Le marché est-il MYOPE ? Le cas de la start-up médicale Theranos.

La chute aussi fracassante que frauduleuse de la start-up médicale américaine Theranos et de sa dirigeante-fondatrice Elisabeth Holmes, 38 ans, qui vient d’être condamnée à 11 ans de prison, pourrait facilement accréditer la thèse de la « myopie du marché » chère aux planistes et aux partisans de l’État stratège. Lire la suite

Planification écologique : le gimmick électoral de tous les dangers

Gimmick électoral, surenchère écolo-vertueuse pour attirer les électeurs de la France insoumise au second tour de l’élection présidentielle et faire barrage à Jean-Luc Mélenchon qui ambitionne de devenir Premier ministre de cohabitation à l’issue des législatives de juin ? À l’évidence. Après tout, c’est dans l’entre-deux tours et à Marseille, terre assez nettement mélenchonienne, qu’Emmanuel Macron a soudain repris le concept de « planification écologique » porté par le leader insoumis. Lire la suite

Vous avez dit État STRATÈGE ?

C’est cocasse. Au moment précis où le gouvernement se pare des mille vertus de la planification étatique de long terme en nommant un Haut-Commissaire au plan qui lui-même se pare des mille vertus de l’intérêt général qui supplanterait à tous les coups les intérêts particuliers, on apprend via une « source gouvernementale » citée par le quotidien économique Les Échos que Bercy(1) envisagerait de revenir sur certains tarifs de rachat que l’État avait garantis par contrat, parfois pour 20 ans, aux acteurs de la filière photovoltaïque.

Dirigisme et reniement. Vous parlez d’un État stratège ! Lire la suite

Haut-Commissariat au PLAN : Vous reprendrez bien un peu de DIRIGISME…

Info du 28 août 2020 : Emmanuel Macron a confirmé ce jour que François Bayrou sera bien nommé Haut-commissaire au Plan lors du Conseil des Ministres du 3 septembre prochain.

Le Président du MoDem François Bayrou sera-t-il nommé à la tête d’un tout nouveau tout beau Commissariat général au Plan avec le titre de Haut-Commissaire dès le mois prochain ? C’est ce que prétend une rumeur de plus en plus insistante et de plus en plus détaillée. Lire la suite

Jacques RUEFF : « Pourquoi, malgré tout, je reste LIBÉRAL »

Je vous le disais dans mon dernier article, en 1934, l’économiste Jacques Rueff fut invité à prendre la parole devant ses camarades polytechniciens du groupe « X Crise ». Ce dernier, créé en 1931 afin de réfléchir au renforcement de l’économie française après la violente secousse de 1929, adopta très rapidement une approche économique planiste et technocratique que Rueff relève dès le début de son discours pour s’en démarquer ensuite : Lire la suite

« La route de la servitude » (II)

Info du 10 mars 2024 : Il y a 80 ans, en mars 1944, Hayek publiait son ouvrage le plus connu, « La route de la Servitude ». Voici, mon second article consacré au résumé-analyse de cette œuvre lumineuse (Replay) :

Ce texte fait suite à l’article « La route de la servitude » (I) que j’ai publié vendredi 23 octobre dernier, et dans lequel j’ai entamé une revue chapitre par chapitre du livre du même nom(*) publié en 1944 par Friedrich Hayek.

Comme indiqué dans l’article précédent, Hayek se donne pour objectif de montrer que toutes les politiques économiques à base de planisme, de collectivisme et d’interventionnisme de l’État, même entreprises avec les meilleures intentions du monde, tracent une route de servitude car elles débouchent inéluctablement sur l’arbitraire de l’État et la destruction des libertés individuelles, bien au-delà du seul champ économique.

« Ce qui fait de l’État un enfer, c’est que l’homme essaie d’en faire un paradis. » Friedrich Hoelderlin, cité par Hayek en exergue de son chapitre II, La grande utopie (voir article précédent).

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« La route de la servitude » (I)

Info du 10 mars 2024 : Il y a 80 ans, en mars 1944, Hayek publiait son ouvrage le plus connu, « La route de la Servitude ». Voici, en deux articles, un résumé-analyse de cette œuvre lumineuse. Le lien vers le second article se trouve à la fin de celui-ci. (Replay) :

On me demande souvent comment je suis venue au libéralisme. J’explique alors que lorsque j’étudiais encore au lycée, mon père m’avait fait lire La route de la servitude de Friedrich Hayek. À l’âge tendre qui était le mien à l’époque, les politiques de planification du Royaume-Uni des années 1930 et 1940 ne me captivaient guère, mais cette idée qu’on peut se placer avec les meilleures intentions du monde sur une route de servitude m’est restée.

Ayant récemment commenté le livre de Copeau Les rentiers de la gloire dont la phrase de conclusion est : « Nous ne voulons simplement pas d’esclaves », c’est tout naturellement que je me suis replongée dans le livre essentiel et, à bien des égards, tellement actuel de Hayek. Et c’est tout aussi naturellement que je vous en livre ici (en deux épisodes) une revue agrémentée de quelques extraits. Lire la suite