J’accuse : il n’y a rien au-dessus de la vérité et de la justice

Mise à jour du 29 février 2020 : Malgré les nombreuses tentatives sur fond de #MeToo pour l’évincer de la compétition (y compris de la part du ministre de la Culture), Roman Polanski a reçu le prix du meilleur réalisateur pour son film « J’accuse » lors de la soirée des Césars 2020. Retour sur ce film qui nous parle de vérité et de justice :

Une question qu’on me pose depuis quelque temps : Vous avez vu « J’accuse » ? Vous savez, ce film de l’horrible Polanski sur l’affaire Dreyfus… Il paraît qu’en fait il est excellent. 

Alors oui, j’ai vu « J’accuse ». Un film à voir.

Non seulement parce qu’il est parfait du point de vue de sa réalisation méticuleuse et de la performance de son acteur principal Jean Dujardin, mais surtout parce que c’est un film sur la vérité et la justice comme valeurs absolues qui dépassent tout, la préservation des institutions comme les petits attachements identitaires des hommes. Lire la suite

Montse, Bernanos et l’Espagne de l’été 1936

    ——->     Cet article a également été publié le jeudi 7 mai 2015 sur       icone_redacteur3

Le prix Goncourt 2014 a été attribué en novembre dernier au roman Pas pleurer de Lydie Salvayre. Le sujet brièvement rapporté dans la presse à ce moment-là m’a tout de suite attirée. Il s’agit d’un récit de la guerre d’Espagne, plus particulièrement de l’été 1936, mené à deux voix disjointes : celle de Montse, mère de l’auteur, qui raconte tous les bonheurs privés et toutes les exubérances publiques de sa brève expérience libertaire, et celle, sombre, désespérée et révoltée, de Georges Bernanos qui est le témoin de la terreur répandue par les Nationaux avec la bénédiction de l’église catholique espagnole.  Lire la suite

Aujourd’hui, Mercredi des Cendres

Mise à jour du mercredi 1er mars 2017 : A deux ans de distance, je remets cet article en avant, en vous suggérant aussi la lecture de La liberté, bonheur ou souffrance des hommes ? (I) Les trois tentations au désert et (II) Le grand Inquisiteur (Dostoïevski).


La vie des chrétiens est traversée chaque année par deux grandes périodes, l’Avent et le Carême, au cours desquelles ils tentent, de façon encore plus pressante que d’habitude, de « changer leur coeur de pierre en coeur de chair » afin de mieux se tourner vers Dieu et vers les autres, et se préparer aux deux événements révolutionnaires du Nouveau Testament : la naissance de Jésus Fils de Dieu fêtée à Noël et, encore plus fort, sa résurrection le dimanche de Pâques. En ce Mercredi des Cendres qui marque l’entrée en Carême 2015, je me propose de réunir ici les textes et citations que j’avais sélectionnés en décembre dernier afin de constituer une sorte de Calendrier de l’Avent virtuel sur Facebook, et qui, depuis, se sont perdus dans les profondeurs du web.

3 décembre 2014 : Ezéchiel 36, 26

« Et je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j’ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. »

4 décembre 2014 : Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne (1936)

« On ne perd pas la foi, elle cesse d’informer la vie, voilà tout. »   Lire la suite