COVID : un an après, l’Allemagne tient bon et la France déprime

Il y a un an exactement, le mardi 17 mars 2020, alors que le monde effaré et médicalement désarmé constatait la progression d’un nouveau Coronavirus pas totalement anodin, la France entrait dans une période de restriction stricte des déplacements et des réunions incluant deux confinements à domicile tandis que l’Allemagne s’en tenait à des mesures de distanciation sociale plus souples et plus ciblées.

La comparaison avec l’Allemagne tourne rarement à l’avantage de la France. Qu’on parle chômage, croissance, industrie, éducation, recherche scientifique ou finances publiques, notre voisin d’outre-Rhin persiste à aligner des performances inconnues chez nous malgré son insolent dédain libéral pour notre fabuleux système économique et social largement collectivisé.

Il est vrai que l’Allemagne a succombé plus que nous à l’aberrante phobie des écologistes pour l’électricité nucléaire et qu’elle s’est rangée encore plus vite que nous derrière le principe de précaution pour suspendre l’utilisation du vaccin AstraZeneca contre le Coronavirus sur d’infimes présomptions de risque de thrombose.

Mais dans l’ensemble, elle fait montre d’une disposition à la prospérité et à la liberté de ses citoyens infiniment plus concrète qu’en France – et il en va malheureusement de même s’agissant de la gestion longue de la pandémie de Covid-19. 

Dès le début de la crise sanitaire, il a fallu se rendre à l’évidence : alors que les deux pays ont exactement le même niveau (plutôt élevé) de dépenses de santé par rapport au PIB (11,2 % en 2018), le système de soins français, mal organisé, mal géré, mal articulé entre son secteur public et son secteur privé, s’est trouvé rapidement débordé à tel point qu’il a fallu transférer des malades… en Allemagne.

Un an de pandémie plus tard, le ressenti des Français d’une part et celui des Allemands d’autre part confirment crûment que les autorités publiques françaises ne se sont pas montrées à la hauteur des enjeux sanitaires, psychologiques et sociaux du Covid-19.

Une enquête IFOP réalisée au début de ce mois à la demande d’Aladom et du Parisien auprès d’un échantillon représentatif de 1 084 Français et 1 003 Allemands révèle en effet que les premiers sont considérablement plus mécontents de leur gouvernement que les seconds et qu’ils sont en outre sujets à une « usure psychologique » beaucoup plus profonde qu’en Allemagne.

Globalement, 44 % des Français estiment que la France a moins bien performé que l’Allemagne ou la Suède, tandis que seulement 34 et 35 % des Allemands pensent que leur pays a fait moins bien que la France ou la Suède respectivement (schéma ci-dessous à gauche).

Dans le détail des différentes politiques sanitaires, ce sont carrément 69 % des Français qui portent un jugement négatif sur la mise en œuvre de la politique vaccinale en France contre seulement 43 % des Allemands dans leur pays. Pour les tests, ces pourcentages deviennent 51 % chez les Français et 36 % chez les Allemands ; et pour les masques, 51 % et 30 % respectivement (schéma de droite). 

     

Autrement dit, les Allemands portent un jugement globalement positif sur la gestion des différents aspects de la crise sanitaire tandis que les Français expriment au contraire un mécontentement marqué dans tous les domaines.

Compte-tenu de ce qui précède et compte-tenu des perturbations que les confinements stricts à la française ont imposé dans la vie quotidienne des citoyens (qu’ils soient jeunes ou âgés, étudiants ou professionnels, célibataire ou en famille, indépendants ou salariés, au travail ou en loisir), il n’est guère étonnant de constater ensuite que 30 % des Français déclarent aujourd’hui avoir un « mauvais » moral (alors qu’ils étaient seulement 16 % dans ce cas avant l’éruption de la pandémie) tandis que les Allemands sont seulement 23 % à en faire état actuellement :

Il en découle logiquement que 47 % des Français contre seulement 17 % des Allemands jugent leur vie actuelle difficilement supportable sur le plan psychologique (schéma ci-dessous à gauche).

Les désordres afférents le plus souvent cités sont les troubles du sommeil (46 % des Français contre 40 % des Allemands), les périodes de stress intense (40 % contre 26 %) et les épisodes de dépression (22 % contre 19 %). Les pensées suicidaires sont en hausse (par rapport à une enquête de novembre 2020) mais restent limitées à 8 % des Français et 6 % des Allemands (schéma de droite).

 

Finalement, 66 % des Français estiment avoir perdu un an de leur vie et ils sont 76 % à penser que le monde d’après sera le même qu’avant « mais en pire », sans qu’on sache ce qu’ils entendent précisément par là. Pour 71 % d’entre eux, il n’y aura pas de retour à la normale, même quand le Covid-19 ne sera plus qu’un vague souvenir.

Bref, les Français broient du noir et voient l’avenir en noir. On ne fait pas plus pessimiste.

À la lecture des résultats de ce sondage, je me suis demandé d’abord s’il n’y avait pas une explication à trouver du côté de la réputation de la France comme pays le plus consommateur d’antidépresseurs dans l’OCDE, Covid ou non. Mais après vérification, cette hypothèse ne tient pas. La France consomme certes plus de psychotropes qu’en 2000, mais elle a été très largement rattrapée par les autres pays, ce qui fait qu’en 2015, elle est même devenu légèrement moins consommatrice que l’Allemagne.

Reste à envisager que les Français soient tout simplement malades de leur État tentaculaire, autoritaire, déficitaire, égalitaire par le petit bout de la lorgnette et proverbialement inefficace – caractéristiques malheureuses qui tirent le pays vers le bas en temps normal et qui n’ont fait que se renforcer pendant toute la durée de la pandémie.

En France, pays « pas comme les autres » où le sens de la justice et de la solidarité serait « plus vif qu’ailleurs » d’après Emmanuel Macron, le « quoi qu’il en coûte » coule à flots depuis longtemps et encore plus en ce moment de fossilisation liberticide de toutes nos activités sociales et économiques. Et pourtant, les Français sont terriblement malheureux.

En Allemagne, pays comme les autres au sens où le gouvernement fédéral et les dirigeants régionaux ne se considèrent nullement comme étant à la tête d’un État providence, stratège, nounou et castigateur, l’argent public est certes moins abondant mais les degrés de liberté des citoyens pour vivre, travailler et innover n’ont pas été écrasés au point où ils l’ont été en France pendant la pandémie. Et les Allemands sont 83 % à dire que la vie en temps de Covid est assez facilement supportable voire très facilement supportable.

De ce point de vue, la différence de résultat économique est particulièrement cruelle pour la France :  en 2020, son PIB a reculé de 8,3 % alors qu’en Allemagne, la baisse fut limitée à 5 %. L’avenir ne se présente pas du tout de la même façon entre les deux rives du Rhin.

Et pourtant, proposez aux Français d’adopter un système économique et social plus proche du modèle allemand, plus frugal en dépenses publiques, plus fondé sur les décisions et les responsabilités individuelles, plus libéral pour le dire en un mot. Je ne suis pas sûr qu’on trouverait beaucoup d’électeurs pour tenter l’aventure.

La France est malade d’un système qu’elle ne veut abandonner pour rien au monde de peur de perdre dans les remous de la concurrence les bénéfices de l’égalitarisme par le bas qu’elle prend pour de l’égalité et de la justice sociale. C’est son drame cornélien et la pandémie de Covid vient de l’exposer au grand jour.


Illustration de couverture : la Chancelière allemande Angela Merkel et le Président français Emmanuel Macron. Photos AFP.

22 réflexions sur “COVID : un an après, l’Allemagne tient bon et la France déprime

  1. Effectivement, le COVID n’est pas le déclencheur des problèmes que nous vivons, mais un révélateur, un accélérateur. Après la crise, ils seront nombreux à blâmer cette maladie mais la vérité c’est que le COVID n’a pas modifié la trajectoire.

    S’agissant de l’Allemagne, il est bon de rappeler que ce pays était qualifié d’homme malade de l’Europe au début des années 2000, que sa compétitivité d’alors avait beaucoup baissé, et que les dirigeants avaient énergiquement réagi en mettant en place les réformes Hartz au moment même où les 35 heures entraient en régime de croisière en France. Cela coutera sa réelection à Gerhardt Schröder. On imagine mal un de nos élus prendre un tel risque.

    Je suis toujours effaré d’entendre les socialistes nous expliquer que les 35 heures ont contribué à la forte croissance de la fin des années 90, ce qui est faux parce qu’alors elles étaient seulement en phase de démarrage et parce que la forte croissance s’explique plus prosaïquement par la vigueur de l’économie et l’excès de la bulle Internet. Souvenons-nous que c’est seulement au début des années 2000 que les exportations ont commencé à chuter. Merci les 35 heures et merci la gauche.

    • La seule manière de créer de la richesse c’est par le travail, la créativité, l’innovation, l’attention portée au client… réduire le temps de travail ne peut avoir qu’un seul effet: appauvrir la société. La mise en place des 35 heures pour « partager le travail » est une ineptie totale.

      • Sans compter que ce sont les fonctionnaires qui « travaillent » le moins. Et l’on peut aussi penser que les 35h étaient « faites » pour les entreprises privées « seulement ».
        Donc, « partager le travail » a été détourné de son objectif premier par tous les corps de fonctionnaires.
        Le travail éloigne de nous l’ennui, le besoin et le vice n’est plus enseigné dans l’école progressiste française. Quant aux français de « papier », il y a longtemps qu’ils faisaient leurs 35h de présence « seulement ».

    • @Mildred : vous avez raison de souligner qu’aucun système n’est parfait. S’agissant d’Angela Merkel, elle arrive en bout de course après plus de 15 années ininterrompues de pouvoir. On arrive à la fin d’un cycle, Merkel a fait son temps, de nouveaux leaders vont émerger et il y aura peut-être une alternance.

  2. Nuançons (même s’il faut tenir compte du fait qu’Astra Zeneca est le vaccin britannique, et qu’un brin de chauvinisme est à l’oeuvre dans ce genre d’article) :

    Germany is losing the vaccine war… and the EU will pay the price
    https://www.dailymail.co.uk/news/article-9305945/Germany-losing-vaccine-war-EU-pay-price-says-GUY-ADAMS.html

    Il faut aussi rappeler que la France est quasi-champion du monde en matière d’opposition aux vaccins, et c’était le cas avant la pandémie. Une part de la lenteur du programme de vaccination est due au souci du gouvernement de ne pas braquer la population à cet égard.

    Par exemple, il est totalement ahurissant qu’on n’ait pas rendu obligatoire la vaccination pour les personnels de santé, alors qu’on sait parfaitement qu’un certain nombre de personnes sont mortes parce qu’elles ont attrapé le Covid à l’hôpital ou en maison de retraite.

    Pour le reste, une bonne part du retard français vient de l’incurie, de l’inefficacité et de la lenteur qui sont caractéristiques du système fonctionnarial national. Quelles qu’aient été les décisions (et même si elles avaient été bonnes), le mammouth les aurait sabotées par sa simple existence.

      • J’ajouterai qu’il faut quand même se poser des questions de bon sens : comment se fait-il que ceux qui sont les plus exposés aux contaminations, que ceux qui ont la culture médicale la plus élevée dans la population, que ceux qui ont la plus grande expérience de la maladie ne se ruent pas en masse sur les vaccins ? Ca interroge tout de même. Les gens votent avec leur pied, vieil adage toujours aussi actuel.

      • Article criminel, écrit par un médecin qui plus est.

        Il n’y a, en réalité, pas un seul fait scientifique dans son article pour étayer sa thèse. En revanche, il y a de nombreuses justifications idéologiques, avec des tartines de citations de Frédéric Bastiat.

        Frédéric Bastiat n’a strictement rien à voir avec le problème qui nous occupe. Il n’a jamais prétendu soigner les épidémies. La marque des idéologues, c’est qu’ils prennent des considérations qui peuvent avoir une pertinence dans un certain domaine, et qu’ils prétendent résoudre tous les problèmes de l’humanité avec elles.

        Quand vous avez le cancer, vous n’appelez pas un électricien. Pareil avec Bastiat, dont l’ambition était de réfléchir sur l’organisation des pouvoirs publics, pas de soigner une pandémie. La présence de son nom dans cet article signe l’anti-scientificité de son auteur.

        Examinons cette ahurissante citation :

        « Il n’est cependant pas éthique d’imposer un risque vaccinal certain, même faible, à des personnes pour qui le risque vital lié à la maladie est nul. Surtout si c’est pour, peut-être, éviter un risque « potentiel » à des personnes fragiles. »

        C’est un tissu d’absurdités. Que veut dire, pour commencer, un risque vaccinal certain ? C’est une expression abominablement ambigüe, indigne sous la plume d’un scientifique.

        Cela peut vouloir dire : il est certain que des effets indésirables se produiront chez une personne vaccinée, ou bien : il est impossible d’affirmer qu’absolument aucune personne vaccinée, parmi des centaines de millions, ne souffrira d’un effet indésirable même bénin.

        Autrement dit, les deux sens possibles de l’expression sont à l’opposé l’un de l’autre.

        Il se trouve que la première signification possible est fausse, tandis que la seconde est vraie.

        Bien sûr, le docteur Patrick de Casanove (j’insiste lourdement sur son titre, dont il est indigne) cherche à suggérer la première signification (il vous arrivera forcément quelque chose de nocif), tout en se justifiant par la seconde (personne ne peut affirmer qu’aucun traitement, quel qu’il soit, n’occasionnera aucun effet indésirable, jamais, chez personne).

        En d’autres termes, c’est un amalgame de la plus belle eau.

        Ensuite, quelles sont ces personnes « pour qui le risque vital lié à la maladie est nul », sous-entendu les médecins, les infirmières, les aide-soignantes ? Des dieux vivants ? des robots en titane ? Cette assertion est un mensonge outrancier, manifeste, éhonté.

        Elle recycle le vieux bobard qui traîne dans les pires coins de la complosphère, selon laquelle « seuls les vieux meurent du Covid ». Les soignants n’étant pas à la retraite, ils sont « jeunes » à cet égard, et seraient donc immortels face au Covid.

        C’est un mensonge pur et simple. D’innombrables jeunes sont morts du Covid à travers le monde, de tous âge, y compris des bébés. D’innombrables médecins, infirmières, aides-soignantes, sont morts du Covid attrapé bien évidemment sur leur lieu de travail.

        Vient enfin l’abomination : « Surtout si c’est pour, peut-être, éviter un risque « potentiel » à des personnes fragiles ».

        Là encore, enfumage à l’aide de l’expression « risque potentiel », qui ne veut absolument rien dire, mais dont l’auteur suggère qu’il n’est pas bien grave car il serait potentiel (y a-t-il des risques qui ne sont pas potentiels ? l’adjectif n’a rien à faire là). De surcroît, il ajoute des guillemets à potentiel, ce qui, une fois de plus, suggère sans affirmer, et suggère quoi, d’ailleurs ?

        Eh bien ! que les vieux et les malades (les fameuses personnes fragiles) devraient arrêter de nous casser les couilles avec leurs petits bobos, et mourir de bonne grâce si leur « fragilité » les y prédispose.

        Autrement dit : Patrick de Casanove, soi-disant médecin, refuse de se faire vacciner parce que ça le dérange, et dit à ses patients que s’ils meurent par sa faute, eh bien ce n’est pas grave et il n’en a rien à faire.

        Et sans surprise, cette position littéralement criminelle se propulse sous la bannière de « l’éthique » !

        Dans mon éthique à moi, un médecin capable d’écrire des choses pareilles devrait être radié de l’Ordre des médecins et interdit d’exercer. Mais nous sommes dans la France corporatiste, où Didier Raoult lui-même n’a toujours pas été interdit d’exercer, donc…

        Ce faisant, Casanove va à l’encontre de l’ensemble du savoir scientifique issu des essais cliniques des vaccins, ainsi que de la vaccination en masse. La moindre des choses, lorsqu’on publie des assertions qui violent à ce point le consensus scientifique et médical, est de les étayer sur des chiffres. Il n’y en a pas un seul dans son article.

        En revanche, il y a d’autres manipulations typiques des négationnistes du Covid. Par exemple :

        « C’est reconnaître que l’effet troupeau, s’il est espéré, n’est pas avéré. »

        Cette phrase est d’une mauvaise foi indigne. Elle consiste à faire l’amalgame entre la façon dont travaillent les scientifiques, et la façon dont réagit le grand public.

        C’est par un excès de précaution parfaitement nécessaire, et caractéristique de la méthode scientifique, que l’on a dit que les vaccins empêchent le patient de développer une forme grave du Covid, mais qu’à un stade t des recherches, on ne pouvait assurer qu’ils empêchaient la contamination d’autrui ; ce qui est nécessaire pour arriver à l’immunité de groupe, objectif ultime de toute vaccination.

        Un vain peuple, aiguillonné par de vils démagogues comme Patrick de Casanove, en conclut : le vaccin n’empêche ni d’attraper la maladie ni de la transmettre, par conséquent il est inefficace et par conséquent (puisqu’on insinue qu’il est dangereux) il ne faut pas le prendre.

        La vérité est qu’il est extrêmement vraisemblable que les vaccins existants empêchent la contagion, ou la réduisent suffisamment pour arriver à l’immunité de groupe. Simplement, les vrais savants, contrairement aux démagogues genre Casanove, sont des gens honnêtes, et donc quand ils ne sont pas certains d’une chose pour l’avoir prouvée, ils disent : pour l’instant, on ne sait pas.

        Les militants politiques et les manipulateurs se jettent là-dessus, et triomphent : voyez, les savants eux-mêmes le disent ! Si eux-mêmes reconnaissent que leurs vaccins à la noix à la solde de Big Pharma sont inefficaces, pensez à quel point ça doit être de la daube !

        Autrement dit, ils attribuent à autrui la malhonnêteté qui les caractérise.

        Et que croyez vous qu’il arriva ? La science a, bien entendu allais-je dire, confirmé, depuis, que les vaccins empêchent la contamination et la contagion, et pas seulement la maladie grave. Mais évidemment, il faut lire des journaux scientifiques écrits par des savants pour l’apprendre, et non des journaux politiques écrits par des militants :

        COVID Vaccines Probably Prevent Spread
        https://sciencebasedmedicine.org/covid-vaccines-probably-prevent-spread

        Notez le « probably ». Là encore, lorsqu’on lit l’article, on s’aperçoit qu’il s’agit d’une précaution exagérée. Mais c’est ainsi que fonctionnent les vrais savants. Dans la rigueur, l’honnêteté et l’humilité.

        Lorsque vous avez des pignoufs en face qui en profitent, les pignoufs gagnent à tous les coups.

        Non seulement on disposait, dès les essais cliniques, de résultats partiels et préliminaires allant dans ce sens, mais la campagne de vaccination massive menée en Israël a permis de les confirmer en vraie grandeur.

        « This is solid evidence that the Moderna vaccine reduces the risk not only of the disease but asymptomatic infection, and therefore spread. »

        « There are also two studies of the Pfizer/BioNTech vaccine after release. […] Therefore that 86% reduction after the second dose includes a reduction in asymptomatic cases, and therefore this is a reduction in the total number of people who can spread the virus, not just those who report symptoms. »

        « There is also an Israeli study, reported but not yet published, which found : […] the vaccine appeared to reduce all coronavirus infections—including asymptomatic infections—by 89.4% and symptomatic infections by 93.7%. »

        « None of this is surprising – the vaccines are working as predicted by their mechanism of action. »

        Cet article de Science-Based Medicine a été publié le 10 mars, soit 3 jours après celui du « docteur » Patrick de Casanove sur Contrepoints (moi aussi, je peux utiliser des guillemets si je veux). Ce dernier avait amplement, à sa disposition, les informations nécessaires pour arriver aux mêmes conclusions.

        Encore fallait-il, pour cela, chercher les bonnes informations aux bonnes sources, avec la bonne méthode, au lieu de torcher un article militant avec du Bastiat dedans. Militant, et criminel : car en incitant les professionnels de santé à refuser la vaccination (et la population en général par conséquent), son auteur prend le risque d’augmenter le nombre de morts par ses écrits inconsidérés.

      • @ Lionel

        « Comment se fait-il que ceux qui sont les plus exposés aux contaminations, que ceux qui ont la culture médicale la plus élevée dans la population, que ceux qui ont la plus grande expérience de la maladie ne se ruent pas en masse sur les vaccins ? Ca interroge tout de même. »

        La réponse est fort simple : premièrement, il est faux de dire qu’ils ne se ruent pas sur les vaccins, deuxièmement, ceux pour qui c’est vrai sont des imbéciles, tout simplement.

        Oui, je sais, ce n’est pas politiquement correct de dire que « le peuple » est idiot, mais cela n’en est pas moins vrai.

        Tou d’abord, il est parfaitement exact qu’un nombre non nul de médecins (et même assez significatif) refuse de se faire vacciner. Cela ne prouve pas qu’ils aient raison. Cela prouve qu’ils sont de mauvais médecins, et de mauvais savants (voyez ma démonstration détaillée ci-dessus).

        Même le prix Nobel Luc Montagnier propage des thèses, sur la pandémie, qui relèvent littéralement du charlatanisme. Les médecins sont des hommes commes les autres : ils sont vulnérables à la malhonnêteté, à la démagogie, à la vanité… et au goût du lucre. Un nombre non négligeable de médecins marrons vendent des thérapies « alternatives ». Un célèbre médecin anti-vaccins, aux Etats-Unis, a amassé une fortune de… 100 millions de dollars, grâce à de telles activités. On comprend pourquoi il tape sur la « médecine officielle ».

        D’autre part, lorsque vous examinez les sondages, vous constatez que plus le niveau d’éducation est élevé (et par conséquent le niveau d’intelligence), plus les soignants sont favorables à la vaccination.

        Dans l’ordre, les médecins y sont le plus favorables, puis on a les pharmaciens, puis les infirmières, et enfin les aides-soignantes qui ont le plus de réticences à se faire vacciner (et dans les catégories inférieures, les chiffres sont véritablement inquiétants… sans parler du personnel des maisons de retraite, dont la non-vaccination est proprement scandaleuse).

        Voilà qui milite en faveur de l’obligation vaccinale anti-Covid, au moins pour les professionnels de santé. C’est, en fait, un « no-brainer », comme on dit chez nos amis anglophones.

  3. Je ne sais si tout le monde ici, apprécie autant que moi la chance que nous avons d’avoir un monsieur Marchenoir qui nous aide à faire le tri dans « les absurdités » que nous proposent des scientifiques « indignes ». Un monsieur qui sait faire le tri entre les « vrais savants » et les « démagogues », ce dont il conviendrait qu’on puisse le remercier pour peu qu’on dispose de renseignements suffisants concernant la formation scientifique qui justifie ses jugements péremptoires sur les « savants » et leurs méthodes d’analyse.
    Mais lorsqu’il écrit : « D’innombrables jeunes sont morts du Covid à travers le monde, de tous âge, y compris des bébés. D’innombrables médecins, infirmières, aides-soignantes sont morts du Covid… » , un doute m’assaille ! Cette notion d' »innombrable », est-elle bien scientifique ? Quel nombre de morts recouvre-t-elle exactement : des dizaines, des centaines, des milliers, des millions, plus ?
    Comme des pignoufs, on nous laisse dans le flou !

    • « Quel nombre de morts recouvre-t-elle exactement : des dizaines, des centaines, des milliers, des millions, plus ?

      Puisqu’on vous dit que c’est innombrable rhooo cherchez pas… et puis faire des calculs avec des bébés et des petinenfants vous êtes vraiment sans cœur s’pèce de psychopathe !

      +1 pour le comm’

      • @ Sam Player

        Vous vous en prenez à moi en écrivant ceci :

        « Puisqu’on vous dit que c’est innombrable rhooo cherchez pas… et puis faire des calculs avec des bébés et des petinenfants vous êtes vraiment sans cœur s’pèce de psychopathe ! »

        Vous avez la liberté (puisque nous sommes sur un blog libéral) de vous sortir les mains des poches, et de préciser vous-même ce chiffre. C’est ce que vous auriez fait, si votre but était réellement la recherche de la vérité, et non la polémique idiote et stérile.

        Vous avez aussi la liberté (mais là il ne faut pas trop vous en demander) de maintenir votre attention davantage que deux secondes, et de proposer une contre-argumentation qui tienne debout, au lieu de vous contenter de ricaner comme un enfant mal élevé.

        Puisqu’il faut absolument préciser des évidences, à l’égard d’un certain nombre de personnes dotées du cerveau d’un poisson rouge et de l’amabilité d’un chimpanzé, mon commentaire était une réponse à Fm06, qui a écrit la chose suivante :

        « Cela ne m’empêche pas de reconnaître qu’un soignant peut avoir de bonnes raisons de ne pas se faire vacciner. »

        Et il a étayé son affirmation sur l’article suivant :

        https://www.contrepoints.org/2021/03/07/392618-obliger-les-soignants-a-se-faire-vacciner-chantage-et-manipulation

        J’ai procédé à la réfutation intégrale de cet article, montrant que son auteur, un certain Patrick de Casanove, n’est qu’un médecin dévoyé, et que, par conséquent, un soignant n’a aucune bonne raison de ne pas se faire vacciner — pas plus qu’un non-soignant, d’ailleurs.

        Parmi les innombrables mensonges de ce mauvais médecin, j’ai cité celui-ci :

        « Il n’est cependant pas éthique d’imposer un risque vaccinal certain, même faible, à des personnes [sous-entendu des soignants] pour qui le risque vital lié à la maladie est nul. »

        Cette phrase est un mensonge pur et simple. D’innombrables médecins, infirmières et aide-soignantes sont morts du Covid.

        De plus, cette phrase ne peut avoir qu’un seul sens : les soignants ne peuvent pas mourir du Covid, parce que seuls les vieux meurent du Covid.

        Cela aussi est un mensonge.

        Sur quoi, trois écervelés, dont vous, me cherchent querelle au motif que je n’aurais pas précisé combien de soignants sont morts du Covid à travers le monde.

        Vous êtes tellement bête, tellement malhonnête, ou les deux, que vous ne vous rendez même pas compte qu’il suffirait qu’un seul soignant, à travers le monde, soit mort du Covid, pour confirmer ma réfutation, et le fait que Patrick de Casanove est un menteur.

        La signification de ma phrase est la suivante : non seulement il est faux de dire que le risque vital lié à la maladie est nul pour les soignants, mais un nombre considérable d’entre eux en sont morts.

        Peu importe le chiffre.

        Si vous voulez réfuter ma réfutation de l’ignoble torchon de Patrick de Casanove dont Contrepoints, c’est vous qui allez devoir prouver qu’aucun soignant dans le monde n’est mort du Covid.

        Bon courage.

        Vous avez également la liberté de défendre l’ensemble de l’article de Patrick de Casanove, et de nous expliquer, point par point, en quoi il a raison.

        Patrick de Casanove, qui, lui, dans son article, ne cite aucun chiffre pour étayer son refus de l’obligation vaccinale pour les soignants, et se contente de mots ronflants comme « émotions » ou « totalitarisme ».

        Bon courage.

        Je remarque que votre tactique rhétorique est exactement celle des gauchistes. Un gauchiste a toujours raison, par définition. Il n’a pas besoin de prouver la justesse de son idéologie. En revanche, il pinaille les anti-gauchistes sur le moindre de leur propos, exigeant sans cesse des preuves et des « chiffres » — qu’il s’empresse de rejeter dédaigneusement aussitôt qu’ils sont fournis.

        Et il croit pouvoir remplacer l’argumentation par le sarcasme et la dérision.

        J’ai raté le commentaire minutieusement étayé de faits et de chiffres, par lequel vous nous auriez démontré que la vaccination contre le Covid est inutile ou nocive pour les soignants. Ou pour les autres, d’ailleurs.

        Vous n’êtes pas un libéral : vous êtes un gauchiste.

      • «Vous vous en prenez à moi en écrivant ceci :…

        Je répondais à Mildred, délire de persécution ? Vous n’avez pas d’amis ?

        «…et de proposer une contre-argumentation qui tienne debout, au lieu de vous contenter de ricaner comme un enfant mal élevé.

        Argumenter avec vous c’est peine perdue, vous détenez La Vérité. Ricaner ? Non quand je ricane j’écris hi hi, déformation suite à long séjour chez les Aussies. Là je trouve ça plutôt pathétique.

        «…l’amabilité d’un chimpanzé…

        Là vous faites une projection : celui qui invective ici, c’est vous, quand vous n’êtes pas tout occupé à votre logorrhée…

        «Sur quoi, trois écervelés, dont vous, me cherchent querelle au motif que je n’aurais pas précisé combien de soignants sont morts du Covid à travers le monde. »

        Non, moi, puisque vous me répondez, c’est juste les innombrables bébés et petinenfants, tactique archiconnue pour faire accepter n’importe quoi et faire pleurer dans les chaumières : donc tout le reste poubelle, trouvez vous des amis ou discuter avec votre miroir.

        Et le meilleur pour la fin :

        «… un soignant n’a aucune bonne raison de ne pas se faire vacciner — pas plus qu’un non-soignant, d’ailleurs.

        Bah il a une bonne raison (et moi aussi), puisque c’est la sienne (la mienne) ! Le clou c’est quand même d’agréger les non-soignants… et hop tout le monde à la vaccination, pas de discussion ! Et c’est moi le gauchiste ? Le gauchiste veut diriger la vie des autres : anyone ?

        Il y a une manière de régler votre problème avec la vaccination, et le libéralisme peut y répondre pour satisfaire tout le monde : ceux qui veulent des soignants vaccinés et ceux qui s’en branlent. Remplacer soignants par amis si vous peinez à trouver la solution.

        Passez un bon dimanche

  4. C’est vrai que « innombrable », c’est rigolo !

     » la France est quasi-champion du monde en matière d’opposition aux vaccins », c’est faux prouvé par les chiffres :
    https://www.oecd-ilibrary.org/sites/80a2d361-fr/index.html?itemId=/content/component/80a2d361-fr
    Je l’ai déjà mentionné…j’abandonne !

    Pour le Professeur Luc Montagnier, le SARS-CoV-2 semble être un virus chimérique artificiel (contenant de l’ADN du VIH) peut-être suite d’une fuite accidentelle de l’Institut de Wuhan. Il s’en inquiète mais il n’a pas le droit d’ailleurs il est complètement sénile. Il dit n’importe quoi !
    Lui aussi a fini par dire que c’était un monde de fous…Il abandonne !

    « La France est malade d’un système qu’elle ne veut abandonner pour rien au monde de peur de perdre dans les remous de la concurrence les bénéfices de l’égalitarisme par le bas qu’elle prend pour de l’égalité et de la justice sociale. »
    La DREES le confirme depuis longtemps :
    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2020-12/synthese_barometre_donnees_2015_vf2.pdf

    Donc peu d’espoir que ça change !

    En fait « La mort de l’économie due à l’hégémonie de l’hôpital lui sera-t-elle pardonnée ? », c’est ça la question finale bien résumée ici :
    https://temoignagefiscal.com/le-covid-et-lhopital/

    • « la France est quasi-champion du monde en matière d’opposition aux vaccins », c’est faux prouvé par les chiffres » :

      Non. Ce que vous montrez, c’est la vaccination (obligatoire) des enfants de 1 an et la vaccination des personnes de plus de 65 ans contre la grippe. Populations particulières.

      Mais quand vous demandez aux Français ce qu’ils pensent des vaccins, ils sont au premier ou au second rang mondial pour penser que les vaccins ne sont pas sûrs et qu’ils ne sont pas efficaces (ce qui représente dans les 30 % pour la sûreté et les 20 % pour l’efficacité).
      Etude (qui en corrobore d’autres) détaillée dans article : https://leblogdenathaliemp.com/2019/06/21/concilier-vaccination-et-liberte/

      En raison de cette défiance, la couverture vaccinale de la rougeole a baissé en France qui a eu l’honneur tout relatif de figurer dans le top 10 des pays où la résurgence de la rougeole a été la plus forte en 2018 (avec l’Ukraine, Madagascar, le Yemen…)

      Mais moi aussi je l’ai déjà dit et moi aussi j’abandonne !

    • @ Tino

      « Je l’ai déjà mentionné… j’abandonne ! »

      Bonne idée. Cessez de répercuter des mensonges, ce sera mieux. Vous dites :

      « Pour le Professeur Luc Montagnier, le SARS-CoV-2 semble être un virus chimérique artificiel (contenant de l’ADN du VIH) peut-être suite d’une fuite accidentelle de l’Institut de Wuhan. Il s’en inquiète mais il n’a pas le droit d’ailleurs il est complètement sénile. Il dit n’importe quoi ! »

      Exactement. Il dit n’importe quoi. La preuve :

      https://respectfulinsolence.com/2020/04/21/montagnier-says-coronavirus-was-made-in-a-wuhan-lab

      https://science.thewire.in/the-sciences/luc-montagnier-coronavirus-wuhan-lab-pseudoscience

      Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs. Cela fait un bout de temps que Luc Montagnier est devenu un faussaire scientifique, allant même jusqu’à mener des recherches contraires à l’éthique :

      https://sciencebasedmedicine.org/luc-montagnier-and-the-nobel-disease

      https://blogs.sciencemag.org/pipeline/archives/2011/01/10/has_luc_montagnier_lost_it

      Et il n’est pas le seul prix Nobel à avoir versé dans le charlatanisme. L’article que je vous indique sur « The Nobel disease » en témoigne.

      Ce n’est pas parce qu’il y a marqué « docteur » sur la carte de visite que ce que dit le monsieur est vrai. Ce n’est même pas parce qu’il y a marqué « prix Nobel » dessus que c’est vrai !

      La science, ça ne marche pas comme ça. La science, c’est différent du marketing, de la politique et des concours de beauté.

      Cela oblige à faire des efforts, à lire ce qui est écrit, à s’efforcer de le comprendre, à en analyser la rigueur interne, à étudier les réfutations éventuellement publiées par d’autres scientifiques…

      Je sais. C’est difficile. C’est moins sexy que de balancer des liens sensationnels bourrés d’allégations montrant bien que ces enculés de politiciens nous enculent…

      Quant aux médecins et aux scientifiques qui virent faussaires, leur motivation est claire : il est bien plus facile de faire parler de soi en accréditant des mensonges sensationnels que tout le monde a envie d’entendre, qu’en produisant des résultats de recherche nouveaux et dignes d’intérêt.

      L’homme est faillible, et aucun statut social ne met à l’abri de la tentation.

  5. Suite à l’annonce d’hier sur les mesures qui touchent l’IDF, le Nord et quelques autres, nous apprenons que ce confinement n’en sera pas vraiment un, bien coercitif.

    Il faut contenir sans empêcher, ont dit nos deux éminents ministres. Sans doute pour prendre en compte le baromètre de satisfaction des départements « expressifs » et quartiers « émotifs ».

    Il faut comprendre et pardonner ces pauvres jeunes frustrés de ne pouvoir s’égayer et s’adonner à leurs activités favorites.

    En témoignent ces débordements inqualifiables des forces de l’ordre qui ont délibérément précipité un véhicule de « jeunes » contre un obstacle déséquilibré, alors qu’ils s’apprêtaient à obtempérer.

    Cela s’est déroulé à Blois, comme dans de plus en plus de villes moyennes de province. Le résultat ne s’est pas fait attendre.

    L’après Covid n’augure rien de bon. En tous points.

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