J’ai déjà eu l’occasion de parler du cas d’Edward Snowden dans un article écrit avec Damien Theillier à propos du rapport entre les citoyens et l’Etat. A travers Socrate d’une part, à travers les idées de Constant et Tocqueville d’autre part, et à travers des exemples puisés dans l’histoire la plus contemporaine, dont l’affaire Snowden, nous posions la question :
Les lois sont-elles un tout d’essence quasi divine qui s’impose absolument, le citoyen étant alors dans une position de dominé par rapport à l’Etat (Socrate) ? Ou bien le citoyen doit-il se penser d’abord comme libre et autonome, puis représenté par l’Etat, qui ne saurait alors exiger de lui, par le « droit », ce qui contrevient aux exigences de la « justice » humaine la plus universelle (Constant et Tocqueville) ?