OGM : Et 3 hourras pour le maïs transgénique de Monsanto !

Une 3ème étude d’envergure publiée le 10 décembre dernier confirme que la consommation des maïs transgéniques NK603 (résistant au glyphosate) et MON810 (résistant aux insectes ravageurs) de Monsanto n’affecte pas la santé des rats soumis à ce régime comparativement à une alimentation similaire sans OGM.

Vous vous rappelez l’étude Séralini ? Vous vous rappelez ces photos de rats hideusement déformés par de multiples tumeurs cancéreuses trois fois plus grosses qu’eux ? C’était en 2012 et le Nouvel Obs, se prenant pour le vaillant lanceur d’alerte que le monde attendait, allumait alors avec succès l’épouvante anti-OGM en titrant « Oui, les OGM sont des poisons ! » À ces mots, la planète écolo ne se sentit plus de joie, la moustache de José Bové, grand arracheur de maïs transgénique, se mit à frétiller de plus belle et le délire médiatique fut à son comble. 

  

L’Obs du 20 sept 2012    Les photos choc de l’étude Séralini (19 sept 2012)

.
Du côté de la science, en revanche, le plus grand scepticisme fut de rigueur dès le jour de la publication. Première remarque dubitative de la communauté scientifique à l’époque, l’hypermédiatisation de l’étude de Séralini, son sensationnalisme dégoulinant et l’évident plan média au profit de ses auteurs et promoteurs constituaient des « entraves à un débat serein ».

Et de fait, dans son article, le Nouvel Obs ne ménage pas sa peine pour faire passer Séralini et ses équipiers pour de formidables héros qui ont bravé le bras vengeur de l’horrible Monsanto au péril de leur vie : ils ont mené leurs travaux dans une quasi-clandestinité, ils ont crypté tous leurs emails « comme au Pentagone » (waou !), ils n’ont jamais évoqué le sujet entre eux au téléphone par crainte de possibles écoutes malveillantes et une étude-leurre a même été lancée pour brouiller les pistes ! Un vrai thriller !

On y apprend de plus que la publication de l’étude s’accompagne une semaine plus tard de la sortie d’un livre de Séralini intitulé « Tous cobayes » (Flammarion) qui en reprend les conclusions. Un film tiré du livre est programmé au même moment dans les salles de cinéma et montre à la terre entière comment Monsanto décime les rats en les « étouffant dans leurs tumeurs ». Un autre documentaire du même tabac, intitulé « Oui, les OGM sont des poisons », a été diffusé sur France 5  en octobre 2012.

Ce n’est pas tout. Vous vous rappelez Corinne Lepage, cette avocate ex-ministre de l’environnement de Chirac qui préconisait en tout amour de la liberté d’expression de tenir un registre des climatosceptiques (2015) ? Eh bien, Corinne Lepage est membre fondateur et Présidente d’honneur du Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique) sous l’auspice duquel Gilles-Éric Séralini a conduit ses recherches.

Ayant eu connaissance des résultats par avance, elle a pu programmer la sortie de son propre ouvrage « La vérité sur les OGM, c’est notre affaire » dans la foulée de l’article du Nouvel Obs qui en fait justement la promotion. Avouez que ça tombe bien !

Mais tout ceci serait finalement de l’ordre du véniel s’il y avait eu un petit quelque chose à se mettre sous la dent du côté des résultats scientifiques. Or disons-le tout net, ce n’était absolument pas le cas.

Toutes les académies, agences sanitaires et autres institutions compétentes de France, de Navarre, mais aussi de Suisse, d’Australie, d’Allemagne et d’ailleurs se sont immédiatement dressées comme un seul homme pour désavouer les travaux de Séralini portant sur des rats nourris avec du maïs transgénique NK603 de Monsanto présentant une bonne tolérance aux glyphosates (herbicides) :

« Il est rare, en France, qu’un non-événement scientifique de cette nature suscite de telles passions jusqu’à mobiliser aussi rapidement les membres du Parlement. »

.
À travers différents communiqués, la communauté scientifique a rappelé que des millions d’animaux dans le monde étaient nourris depuis plus de 15 ans avec des plantes génétiquement modifiées sans que cela ait donné lieu à la moindre plainte ou au moindre signalement vétérinaire.

Les résultats particulièrement alarmants de l’étude Séralini ont donc poussé de nombreux chercheurs à approfondir les méthodes utilisées. De quelque côté qu’on se tourne – agence de sécurité sanitaire allemande (BfR), française (Anses) ou européenne (Efsa) – la conclusion est peu glorieuse et sans appel :

« L’étude manque de robustesse autant dans la conception que dans l’analyse statistique. (…) En raison de la conception insuffisamment rigoureuse et la manière de présenter et interpréter les données, les conclusions essentielles des auteurs ne sont pas compréhensibles. » (BfR, agence de sécurité sanitaire allemande, 28 sept 2012)

.
Essentiellement, les critiques portent sur la taille insuffisante des échantillons, sur le manque de précision du régime alimentaire donné aux rats, sur le choix de rats de type Sprague-Dawley-Harman dont on sait qu’ils développent spontanément des tumeurs, et sur les faibles différences observées entre le groupe d’essai et le groupe témoin. De plus, l’équipe Séralini a refusé de communiquer ses données brutes, ce qui accentue encore plus les doutes quant aux résultats de l’étude.

Du reste, à l’époque, les médias avaient dû s’engager à préserver l’embargo sur le document jusqu’au jour de sa publication, contrainte rarissime qui ne leur a pas permis de le faire relire préalablement par des experts avant de le publier dans leurs pages.

La polémique a continué à enfler entre les pro et les anti Séralini. Ce dernier et Corinne Lepage sont allés jusqu’à porter plainte en diffamation (avec succès) contre certains récalcitrants tenaces à leur thèse, le magazine Marianne notamment.

Mais fin 2013, coup de théâtre : la revue Food and Chemical Toxicology qui avait publié l’étude initialement décide de la retirer en raison de son caractère « non concluant ». Inutile de dire que Gilles-Éric Séralini et tous ses soutiens ont immédiatement mis en cause des pressions que Monsanto aurait pu exercer sur la revue. Pour le journaliste scientifique du Monde Stéphane Foucart, l’indépendance de la science était clairement menacée par l’intrusion des industriels concernés.

Stéphane Foucart a-t-il repensé à son article de 2013, lorsqu’il écrivit la semaine dernière qu’une étude « d’ampleur » dite GMO90+ concluait à l’absence de toxicité des maïs NK603 et MON810 sur les rats ? Quoi qu’il en soit, en commençant son papier par « C’est l’épilogue de l’affaire Séralini », on dirait bien qu’il a finalement décidé de tirer un trait sur l’étude controversée – tout en s’arrangeant quand même en conclusion pour la faire rebondir du côté de la toxicité du glyphosate lui-même !

Dans leurs critiques, les agences sanitaires française et européenne avaient souligné l’intérêt de pouvoir disposer d’études d’objet similaire portant sur des nombres et des durées supérieures. C’est précisément dans ce cadre que l’étude GMO90+ vient d’être publiée.

Dirigée par le professeur Bernard Salles de l’université de Toulouse et réunissant des auteurs issus de l’INSERM, de l’INRA et de l’Anses, elle infirme d’autant plus les conclusions de Séralini qu’elle a été précédée de deux autres études menées au niveau européen – GRACE et G-TwYST – qui aboutissent également à un résultat d’innocuité à partir d’une méthodologie extrêmement méticuleuse. Notamment, les groupes comprennent 100 rats et non 10 comme dans l’étude Séralini, et les rats Sprague-Dawley ont été remplacés par des Wistar.

Pour G-TwYST (genetically modified plants two year safety testing) :

« No potential risk has been identified in the course of the 90-day rat feeding study with NK603. The G-TwYST data from the long-term feeding rat study with NK603 did not identify potential G-TwYST risks as well. »
Aucun risque potentiel n’a été identifié au cours de l’étude de 90 jours sur l’alimentation des rats avec le NK603. Les données G-TwYST de l’étude à long terme sur les rats nourris avec le NK603 n’ont pas identifié de risques potentiels non plus.

.
Pour GMO90+ :

« In conclusion, (…) no biomarkers of adverse health effect could be attributed to the consumption of GMP diets in comparison with the consumption of their near-isogenic non-GMP controls. »
En conclusion, (…) aucun biomarqueur d’effet nocif sur la santé ne peut être attribué à la consommation de plantes génétiquement modifiées par rapport à la consommation de leurs témoins quasi isogènes sans OGM.

.
Si Stéphane Foucart semble s’être fait une raison sur le sujet, c’est très loin d’être le cas de Gilles-Éric Séralini. Pour lui, les fonds publics qui financent ces études ont été « détournés » pour étouffer ses propres travaux ! Il prend d’ailleurs prétexte des éléments méthodologiques qui ont été modifiés pour en déduire qu’il est impossible de comparer ses conclusions aux résultats des nouvelles études et soutenir qu’elles demeurent valides.

Naturellement – et malheureusement – autant la diffusion des résultats alarmistes de Séralini avait donné lieu à un battage médiatique maximal qui a profondément et négativement affecté la perception du public à l’égard des OGM, autant les conclusions rassurantes des trois nouvelles études à grande échelle n’ont été évoquées qu’avec beaucoup de pudeur et discrétion.

Actuellement, le maïs NK603 est interdit dans l’Union européenne tandis que le MON810 y est autorisé mais demeure interdit en France. Les nouvelles évaluations seront-elles à l’origine de la fin de ces interdictions et d’une évolution de l’image des OGM ? Il faudrait le souhaiter car l’agriculture en a besoin. Plus généralement, les OGM apportent tellement de solutions élégantes à de graves problèmes de santé ou de nutrition qu’il serait absurde de s’en passer plus longtemps.


Pour plus d’information sur les OGM, je suggère la lecture de : Une autre écologie est possible ! (I) Ces OGM qui nous font du bien (30 novembre 2015)


INVITATION  DE  LA  MAISON  MP

Chers lecteurs,

Voici bientôt 4 ans que je tiens ce blog libéral auquel vous contribuez grandement par vos lectures, commentaires et partages. Peu à peu, j’ai eu le plaisir de voir se former une petite communauté bien vivante autour de mes articles. C’est pourquoi je propose aujourd’hui à ceux qui le souhaitent (et le peuvent) qu’on se retrouve autour d’un verre pour faire connaissance et discuter de nos sujets préférés en toute décontraction.

Jeudi 10 janvier 2019 à Paris de 18 h à 20 h.
Le lieu exact sera précisé avant Noël !
Contact par mail : Nathalie_MP@sfr.fr


Illustration de couverture : Maïs transgénique MON810 de Monsanto.

34 réflexions sur “OGM : Et 3 hourras pour le maïs transgénique de Monsanto !

  1. Nathalie, vous connaissez la théorie du complot ? allez, je suis gentil, je vous fais une simulation : « Monsanto vous a payée, ainsi que ceux qui ont conduit cette étude bidon, pour essayer de déstabiliser les défenseurs de la Terre » je m’arrête là, vous saisissez le truc.
    Je vais partager votre billet, et je vous fiche le mien (de billet ) que la majorité des commentaires, sera au mieux, un scepticisme poli.
    Le mal est fait, Séralini, l’Obs, Foucart, Lepage et les autres sont intouchables, et continueront d’instiller le doute dans les esprits … C’est désolant, mais tant que ça ne sera pas « dit redit et re-redit à la télé », ça restera comme ça !
    Et, c’est un scoop pour moi : nulle part ailleurs on ne trouve cette information, pourtant capitale !

    • « Un fait » : bof.
      Les agriculteurs rachètent des semences depuis que les céréales hybrides existent.
      Lisez plutôt notre article commun h16/NMP sur les OGM :
      « Une autre écologie est possible ! (I) Ces OGM qui nous font du bien »

      Extrait :
      « En tout cas, si les OGM sont toxiques, à ce jour pas une seule plainte en ce sens n’a été relevée. Ce qui n’a pas empêché leurs opposants d’installer durablement dans l’opinion publique un certain nombre de mythes comminatoires pour nous les faire abandonner.
      L’un des plus célèbres reste la stérilité des semences, volontairement programmée par Monsanto afin d’obliger les pauvres agriculteurs à racheter des graines chaque année. En réalité, ces semences ne sont pas du tout stériles. Il existe bien une technologie dite « Terminator » qui impose cette stérilité, mais elle n’est pas utilisée.
      Quant à l’habitude de racheter des semences chaque année, elle est bien antérieure aux OGM et remonte au début du XXème siècle avec l’apparition des céréales hybrides, qui ont apporté de meilleurs rendements et une plus grande résistance des cultures. Les graines issues de ces hybrides ne conservant cependant pas ces bénéfices, des entreprises spécialisées dans la sélection des semences se sont développées et les agriculteurs ont pris depuis longtemps l’habitude de s’approvisionner auprès d’elles. Il en va de même avec les semences des OGM, résultats d’une sélection rigoureuse et qui proviennent d’une modification sur un gène ciblé. »

    • Exemple parfait de manipulation.
      1/ les agriculteurs ne sont pas obligés, ce sont des hommes libres.
      2/ Ce ne sont pas des imbéciles, s’ils préfèrent acheter les semences c’est parce que c’est plus rentable pour eux, la récolte étant meilleure ils gagnent davantage d’argent.
      On sait que la liberté et la raison ne sont pas l’apanage des écolos fascistes de votre espèce!

  2. ah bah, « c’est un fait » : ils sont contraints obligés d’être forcés de les acheter parce que à cause que Monsanto tout ça, c’est rien que des gros voleurs de capitalistes qui z-aiment pas la Nature, que la planète elle est en danger qu’on va tous mourir ! si c’est pas un fait, c’est une preuve ! 😉

  3. Le pire est que l’arnaque de ce triste sire a fait la une des infos alors que les études sérieuses ne font qu’un entrefilet ou sont complètement ignorées des médias. Elles ne vont probablement pas dans le bon sens.

  4. Ce qui est vraiment étonnant, c’est cette hargne contre le maïs hybride et OGM.
    Le plan Marshall d’après guerre a permis l’importation et l’utilisation des variétés de maïs hybrides en Europe; les communistes de l’époque se sont élevés contre l’impérialisme américain avec ces mêmes arguments, à savoir, la perte d' »autonomie » des paysans, en oubliant opportunément les bénéfices de rendements.
    Nous retrouvons presque les mêmes éléments de langages aujourd’hui contre le maïs OGM avec les activistes écologistes.
    Sylvie Brunel a écrit un livre fort intéressant sur le maïs, Géographie amoureuse du maïs.

    Pour finir, il faut savoir que cette année, avec l’été chaud que nous avons connu, le maïs a sauvé beaucoup d’éleveurs ruminants car les rendements ont été corrects (le maïs valorise très bien l’eau qui est tombée ça et là). Par contre, les éleveurs qui ont basé leur système fourrager sur l’herbe et le paturage vont prendre un sacré bouillon car l’herbe n’a pas poussé du tout. C’est pourtant ce système qui est mis en avant par les « pouvoirs publics (INRA, Institut de l’élevage, Chambres d’Agriculture…), notamment pour promouvoir le « bio ».
    Encore un gros fail de l’économie administrée.

    • @ Douar

      « Le plan Marshall d’après guerre a permis l’importation et l’utilisation des variétés de maïs hybrides en Europe; les communistes de l’époque se sont élevés contre l’impérialisme américain avec ces mêmes arguments, à savoir, la perte d’ ‘autonomie’ des paysans. »

      Tiens, tiens, tiens… On ne cesse de découvrir, ici ou là, des traces de l’influence historique des communistes sur la société française… La plupart restent ignorées.

      C’est comme l’emploi, passé dans le langage courant (c’est à dire le langage de gauche) de l’expression « plan Marshall », dont l’unique syntaxe correcte est : « Il faut un grand plan Marshall de [ici, rajoutez le lobby qui réclame l’argent gratuit des autres] ». Il est particulièrement piquant que cette revendication revienne régulièrement dans la bouche de gens qui passent leur temps à vomir sur les Etats-Unis — mais pas sur leur pognon.

      De même qu’ils ont très bien compris que « plan Marshall » voulait dire : masse d’argent qui tombe du ciel parce qu’on y a drouâ, mais ne comptez pas sur nous pour la rembourser (la dette est « illégitime », « odieuse », etc). En revanche, comptez sur nous pour vomir notre mépris et notre hargne contre ceux qui nous la procurent — les Américains, ou n’importe qui par l’intermédiaire de l’Etat, c’est à dire tous les autres, « les gens », dans cette entreprise qu’est la vie sociale en France et qui est la guerre de tous contre tous.

      « Les gens sont cons », ne cessent de dire tous les gens, et c’est sûr que lorsqu’on a décidé de piller tous ses voisins au moyen des mensonges du vocabulaire politique, il faut bien se persuader qu’ils sont « cons » pour perpétuer cette arnaque.

    • Pourquoi nous ne donnerions pas ce maïs à nos enfants?
      Donnez moi UNE bonne raison pour ne pas le faire.
      Pour rappel, les activistes écolos font des pieds et des mains pour empêcher le développement et l’utilisation du riz doré aux Philippines, riz dont on a inséré un gène codant la synthèse de vitamine A. Les enfants de ce pays souffrent souvent de carence en vitamine A: la consommation de ce riz aiderait à réduire cette carence , très préjudiciable pour leur santé.
      Mais non, nos écologistes occidentaux n’en veulent pas, sous prétexte que ce riz est OGM.
      Néocolonalisme absolument immonde.
      lire:
      http://goldenrice.org/PDFs/Nobels%20pro%20GM.pdf

      • Oui par ce que leurs vendre des semences brevetés c est pas du néocolonialisme…. L accès à une alimentation saine, et autonome, non ca est pas possible… Ces défenseurs de marchands d arme sont vraiment de mauvaise foi…

      • @Moijesuispaspinochio :
        Réponse typique du militant : pas d’argument, insinuations, utilisation d’un vocabulaire prêt-à-penser qui cherche à disqualifier – sans rien démontrer, naturellement : néocolonialisme, marchands d’armes….

    • Depuis 25 ans ce maïs n’a empoisonné que le cerveau des écolos paranos d’une ignorance crasse et bêtise infinie (comme disait Einstein) mais pas un seul des milliards de consommateurs humains et animaux d’Amérique, d’Asie et d’Afrique qui s’en nourrissent. Les Européens sont visiblement des fins de race en pleine décadence intellectuelle chez qui toute raison a complètement disparu, sujets à une peur panique de la moindre nouveauté ou sortie de leur train train quotidien.
      Alors oui j’en donnerais à mes enfants si c’était commercialisé en France!

  5. Pour ma part, lorsque je ne sais pas, je reste attentif, me documente, lis des articles de blogs par exemple, m’intéresse au sujet de diverses manières etc.
    Je ne prends partie que lorsque j’ai acquis un certain degré de certitude.
    Sur le sujet présenté, il y a effectivement lieu d’avoir des doutes.

    • Les militants anti-OGM ont instillé le doute… et vous doutez, rien de surprenant. Le matraquage anti-OGM est très efficace. Il ne repose pourtant sur rien de concret. Des peurs, des fantasmes, des caricatures, et surtout des manipulations ou même des fraudes. L’étude de Séralini est une fraude scientifique avérée. Elle a tout de même laissé des traces dans les esprits. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.

  6. Ca sent le roussi…
    entre les études qui innocente les OGM, la COP24 qui tourne en eau de boudin, l’EPR (chinois certes) qui rentre en service, la transition énergétique contestée, le réchauffement climatique qui n’en finit pas de ce faire attendre, le glyphosate décidément sans danger, les temps sont durs pour les pastèques.
    Il va falloir qu’ils se recyclent et trouvent d’autres sujets pour faire ch… le monde. Comme ils vivent de cela, il y a urgence. Mais on peut leur faire confiance pour trouver un motif absurde pour faire du bruit.
    L’anti-spécisme, ultime refuge de l’écolo-gauchisme ?

    • En tout cas, grosse résistance : la nouvelle mode c’est d’attaquer les Etats pour « inaction climatique criminelle » !
      Le maire écologiste de Grande-Synthe associé à l’inénarrable Corinne Lepage a commencé (contre l’Etat français) :
      « Alerte « jaune » sur l’écologie : La riposte s’organise – LOL garanti ! »
      Et j’ai vu hier que des ONG et des « célébrités » faisaient de même :
      http://videos.leparisien.fr/video/climat-des-youtubeurs-stars-et-ong-attaquent-l-etat-en-justice-pour-son-inaction-18-12-2018-x6z5u5o#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

    • @ Jacques

      Je vous trouve optimiste. Parmi les premières revendications des Gilets jaunes, il y avait… l’interdiction du glyphosate (gros rapport avec le prix de revient de la bagnole, manifestement).

      Remarquez, les écolos deviennent tellement enragés que ça va peut-être finir par se voir. Certains jours, je me demande s’ils ne sont pas en train de faire un concours de foutage de gueule. Je les imagine bien en train de discuter : — Et si on leur disait ça ? — Naaan, t’es fou, ils le croiront jamais… — Mais si, je t’assure, regarde… [Emissions de télé, bouquins dans les librairies, slogans d’activistes…] — Ah ben ouais, t’avais raison, c’est rentré comme dans du beurre…

      Le « réchauffement climatique » à l’origine de l’invasion migratoire, il y a peu, c’était encore un truc murmuré dans quelques coins de la déconno-sphère… puis c’est devenu un ballon d’essai… et maintenant, un type avec autant d’assise sociale que François Ruffin peut se permettre de lier l’un et l’autre à la radio, comme s’il énonçait une évidence, de façon aussi désinvolte que s’il rappelait que deux et deux font quatre, ou que le communisme tue (mais là, il y a moins de chances).

  7. Les fous sont aux commandes : il y a peu, un fleuve d’Amérique du Sud a porté plainte devant les tribunaux. Parce que les vilains humains lui ont fait bobo. La plainte a été acceptée. C’est tout à fait légal.

  8. La plupart des cultures et animaux utilisés dans l’agroalimentaire doivent leur existence à l’intervention humaine. Le blé, le riz, les cochons, les pommes, les vaches, les légumes que nous consommons sont les fruits de siècles, voire de millénaires, de sélection et de croisement. Alors pourquoi les OGM seraient critiquables ? Mystère des croyances et des peurs qui ont toujours existé !
    http://www.slate.fr/story/122169/opposer-ogm-nature-contresens
    Attention si vous réalisez une bouture dans votre jardin, alors vous êtes en train de fabriquer un OGM. Bientôt illégal ?

    En revanche le résultat peut être histoire de goût ou de tolérance. Ainsi certains vont préférer de la viande de telle provenance ou le légume du jardin ou le pain à telles céréales. Pourquoi pas !
    Pour la tolérance, les nutritionnistes éclairés connaissent les aliments inflammatoires et savent détecter leurs intolérances qui peuvent être dramatiques pour certains sujets. Mais de la à déclencher des tumeurs ou malformations, on nage dans le délire collectif.

Répondre à VirgileAnnuler la réponse.