut raisonnablement supposer qu’il en est de même chez les femmes et chez les hommes. Donc si on doit sélectionner la même quantité de personnes de grande qualité dans deux groupes inégaux, on va fatalement se retrouver avec plus de femmes à un niveau hiérarchique où elle seront mauvaises. C’est une simple application de la statistique. C’est pas que les femmes sont moins aptes, c’est uniquement qu’elles sont moins nombreuses dans le vivier. C’est juste une question de probabilité.
    Autre exemple: dans mon entourage, les deux collègues les plus violemment opposés à la discrimination positive sont… un homme d’origine africaine, et un d’origine indienne (des noirs, comme on disait dans le temps). Ils ont très bien compris que c’est un piège pour eux. Que les autres penseront machinalement qu’ils ne sont pas à leur place, et qu’on les a placé là pour atteindre les quotas.
    Les vrais racistes, les vrais sexistes sont ces gens qui estiment que la loi doit s’en mêler, là où seules les capacités professionnelles devraient être prises en considération. Je trouve cela hallucinant que personne ne le relève. Considèrent-ils que sans la loi, les femmes ou les étrangers ne pourraient pas y arriver? Souvent ces personnes travaillent dans le service public, où la notion de qualité professionnelle est sans importance, la médiocrité étant à tous les étages. Mais ces lois stupides finiront par affecter grandement notre productivité car de plus en plus, elles affectent le secteur privé, surtout dans les grosses boîtes. Je pense même qu’on ne tardera pas à en mesurer les effets.
    Je sais que sur ce blog, j’enfonce une porte ouverte, mais ça fait du bien quand même. Notre pays est dirigé par des malfaisants.

  5. Oui. Némons et chémons. On n’a que ça à foutre.

    Les racistes anti-blancs ont envoyé… 7 CV à Air France. C’est vachement représentatif.

    Dans aucune entreprise, les CV n’ont été envoyés au site affecté au recrutement. Pourquoi ? Parce qu’il est géré par la direction des ressources humaines, et que celle-ci est en général blindée sur le terrain de « l’anti-racisme ». Surtout dans les grandes entreprises, que visait le test ! Il fallait donc les prendre en faute par un autre moyen.

    Donc ils ont envoyé les CV à des endroits où personne n’envoie jamais de CV. C’est vachement scientifique, comme démarche.

    Et puis ils ont envoyé des CV pour des métiers que les entreprises en question ne recrutent jamais. Toujours très scientifique. On ne recrute pas d’hôtesses d’accueil, mais comme on ne vous a pas rappelé pour vous dire qu’on ne recrutait pas d’hôtesses d’accueil, même blanches, on est des gros racistes.

    Quand, il y a plusieurs années, on a envisagé de rendre le CV anonyme obligatoire, il y avait eu un test similaire. Résultat : les Noirs et les Arabes étaient favorisés quand il y avait marqué Ben Machin ou Bongo Obongo sur le CV, et défavorisés quand il n’y avait pas de nom. Résultat : le gouvernement de l’époque a renoncé à imposer le CV anonyme. C’était sous Sarkozy, je crois.

    Il semble que « l’anti-racisme » soit surtout un racisme anti-blanc.

    Quant au sexe, on voit mal pourquoi il devrait y avoir le même nombre de femmes que d’hommes dans tous les postes. A moins que ce ne soit pour favoriser la bagatelle au boulot ? Mais dans de nombreuses grandes entreprises, celle-ci est interdite, ou sévèrement réglementée. Alors ?

  6. « Les femmes représentent 68,3 % de l’ensemble du personnel de l’Education nationale. Et elles sont plus nombreuses parmi les non-enseignants (70 %, contre 67,8 % chez les enseignants). » selon https://infos.emploipublic.fr/article/trop-de-femmes-a-l-education-nationale-eea-6365
    et
    dans la magistrature « Le corps est massivement (66 %), quoique inégalement, féminisé. »http://www.justice.gouv.fr/art_pix/stat_Infostat_161.pdf
    et
    chez les avocats : « en 2019, les femmes représentent 56,4 % de l’ensemble des avocats contre 50,5 % dix ans auparavant. » http://www.avocatparis.org/dernieres-statistiques-de-la-profession-davocat

    Ainsi va la vie …

  7. Vu il y a peu une grande entreprise dont je tairai le nom: sondage sur la Responsabilité Sociale des Entreprises.
    Première question: je cite « Quel est votre genre? (plusieurs réponses possibles): Homme; Femme; Trans; Je ne désire pas le communiquer »
    Première réaction: j’ai cru à une blague. Et puis je me suis dit qu’il y a quelques années, une question pareille aurait causé une hilarité générale dans l’établissement, et l’auteur de cette prose aurait sans doute fini par raser les murs. Ce qui a changé, c’est que plus personne n’ose se moquer, et on sent un silence gêné. Mais attention, je suis persuadé que ce silence ne vaut pas approbation. Juste une peur d’avoir des ennuis, ce qui n’est jamais souhaitable dans son boulot, il faut bien nourrir sa famille. Au fond, ils règnent par la terreur, et cela se finira mal, comme tout régime de terreur.

  8. Ce qui est sur c’ est que la gauche est beaucoup moins regardante sur des sujets trop explosifs. Après Manchester, Rotherham voici que Glasgow est touché par une série de viols perpétrés par des demandeurs d’ asile. En Ecosse, c’ est au moins 44 jeunes abusées sexuellement par un gang de 55 demandeurs d’asile « pakistanais, afghans, turcs,… »

    https://www.thescottishsun.co.uk/news/5215881/police-scotland-glasgow-grooming-gang-secret/

    • Olivier Babeau danse à prudente distance du rail électrique du politiquement correct :

      « S’il faut admettre l’existence d’un facteur génétique dans la détermination des performances cognitives, une partie importante des différences de destin paraît particulièrement difficile à combattre. »

      Traduisons en termes clairs : les travaux scientifiques ont prouvé depuis longtemps que la richesse est étroitement corrélée à l’intelligence, et que l’intelligence est étroitement corrélée, non pas au « capital social », ce qui ne veut rien dire, mais à l’héritage génétique.

      Cette dernière corrélation est estimée entre 50 % et… 80 %. 50 à 80 % de votre intelligence dépend de votre constitution biologique, et celle-ci s’hérite à la naissance. Autant dire que, contrairement à ce que répètent en boucle toutes les bonnes âmes, non, « le plus important n’est pas l’éducation ».

      Charles Murray vient de publier le dernier état des recherches en la matière, dans son livre Human Diversity : The Biology of Gender, Race and Class.

      https://www.amren.com/features/2020/02/charles-murrays-human-diversity

      https://www.takimag.com/article/charles-murray-goes-meta

      Inutile de dire qu’il n’est pas traduit en français, et ne le sera jamais. De même que sa bombe de 1994 écrite avec Richard Herrnstein, The Bell Curve : Intelligence and Class Structure in American Life.

      Il n’a pu faire éditer ce livre que parce qu’il a 77 ans, et que sa carrière universitaire est faite. Ses travaux lui ont valu d’être attaqué physiquement dans l’espace public. Les sections d’assaut gauchistes savent reconnaître qui pulvérise leurs mythes.

      Au fait, si vous lisez l’anglais, je vous conseille d’acheter rapidement ces livres et d’autres du même genre, s’ils vous intéressent : la nuit totalitaire est aussi en train de tomber sur les Etats-Unis, et il n’est pas sûr qu’ils restent disponibles longtemps.

      Bien entendu, vous trouverez aussi, dans ces ouvrages, des informations sur l’état de la science concernant l’intelligence respective des races. Inutile de vous dire que le résultat est hautement politiquement incorrect, et épouvantablement « raciste ».

      Et encore, Charles Murray est un facho modéré. Très modéré.

      • Moi j’avais surtout trouvé rigolo et absolument vrai :
        « La beauté est une autre pierre dans le jardin de ceux qui rêvent une égalité parfaite fondée sur l’interdiction de tout héritage…..L’étudiante jolie mais peu travailleuse aura aussi en moyenne le bénéfice du doute, contrairement à celle qui est «esthétiquement challengée», dont les notes seront plus basses. Le physique d’un élève prédit entre 20 et 40 % de la variance de ses résultats scolaires,… »
        J’avoue moi-même avoir péché de façon ignominieuse lors de certains recrutements professionnels, non pas pour un intérêt personnel mais parce que ce serait un atout important pour l’image de l’entreprise.

        Pauvre Mme Schiappa !

      • @ Tino

        Oui, c’est tout à fait exact, et il y a un autre factoïde amusant dans le même genre : plus vous êtes grand (en tous cas si vous êtes un homme), plus vous avez la chance d’avoir des revenus élevés.

        Mais si l’auteur mentionne ce détail, c’est à mon avis pour se donner des gages de politiquement correct. Il suggère que les profs donnent injustement des meilleures notes aux jolies filles. Ce sont donc des sales machos, et c’est crès crès mal.

        Ah zut, l’enseignement primaire et secondaire, en France, est massivement féminisé…

        Il serait déjà plus gênant de révéler (si c’était le cas, ce qui ne m’étonnerait pas) que les jolies femmes gagnent davantage dans le monde professionnel (et je ne parle pas des actrices, bien entendu).

        Mais la vraie bombe, c’est la corrélation entre l’intelligence et la richesse. D’abord parce qu’elle démolit le credo gauchiste selon lequel c’est la classe sociale qui détermine la réussite, et selon lequel la biologie est un truc nazi qui ne joue aucun rôle.

        Et ensuite parce que dans les sociétés occidentales développées, l’intelligence est un critère majeur, non seulement de réussite, mais pour ainsi dire de survie. Et que cela ne risque pas de s’atténuer.

        Admettre le poids prépondérant de la biologie est déjà explosif, mais envisager les conséquences, pour les vrais « défavorisés », du coup, c’est plus que ne peut en supporter le bisounours-land.

      • Intéressant Charles Murray, j’ai mis son dernier livre dans ma liste d’achat.
        Et pourquoi facho, les juifs bénéficient incontestablement d’un certain héritage biologique ?
        Gauchistes comme les nazis, sont d’épouvantables crétins !

  9. « Et pourquoi facho, les juifs bénéficient incontestablement d’un certain héritage biologique ? »

    Bien entendu, mais vous remarquerez que ce point aussi est tabou. Que ce soit pour le politiquement correct en général, ou chez les Juifs en particulier, il est absolument hors de question de faire remarquer que les Juifs constituent une race (ils se distinguent à l’aide de tests génétiques, où qu’ils vivent dans le monde), et que les Juifs ashkénazes ont un QI de 110, supérieur de 10 % à celui des Européens.

    Autrement dit, les Juifs constituent une race supérieure et non inférieure, contrairement au dogme nazi.

    Bien entendu, on comprend, sur le plan sociologique, pourquoi cela est tabou jusque chez les Juifs. Rien de tel, pour raviver l’antisémitisme, que de faire remarquer : hahaha, bande de nazes, vous êtes des débiles mentaux, comparés à nous.

    Le réflexe de prudence est compréhensible, mais la vérité n’a-t-elle pas des avantages supérieurs ?

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