CHINE : n’espérez rien, c’est une dictature.

Pour Cai Xia, dissidente chinoise en exil aux États-Unis depuis 2019, l’ultime goutte d’eau qui fit déborder le vase de ses questionnements lancinants sur l’idéologie officielle du Parti communiste chinois (PCC) fut « l’affaire Ren Zhiqiang ». Ce dernier, membre du PCC et magnat de l’immobilier chinois, fut accusé en 2016 de « salir l’image du Parti et de la Chine », officiellement pour des faits de corruption, mais plus réellement pour avoir critiqué la censure de plus en plus marquée que le Président Xi Jinping faisait subir aux médias chinois.

Or personne n’était mieux placé que Cai Xia (photo ci-dessous) pour connaître dans le détail tous les rouages plus ou moins avouables du PCC.

Née en 1952 dans une famille qui avait rejoint Mao Zedong dès 1928 puis avait grimpé avec agilité dans la hiérarchie communiste, élevée comme telle à mille lieux du désastre du « Grand Bond en avant » (1958-1962) et éduquée par des lectures extensives de Marx, Engels et Lénine dans les meilleures écoles du Parti, elle obtint son Ph. D au sein de la prestigieuse Central Party School du PCC en 1998 et y devint professeur dans la foulée, jusqu’à sa retraite en 2012.

Ainsi qu’elle le déclare elle-même dans un récent et passionnant article de Foreign Affairs (numéro de janvier-février 2021) sur l’incapacité du PCC à s’ouvrir à la moindre réforme politique, son rôle de professeur consistait ni plus ni moins à ancrer solidement la doctrine du communisme chinois dans l’esprit des cadres qui formeraient la bureaucratie du Parti du niveau municipal au niveau gouvernemental – un peu notre ENA quand on y pense…

Aussi, quand elle apprit que Ren Zhiqiang, dont elle connaissait le penchant en faveur de la liberté de la presse, avait été accusé d’être anti-Parti, elle sut immédiatement que cela signifierait pour lui une perte de ses droits et de nombreuses persécutions – même si l’une des positions aussi officielles qu’hypocrites du PCC consistait à dire que les membres pouvaient parler librement pour corriger les erreurs du Parti.

À vrai dire, derrière sa carrière de parfaite apparatchik loyale au PCC, Cai Xia abritait une montagne de doutes sur le marxisme-léninisme et une véritable aspiration au réformisme économique et politique. La répression de Tiananmen ordonnée par le soi-disant réformateur Deng Xiaoping en 1989 constitua une première secousse dans ses convictions :

« Privately, I was appalled that the People’s Liberation Army had fired on college students, which ran contrary to the indoctrination I had received since my childhood that the army protected the people ; only Japanese ‘devils’ and Nationalist reactionaries killed them. »
En privé, j’étais consternée que l’Armée populaire de Chine ait tiré sur des étudiants, ce qui était contraire à l’endoctrinement que j’avais reçu depuis mon enfance, à savoir que l’armée protégeait les citoyens ; seuls les ‘diables’ japonais et les réactionnaires nationalistes les tuaient.

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Dans sa thèse de Master, elle critiqua ouvertement l’idée que les individus devaient toujours sacrifier leurs intérêts propres à ceux du Parti et en tant qu’enseignante de haut niveau dans la Chine de Ziang Jemin, un autre demi-réformateur auto-proclamé, elle jeta carrément un pavé dans le marécage du Parti unique :

« I suggested that state enterprises were still too dominant in the Chinese economy and that further reform was needed to allow private companies to compete. Corruption, I stressed, should be seen not as a moral failing of individual cadres but as a systemic problem resulting from the government’s grip on the economy. »
J’émis l’idée que les entreprises d’État étaient encore trop dominantes dans l’économie chinoise et qu’il fallait poursuivre les réformes pour permettre aux entreprises privées d’être compétitives. La corruption, ai-je souligné, ne doit pas être considérée comme un échec moral de cadres individuels mais comme un problème systémique résultant de l’emprise du gouvernement sur l’économie.

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Des propos qui ne sont pas sans une certaine résonance avec nos propres « affaires » Fillon, Benalla, Rugy, etc. ainsi qu’avec les déficits récurrents de nos monopoles publics dans le contexte d’un État français excessivement immiscé dans la vie de ses citoyens (pour rappel, les dépenses publiques représentaient 56 % du PIB en décembre 2019).

Mais pour en revenir à la mise au pilori de Ren Zhiqiang, Cai Xia prit alors sa défense dans un article impubliable dans la presse autorisée mais qu’elle fit tourner parmi ses amis dans un groupe de discussion.

« My article went viral », écrit-elle, et pour elle ce fut le début des ennuis dans son pays. Conseils de discipline à répétition, menaces, mise sur écoute, et finalement exclusion du PCC en août 2020 et suppression de sa pension de retraite. Par chance, à ce moment-là, elle était déjà aux États-Unis. Quant à Ren, qui a ajouté à ses premiers torts celui de critiquer la gestion du Covid-19 de Xi Jinping, il fut condamné en septembre à 18 ans de prison.

Contrairement à l’espoir réformateur qui avait saisi Cai Xia (et le monde occidental) quand Xi Jinping est arrivé au pouvoir en 2012, on assiste en réalité à une totale reprise en main autoritaire du PCC sur la société :

« Over the course of his tenure, the regime has degenerated further into a political oligarchy bent on holding on to power through brutality and ruthlessness. It has grown even more repressive and dictatorial. A personality cult now surrounds Xi, who has tightened the party’s grip on ideology and eliminated what little space there was for political speech and civil society. »
Au cours de son mandat, le régime a dégénéré encore plus en une oligarchie politique déterminée à s’accrocher au pouvoir par une impitoyable brutalité. Il est devenu encore plus répressif et dictatorial. Un culte de la personnalité entoure désormais Xi, qui a resserré l’emprise du parti sur l’idéologie et éliminé le peu d’espace qui existait pour le discours politique et la société civile.

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Concrètement :

· Xi Jinping a été réélu pour un second mandat en mars 2018 à l’unanimité des députés chinois, non sans avoir obtenu d’abord la modification de la Constitution afin de pouvoir rester Président à vie.

· Grâce au développement technologique du « big data », il a mis en place un contrôle social complet des citoyens avec l’objectif ultime d’éteindre toute velléité d’opposition politique via un subtil maniement de carotte et de bâton.

· Tout est fait pour recentrer la pensée politique chinoise autour du marxisme et lui seul, comme en témoigne une émission télévisée de grande diffusion intitulée « Marx avait raison ». Il y a deux ans, à l’occasion du bicentenaire de la naissance du philosophe allemand, Xi Jinping n’avait pas lésiné sur les propos élogieux à son égard :

« Le nom de Karl Marx est encore respecté à travers le monde et sa théorie rayonne encore avec la lumière brillante de la vérité. » (Début de cette vidéo)

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· La Chine mène aussi une politique de restriction des libertés religieuses tous azimuts afin d’étouffer toute organisation qui pourrait éventuellement contester l’autorité du régime – dans certaines provinces, les baptêmes sont interdits – et les musulmans du Xinjiang chinois, des Ouïgours essentiellement, sont particulièrement et sauvagement visés.

· Depuis cet été, la mise au pas radicale de Hong Kong est en marche, malgré la promesse des autorités chinoises lors de la récupération de ce territoire en 1997 qu’il continuerait à bénéficier de l’État de droit instauré par les Britanniques ainsi que d’une relative autonomie par rapport à la Chine communiste pendant encore au moins cinquante ans. 

Autrement dit, ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de le souligner dans de précédents articles sur le sujet, du Xinjiang à Hong Kong, la Chine de Xi Jinping doit être han et communiste, point. Tout ce qui dépasse doit être impitoyablement contrôlé, limité ou supprimé. Les libertés civiles sont bafouées, les libertés de conscience et de religion sont piétinées, les libertés d’opinion et d’expression sont enterrées. La personne individuelle, dépouillée de ses possibilités de choix et de ses facultés de discernement, est anéantie… et Cai Xia est en exil.

Il se trouve que dans un entretien accordé à CNN peu après son bannissement du PCC, elle appelait les gouvernements occidentaux à se montrer extrêmement vigilants vis-à-vis des membres du PCC infiltrés en Occident dans les grandes entreprises et dans les organisations internationales afin d’imposer peu à peu au monde le mode de gouvernance autoritaire à la chinoise.

Or on apprenait justement ce week-end via une fuite majeure issue d’un serveur basé à Shanghaï que près de deux millions d’entre eux sont effectivement en poste dans de très grandes firmes anglaises, australiennes ou américaines, sans compter nombre de consulats étrangers et d’institutions publiques.

Comme l’écrivait Nicolas Lecaussin hier sur le site de l’IREF, rien de bien nouveau à cela. La propagande, le noyautage des institutions et l’espionnage industriel ont toujours été les piliers indispensables du mirage communiste.

Mais ce qui est terriblement rageant, c’est de penser que pendant que les ports chinois s’équipent des infrastructures les plus modernes, nous autres, les Occidentaux, qui avons fourni, éventuellement à notre insu, les technologies qui ont rendu cela possible, ne trouvons rien de mieux à faire (du moins nous les Français, et encore, seulement certains particulièrement « woke ») que de nous extasier sur le transport de pavés dans de petites carrioles traînées par des cyclistes montés sur de gentils vélos électriques :

La question n’est plus de savoir quand et comment la Chine s’éveillera mais si, face à la poussée autoritaire de la Chine qui risque de faire trembler le monde, l’Occident se réveillera.


Illustration de couverture : le Bureau politique du Parti communiste chinois en 2016. Au premier rang, les sept membres du Comité permanent dont, au centre, le Secrétaire général et Président chinois Xi Jinping. 

19 réflexions sur “CHINE : n’espérez rien, c’est une dictature.

  1. « Quand l’occident se réveillera, le monde respirera »

    Face à la Chine qui s’est éveillée, nous avons une responsabilité à assumer. Nous n’en sommes hélas pas capable en ce moment, pris en tenaille entre blocages institutionnels, submersion migratoire et querelles intestines.

  2. Un article très intéressant comme toujours, merci de nous avoir fait découvrir Cai Xia. Le raidissement idéologique du régime est préoccupant. L’infiltration dans les entreprises occidentales également, merci de nous en rappeler la réalité et l’ampleur. D’ailleurs les chinois ne sont pas les seuls à lorgner nos secrets de fabrication. Je m’étonne encore que les grandes sociétés européennes stockent leurs données sur des serveurs hébergés aux Etats-Unis ou pas, mais qui sont accessibles aussi bien aux entreprises qu’aux juges américains.

    Est-ce que ce régime chinois suscite des vocations chez nos élites occidentales ? Est-ce que nous sommes en train de basculer vers un autre modèle de gouvernement qui sans être franchement dictatorial, relèverait plus de la démocrature que de la démocratie ? J’en suis convaincu, toutes les lois récentes vont en ce sens, sans même parler de ce qui se passe avec le COVID. Et nous n’avons encore rien vu. Attendez que les écolos arrivent au pouvoir.

  3. La Chine est super endettée (plus de 260 % du PIB) et la croissance est surévaluée, la déflation s’est installée, donc profits globalement en baisse. Ce qu’elle produit vaut de moins en moins et les innovations qui coutent plus cher que le copiage ou l’imitation (vol estimé à 600 Mds/an pour les US, 100 Mds pour nous les blaireaux ?), ne sont pas au rendez-vous pour assurer un relais.

    La Chine montre une baisse de natalité (taux de fécondité reste très inférieur à 2), il y aura de plus en plus de vieux à faire vivre.

    Entre glaciation et ouverture, les dirigeants ont choisi le premier. Si les digues venaient à céder on s’apercevrait que le Yuan est considérablement surévalué, la monnaie chuterait ! Le capital sortirait, fuirait pour aller chercher sa contrevaleur mondiale. Et les gouvernants savent que seuls ceux qui sortiront les premiers pourront préserver leurs avoirs et leurs valeurs (voilà pourquoi certains d’entre eux achètent nos châteaux et nos pinards). La chute du Yuan serait une opération vérité, elle ferait s’effondrer un système valeurs/ fausses valeurs au niveau mondial, elle disloquerait les institutions chinoises qui ne tiennent que par les béquilles de la répression.

    Le mal chinois c’est la fausseté de toutes les valeurs, exactement comme le fut le mal soviétique. La Chine d’aujourd’hui est dans la même situation que l’URSS de 1989 : elle ne tolère pas les libertés et elle a épuisé ses ressources. Sa chute à moyen terme est donc prévisible.

    « Est-ce que ce régime chinois suscite des vocations chez nos élites occidentales ? »
    On peut effectivement se poser la question :
    https://lecourrierdesstrateges.fr/2020/12/12/herlin-le-great-reset-veut-transformer-le-capitalisme-en-un-socialisme-vert-et-autoritaire/

  4. Si on regarde la Chine avec des yeux d’énarques, c’est le régime idéal. Des technocrates ont réussi à sortir le pays d’un réel sous-développement et à faire diminuer le taux de pauvreté de manière assez efficace. Pas étonnant donc qu’ils soient en extase, et rêvent d’imposer la même chose ici. D’ailleurs de nombreux pas dans cette direction ont été effectués grâce à la crise du Covid.
    Quand on regarde d’un peu plus près, on se rend compte que ce pays vit sous une dictature d’un raffinement inégalé, comme vous l’expliquez.
    Ensuite, si on se demande comment un régime communiste a réussi -c’est un fait- à massivement augmenter son niveau de vie médian, on se rend compte que c’est surtout parce que l’occident lui a transféré sa technologie de manière inédite. Ce n’est pas l’application stricte des préceptes marxistes qui l’ont mené là où elle est. C’est la politique court-termiste et suicidaire de l’occident, qui a transféré sa technologie et son industrie à vitesse forcée, ce qui a tiré la Chine vers le haut. Leurs dirigeants ont été suffisamment intelligents pour mettre notre faiblesse à leur profit.
    Il semble que la Chine soit en train de redevenir communiste de stricte observance, ce qui n’est pas bon signe pour eux. De nombreux Chinois sont partis étudier en occident, et sont devenus ingénieurs et scientifiques de haut niveau. Le retour au pays les intéressait tant qu’ils pouvaient profiter de leurs compétences. Si c’est pour revenir travailler sous les ordres d’un chef de bureau bas de plafond pour un salaire médiocre, et sous une surveillance de tous les instants, ils ne resteront pas longtemps, surtout qu’ils ont connu autre chose.
    Et si on les retient prisonniers chez eux, il y a de fortes chances que leur esprit d’inventivité et leur enthousiasme risque d’un prendre un coup.
    Communisme et dynamisme économique ne font pas bon ménage, je ne serai sans doute pas trop contredit sur ce point…
    Donc j’ai tendance à considérer le décollage de la Chine comme dû à une cause extérieure à ce pays: la stupidité des occidentaux.
    Et je pense que comme toute dictature, elle est condamnée à dégénérer sous la corruption, et à s’étioler, plutôt que d’imposer un hégémonie mondiale. Sa chance actuelle, c’est que leurs concurrents, les occidentaux, sont en train de sombrer économiquement.

    • « Ensuite, si on se demande comment un régime communiste a réussi -c’est un fait- à massivement augmenter son niveau de vie médian, on se rend compte que c’est surtout parce que l’occident lui a transféré sa technologie » :

      C’est aussi et surtout la libéralisation économique (partielle mais effective : accroissement des échanges avec le reste du monde, notamment) qui a eu lieu à partir de la période Deng.

      « comme toute dictature, elle est condamnée à dégénérer sous la corruption, et à s’étioler, plutôt que d’imposer un hégémonie mondiale. »

      C’est aussi mon avis. Mais pour l’instant, les occidentaux regardent ailleurs.

    • Toute l’histoire de la Chine est traversée par un sentiment de xénophobie, ce qui les amène à rejeter toute influence étrangère. D’où la grande muraille, d’où le canal impérial. A chaque fois que ce repli sur soi s’est produit, la stagnation a suivi.
      On a assisté entre 1990 et 2015, à une extraordinaire ouverture de la Chine sur le monde, dont les symboles sont le port de Shanghai ou les géants chinois des télécom comme Huawei ou Tik Tok. Cette période est également celle d’une progression exponentielle du nombre de baptisés en Chine ou de la percée des aspirations à la liberté individuelle.
      Comme à chaque fois, les dirigeants chinois ont pris peur, et ont commencé à réprimer ces influences. On le voit à Hong Kong, avec le contrôle de l’internet, mais les premiers signes sont intervenus un peu plus tôt, avec une montée de l’intolérance religieuse, contre les chrétiens et les ouighours, en particulier.
      C’est un phénomène sino-chinois, le communisme n’y sert que de catalyseur. Le résultat est écrit, la Chine va se refermer et stagner, le régime tombera sous son propre poids

  5. nous extasier sur le transport de pavés dans de petites carrioles traînées par des cyclistes montés sur de gentils vélos électriques
    Dont il y a tout lieu de penser que la batterie, éventuellement le vélo complet, vient de Chine, justement…

  6. Tous ceux qui ont eu la chance d’aller visiter la Chine pour affaires, ont été frappés par l’incroyable dimension et puissance humaine, financière, technologique, industrielle, culturelle etc qui se dégage de ce pays. La Chine est aujourd’hui clairement dans une stratégie de conquête mondiale (pas seulement économique) qu’il paraît difficile d’enrayer à ce stade tant elle est avancée. J’ai compris du revirement récent d’Angela Merkel sur la mutualisation de la dette européenne que ses deux moteurs avaient été d’une part le fait qu’elle voulait éviter que le marché européen de l’Allemagne s’écroule, et d’autre part et plus encore car elle est désormais convaincue que sans investissements européens MASSIFS, la Chine va maintenant finir de nous dévorer tout cru. Là est ma question à vous, sur ce blog, quelle votre opinion sur cette décision d’Angela Merkel (immense dirigeante), la dette européenne ça ne doit pas vraiment vous plaire, car s’il est aisé de vanter les mérites de l’ultra libéralisme à la façon d’un PROFESSEUR d’économie ou d’un théoricien de l’économie, il doit être nettement plus ardu de prendre les décisions POLITIQUES, là tout de suite, pour relever ces immeses défis tout en gardant la nation DEBOUT dans le contexte actuel.

    • Qu’en pense-je ?

      Que ce que vous dites est superficiel et plein d’éléments de langage creux et convenus

      1) Garder la nation debout ? elle est à genoux, et en lambeaux, depuis longtemps. Et placer Nation et Europe (dans le sens UE) sur le même plan, c’est osé. L’UE ne peut exister s’il y a des nations, et s’il y a des nations, il ne peut y avoir d’UE.
      2) Ultralibéralisme ? ça ne veut rien dire, sauf pour ceux qui ne comprennent rien. C’est un mot « échappatoire » comme « fasciste » ou « complotiste ». Ici, vous lirez des Libéraux.
      3) relever ces immenses défis ? On parle de quoi ? Claquer un max d’oseille inexistant dans une économie ultra dirigée par des aveugles sans chiens ?
      4) investissements européens massifs ? qui décide où va le pognon? les mêmes qui ont réussi à créer l’EURSS ? Ca donne des normes absurdes, des éoliennes à la con, des restrictions en pagaille, le tout saupoudré d’une tonne de CERFA nouveaux… qui font la joie des producteurs Chinois.

      On pourrait développer longtemps, ça ne sert à rien.

      En revanche, j’utilise Merkel comme ferme clapoir lorsque des couillons européistes me gonflent avec le mandat à rallonge de Poutine, qui est selon eux, la marque d’un dictateur. Ca fait quand même 15 ans que mémère est chancelière. Dictatrice !

    • Merkel, immense dirigeante ? Elle est douée pour conquérir le pouvoir, archi-nulle pour l’exercer. Sa gestion de l’affaire Ukrainienne, où elle n’a pas compris que Poutine ne céderait jamais est une cuisante humiliation. La gestion de la crise grecque a été la pire possible, le peuple grec a été martyrisé sans que la crise ne soit résolue. Sa géniale prise de position sur les migrants a explosé à Cologne et la sortie du nucléaire a entrainé l’ouverture de centrales à charbon (à lignite même).
      Pour la mutualisation de la dette, elle a joué l’intransigeance avant de capituler, ayant compris après tout le monde que la prospérité de l’Allemagne tenait sur des créances irremboursables.
      Son passage au pouvoir est une longue suite d’erreurs et de désillusion.

      • @ Jacques Huse de Royaumont

        « La gestion de l’affaire ukrainienne par Merkel, où elle n’a pas compris que Poutine ne céderait jamais est une cuisante humiliation. »

        Pas du tout. Poutine a cédé. Son plan initial était de conquérir la totalité de l’Est ukrainien. Il n’a jamais réussi à faire la jonction entre le Donbass et la Crimée, alors que cette dernière dépend de l’Ukraine pour son alimentation en électricité (jetez un coup d’oeil sur la carte). Et il a dû faire bâtir un pont à grands frais pour assurer la continuité territoriale entre la Russie et la Crimée.

        Et puis ce n’est pas Merkel qui a fait, toute seule, la politique de résistance à l’impériaslime russe en Ukraine. C’est l’Occident tout entier. Heureusement.

        Il est naïf de présenter les problèmes diplomatiques de la façon dont vous le faites : Machin a « cédé », Machin n’a pas « cédé ». On n’est pas dans un jeu vidéo.

        L’Occident n’a pas « cédé » quand l’URSS a annexé les pays baltes pendant la Seconde Guerre mondiale, et les a conservés à la fin du conflit. L’URSS non plus. Il a fallu un demi-siècle pour qu’ils recouvrent leur liberté. C’est fait.

        Grâce à nous. Grâce à l’Occident. Grâce au fait que jamais, nous n’avons reconnu l’annexion des pays baltes par l’URSS, qui ne fut permise que par le pacte hitléro-stalinien.

        La Crimée est dans le même cas de figure. Evidemment que Poutine ne va pas la « rendre » demain matin. Pourtant, aucun pays du monde, pour ainsi dire, ne reconnaît la mainmise de l’impériaslime russe sur le Crimée.

        Un jour, il faut l’espérer, elle retournera à l’Ukraine. En tous cas, l’Occident a raison de ne pas « céder », lui non plus, sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

      • @Robert Marchenoir

        D’où sort ce ramassis de n’importe quoi à propos de l’Ukraine et surtout, sur la Crimée ?
        Je suis impressionné par tant d’inculture balancée avec un tel aplomb. Chapeau.

      • @ Bob Razovksi

        Tout ce que j’ai écrit sur l’Ukraine est parfaitement exact.

        Si vous avez des faits et des arguments à présenter, au lieu des insultes qui semblent avoir votre préférence, n’hésitez pas. Allez-y. Amusez-nous avec votre immense « culture » sur l’agression russe en Ukraine. Je sens qu’on va rigoler.

  7. J’ai lu avec intérêt cet article mais souhaitais cependant faire une remarque concernant l’emploi de l’anglicisme « big data ». En effet, il serait plus correct d’utiliser à l’avenir « mégadonnées », employé abondamment dans la presse francophone internationale :
    https://www.google.fr/#q=mégadonnées&tbm=nws

    Cela aurait donné la phrase suivante :

    « Grâce au développement technologique des mégadonnées (…). »

    Je signale également que l’anglicisme est inusité en chinois, où on emploie partout l’expression 大数据.

    Je profite de l’occasion pour transmettre le lien du grand dictionnaire terminologique (qui contient tous les équivalents français des anglicismes) :
    http://www.granddictionnaire.com

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