Travail et libéralisme : « C’est fou, les malentendus idéologiques ! »

Ce matin, j’emprunte mon titre à une expression utilisée il y a une dizaine de jours par la journaliste Natacha Polony dans une de ses revues de presse matinales sur Europe 1 (vers 3′ 20″) : « C’est fou les malentendus idéologiques, mais c’est quand même un drame » a-t-elle déploré à l’antenne. Elle faisait référence au troisième baromètre sur le libéralisme publié par le quotidien l’Opinion avec l’institut de sondage IFOP et le think tank Génération libre, dont j’ai dit deux mots récemment. Pour elle, il y a « malentendu idéologique » car dans ce sondage, la valeur « capitalisme » est située au bas de l’échelle des choix des Français (31 % seulement l’approuvent) tandis que le journal, tout à l’inverse,  commente sur la préférence de ces mêmes Français qui irait à un capitalisme de concurrence par opposition à un capitalisme de connivence.  Lire la suite

Merci la CGT, vive la République et vive la France !

Quelle semaine ! Une semaine furieusement française, pourrait-on dire. La presse étrangère nous observe avec un mélange de résignation et d’étonnement, et je suis certaine que vous connaissez tous un Anglais ou un Allemand qui vous a confié ses réflexions désabusées. « Vous les Français, vous marchez sur la tête, il n’y a qu’en France qu’on voit des blocages pareils » m’a expliqué Stefan Berger, ressortissant allemand qui travaille pour un fonds d’investissement et vit en France depuis plus de vingt ans. Il y avait comme une sorte de compassion gênée et interrogative dans sa voix. Lire la suite

Réformer la France : tout un programme !

Comment parvenir à réformer la France ? Eternelle question. Elle vient aujourd’hui spontanément sur les lèvres alors que le pays est en pleine confusion. Les manifestations étudiantes, les violences des casseurs, les pénuries d’essence orchestrées par les blocages de la CGT, et maintenant les grèves votées dans nos 19 centrales nucléaires visent à faire plier le gouvernement sur la loi Travail, alors que cette loi, copieusement modifiée pour mieux passer (par 49.3 !) auprès des contestataires, n’apporte que des changements minimes par rapport à ce qui existe déjà dans le code du travail actuel. Lire la suite

Hollande s’emmêle les pompes dans ses pseudo-réformes

Le calendrier fait plutôt mal les choses. À un an de la prochaine élection présidentielle, il était couru d’avance que notre exécutif, dans l’espoir de voir son camp se maintenir au pouvoir, entamerait les grandes manoeuvres du « Ça va mieux », ripolinant en rose brillant quatre ans sans saveur, sauf celle, amère, de la hausse du chômage, des impôts, des cotisations sociales, de la dette et des expatriationsLire la suite

GUIZOT ou le libéral incomplet

En regroupant récemment les articles que j’ai consacrés à des penseurs libéraux dans une page dédiée, je me suis demandé si je ne devrais pas y joindre aussi celui que j’avais intitulé « Chère Najat, le libéralisme s’intéresse aux questions sociales » dans lequel je récapitulais la large part que les ministres et les députés libéraux français du XIXème et du début du XXème siècles avaient pris dans le développement de nos lois sociales, à propos de l’instruction publique, du travail des enfants ou du droit syndical, par exemple.

J’y ai finalement renoncé, estimant qu’il y était plus question d’application que de théorisation libérale. Cependant, la place importante de François Guizot (1787-1874) dans ces évolutions me pousse à m’intéresser plus spécialement à lui, homme clef de la Monarchie de Juillet de 1830 à 1848, même si sa chute politique, liée à son refus d’élargir le suffrage censitaire, voire de l’abandonner au profit du suffrage universel, parait fort peu libérale.  Lire la suite

Le PLD mise sur Rama Yade pour 2017 : drôle de casting !

contrepoints-2Combien sommes-nous à soupirer, mi-résignés, mi-désespérés, devant l’étroitesse et l’impression de « déjà vu » du choix électoral qui se profile à l’horizon pour l’élection présidentielle de l’an prochain ? Qui n’a envie de voir le paysage politique français se renouveler, les candidats parler vrai et leurs propositions apporter le vent de liberté dont notre pays a cruellement besoin ? Au premier rang des candidats plus ou moins déclarés, voici François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Alain Juppé et François Bayrou. Au second rang, voici Nicolas Hulot, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan et Cécile Duflot. Je vous épargne les rangs 3, 4 et 5, tout en y repêchant une candidate officiellement déclarée, Rama Yade, afin de l’examiner de plus près.  Lire la suite

La Résurrection de JÉSUS DE NAZARETH expliquée par B16

PÂQUES 2023
Joyeuses Pâques à tous ! Joyeuse fête de la Résurrection et de la vie éternelle !

Je fais le catéchisme à des élèves de 6ème depuis de nombreuses années, depuis que mon fils aîné est arrivé au collège pour être exacte, et on a fêté ses 27 ans hier (edit : 15 mai 2016). Le programme est pour ainsi dire d’une simplicité biblique : on leur fait découvrir Jésus à travers une lecture de l’Évangile de Luc, lecture plutôt extensive pour des enfants de leur âge. Lire la suite

Sadiq Khan et les racines chrétiennes de l’Europe

icone_redacteur3En début de semaine, l’élection du candidat travailliste Sadiq Khan à la Mairie de Londres a fait couler beaucoup d’encre et a suscité des échanges musclés sur les réseaux sociaux. Non pas parce que le parti conservateur du premier Ministre David Cameron cédait l’une des plus importantes capitales du monde à ses opposants du Labour, alternance qui mériterait certainement une petite analyse politique, mais parce que le nouveau maire, et c’est inédit, est musulman. Et aussi musulman. Et, au fait, vous le saviez ? Le nouveau maire de Londres est musulman.  Lire la suite

Martine Aubry : trois petits tours et puis s’en va ?

Replay du 29 novembre 2019 : Ça y est, Martine Aubry s’est officiellement portée candidate à la mairie de Lille ! Après avoir dit qu’elle ne briguerait pas un 4ème mandat. Mais tout comme elle a souvent poussé quelques coups de gueule par tribunes interposées dans la presse pour dénoncer la politique de riches de François Hollande, il n’est pas question de laisser Lille « devenir ce que la France devient aujourd’hui, c’est-à-dire [un pays où] seuls les plus riches sont aidés. » Tiendra-t-elle la distance, coincée qu’elle est entre l’Insoumis Quatennens et sa propre ex-directrice de cabinet Violette Spillebout qui roule maintenant pour LREM ? On l’a si souvent vue faire « trois petits tours et puis s’en va » …

À la faveur de la loi Travail qui divise profondément la gauche jusque dans les rangs éclatés du parti Socialiste, Martine Aubry revient sur la scène nationale, et comme souvent, c’est par la gauche qu’elle refait parler d’elle. « Trop, c’est trop ! » s’est-elle exclamée avec Daniel Cohn-Bendit, Benoit Hamon, Christian Paul, Axel Kahn et quelques autres dans une tribune intitulée « Sortir de l’impasse » publiée fin février 2016 dans Le Monde. Lire la suite

Il y a 4 ans, François Hollande devenait Président …

Mise à jour du lundi 15 mai 2017 : François hollande a officiellement cédé sa place à Emmanuel Macron. Il en a profité pour répéter qu’il laisse un pays en bien meilleur état que celui qu’il a trouvé en 2012. Comme il a renoncé à se représenter, on peut s’aventurer à lire entre les lignes d’un bilan qui, en réalité, nous laisse loin derrière de nos grands voisins comparables.

Mise à jour du samedi 3 décembre 2016 : Après avoir brossé un tableau flatteur de son action à la tête de l’Etat depuis 2012, le Président François Hollande a annoncé jeudi 1er décembre qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2017. Les circonstances de son renoncement sont à lire ici. Quant à son bilan, il est détaillé dans les articles ci-dessous :


Il y a quatre ans, le 6 mai 2012, la France s’offrait les frissons supposés du « changement, c’est maintenant », promis par le candidat François Hollande qui se voyait bien devenir « Moi, Président » en lieu et place d’un Président sortant en difficulté fouqueto-politique et d’un candidat socialiste concurrent en délicatesse libidino-judiciaire. C’est en effet ce jour-là que François Hollande, se présentant pour la première fois et avançant en terrain bien déblayé, accédait à la présidence de la République française en battant son prédécesseur Nicolas Sarkozy avec 51,64 % des suffrages exprimés, devenant ainsi le second chef d’Etat de gauche de la Vème République.  Lire la suite