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Des TGV, des Crèches et des Pseudos Et Joyeux Noël 2019 !

   CHERS  LECTEURS        
Je vous souhaite de très joyeuses fêtes de Noël 2019 !

De mon côté, ce sera comme d’habitude, en famille et en montagne, car par une heureuse coïncidence, la semaine de Noël correspond pour moi à une semaine sans chimio ! Dans sa grande bonté – mais surtout au regard des traitements qui m’attendent début janvier – la faculté a même étendu la trêve médicale à la semaine du Nouvel An. Tout s’annonce donc pour le mieux et j’espère de tout cœur qu’il en sera de même pour vous !

Petit bémol, cependant. J’espérais écourter mon voyage pour limiter ma fatigue et soulager ma colonne vertébrale opérée il y a deux mois en effectuant une première partie du trajet en 3 heures de TGV au lieu de 6 heures de voiture. J’avais donc réservé mon billet très tôt en prévision de ce moment de vacances et de retrouvailles familiales dans un lieu que j’adore. Mais mon train n’a pas circulé en raison des grèves, ainsi en ont décidé les syndicats de la SNCF.

Pas de trêve dans leur logiciel jusqu’au-boutiste, même pas le simple respect du service public qu’ils ont le devoir d’assurer et dont ils prétendent sans rougir empêcher « la casse », mais coup de force, blocages, menaces, déni de démocratie et grèves perpétuelles pour obtenir et conserver des privilèges sans rapport avec le travail effectivement fourni.

Constat évident : il n’y a pas plus calculateurs et mesquinement intéressés que les « solidaires » auto-proclamés. Avec l’argent des autres, c’est facile, n’est-ce pas ?

Mais qu’ils se méfient. L’ouverture du transport passagers à la concurrence à partir de 2020 va dynamiter tout cela. Soit la SNCF s’adapte, soit elle est morte. En réalité, ce baroud syndical n’est que danse idéologique imbécile sur les ruines du désastreux « modèle social » français.

Dire qu’on va réformer la France, qu’on va la sortir de ses lourdeurs en s’imaginant qu’il suffira d’améliorer à la marge la gestion du sacro-saint « modèle » est une vue de l’esprit. On devrait commencer à le comprendre. C’est le modèle lui-même, parce qu’il soustrait une trop grosse part de l’activité du pays aux effets améliorateurs et novateurs de la concurrence et parce qu’il réduit d’autant la liberté de choix et l’esprit de responsabilité des personnes, qui est bloquant et qu’il faut changer.

L’équation est simple : que l’État, au lieu de s’occuper de tout dans un délire de contrôle collectiviste absolument unique dans le monde occidental, se concentre sérieusement sur la seule mission qui justifie son existence, à savoir garantir les droits des citoyens, leur liberté, leur sécurité et leur propriété, et qu’il les laisse vivre leur vie personnelle et professionnelle comme ils l’entendent.

C’est cela la liberté : je viens au monde, mes parents font des choix pour mon éducation, et arrivé à l’âge adulte, à moi de décider ce qui est bon pour moi, pour ma santé, pour mes études, pour mon travail, pour mes loisirs, pour mes enfants, pour ma retraite, etc.

À propos de déni de démocratie et de coup de force, dois-je me faire du souci pour ma CRÈCHE de blog ? Verra-t-on de vertueux « anticapitalistes » en colère débouler ici pour dire tout le mal qu’ils pensent de cet étalage de foi chrétienne en un lieu un peu trop visible ? Les verra-t-on éructer le fameux « Stop aux fachos » qui semble constituer l’unique argument de leur bréviaire politique et demander bruyamment le retrait de ma crèche ?

Vous l’aurez deviné, je fais référence à l’interruption de la crèche vivante organisée pour la 7ème année consécutive à Toulouse le samedi 14 décembre dernier par l’association Vivre Noël Autrement après en avoir reçu l’autorisation par la mairie.

L’association en question a-t-elle aussi reçu une subvention municipale ? Je n’en sais rien, et serait-ce le cas que j’y serais fermement opposée, exactement comme je suis opposée à toute subvention – vous connaissez mes idées là-dessus.

Une manifestation, un spectacle, un projet quel qu’il soit ne peuvent faire éclater leur qualité intrinsèque que s’ils sont soumis librement à l’attention du public. Dès lors, seuls les financements par dons, cotisations et le cas échéant publicité et billetterie ont la faculté de respecter le libre choix des individus, à l’inverse de l’impôt, du verbe imposer, dont la redistribution sous forme de subventions n’est que le reflet de ce que les pouvoirs publics jugent bon pour les citoyens.

Mais passons à la suite. La crèche vivante de Toulouse était tout ce qu’il y a de légal et autorisé. Elle se déroulait sur une place de la ville à partir de 15 h et devait s’achever vers 18 h, rassemblant de nombreux bénévoles enfants et adultes, plusieurs chœurs et même un âne et des moutons fournis pour l’occasion par une ferme des environs qui s’attache à réinsérer des personnes sans emploi.

Au nom de quelle liberté une cinquantaine de brutes « anticapitalistes » ont-elles mis fin au spectacle, proférant des insultes, envahissant la scène et cherchant la confrontation physique avec les participants, bref, semant la terreur dans la plus pure tradition des milices fascistes ?

Considéré seul, cet épisode pourrait être simplement navrant. Mais comme il arrive dans la foulée de multiples assauts similaires (François Hollande en conférence à l’université de Lille II, Sylviane Agacinski à l’université de Bordeaux sur le thème de la PMA, la destruction de 3 600 trottinettes par le groupe écologiste Extinction Rebellion afin d’empêcher les gens de « briser la grève » du 5 décembre dernier), on ne peut s’empêcher de voir apparaître de plus en plus nettement dans l’espace public un véritable système de police de la pensée imposé en toute illégalité par l’intimidation physique et les vociférations rageuses d’individus violemment et étroitement autoritaires.

Constat évident : il n’y a pas plus fachos que les antifas auto-proclamés.

Et tombent-ils sur des leaders politiques ou syndicaux, des Mélenchon, des Corbyn, des Laurent Brun qui n’ont de cesse de pousser un agenda profondément inspiré du marxisme, que nos gentils antifas sont incapables de voir le fascisme latent qui les anime. Une cécité qui disparaît comme par enchantement dès lors qu’il faut « faire barrage à la droite et l’extrême-droite » et plus globalement à tout ce qui leur déplaît, même si la droite et l’extrême-droite partagent bon nombre de leurs détestations.

« Stop aux fachos ! » ânonnent-ils ainsi en boucle au cœur des universités, devant Amazon, dans l’entrée de la Société générale, chez Bernard Arnault, sur le parvis des églises, lors des réunions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), contre le traité de libre-échange avec le Canada (CETA) et que sais-je encore.

Dans leur esprit essentiellement intolérant, il n’existe qu’une seule façon de vivre et de penser : la leur. Autrement dit, l’exact contraire de l’esprit libéral.

Parallèlement à ces tentatives de réduction de l’expression, les canaux d’information en ligne se démultiplient à vive allure grâce aux formidables progrès des technologies du numérique.

Cela ne signifie nullement que tous les sites de presse et d’information exhibent la même qualité ni qu’il suffit de s’autoproclamer « journal de référence » ou, à l’inverse, « l’info autrement » ou « l’info que vous ne lirez pas ailleurs » pour être automatiquement doté de toutes les vertus de l’éthique journalistique, loin s’en faut.

Dans ce nouveau contexte où potentiellement tout le monde peut devenir « producteur de contenus » et où le vrai, le faux, l’info et l’à-peu-près se côtoient plus que jamais, se sont développés de multiples outils indépendants de notation des sites de presse.

En particulier, l’application NewsGuard effectue une vérification sur la base de 9 critères. Voici par exemple les résultats obtenus par le site libéral Contrepoints qui publie fréquemment mes articles :

Comme vous le voyez, une seule ombre au tableau : Contrepoints est très vigilant et très responsable dans la qualité de ses informations, il gère bien la différence entre info et opinion, ses financements sont clairement indiqués, mais il ne fournit pas assez d’information sur les créateurs de contenus. Pour le dire concrètement, trop d’auteurs écrivent sous PSEUDO, moi la première, Nathalie MP.

J’ai du reste constaté à plusieurs reprises à mes dépens que l’utilisation d’un pseudo constituait un obstacle à de possibles publications dans les médias. Même le Cercle Frédéric Bastiat, où j’ai donné une conférence cet automne, aurait préféré me présenter sous mon identité officielle. Pour le public, une question de confiance et de traçabilité, en quelque sorte.

Soucieuse de transparence, soucieuse de crédibilité et soucieuse d’être un élément positif et non un handicap dans le développement de Contrepoints, le site qui m’a donné la chance d’accéder à un lectorat élargi, j’ai donc décidé d’ajouter quelques éléments biographiques à ma rubrique À propos et d’utiliser désormais mon nom de naissance pour signer mes articles.

Sous le sapin de Noël,
j’ai donc l’honneur et le plaisir de déposer pour vous :

LE  BLOG  DE  NATHALIE  MP
La Liberté dans nos Vies par Nathalie MP Meyer, blogueuse libérale

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     TRÈS  JOYEUX  NOËL  2019 À  TOUS  !   
Et rendez-vous ici début janvier pour la suite des péripéties de ce blog libéral
noyé au tréfonds d’un océan d’exceptions françaises.


Illustration de couverture : Crèche de Noël.
Médaillon : Nativité, Église Saint-Étienne-du-Mont, Paris.

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