Wauquiez : Opportunisme partout, libéralisme nulle part

Mise à jour du dimanche 10 décembre 2017 : Laurent Wauquiez a été élu à la tête des Républicains (LR) dès le premier tour avec 75 % des voix et une participation quelconque des militants de 42 %. Portrait du nouveau patron de la droite :

Qui est Laurent Wauquiez ?

Alors qu’il s’apprête à prendre la tête des Républicains (LR) lors des élections pour la présidence du parti prévues les 10 et 17 décembre prochain, on est frappé du décalage entre le plébiscite que les adhérents vont probablement lui offrir (78 % des sympathisants LR voteraient pour lui selon un sondage Odoxa du 12 octobre) et la défiance, voire l’animosité qu’il suscite chez un grand nombre d’élus et de cadres de son propre parti qui le jugent trop clivant et trop proche de l’extrême-droite. 

On n’est pas moins étonné de l’écart qui s’est creusé entre la sensibilité « de gauche », classiquement social-démocrate comme il sied aux énarques de sa génération – comme Macron, en fait – qu’il affichait lorsqu’il était étudiant, et le flirt appuyé avec la « ligne Buisson » qui va devenir petit à petit son sésame pour accéder au pouvoir. A un camarade étudiant proche du RPR, il demandait avec ironie : « Comment peut-on être de droite quand on est jeune ? » Puis en 2007, alors âgé de 32 ans, ce qui n’est pas très vieux, il rencontre le sulfureux conseiller de Nicolas Sarkozy et détecte rapidement que « c’est bon pour (sa) carrière ».

Mais n’allez pas croire que son évolution politique s’est faite en ligne droite. En 2006, soit un an seulement avant sa rencontre avec Buisson, il racontait son expérience de jeune député dans le livre Un Huron à l’Assemblée. Contrairement à son euro-scepticisme actuel, il s’y montrait très européen et vantait déjà le dépassement des clivages qui fondera la stratégie d’Emmanuel Macron :

« Il faut sortir des guerres de tranchées partisanes » et rechercher « tout ce qui peut réunir la droite et la gauche pour construire des réformes de fond. »

Mieux, en 2008, soit un an après sa rencontre avec Buisson, il assiste avec enthousiasme à Denver (Etats-Unis) à l’investiture de Barack Obama comme candidat présidentiel du Parti démocrate en compagnie de la journaliste Anne Sinclair et de l’ex-Grand maître du Grand Orient de France Alain Bauer. Notons au passage que la franc-maçonnerie l’attire et l’accueille. Selon lui, c’est comme le chocolat :

« On peut tout savoir (sur le chocolat …) mais tant qu’on n’a pas eu du chocolat dans la bouche, on n’en connaît pas le plaisir. »

Et encore mieux : en 2012, lors de la bataille Fillon Copé pour la tête de l’UMP, Laurent Wauquiez soutient le premier et tacle le second sans retenue sur le site Atlantico. Pour quelqu’un qui ne parle plus que valeurs de la « vraie droite », racines chrétiennes de la France, péril islamiste et fermeture des frontières, il y a de quoi rire :

« Jean-François Copé parle à 90% d’immigration ; François Fillon en parle aussi, mais lui balaie l’ensemble des thèmes. »

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Les circonvolutions hasardeuses sont aussi de mise lorsqu’il entreprend de raconter sa vie. Soucieux de se créer un ancrage fort dans le terroir protestant de la Haute-Loire dont il est l’élu depuis 2004, il aime dire qu’il a fréquenté le collège cévenol du Chambon-sur-Lignon, commune dont sa mère est devenue maire en 2008. En réalité, il a étudié au lycée parisien Victor Duruy.

Autres petites entorses avec la vérité, il parle de son père comme d’un employé de banque alors qu’il était l’un des dirigeants de la banque Indosuez et il se présente souvent comme un intime de soeur Emmanuelle qu’il aurait rencontrée lors d’un stage à l’ambassade de France au Caire et dont il se serait inspiré pour refuser l’accueil des migrants. L’association de soeur Emmanuelle a dû publier un communiqué pour remettre les pendules à l’heure.

Si ses volte-face, sa tendance autocratique et ses contradictions sont nombreuses – « le coq n’a pas le temps de chanter une première fois qu’il s’est déjà renié » dit de lui Martin Hirsch – personne ne conteste son habileté politicienne à trouver chaleur et bons mots pour discuter sur le terrain avec ses électeurs, un peu à la façon d’un Jacques Chirac.

Personne ne conteste non plus qu’il est extrêmement intelligent et cultivé. Son remarquable CV parle pour lui mais rend impossible de penser que tout ce qu’il fait n’est pas minutieusement calculé. Jusqu’à dépenser 15 000 € TTC (aux frais du contribuable) pour apprendre à moduler sa voix.

Né en 1975 à Lyon, Laurent Wauquiez appartient par sa mère à une famille d’industriels du Nord, les Motte. Après une prépa littéraire, il entre à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm en 1994. Il y suit des études d’histoire et consacre son mémoire de master au Flambeau des Mille et une nuits et l’Orient des Lumières, 1704-1798. En 1997 il est reçu premier à l’agrégation d’histoire. Après Sciences Po Paris et un DEA de droit public, il entre à l’ENA dont il sort major en 2001 (promotion Nelson Mandela). Il entre alors au Conseil d’Etat puis se met en détachement en 2004 pour se lancer dans la politique.

Son mentor, le centriste pro-européen Jacques Barrot, qui l’avait repéré à l’occasion d’un stage quelques années auparavant, va lui mettre le pied à l’étrier. Nommé Commissaire européen en 2004, c’est Wauquiez qui reprend son mandat de député de la Haute-Loire. Mais le jeune parlementaire ne compte pas rester sous tutelle toute sa vie. Les relations entre les deux hommes se distendent puis se dégradent, notamment sur la question européenne, à tel point que Barrot en viendra à confier en 2014 :

« Si je pouvais changer quelque chose dans ma vie, cet homme ne mettrait pas les pieds en Haute-Loire. C’est mon grand remords. »

Mais en 2005, Wauquiez est encore européiste. Il soutient le oui au référendum sur le Traité constitutionnel européen et rejoint l’UMP. Il est réélu député en 2007 suite à la victoire de Nicolas Sarkozy mais abandonne son mandat pour occuper plusieurs fonctions dans les gouvernements Fillon successifs.

Il est notamment le maître d’oeuvre de la création de Pôle Emploi par fusion de l’ANPE et des Assédic dont il vante l’efficacité dans le lutte contre le chômage. Aujourd’hui, cependant, grand pourfendeur du « cancer de l’assistanat », il prétend que les salariés de Pôle Emploi conseillent aux chômeurs de « profiter de la vie ».

En 2008, il est élu maire du Puy-en-Velay, puis retrouve son siège de député en 2012. En 2013, il est de ceux qui s’opposent le plus fortement au Mariage pour Tous. C’est Wauquiez qui fera entrer Madeleine de Jessey, la porte-parole du mouvement Sens Commun créé pour récupérer la dynamique de la Manif pour Tous, comme secrétaire nationale de l’UMP.

Pour la présidentielle de 2017, il soutient d’abord Nicolas Sarkozy, dont il avait pourtant lourdement dézingué le bilan auparavant, puis il se rallie à François Fillon après la victoire de ce dernier à la primaire de droite. Il ne se représente pas aux récentes législatives de 2017 pour se consacrer à la région Rhône-Alpes-Auvergne qu’il préside depuis les régionales de décembre 2015.

Au sein des Républicains, il est actuellement Vice-Président et fait figure de grand favori pour l’élection prochaine du Président du parti. 

Aujourd’hui, les Républicains forment un parti déprimé et déboussolé qui essuie des échecs importants depuis plusieurs années. L’élimination du candidat Fillon dès le premier tour de 2017 fut un coup du sort aussi brutal qu’inédit dans l’histoire de la droite, mais en réalité, le parti se cherche depuis l’échec de Sarkozy en 2012.

La lutte fratricide entre Fillon et Copé pour la tête du parti a laissé des traces que le retour de Sarkozy en 2014 n’a pas effacées. Au contraire, chaque nouvelle élection interne semble cliver un peu plus ce parti dont les adhérents finissent par se sentir en manque de chef et d’autorité. Un homme avait réussi à trouver une légitimité considérable dans la primaire droite, c’était Fillon, mais on sait comment les choses ont tourné pour lui.

C’est là que Wauquiez, prompt à lire le désarroi interne, et pas gêné par ses différents retournements, a su profiter de la vacance politique inattendue à l’extrême-droite pour lancer un assaut sur le parti, son appareil et pourquoi pas la candidature présidentielle de la droite en 2022 sur les thèmes de l’identité, de la protection des frontières et de la lutte contre l’assistanat, sujets qu’il avait déjà affûtés pour accéder à la Présidence de la région Rhône-Alpes-Auvergne.

Wauquiez aime présenter sa région comme un laboratoire de ce que pourrait être la France sous sa houlette et se flatte régulièrement d’y faire des économies de fonctionnement qui attestent de sa bonne gestion. Et de fait, nombreux sont les élus et les associations qui doivent subir des coupes drastiques dans leurs subventions. Si ce n’est que Wauquiez en promet tout autant à d’autres élus ou associations plus à son goût. Par exemple, le budget de l’environnement est en baisse, mais celui des chasseurs est en hausse. Les bénéficiaires changent mais le vieux système clientéliste perdure.

De plus, manie classique des élus qui aiment se prendre pour des stratèges, le budget d’investissement de la région est en hausse. C’est du reste un point commun avec Emmanuel Macron.

Mais ce n’est pas le seul. Laurent Wauquiez fait partie de ces hommes politiques qui tiennent beaucoup à notre modèle social. Il fustige l’assistanat pour mettre du baume au coeur des populations qui se sentent délaissées et injustement traitées, mais comme Macron il entend lutter contre la « concurrence » des travailleurs détachés comme en témoigne l’instauration de la « clause Molière » sur les chantiers de sa région.

En fait, la concurrence lui pose un problème beaucoup plus global et explique à elle seule son changement d’attitude vis-à-vis de l’Europe, notamment parce qu’il a vu « les ravages provoqués par l’idéologie de la concurrence ». S’il a bien perçu que la politique fiscale du gouvernement génère des injustices vis-à-vis des classes moyennes, le libre-échange et la mondialisation, qui écrasent les peuples et dont Macron serait l’artisan, restent les cibles perpétuelles de ses très populistes discours. A croire que ses plumes viennent des écuries Le Pen ou Mélenchon :

« Nous ne vouons pas un culte aux nouveaux veaux d’or de la religion du libre-échange, qui écrase nos paysans, nos ouvriers et nos savoir-faire. » (Guillaume Peletier, soutien de Wauquiez, 28 sept. 17)

« Ne vous trompez pas, ce président n’est ni de droite ni de gauche, c’est le président des golden boys de la mondialisation. » (Wauquiez, idem)

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En officialisant sa candidature, Laurent Wauquiez n’a pas oublié de dire qu’il voulait faire de l’opposition constructive face à Emmanuel Macron. Pourtant, il n’hésite pas à manier la virulence verbale en dénonçant (dans le JDD du 29 octobre 2017) « le désert de l’âme » du Président :

« Il  n’est porté que par un seul projet : lui-même. (…) Je ne sens pas chez Macron un amour charnel pour la France. »

Dans la bouche de quelqu’un qui a passé sa vie politique le nez dans le guidon de sa carrière, voilà qui est du plus haut comique !

On se demande quelle opposition constructive il va pouvoir engager, puisqu’il se défie si manifestement de tout ce qui ressemble à un embryon de politique libérale et cherche prioritairement à faire vivre ce qu’il appelle la « vraie droite », c’est-à-dire une droite conservatrice et protectionniste susceptible de ramener au bercail du parti des électeurs qui s’étaient égarés au Front national.

Le succès annoncé appelant les ralliements opportunistes, Laurent Wauquiez peut se flatter d’avoir rassemblé autour de lui des représentants des différents courants présents dans LR, dont Virginie Calmels qui se revendique de la tendance libérale.

Cependant, nombreux sont les élus ou les militants qui ne se reconnaissent ni dans son projet de « vraie droite » ni dans sa personnalité autocratique et qui se posent vraiment la question de savoir s’ils vont continuer à adhérer au parti une fois son élection confirmée. Le risque d’éclatement de LR, un peu comme celui qu’a connu le PS avec la victoire de Hamon à la primaire de gauche, existe bel et bien.

Quoi qu’il en soit, rassemblée ou éclatée, la droite ne montre nulle part de volonté réformatrice libérale nette. Entre le social-démocrate Macron et les collectivistes façon Le Pen ou Mélenchon, elle avait la carte du libéralisme à jouer, c’est-à-dire, contrairement à la croyance commune, ce qui n’a jamais été essayé. En chassant sur les terres du FN et en laissant libre cours à sa haine de l’échange et de la concurrence, Wauquiez a ruiné cette possibilité.


Illustration de couverture : Laurent Wauquiez, candidat favori pour la Présidence des Républicains. Photo Fondapol 2010 Wikimedia Commons.

 

30 réflexions sur “Wauquiez : Opportunisme partout, libéralisme nulle part

  1. Oui, sans doute opportuniste. Mais nous avons besoin d’une opposition face à EM. lui-même immense opportuniste et avec moins de scrupules encore à mon avis que LW. Or, qui d’autres, POUR LE MOMENT EN TOUT CAS, verriez-vous comme opposant de poids? Cordialement, Béatrice >

  2. Eh bien vous ne portez pas LW dans votre cœur ! Un conseil : testez-le ! Interrogez-le plutôt que d’asséner autant de jugements définitifs. À Mantes le 9 octobre, Pierre Bédier a défini la droite comme libérale, patriote et conservatrice, puis LW a déclaré s’y retrouver totalement. 150 jeunes libéraux LR soutiennent le tandem Wauquiez/Calmels. De Gaulle disait que la politique de la France ne se jouait pas à la Corbeille, ce qui vous aurait sans doute choquée, mais sa présidence fut libérale avec 30% de dépenses publiques/PIB. Attention aux impressions trompeuses. J’irai voir LW à Lisieux le 18 et faites-moi confiance pour le pousser dans ses retranchements économiques ! Je vous ferai un retour.

    • La Présidence de De Gaulle fut libérale par certains aspects que j’ai eu l’occasion de relever dans cet article sur Rueff et très dirigiste et collectiviste sur d’autres avec les plans quinquennaux, l’Etat stratège, le monopole de la sécu etc…La dire libérale montre bien ce que libéralisme veut dire pour la droite française. Quant à la citation sur la politique qui ne se fait pas à la corbeille, c’était un peu la façon de De Gaulle de dire qu’il n’aimait pas le monde de la finance 🙂
      Le libéralisme aime l’échange et la concurrence car c’est ainsi que les hommes progressent et peuvent vivre en paix les uns avec les autres. Les diatribes de W. contre le libre-échange et la mondialisation (qui n’ont rien à envier aux discours des Mélenchon et des Le Pen ou Philippot) sont gravissimes car elles entretiennent la peur à l’égard de ce qui permettrait à notre économie de se fortifier et au pouvoir d’achat de tout le monde d’augmenter. C’est la mondialisation qui a fait sortir des millions de gens de la pauvreté entre 1990 et 2015, pas la fermeture. On attend mieux de la droite dans son opposition à Macron.

  3. De là où je suis, c’est à dire de là où je peux lire des choses sur lui, mais surtout entendre tout ou partie de ses discours, je perçois un menteur plein d’esbroufe, qui renifle autour de lui, capte des aspirations diverses et variées voire contraires, mais superficiellement, et en fait un discours pour plaire à tous.
    Une girouette dangereuse.

      • Bonjour, si c’est à moi que vous vous adressez, je ne comprends pas votre mise au point.
        Je suis farouchement anti-macronienne, en long, en large et en travers, à un point que vous ne pouvez même pas imaginer car cela va beaucoup plus loin que l’opposition à sa politique, et englobe sa personne, son couple et j’en passe.
        Il y a longtemps que je suis tombée. Je me félicite et me féliciterai longtemps d’avoir eu le courage de ne pas voter pour les présidentielles, et de ne pas m’être faite avoir par la consigne socialiste : votez ! Pour Macron ou pour Le Pen, ce sera toujours pour nous !

  4. Soyons d’abord positifs, dès la première année du mandat régional de Wauquiez, ce n’était sans doute pas difficile après l’augmentation systématique des dépenses de l’équipe Queyranne, la tendance s’est inversée : baisse nette des dépenses de fonctionnement de 79 M€ dès la première année, la capacité d’investissement s’est aussi nettement améliorée.
    C’est plus sportif pour insuffler une révolution managériale avec la mise en place d’indicateurs permettant de mesurer la qualité des services fournis au public mais une intention forte existe malgré quelques turbulences :
    http://acteursdeleconomie.latribune.fr/territoire/politique/2017-06-28/laurent-wauquiez-et-la-region-auvergne-rhone-alpes-le-chaos-741901.html
    Evidemment exagérées, caricaturées….cela donne une idée du gap à franchir nationalement et la région ARA n’est certainement pas la pire !
    Attention pour les chasseurs il consacre 3 millions sur 3 ans et diminue de moitié la FRAPNA qui recevait près de 2 millions par an + 3 millions de l’Etat et des communes. Et les chasseurs ne sont pas pires que la FRAPNA ; au moins avec eux on sait de quoi il s’agit concrètement.

    Envers de la médaille, opportuniste il est évidemment…doit-on lui reprocher ?
    Non pour moi le côté négatif du personnage est (résolument challenger de Macron) la surenchère populiste, se focaliser sur des sujets qui ne mérite pas tant de bruit et de gesticulations, les travailleurs détachés (moins de 1% des emplois UE) et la clause Molière (http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Tribune-libre/Clause-Moliere-Les-elus-devraient-balayer-devant-leur-porte), subventions aux buralistes, 2 millions pour compenser le paquet à 10 € : http://www.leprogres.fr/economie/2017/07/04/la-region-octroie-2-millions-d-euros-aux-buralistes
    Effectivement encourager la peur de la concurrence, faire le père Noël en invectivant qu’on en est pas un et investir dans les grands thèmes à la mode, le numérique par exemple (moins de 5% des emplois aux US) :
    http://www.20minutes.fr/lyon/2042899-20170403-lyon-future-ecole-numerique-laurent-wauquiez-appellera-ecole-101-reference-matrix
    Sortis du même moule énarque que Macron aucun espoir d’un frémissement libéral dans un vent d’arrogance résolument étatique sur des sujets où l’expertise est pour le moins discutable. .
    Ils ne sont pas en opposition mais clairement en concurrence avec les mêmes perspectives, voilà tout !

  5. Bonjour,
    Quel réquisitoire, à charge évidement !
    Faisant partie de ces 78% sympathisants adhérents, et connaissant Les Républicains et L. Wauquiez mieux que vous je suis consterné par ce que je viens de lire… Approximations, procès d’intentions en tous genre, voir même mensonges ! Mais d’où tenez-vous ces affirmations, de la girouette de votre clocher ?
    – l’animosité qu’il suscite : qui, combien ?
    – Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres.
    – La ligne politique qu’il affichait étudiant sociale-démocrate ( Chirac étudiant s’affichait de gauche voir même communiste !) Ce n’est un secret pour personne sauf peut-être pour vous que les écoles comme IEP de Paris, ENA, Science PO formatent les étudiants en faisant des socialos. C’est donc tout à son honneur d’en être sorti.
    – Sur l’élection à la présidence de l’UMP en 2012 L ; Wauquiez a soutenu F. Fillon, c’est me semble t’il son droit. Voici ce qu’il déclarait sur Atlantico : « sur le fond, Jean-François Copé est principalement sur les questions d’immigration tandis que François Fillon parle d’assistanat, de défense des classes moyennes, de sécurité et ‘’d’immigration’’ ». Eh ça vous fait rire !!!
    – ‘’Les circonvolutions hasardeuses’’ . L. Wauquiez aurait pu faire une carrière de haut fonctionnaire sous les lambris dorés ( pourris) de la République c’est à quoi le destinait son parcours universitaire. Mais il a choisi de SERVIR son pays, et les citoyens en se présentant devant le suffrage universel.
    – En 2004 à 29 ans il est élu député de la Haute-Loire avec 62,28 % le plus jeune député français et il a intégré la commission des affaires sociales… et cætera
    En mars 2014, il a été réélu maire du Puy-en-Velay dès le premier tour avec 69,78 % des voix.
    – ‘’Autres petites entorses avec la vérité’’. Même un directeur de banque est un employé, à moins d’en être propriétaire. Cela relève plutôt de la discrétion, il n’est pas vantard c’est une qualité !
    – Non il ne s’est jamais présenté comme intime de sœur Emmanuelle. Voici ce qu’il dit :
    ‘’ souhaitant apprendre l’arabe, j’ai effectué deux séjours de plusieurs mois en Egypte et travaillé à l’ambassade de France au Caire. C’est à cette occasion que je suis entré en contact avec Sœur Emmanuelle et son association au sein de laquelle j’ai donné des cours de français’’.
    – Quant à l’association de sœur Emmanuelle, elle à réagit sur des propos qu’il n’avait pas tenu, d’après les dires de certains médias qui pratiquent la désinformation comme vous le faites ici. D’ailleurs aller chercher des informations sur le monde, ou reprendre des petites phrases comme celles de M. Hirsch, Ce n’est pas de là que surgira la vérité.
    Suivent quelques paragraphes affligeant d’interprétations, de procès d’intentions, bla, bla, bla.
    – En effet la Région Auvergne Rhône-Alpes est bien gérée :
    Quand il a été élu Président de Région il a baissé de 10% les indemnités des élu dont lui-même, il a vendu 50 voitures de fonction, et supprimé les frais de taxi = 170 000 € d’économies !
    « Ce que j’économise je le rends aux habitants de notre Région. »
    Et pendant ce temps, avec Macron les rémunérations des conseillers ministériels ont explosé de 20,5 % en 2017. En cause, notamment : les primes des hauts fonctionnaires.
    Le budget agricole +19% en 2016 et +20% en 2017 contre une baisse de -27% en cinq ans de majorité PS. Il soutient très activement les agriculteurs et ils le savent contrairement à vous.
    Auvergne-Rhône-Alpes n°1 en économies de fonctionnement. #CourDesComptes
    Auvergne-Rhône-Alpes n°1 pour la relance de l’investissement. #CourDesComptes
    bernard pivot‏ @bernardpivot1 9 oct.
    Merci à Emmanuel Imberton, président de la CCI de Lyon, et L. Wauquiez, président de la région, d’avoir sauvé le Musée des tissus de Lyon!
    Stéphane Bern 9 oct.
    Le Musée des Tissus de Lyon sauvé du démantèlement par l’aide de @auvergnerhalpes et @laurentwauquiez
    Mais refus de financer d un projet d’institut culturel cofinancé par des Etats étrangers. Pas de financement pour le communautarisme.
    Il a crée la marque régionale pour porter la fierté de nos produits. Déjà 700 produits référencés. #PolitiqueAgricole #LaRegionDuGout.
    – Non Madame il n’y a aucun point commun avec Macron .
    Laurent Wauquiez a fait voté la clause Molière le 9 /02 /2017. Le préfet la juge illégale.
    – Si quelqu’un a le nez dans le guidon, vous faites partie du peloton qui va s’écraser dans l’abîme avec des marcheurs qui ne le savent pas encore.
    – Les opportunistes, j’en vois quelques-uns qui se sont fait virer, ceux-là n’avaient pas beaucoup de convictions, ni de tripes.
    – Maxime Tandonnet écrivait dernièrement excusez du peu :
    Moi je ne peux pas m’empêcher de faire confiance a priori à un double major, de l’agrégation d’histoire et de l’ENA.
    Inévitablement, le prix de la résistance intellectuelle sera cher à payer: insultes, caricatures, amalgames, accusation de fascisme, de lepénisme, de populisme, de nazisme, etc. Et quoi encore? Il faudra apprendre à y résister, comme les dissidents, comme les résistants. C’est à cela, à cette force de caractère, qu’on jugera les hommes d’État de l’avenir.
    Cependant, il ne me paraît pas mériter le déluge de haine et de moquerie que l’on voit s’abattre sur lui en ce moment par la France bien-pensante. D’où ce billet.
    Je le pense aussi profondément lucide sur la situation de la France, les problèmes d’intégration et de déchirement de la communauté nationale, la crise migratoire, la violence quotidienne, le terrorisme, la dette publique et les déficits, le chômage et la désindustrialisation, l’état de l’opinion. Il écoute ce qu’on lui dit, en tient compte, montrant par là n’être pas un personnage obtus et enfermé dans des certitudes opaques. Son livre sur l’Europe, paru en 2014, particulièrement clairvoyant, montre qu’il n’est pas du genre à craindre les tabous et à se figer dans la pensée conformiste et sclérosée.
    A côté de cela, il n’a rien d’un extrémiste, je l’ai toujours entendu chercher des solutions raisonnables et mesurées, réalistes, aux problèmes qui se présentent au pays et à l’Europe. L’accuser de « courir après le fn », est une crétinerie infinie, inspirée par la jalousie. En privé, j’ai constamment entendu chez lui un refus absolu et catégorique de toute espèce d’arrangement avec ce parti. Un jour viendra dans ce pays où il ne sera plus possible de proférer la moindre idée, la moindre parole, s’éloignant un tantinet de l’idéologie médiatique unique, sans être faussement accusé de « courir après le fn ». Il ne restera plus qu’à courber la tête devant le rouleau compresseur. La lâcheté et l’aveuglement achèveront alors de rendre irrémédiable le divorce entre les élites politico-médiatiques et la nation.
    Maintenant que chacun raisonne en son âme et conscience, qu’il se fasse une idée fondée sur ses propres lectures, ses observations et non d’après les racontars des autres.
    Cordialement

    • Merci pour ce joli publi-reportage en faveur de votre candidat.
      Pour ma part, je ne soutiens aucun candidat, j’observe la vie politique française à travers le filtre du libéralisme qui est une demande de recul de l’Etat dans la vie des gens. Avec Wauquiez, on est très très loin du compte.
      Je n’ai rien à voir avec Les marcheurs, si vous lisiez mon bog et si vous compreniez ce que j’écris, vous le sauriez. Mais bon, on dirait maintenant que si on n’est pas avec W. on est forcément pour Macron. Ridicule.
      Quand je lis : « Maxime Tandonnet écrivait dernièrement excusez du peu : Moi je ne peux pas m’empêcher de faire confiance a priori à un double major, de l’agrégation d’histoire et de l’ENA » je m’esclaffe ! L’argument d’autorité le plus bidon qui soit !
      Et, enfin, quand je constate que les pseudos Pasiphaé et Délibra ont la même adresse mail et la même adresse IP, je m’esclaffe à nouveau et je suis fixée sur le niveau du troll.

      • « Les pseudos Pasiphaé et Délibra ont la même adresse mail et la même adresse IP. »

        Tiens, tiens, tiens… Le problème, avec les méthodes de voyou, c’est que tous les voyous ont tendance à les adopter : les Etats-voyous, comme les voyous ordinaires de petit calibre. En sorte que plus personne ne sait qui est qui et qui fait quoi, ce qui en arrange bien certains. En particulier certains Etats qui sont situés à l’est de l’Europe et qui sont les plus étendus du monde en superficie…

        Sinon, Wauquiez présente bien, lui, au moins. Il n’a pas le look de gros dégueulasse d’un Harvey Weinstein, il n’a pas la cravate de travers comme François Hollande, l’embonpoint de jouisseur d’un Georges Pompidou, la taille démesurée et inquiétante de cette grande asperge de de Gaulle, les tics d’adjudant sadique de Nicolas Sarkozy, les manières de poissonnière d’une Marine Le Pen (mes respects à mon poissonnier)… Non, franchement, je ne vois pas ce que vous avez à rabaisser ce jeune homme.

      • Bonsoir,
        Ne me remerciez pas, ce n’est pas nécessaire.
        Un ordinateur familial peut avoir plusieurs utilisateurs.
        Ce publi-reportage vous présente des faits. Alors que vos propos ne sont pas étayés, ce n’est qu’extrapolations, suppositions. Mme soleil en somme.
        Maxime Tandonnet :« Moi je ne peux pas m’empêcher de faire confiance a priori à un double major, de l’agrégation d’histoire et de l’ENA » je m’esclaffe ! L’argument d’autorité le plus bidon qui soit !
        M. Tandonnet aurait pu ajouter : titulaire d’un DEA de droit public.
        Un illusionniste est certes plus crédible, on voit le résultat.
        S’esclaffer de la part d’une dame n’est pas très poli, c’est même vulgaire.
        Visiblement vous n’appréciez pas les personnes qui ont du talent :
        M. Tandonnet qui a fait ses études à l’Institut d’études politique de Bordeaux. Ancien élève du département de science politique à l’Université de Californie Santa Barbara et de l’école nationale d’administration (promotion Condorcet). Nous apprécions beaucoup ses articles.
        M. Wauquiez
        En conclusion, il faut être d’accord avec vous, surtout ne pas vous contredire, sous peine d’être insulté. Ce qui est bien téméraire parce que vous ne savez pas qui sont vos lecteurs. Par contre à présent ils savent à qui ils ont faire, une personne qui juge à priori, et parti pris discutable.
        Fin
        Cordialement.

      • Tiens, encore un (une ?) qui croit que « cordialement » veut dire : je pense que vous êtes un paltoquet, et je vous conchie prodigieusement. C’est curieux, cette façon qu’ont certains modernes d’employer les formules de politesse à rebours du sens commun.

        Personnellement, je trouve que Maxime Tandonnet est une outre vide.

        Il faudrait donc voter pour les gens en fonction de leurs diplômes. C’est la maladie française : ce peuple n’est jamais sorti de l’école. Tel responsable a rendu sa copie, un ministre a sifflé la fin de la récréation, Machin que je n’aime pas a une tronche de premier de la classe… et bien sûr, il faut faire de la pédagogie (en bon français : embobiner les gens avec de belles paroles pour faire passer l’extorsion fiscale) et éduquer la population (à manger-bouger, acheter des ampoules qui émettent de la lumière grise, se déclarer enthousiasmée d’être entourée de Noirs et d’Arabes…).

    • Quelle diatribe, quelle colère, malheureusement faiblement argumentée, comme il en sort de la bouche des disciples de gourou.

      Juste un point sur l’intelligence supposée de M. Wauqiez. Sortir major de l’Ena ou premier de l’agrégation montre seulement des capacités à se plier à des normes et des codes implicites qui font de vous un bon imitateur. Or, imiter, ce n’est pas créer. Les enseignants de ces écoles sont eux-mêmes d’une paleur et d’une médiocrité intellectuelles confondantes: avez vous jamais entendu parler d’un scientifique, d’un artiste, d’un philosophe de première importance qui fût sorti de l’ENA ou de Sciences Po ? A l’inverse Alexandre Grothendieck, l’un des plus importants mathématicien français contemporain, n’avait pas le moindre diplôme et a refuse lé médaille Fields. Autre chose qu’un bobo fils à Papa qui n’a commis aucune oeuvre interllectuelle.

  6. « Personne ne conteste non plus qu’il est extrêmement intelligent et cultivé.  »

    Cultivé probablement, extrêmement intelligent j’en doute fortement… Déjà de par son incohérence intellectuelle qui, comme la plupart des politiciens, lui fait changer de cap très très régulièrement.

    Il n’y a rien dans le programme de Wauquiez qui puisse ressembler, même vaguement, à du libéralisme.

    Vivement qu’il soit président des républicains pour que ce parti se rapproche du socialo-étatisme de Marine Le Pen et de cesse enfin d’exister…

  7. Pingback: Laurent Wauquiez : opportunisme partout, libéralisme nulle part | Contrepoints

  8. L’implosion en plein vol de Marine Le Pen, grand moment télévisuel, laisse en déshérence quantité d’électeurs que Laurent Wauquiez a raison de ramener dans le bercail d’une droite attachée aux valeurs d’une France de toujours, sans doute idéalisée (slogan FN « On est chez nous ! »).
    Dans les milieux populaires, personne ne souhaite devenir minoritaire dans son village, ni en France, ni au Maroc, ni en Algérie, ni en Chine, ni au Sénégal. Ce constat ne concerne pas un groupe ethnique, culturel ou religieux spécifique, mais les catégories modestes attachées à un capital social et culturel protecteur.
    P. 221, Christophe Guilluy. La France Périphérique. Comment on a sacrifié les milieux populaires.

    Si Wauquiez n’applique pas le libéralisme cher à vos voeux, Nathalie, au moins il débarrassera ces électeurs du projet économique de Marine Le Pen, à la virgule près celui de Mélenchon.

    • « une France de toujours, sans doute idéalisée » : très instrumentalisée surtout, et technique du bouc émissaire : si ça va mal, c’est les autres …
      « il débarrassera ces électeurs du projet économique de Marine Le Pen » : eh bien pas complètement à ce que je comprends, quand on l’entend tonner contre les cadeaux aux riches et le veau d’or du libre-échange.

  9. Lire son interview dans Les echos de ce matin :
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/030818825023-laurent-wauquiez-la-droite-doit-se-donner-une-regle-dor-simple-pas-daugmentation-dimpot-2127464.php#xtor=EPR-7-%5Bmatinale%5D-20171106-%5BProv_paywall%5D-1957871
    « Pas d’augmentation d’impôts »…Macron l’avait dit aussi !
    Nous on veut des promesses de baisses d’impôts.
    Quel peut être le périmètre de l’Etat optimal ? Voila la question tabou qu’aucun politique français n’ose poser et certainement pas Mr Wauquiez, double major ne me rassure pas au contraire !
    Tous nos voisins se sont posés la question pour y répondre, le reste n’est que du blabla et des postures du microcosme médiatico-politique.
    .

  10. il politico è mobile
    Qual piuma al vento,
    Muta d’accento – e di pensiero.
    Sempre un amabile,
    Leggiadro viso,
    In pianto o in riso, – è menzognero.

    Le personnage est sinueux, mais quel homme politique ne l’est pas ? A la vue de son CV, il doit être assez intelligent pour ne pas être trop buté. Ça nous change.
    S’il voit son intérêt à être libéral, ou catholique, il le sera. Ce qui est perçu comme un problème peut aussi être une opportunité. Le tout est de savoir faire pression sur lui de manière efficace.

    • Nous ne sommes pas en campagne Présidentielle mais d’electIons à la tête d’un parti. Je note bien que Wauquiez essaie de récupérer des voix de droite et parfois sans perdre celles du centre, c’est le jeu acrobatique de la politique. L’homme est très brillant, loin d’etre Naïf. Entre lui qui sera sans doute soutenu par un parti et Macron , lui- même brillant élève, le débat ne sera pas au ras des pâquerettes. C’est déjà rassurant. Le problème de Macron, c’est qu’il n’a aucun parti derrière lui, ce qui plait aux Français, mais qui risque à un moment de se retourner contre lui.

    • Non vous ne pouvez pas faire cette substitution. La vacuité du caractère féminin (Rigoletto) est un jeu qui nous coûte financièrement moins que l’insincérité budgétaire de nos très brillants enfumeurs qui nous fabriquent à chaque cycle de nouvelles usines à gaz pour donner l’impression d’avoir fait quelque chose. Il ne faut pas confondre vacuité et opportunisme malhonnête !
      Pourquoi seriez-vous plus efficace sur Wauquiez demain que sur Macron aujourd’hui ?

  11. Bof….quel que soit le bipède en place pour le parti LR, rien ne changera, les riches resteront riches et les pauvres resteront pauvres….ça fera comme avec tous les autres partis, le PS de la gauche caviar en représentant le dégoût à l état pur ; en cela les prolos sans dents illettrés d’essence hollandique et macronique se la feront toujours mettre…t’es super marrante toi et ton blog la meuf….amen !

  12. Wauquiez était l’invité de BFMTV hier en prime. D’une prudence de chat. La mégère Elkrief, comme à son habitude, n’a pas cessé de lui couper la parole et ne l’a pas laissé en placer une. Et surtout pas sur son programme. L’objectif de BFMTV : le faire réagir (évidemment dans le sens le plus nauséabond) à l’événement du jour : la caricature que fait Charlie Hebdo de Tarik Ramadan. LW a vite compris le traquenard, et est resté en retrait.

  13. Cet article ne nous apprends rien de nouveau
    On peut essayer de démolir LW
    Mais il faudra trouver d’autres arguments
    En tout cas pour le moment je me reconnais dans une politique LR de droite et non dans un magma libéral et sans aucune personnalité
    Quant aux électeurs du FN ,une partie pourrait bien revenir dans une droite plus lucide et LW a bien raison de leur tendre la main

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