Mise à jour du samedi 28 novembre 2015 : Il y avait donc bien tout lieu de s’inquiéter des possibles dérives d’un état d’urgence prolongé de trois mois après les douze jours décrétés immédiatement après les attentats islamistes du “Vendredi 13”. On apprend en effet ce matin par un article du Figaro que le gouvernement a utilisé les possibilités offertes par l’état d’urgence pour assigner à résidence 24 militants écologistes pendant toute la durée de la précieuse COP21 de Hollande afin de les empêcher de perturber cette dernière. Il me semble qu’on est très loin de la lutte contre le terrorisme de Daesh. La conclusion s’impose d’elle-même : on ne rogne sur nos libertés que pour le pire.
Quand François Hollande a pris place vendredi soir au Stade de France pour assister à un match de foot amical entre la France et l’Allemagne, c’était une soirée bien classique qui débutait pour lui. En plus de l’intérêt du jeu, il pouvait seulement espérer ne pas se faire trop huer par le public, contrairement à ce qui s’était passé à plusieurs reprises lors de déplacements antérieurs. Malgré les sombres prévisions des services de renseignements français quant à une nouvelle attaque depuis les attentats Charlie, il n’imaginait certainement pas qu’il en sortirait en urgence, exfiltré par ses gardes du corps, pour échapper à titre personnel à la boucherie répandue dans Paris par des terroristes islamistes à la fois très à l’aise pour agir et totalement déterminés à tuer et à mourir. Lire la suite