Inflation : Bruno Le Maire trouve encore matière à fanfaronnade !

Extraordinaire Bruno Le Maire ! Tout lui est bon pour plastronner – et cirer au passage les pompes de son chef adoré. N’importe quelle calamité devient un grand succès de la politique gouvernementale pour peu qu’on se limite à ne regarder les choses que sous l’angle le plus flatteur. Question de cadrage, évidemment. Comme disait Bastiat, il y a ce qu’on voit, et puis il y a tout ce qu’on ne voit pas ou qu’on ne veut pas voir. Bonne nouvelle du moment, la France serait le pays de l’Union européenne « où l’inflation est la plus faible » :

Pour commencer, une petite remarque d’incohérence des données dans l’infographie utilisée par Bruno Le Maire pour justifier ses accès de satisfaction. Si l’INSEE a bien annoncé un taux d’inflation annualisé de 5,2 % en mai 2022 en France comme indiqué sur la carte ci-dessus, il s’agit de l’évolution d’un indice des prix à la consommation (ou IPC) propre à la France. Pour ses comparaisons internationales, le service de la statistique de l’Union européenne utilise un indice harmonisé (ou IPCH), c’est-à-dire calculé selon la même méthode pour tous les pays.

Dans ces conditions, le taux d’inflation français comparable au 8,7 allemand ou au 7,3 italien passe à 5,8 %, chiffre que l’INSEE a également donné dans sa publication :

Ce point de méthode étant réajusté, il reste à expliquer pourquoi la France semble effectivement mieux lotie que ses grands voisins. Est-ce vraiment une performance à mettre au compte des anticipations avisées du gouvernement français comme l’affirme le ministre de l’Économie ?

Un premier élément favorable à la France vient du poids du nucléaire dans son mix énergétique. Planification écologique aidant, il n’est question que de le réduire, mais pour l’instant, il permet d’adoucir considérablement la facture des ménages français par rapport à ce qu’il se passe dans les pays plus dépendants des énergies fossiles russes ou plus imbriqués économiquement avec la Russie et l’Ukraine sur le plan énergétique comme sur le plan alimentaire.

Mais surtout, la politique du « quoi qu’il en coûte » allègrement déployée pendant la pandémie de Covid est bien partie pour devenir monnaie courante. D’après l’INSEE, l’inflation au sens IPC atteindrait 7 % en mai sans les mesures de soutien du pouvoir d’achat mises en place depuis quelques mois. Ce qui nous amène assez vite au-delà de 7,5 % en IPCH.

Entre le bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité, le chèque énergie, l’indemnité inflation et la remise de 18 centimes sur le carburant à la pompe, la France est le pays de l’Union européenne qui aura le plus dépensé pour soutenir le pouvoir d’achat de ses citoyens face à l’inflation de ces derniers mois : 46 milliards d’euros au total, soit 1,9 % du PIB, contre 23 milliards en Allemagne et en Italie (respectivement 0,7 et 1,3 % du PIB) et 17 milliards en Espagne (1,4 % du PIB). Et ce n’est pas fini ; un projet de loi d’urgence pour le pouvoir d’achat(*) est en préparation.

Il serait naïf de s’imaginer que tout ceci ne se retrouvera pas à un moment ou à un autre dans la dette publique et/ou les impôts d’un pays qui, contrairement à ses grands voisins d’Europe du Nord, est déjà lourdement endetté tout en obtenant année après année la première ou la seconde place pour les prélèvements obligatoires au sein des pays de l’OCDE :

   

C’est précisément le moment de se rappeler que nous sommes confrontés à une inflation d’une double nature. D’abord celle, conjoncturelle, qui a résulté de la reprise brutale de l’activité économique après les mises à l’arrêt et les confinements décrétés pour circonscrire la pandémie de Covid, inflation qui s’est atténuée pour renaître maintenant dans les conséquences économiques de la guerre russe en Ukraine.

S’il ne s’agissait que de cela, on pourrait en effet penser qu’une fois les goulots d’étranglement logistiques surmontés, une fois les échanges énergétiques et alimentaires avec la Russie et l’Ukraine compensés via d’autres sources d’approvisionnement, l’offre et la demande retrouveraient leur rythme de croisière et tout rentrerait dans l’ordre à plus ou moins brève échéance. C’est du moins ce que voulait croire la Présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde. Ou la secrétaire américaine au Trésor (équivalent de notre ministre de l’Économie) Janet Yellen.

Il se trouve que cette dernière a reconnu ces jours-ci qu’elle s’était trompée sur l’inflation. Il se murmure même qu’il y a un an, elle aurait suggéré au président américain de réduire d’un tiers son plan de relance à 1 900 milliards de dollars afin de ne pas encourager l’inflation. Elle dément, bien sûr, mais il n’empêche que Joe Biden n’a de cesse maintenant de pousser la FED (la banque centrale américaine) à faire son boulot anti-inflation, c’est-à-dire à cesser de créer de la monnaie ex nihilo par ses rachats d’actifs et à remonter ses taux d’intérêt.

Ce que la FED a commencé à faire, tout comme la Bank of England et les banques centrales du Canada et de l’Australie. Tous ces mouvements n’attestent que d’une chose – et j’en arrive à la seconde nature, la plus destructrice, de la hausse des prix : il y a bien un lien entre politique monétaire débridée, quoi qu’il en coûte, subventions vertes ou autres à tout-va et retour de l’inflation, avec tout ce que cette dernière représente de dégradation du niveau de vie des ménages en général et des épargnants en particulier.

La BCE continue à repousser de telles mesures (il est question de voir ce qu’il en sera en juillet) de peur de bloquer le redémarrage de l’économie post-Covid par des taux trop élevés qui dissuaderaient les acteurs économiques d’investir. On peut comprendre, car nous voici hélas engagés dans un cercle totalement vicieux : l’activité économique se contracte (recul du PIB de 0,2 % en France, mini-hausse de 0,1 % en moyenne dans l’OCDE au premier trimestre 2022) et toute hausse des taux aura pour effet probable de peser encore plus sur la croissance. Et qui dit tendance à la récession dit évidemment chômage et baisse du pouvoir d’achat.

On peut comprendre, disais-je, mais seulement au sens où l’on doit tirer les conséquences de la situation actuelle, situation qui, en ce qui concerne la seconde nature de l’inflation, aurait sans doute pu être évitée avec moins d’intervention étatique de « relance » dans l’économie, moins de milliards balancés sans réflexion ni méthode à tous les guichets possibles de nos envahissantes et gaspilleuses administrations.

La France est particulièrement bien placée pour le savoir, même si elle semble n’en avoir que très faiblement conscience. Il faut dire que les discours mélenchoniens sur l’annulation de la dette publique des États détenue par la BCE, complétés par les rodomontades permanentes de Bruno Le Maire sur la façon dont le gouvernement « protège » merveilleusement les citoyens sous des flots d’argent sans contrepartie dans l’économie réelle ne sont pas de nature à apporter le moindre éclairage sensé sur le sujet. 

Une chose est certaine : le ministre de l’Économie nous avait dit que toute cette dépense publique, abusivement rebaptisée investissement, serait couverte par la croissance. Eh bien, c’est assez mal parti. Et ici, je ne parle même pas de l’augmentation de la charge de la dette. Ça promet. 


(*) Plus compliqué qu’on ne croit : comment faire un chèque alimentaire qui pousserait les gens à consommer bio…


Illustration de couverture : le ministre l’Économie Bruno Le Maire en mai 2022. Photo AFP.

9 réflexions sur “Inflation : Bruno Le Maire trouve encore matière à fanfaronnade !

    • Charles Gave ne dit pas que des sottises, mais depuis qu’il s’est fait le diffuseur des mensonges du Kremlin, sa crédibilité est égale à zéro. Sur son site, il publie des articles d’un intellectuel de ses amis, qui prétend que le gouvernement syrien n’a pas procédé à des attaques chimiques pendant la guerre (et ce n’est qu’un exemple).

      Indépendamment de cela, Gave est un çavapétiste qui n’a jamais eu l’honnêteté de confronter ses prédictions à la réalité. Il est très péremptoire pour nous annoncer que ceci et cela va se passer, mais lorsqu’il s’agit de faire état de son bilan, alors il est beaucoup plus discret.

      Par exemple, si ses prédictions étaient exactes, l’euro aurait disparu depuis longtemps. Une petite recherche devrait suffire à retrouver la date prévue par Gave pour cet événement. Curieusement, il n’a jamais fait amende honorable sur ce point (ou alors ça m’a échappé).

      Gave exploite et surexploite sa qualité de « financier » pour se prévaloir d’une expertise en matière de prévision économique, mais un financier, c’est souvent quelqu’un qui ressemble beaucoup à une chiromancienne. Il n’est pas établi que toutes les prévisions en matière de placements soient plus performantes que le hasard.

      Même sur ce point, d’ailleurs, Gave se garde bien d’étayer ses performances présumées. Nous sommes censés le croire sur parole lorsqu’il suggère qu’il est un financier d’élite dont les conseils s’arrachent à prix d’or parce qu’ils sont excellents, et que ses prévisions quant aux performances des différents placements sont d’une fiabilité éminente.

      Lorsque ses naïfs admirateurs posent des questions pratiques d’investissement sur son site, il ne répond jamais.

      En revanche, annoncer périodiquement la fin du monde sur divers médias complaisants, c’est une recette assez sûre pour se faire une notoriété à peu de frais.

      Il se prévaut de sa richesse, laquelle prouverait son talent et la qualité de ses affirmations économiques. C’est la même ficelle que Donald Trump, dont il était d’ailleurs un supporter fanatique durant sa présidence, allant jusqu’à annoncer de façon péremptoire que ses adversaires étaient des « criminels » qui seraient « mis en prison ». En fait, ce sont les collaborateurs de Trump qui ont été condamnés par la justice, et… mis en prison.

      • Bonjour Robert,

        Pour avoir pas mal écouté ce que raconte Monsieur Gave dernièrement, quelques points de réponses à votre message.

        « Diffuseur mensonge Kremlin – Syrie » L’origine d’une thèse suffit elle a établir sa véracité ? Nos gouvernement ne nous trompent jamais ? Gardons l’esprit ouvert.

         » çavapétiste et disparition de l’euro » – a ce sujet, il reconnait l’erreur de sa prédiction. Il explique cette erreur par le fait que l’euro a été sauvé par le financement des états par la BCE, ce qui était clairement interdit dans les traités. Il n’avait pas prévu que les eurocrates briseraient les règles qu’ils avaient eux-mêmes établis.

        « Surexploitation qualité financier – Pas de détail de ses performances » Il a établi un portefeuille théorique, qu’il nomme le portefeuille IDL, et dont les performances sont analysés dans différents articles. Elles sont supérieures à la moyenne du marché.

        « Lorsque ses naïfs admirateurs posent des questions pratiques d’investissement sur son site, il ne répond jamais » La question ici aussi à eu sa réponse dans différentes interview IDL. C’est une question légale, le conseil en investissement est une chasse gardée pour le « bien » du public. N’ayant pas reçu la sainte onction étatique, il ne peut prodiguer de conseil sans s’exposer à de gourmandes poursuites.

        « Il se prévaut de sa richesse, laquelle prouverait son talent et la qualité de ses affirmations économiques. » Vous êtes devenu riche comment, vous ? Gave en vendant ses conseils et prévisions économiques. Insuffisant comme preuve ?

        En espérant que vous accorderez un peu plus de crédit à ce sympathique Monsieur, qui tente, avec ses moyens, d’informer le public et de rendre le pouvoir au peuple en l’éduquant sur le thème de l’économie.

      • > « Diffuseur mensonge Kremlin – Syrie » L’origine d’une thèse suffit elle a établir sa véracité ? Nos gouvernement ne nous trompent jamais ? Gardons l’esprit ouvert.

        Autrement dit : racontons n’importe quels mensonges, pourvu qu’ils coïncident avec la propagande russe. La Syrie a attaqué son propre peuple avec des armes chimiques. C’est établi. Ce n’est pas une « thèse », c’est la vérité.

        En effet, lorsque Moscou raconte quelque chose, vous pouvez être sûr que c’est faux, la plupart du temps. Le régime russe est basé sur le mensonge depuis 1917. Il faut en effet avoir « l’esprit ouvert » pour détecter les mensonges, et ne pas se laisser enfumer par la désinformation russe.

        > » çavapétiste et disparition de l’euro » – a ce sujet, il reconnait l’erreur de sa prédiction.

        Je veux bien vous croire, mais il n’a pas dû le dire bien fort ni bien souvent. Je n’ai jamais lu cet aveu, et j’ai beaucoup lu et écouté Charles Gave. De façon générale, je ne l’ai jamais vu revenir sur ses prédictions.

        > « Surexploitation qualité financier – Pas de détail de ses performances » Il a établi un portefeuille théorique, qu’il nomme le portefeuille IDL, et dont les performances sont analysés dans différents articles. Elles sont supérieures à la moyenne du marché.

        Je viens en effet de découvrir ce portefeuille, dans l’article indiqué ici en lien. C’est nouveau. Je ne l’ai jamais vu tout le temps que je lisais Charles Gave — avant qu’il ne fasse son coming-out pro-russe. Depuis, je me contente de donner quelques coups de sonde sur ses interventions.

        > « Lorsque ses naïfs admirateurs posent des questions pratiques d’investissement sur son site, il ne répond jamais » La question ici aussi à eu sa réponse dans différentes interview IDL. C’est une question légale, le conseil en investissement est une chasse gardée pour le « bien » du public. N’ayant pas reçu la sainte onction étatique, il ne peut prodiguer de conseil sans s’exposer à de gourmandes poursuites.

        C’est une allégation mensongère de la part de Gave. Pour commencer, elle est contradictoire avec l’existence de son « portefeuille IDL ».

        Des milliers de journaux, de journalistes et de sites financiers prodiguent des conseils d’investissement, sans pour autant avoir reçu « la sainte onction étatique ». Il n’y a pas de « sainte onction étatique ». Heureusement que n’importe qui peut donner des conseils d’investissement. Sinon, les marché financiers ne pourraient pas fonctionner.

        D’ailleurs, ce n’est pas une objection à ma remarque. Typiquement, Charles Gave va dire, sur son blog : « investissez en yens » (ce qui, déjà, réduit à néant sa prétention de « ne pas pouvoir donner de conseils parce qu’il n’a pas le papier étatique qui va bien »). Un commentateur de son blog va lui demander : comment je fais, moi, pour investir en yens ? Et il ne répond pas.

        Ce que cela démontre, c’est son mépris de ses lecteurs. Il ne cherche pas à leur rendre service, il utilise son passé de financier comme vernis d’autorité pour dire tout autre chose.

        C’est la méthode de Tyler Durden (pseudonyme), l’auteur d’un site complotiste américain avec lequel il dit être ami. Ce site mêle de pseudo-conseils financiers, du çavapétisme et de la désinformation pro-russe.

        > « Il se prévaut de sa richesse, laquelle prouverait son talent et la qualité de ses affirmations économiques. » Vous êtes devenu riche comment, vous ? Gave en vendant ses conseils et prévisions économiques. Insuffisant comme preuve ?

        Qui vous dit que je suis riche ?

        Oui, c’est tout à fait insuffisant comme preuve. Tout d’abord parce que nous ne savons rien de ses affaires. Il n’en parle pas. C’est secret. Les finances de Carrefour, mettons, sont publiques. Ce n’est pas le cas de celles de Gave.

        Ensuite, et surtout, parce que serait-il riche, que cela ne voudrait pas dire qu’il aurait raison de soutenir Poutine, les Gilets jaunes ou n’importe quelle politique. Cela n’a tout simplement aucun rapport.

        > En espérant que vous accorderez un peu plus de crédit à ce sympathique Monsieur, qui tente, avec ses moyens, d’informer le public et de rendre le pouvoir au peuple en l’éduquant sur le thème de l’économie.

        C’est fait. Je lui ai déjà accordé beaucoup de crédit. Il a trahi ma confiance. Maintenant son crédit est épuisé.

        Et non, je ne le trouve pas du tout sympathique. Je le trouve arrogant et imbu de sa personne.

      • Pauvre vladou06 qui vient à son tour d’expérimenter qu’au petit jeu de : « C’est qui qu’a la plus grosse ? » c’est toujours Robert Marchenoir qui gagne !
        Mes condoléances attristées !

  1. La grande force de Bruno Le Maire – notre fanfaron en chef – c’est que, comme Macron en 2017, il ne doute pas qu’un destin national lui sera réservé à la présidentielle de 2027.
    Les Français ont largement démontré que ces personnages au physique avantageux, auxquels on prête une intelligence supérieure, issus de familles bourgeoises voire aristocratiques, sont irrésistibles dès qu’ils se présentent à une élection.
    Ajoutez à cela, concernant notre homme du jour, qu’il est le héros d’un roman de son ami Michel Houellebecq et qu’il se raconte qu’Emmanuel Macron craint qu’il lui fasse de l’ombre…
    De là à conclure que si la campagne présidentielle de 2022 n’a pas eu lieu, celle de 2027 est déjà ouverte, il n’y a qu’un pas que beaucoup ont déjà franchi !

  2. Pauv’ Bruno obligé de mentir pour servir son maître cependant vu le résultat électoral dernier , je dirais aussi pauvres français qui croient toujours à l’ intelligence de celui qui tient la laisse.

  3. Nous avons-peut être- aussi une inflation pour l’instant moindre par rapport aux autres pays, du fait de la résistance des GMS à accepter les hausses (vrai dans l’alimentaire), avec comme conséquences, disparition de la moutarde et huile de tournesol sur les étalages.
    D’autres produits disparaitront si les hausses ne sont pas acceptées.
    Nous rattraperons nos voisins européens assez vite..

  4. Bruno finit toujours par avoir raison, il lui suffit de distordre les facteurs d’inflation.

    Il suffit de budgétiser l’inflation pour rendre possible des artifices de blocage des prix, chèques d’achats divers et variés en fonction des sautes d’humeur des populations ou à l’extrême rationnements.
    Comme c’est l’Etat qui paie la différence, les déficits s’accroissent et sont comblés par la fiscalité ou la dette ou la planche à billets sauf que manque de chance cette dernière fait croitre l’inflation. Ben oui c’est pas optimal mais ça permet de gagner du temps hein !.

    C’est simple non, de cacher l’inflation. Bruno nous prend comme à son habitude pour des blaireaux et ça marche !

    Sauf que nos fournisseurs de produits sont devenus excessivement nerveux et réagissent au moindre bruit et plutôt à la hausse.
    Je parie que notre Bruno va nous faire un numéro de prestidigitation toutes les semaines…beaux spectacles en perspective !

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