Emmanuel Macron et son rapport LIBERTICIDE aux libertés

D’un côté, l’on voit M. Macron monter au créneau pour défendre les libertés. « Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins (…) parce qu’en France, les Lumières ne s’éteignent jamais » a-t-il réaffirmé le mois dernier dans son hommage à Samuel Paty, cet enseignant décapité pour avoir utilisé des caricatures du prophète Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression.

On le voit même écumer les rédactions internationales, Al Jazeera, le New York Times, la revue de géopolitique Le Grand Continent, pour enfoncer le clou :

« Le combat de notre génération en Europe, ce sera un combat pour nos libertés. Parce qu’elles sont en train de basculer. Et donc, ce ne sera pas la réinvention des Lumières, mais il va falloir défendre les Lumières face à l’obscurantisme. » (Le Grand Continent, 16 nov. 2020)

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Mais d’un autre côté, depuis le tout début de son quinquennat, on le voit prendre prétexte des Lumières pour tomber lui-même dans « l’obscurantisme » qu’il prétend combattre, et grignoter, que dis-je, amputer consciencieusement nos libertés publiques au nom… de la défense des valeurs des démocraties libérales !

Avec le beau, le bon, le merveilleux M. Macron, écrivais-je dès juin 2017, soit un mois après son accession au pouvoir, on n’a pas fini de faire des comparaisons « avant après » tumultueuses ; on n’a pas fini de se coltiner sa part sombre avec sa part printanière ; on n’a pas fini d’entrechoquer sa personnalité souriante sur tapis rouge à celle, plus terre à terre, de son exercice du pouvoir au jour le jour.

Cela s’est amplement vérifié sur le front de l’économie, où l’on est passé de la dénonciation du « pognon de dingue » à la fièvre dirigiste du « quoi qu’il en coûte », ou sur celui de la moralisation de la vie publique, où la loi signée en direct et en grande pompe à la télévision pour terrasser la « lèpre démocratique » dont l’affaire Fillon était le nom n’a été qu’un vulgaire cache-misère des affaires Ferrand, Bayrou, Benalla, Rugy, Delevoye ultérieures.

Mais c’est encore plus dramatiquement vrai sur le front des libertés. Accrochez-vous, mes amis, car la liste est longue et menace de s’allonger encore plus avec la loi sur les « séparatismes » et la loi de sécurité globale en cours d’examen à l’Assemblée nationale :

I · Intégration de l’état d’urgence dans le droit commun (2017)
II · Loi contre les « fake news » (2018)
III · Loi « anti-casseurs » (2019, censurée par le Conseil constit. ou CC)
IV · Conseil de déontologie journalistique (2019)
V · Loi Avia contre la haine en ligne (avril 2020, retoquée par le CC)
VI · Prolongation de l’état d’urgence sanitaire (4 novembre 2020)

→ Projet de loi contre les « séparatismes » 
                  . Fin de l’école à domicile
                  . Retour de la lutte contre la haine en ligne

→ Projet de loi de sécurité globale
                  . Art. 24 : interdiction de diffuser des images des forces de                            l’ordre en exercice

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I · Intégration des dispositions de l’état d’urgence dans le droit commun (2017)

À peine installé à l’Elysée, Emmanuel Macron décide de mettre fin à l’état d’urgence qui avait été instauré par décret par François Hollande au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre 2015 (Bataclan et restaurants du quartier) puis renouvelé plusieurs fois par la loi. Excellente nouvelle, parfaitement conforme à ses déclarations de campagne électorale selon lesquelles on ne peut vivre en permanence dans un régime d’exception.

Sauf que M. Macron joue sur les mots : en réalité, il annonce la fin de l’état d’urgence tout en voulant le graver dans le marbre du droit commun, ce qui fut chose faite dans la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.

Dorénavant, les assignations à résidence, les perquisitions de jour comme de nuit, la dissolution d’associations et la fermeture de lieux de culte, toutes ces mesures que le ministre de l’Intérieur et les préfets ont pu utiliser par exception dans le contexte terroriste des attentats de novembre 2015, sont devenues des mesures pour ainsi dire routinières, utilisables à discrétion par les autorités administratives sans aucune intervention d’un juge.

II · Loi contre les « fake news » (2018)

Quelques mois plus tard, lors de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron annonce un texte de loi contre les « fake news » (ou fausses nouvelles) en période électorale qui sera effectivement adopté par le Parlement en novembre 2018 sous le nom de loi relative à la lutte contre les manipulations de l’information. Par un retournement du sens des mots particulièrement insidieux, ce tour de vis est donné au nom des idées libérales contre les pratiques des « démocraties illibérales ». 

Mais que vaut une « bonne » opinion, si elle est la seule admise ? Comment être certain qu’une fausse nouvelle ou une « mauvaise » opinion est bien fausse ou mauvaise, si l’on ne peut pas la rejeter par nous-mêmes après analyse des différents arguments en présence ? D’ailleurs, en quoi l’acteur étatique serait-il plus à même que nous de déterminer quelles informations et quelles opinions ont droit de cité, sauf à nous prendre tous pour de véritables imbéciles ? On voit combien la pente vers la propagande est glissante et combien le gouvernement est prompt à vouloir « diriger » l’opinion publique.

III · Loi « anti-casseurs » (2019, en partie censurée par le Conseil constitutionnel)

L’année suivante, désireux de montrer leur totale fermeté envers les casseurs qu’on a vus se déchaîner à Paris et dans de nombreuses villes de France en marge des manifestations des Gilets jaunes, Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur de l’époque Christophe Castaner concoctent rapidement une loi « visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations » dite loi anti-casseurs.

Dans son article principal, elle prévoit qu’une interdiction de manifester pourra être prononcée préventivement de façon purement administrative par le préfet, et non plus seulement par un juge après la commission des faits, à l’encontre d’individus dont les agissements préalables connus constituent « une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public ».

On assiste donc une fois de plus à l’extension des interdictions administratives au détriment du judiciaire, sur la base de libellés des plus vagues ouvrant la voie à l’arbitraire. La décision administrative pourrait se baser sur de simples présomptions, des on-dit, dont on a pu observer lors de l’état d’urgence qu’ils généraient de nombreuses erreurs sur l’identité des personnes et pas mal de confusions dans les faits reprochés.

Par bonheur, le Conseil constitutionnel a censuré cet article au motif que « les dispositions contestées laissent à l’autorité administrative une latitude excessive dans l’appréciation des motifs susceptibles de justifier l’interdiction ». En effet.

IV · Conseil de déontologie journalistique (2019)

Toujours à son idée de préserver les citoyens des « mauvaises » idées et de les guider lui-même sur le chemin de la vérité, Emmanuel Macron en est venu à livrer très explicitement sa conception super-étatique de l’information lors d’une rencontre avec des journalistes, dont Emmanuel Berretta du Point qui a donné ensuite un compte-rendu des échanges :

« Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer. (…) Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité. Que pour cette part-là, la vérification de l’information, il y ait une forme de subvention publique assumée, avec des garants qui soient des journalistes. » (Février 2019)

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Aussitôt dit, aussitôt fait. Propulsé par les ministres de la Culture de l’époque, d’abord Françoise Nyssen puis Franck Riester, un Conseil de déontologie journalistique voit le jour et tient sa première séance le 2 décembre 2019 sous les applaudissements de Jean-Luc Mélenchon (un grand ami des libertés, comme on sait) et d’une partie de la presse.

Mais la profession est divisée. Nombreux sont les acteurs qui y discernent moins un vecteur de « déontologie » qu’une façon détournée de brider la liberté de la presse. Derrière le prétexte de restaurer la confiance du public et promouvoir de bonnes pratiques pointent le risque d’un contrôle étatique renforcé et la crainte que la liberté d’expression sorte amoindrie d’une telle opération de recadrage jupitérien.

V · Loi Avia contre la haine en ligne (avril 2020, retoquée par le Conseil constitutionnel)

Comme souvent, tout a commencé avec les meilleures intentions du monde : la haine ne passera plus par internet et le monde virtuel sera enfin tout beau et tout gentil ! 

Moyennant quoi, la député LREM Laetitia Avia a rédigé un projet de loi obligeant les plateformes en ligne à retirer dans les plus brefs délais les contenus à caractère terroriste ou pédopornographique d’une part et les contenus à caractère haineux ou sexuel d’autre part, dans un délai d’une heure sur simple demande administrative pour les premiers et dans les 24 heures sur simple signalement d’un particulier pour les seconds.

Dans les deux cas, aucun juge à l’horizon pour rendre une décision de justice à charge et à décharge. Sans compter que la notion de « haine » n’a rien de juridique. Où s’arrête la liberté d’expression, où commence la haine selon la loi Avia ? De plus, les délais extrêmement courts ainsi que le niveau élevé des peines encourues par les plateformes font craindre que ces dernières retireront tous les contenus signalés sans prendre le temps de vérifier précisément leur caractère effectivement illicite.

Preuve que des contre-pouvoirs existent et fonctionnent, le Conseil constitutionnel a lourdement censuré cette loi déjà dénoncée pendant tout son parcours législatif comme extrêmement dangereuse pour la liberté d’expression. Mais dans l’esprit de Mme Avia, ce n’est que partie remise…

VI · Prolongation de l’état d’urgence sanitaire (4 novembre 2020)

Il y a seulement deux semaines, le ministre de la santé Olivier Véran a pris prétexte de la gravité de la pandémie de Covid-19 pour demander aux députés de revoter sur un amendement qui ne lui convenait pas.

Déposé par le groupe Les Républicains, ce texte fixait la fin de l’état d’urgence sanitaire au 14 décembre 2020 au lieu du 16 février 2021 comme requis par le gouvernement. L’absence d’un nombre trop important de députés de la majorité LREM a permis qu’il soit adopté, déchaînant immédiatement la colère du ministre.

Dès le lendemain, les députés LREM à nouveau nombreux en séance accédaient à la demande de M. Véran et rejetaient l’amendement en question au cours d’un second vote plus au goût d’un gouvernement qui nous confirme ainsi qu’il prend manifestement le pouvoir législatif pour une simple formalité destinée à lui donner systématiquement satisfaction.

L’année 2020 touche à sa fin mais elle nous promet encore deux belles batailles pour la préservation des libertés :

→ Projet de loi contre les « séparatismes » (doit être présenté en Conseil des Ministres le 9 décembre sous le nom de loi confortant les principes républicains)

· Fin de l’école à domicile :

Décidé à s’attaquer à ce qu’il appelle le « séparatisme islamiste » qui, selon ses propres termes, menace notre cohésion républicaine et nos valeurs de liberté, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de plus urgent que de restreindre encore plus les conditions d’exercice des écoles hors contrat et d’interdire l’enseignement à domicile (à l’exception des cas motivés par la santé des enfants).

Autrement dit, dans son esprit maladivement dirigiste sur ce qui est bien et sur ce qui est mal, la protection de nos libertés passe par l’écrasement de la liberté scolaire.

C’est pourtant un droit détaillé à l’article 4 de la loi Ferry de 1882, qu’on retrouve dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et qui figure en bonne place dans notre code de l’éducation :

« Article L-131-2 : L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix. »

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Il n’apparaît que trop clairement que M. Macron a saisi l’occasion de la question légitime des « séparatismes » pour faire rentrer tout le monde, absolument tout le monde, dans le système de l’Éducation nationale, nous confirmant ainsi une fois de plus qu’il ne conçoit rien en dehors de l’État. L’exact inverse de ce que commanderait le renforcement des libertés individuelles.

· Retour de la lutte contre la haine en ligne :

Si la loi est adoptée, la haine en ligne deviendra un délit qui sera jugé par le tribunal correctionnel en comparution immédiate. Parallèlement, un pôle de magistrats spécialement dédié à la lutte contre la haine en ligne sera créé au sein du parquet de Paris. Laetitia Avia jubile, c’est exactement ce qu’elle préconisait après la fin sans gloire de son projet de loi.

→ Projet de loi de sécurité globale et interdiction de diffuser des images des forces de l’ordre en exercice (en cours d’examen à l’Assemblée nationale)

Afin de protéger les forces de l’ordre de plus en plus souvent prises pour cible dans le cadre de leur fonction, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a prévu d’intégrer à l’article 24(*) de sa proposition de loi sur la « sécurité globale » l’interdiction de diffuser des images des policiers, gendarmes et militaires en exercice, ainsi que tout élément qui permettrait de les identifier.

L’intention est évidemment louable, mais la disposition inquiète les journalistes et toutes les personnes attachées au respect des droits de l’homme. Car dès lors qu’il n’est plus possible d’informer précisément sur la façon dont les forces de l’ordre s’acquittent de leur mission régalienne, le risque est grand de voir des faits de violence policière tomber dans un grand silence liberticide.

Ça commence à faire beaucoup pour un Président de la République en poste depuis trois ans et demi seulement qui n’a que les mots Lumières et Liberté à la bouche. 


(*) Edit : l’article 24 a été adopté par l’Assemblée nationale hier soir 20 novembre avec les votes favorables des députés LREM, Agir, LR et RN.


Illustration de couverture : Emmanuel Macron au 20 heures de TF1 le 21 juillet 2020. Photo AFP.

24 réflexions sur “Emmanuel Macron et son rapport LIBERTICIDE aux libertés

  1. Le Pouvoir vertical ruisselant en cascades d’interdictions censurant libertés d’expression, de mouvement, d’entreprise, de recherche et autres initiatives n’en reste pas là. Il cherche, via la législation, la règlementation, ses financements et ses bras armés, à nous forcer à adopter ses lubies.
    Ainsi la PDG de Radio France a annoncé la mise en place dès janvier de nouveaux « espaces publicitaires responsables », gratuits ou à tarifs préférentiels, en faveur des acteurs mobilisés pour la transition écologique. Une mesure qui prolonge son « engagement éditorial très fort pour l’environnement », assure la direction.
    Des « messages utiles à la société ». Un premier espace dit « solidaire » accordera ainsi plus de 10 heures d’antenne gratuite par an à des ONG, associations voire acteurs du privé en pointe sur la question, choisis au terme « d’une procédure juste et équitable »…
    Comme si les reportages et tribunes de ses journalistes ne suffisaient pas à diffuser la propagande!
    Décidément, le souci de la diversité des couleurs de peau sur les antennes fait oublier la diversité des opinions que l’on appelait jadis « pluralisme ».
    Avec notre redevance!
    https://alerte-environnement.fr/2020/11/18/publicite-quand-radio-france-offre-des-centaines-de-milliers-deuros-aux-lobbys-bio-et-ecologistes/?fbclid=IwAR31Q4_YhjnN3JUR-OlskIOajMlHZYsF_4N3xuEX0tb5BrjA-0DowB8kSvA

    • Merci de nous rappeler le rôle partisan que jouent les chaînes de service public dans la diffusion des idées et des projets du gouvernement et de ses alliés. Cela fait déjà bien longtemps qu’il n’est plus question de neutralité politique sur les antennes de Radio France, un groupe pourtant financé par les impôts de tous. Et depuis quelques années, cet engagement partisan est même assumé par la direction qui nous le présente comme progressiste, la bonne blague.

      Je pense que vous êtes fondé à utiliser le terme de propagande. Je suis un ancien auditeur fidèle de France Culture et j’ai petit à petit été chassé de tous mes programmes préférés en raison de l’arrivée progressive d’animateurs dits progressistes, souvent des journalistes, qui se sont donnés pour but de propager la bonne parole, y compris, et peut-être surtout, dans les émissions de vulgarisation scientifique et économique. Certaines émissions relèvent d’ailleurs plus du militantisme de gauche que de l’information à proprement parler. Dans la grande majorité des émissions, il n’est question que du point de vue dominant, c’est à dire celui qui est au pouvoir. Fini le temps de la découverte et de la diffusion de la connaissance, désormais ce qui compte c’est d’expliquer aux auditeurs ce qu’ils doivent penser.

      Pour ma part je n’écoute plus que France Musique et quelques émissions de France Culture. J’ai définitivement arrêté d’écouter France Inter il y a plusieurs années déjà, et je ne parle même pas de France Infos. Idem pour la télé dont l’éloignement me semble le premier pas vers la reprise en main de sa liberté de conscience. Mais le boycott n’est pas une victoire, parce que tous ces médias vivent de l’argent public, ils n’ont cure de ce que pense leur public. Et ce qui est inquiétant c’est que le même phénomène est en train de se produire dans la presse.

  2. La loi sur la sécurité globale est une loi contre la liberté d’informer et contre la liberté de la presse. La justification de la protection des forces de l’ordre n’est qu’une excuse, on a bien vu comment ces dernières étaient protégées par l’exécutif lors des différentes attaques dont elles ont été victimes ces dernières années (voitures brûlées, commissariats attaqués, policiers exécutés, affaire Traoré, etc.).

    Le transfert des pouvoirs de justice vers l’administration est une tendance de fond dont témoignent années après années les faméliques budgets du ministère de la justice ainsi que les fermetures des tribunaux de proximité. L’exécutif n’a pas seulement mis au pas le parlement, il a depuis plusieurs années systématiquement affaibli la justice, et ça n’a pas commencé avec Macron. Plus que jamais la séparation des pouvoirs est menacée.

    Vous avez également raison de dénoncer la loi sur le séparatisme, ce que vous écrivez est très juste, chaque événement est l’occasion de faire avancer l’agenda dirigiste d’un gouvernement qui veut nous faire croire qu’il n’y a pas de salut en dehors de l’état. Qui croit vraiment que la fin de l’école à domicile va faire baisser l’influence des fanatiques ? Les parents qui enseignent à domicile doivent se plier à deux contrôles par an, et en cas de refus ou de contrôle négatif, l’enfant doit réintégrer l’éducation nationale. Veut on nous faire croire que les contrôles n’ont pas été faits ? Il s’agit à nouveau d’un prétexte et vous avez raison de le dénoncer.

    Il y a un effet de cliquet dans les lois contre la liberté. Chaque gouvernement ajoute son petit dispositif liberticide sans jamais enlever aucun dispositif précédent et au bout de quelques années on se retrouve avec une justice exsangue, un parlement soumis, une presse contrôlée, et une opposition muselée. Je n’ai pas parlé de la presse, vous avez été bien inspirées de rappeler cette citation de Macron sur la conception qu’il se fait de l’information. Et comme dans le roman 1984 nous vivons l’inversion du sens des mots parce que tous ces reculs sont paradoxalement justifiés par le droit à la liberté d’expression, ou par l’esprit des lumières, toutes valeurs que texte après texte le gouvernement s’évertue à terrasser.

    Vive l’état de droit ! Vive les libertés individuelles ! Et vive la séparation des pouvoirs ! NON à la dictature sanitaire ! NON au centralisme bureaucratique ! NON à la vénézualisation de l’économie et de la démocratie française !

  3. Merci Nathalie d’être encore présente pour dénoncer toutes ces turpitudes et outrances intolérables.

    La liberté d’expression est à géométrie variable selon la tendance lévogyre qu’elle adopte ou non. Nous ne le supportons que trop depuis trop de temps.

    Comme la séparation des pouvoirs n’est plus qu’une vaste pitrerie, nous passons désormais au séparatisme si conforme à l’autoritarisme du Lider Minimo puisque sans stature ni autorité mais dans la posture.

    Il y a bien longtemps que la TV ne me sert plus qu’à visionner ce qui provient d’un stockage externe, accessoirement à regarder quelques productions encore intéressantes. La presse écrite n’a plus mes faveurs depuis une trentaine d’années.

    Je viens alors visiter des espaces de liberté que peut nous offrir encore le net; comme ici et d’autres tout aussi dignes de foi.

  4. Merci beaucoup pour ce résumé du comportement totalitaire de ces gens au pouvoir.
    Quand allons nous réveiller ? J’entends encore le cri de rage et de hargne de notre président lors de sa campagne électoral en 2016: « C’est notre projet !!!!… ». Un projet de dictature finalement.

  5. Un mot sur l’école à la maison. L’argument constitutionnel ou historique n’est pas le bon. C’est peut-être marqué sur le papelard, qu’on a le drouâ, mais ce drouâ, il a été écrit à une époque où nous n’étions pas envahis par les musulmans.

    Avant de hurler à la diminution des libertés, il faut d’abord avoir le courage de dire que cette diminution des libertés est souhaitable à l’encontre des musulmans. Là est tout le problème.

    Le problème est que, lorsque nous sommes envahis par une tribu étrangère résolue à nous asservir, les règles faites pour garantir notre liberté sont aussi celles dont l’ennemi se sert pour nous l’enlever.

    Le problème est que, face à un djihad politique dont l’objectif est d’imposer, dans un premier temps, la charia pour le compte des musulmans, puis, dans un second temps, de l’étendre à tout le monde, nos armes légales habituelles sont impuissantes.

    Il ne suffira pas de se pencher sur la manuel du parfait petit libéral pour résoudre le problème, parce que le parfait petit libéral, il n’a jamais été confronté au problème.

    En la matière, il convient de faire preuve de pragmatisme, voire de ruse.

    Il faudrait commencer par se mettre d’accord sur l’objectif, avant de se lancer dans les grands principes dont les libéraux français se contentent trop souvent.

    L’objectif, bien entendu, est d’empêcher à tout prix les musulmans de faire l’école à la maison, et de les empêcher de créer leurs propres écoles privées.

    Tout en défendant notre droit à nous, Français, chrétiens, Blancs, de faire l’un et l’autre.

    Toutes mes excuses pour avoir allumé la lumière dans le salon, afin que l’on puisse voir l’éléphant qui défèque depuis quarante ans sur le parquet au point de Hongrie.

    Déjà, il faudrait savoir si nous sommes d’accord sur cet objectif.

    Ensuite, il faudrait examiner les moyens d’y parvenir.

    Et avant d’envisager les moyens, il faudrait faire le point sur la réalité. Dresser l’état des lieux.

    A cet égard, une émission de Radio Courtoisie a révélé des informations importantes. L’invité, un avocat responsable d’une association catholique militant pour l’école à la maison, a expliqué l’origine du récent projet gouvernemental d’interdire cette pratique.

    Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a constaté, lorsqu’il était maire de Tourcoing, que, dans les écoles situées dans les zones musulmanes de sa commune, il y avait nettement plus de garçons que de filles.

    Comme c’est statistiquement anormal, cela veut dire qu’un nombre important de familles musulmanes empêchent leurs filles d’aller à l’école.

    Or, il y a 50 000 familles musulmanes, en France (je cite de mémoire), qui ont officiellement demandé à faire l’école à la maison.

    C’est ici qu’intervient le fait qu’on ne mentionne jamais : elles ne font pas l’école à la maison. Elles envoient leurs filles, ou leurs garçons, dans des écoles musulmanes clandestines.

    Cette information est fondamentale. Elle signifie que la solution est à portée de la main. Il suffit (mais il faut, et il suffit) de faire respecter la loi existante.

    Il suffit d’exercer les rigoureux contrôles à domicile qui sont, déjà, prévus dans ce cas. Et il suffit de fermer les écoles clandestines, dont je ne doute pas que la DGSI connaisse parfaitement l’emplacement, ni que notre droit actuel dispose d’une ribambelle de dispositions permettant leur éradication.

    A condition de le vouloir. Parce que ces informations révèlent aussi la lâcheté des gouvernements successifs. Si cette situation perdure, c’est évidemment parce que personne n’a osé aller contrôler les familles en question en plein milieu des zones occupées.

    Les autorités ont donc joué au con, comme d’habitude. Avec l’esprit tordu qui est celui des hauts fonctionnaires, elles se sont dit : on va interdire l’échappatoire pour tout le monde, donc les musulmans l’auront dans le cul.

    Sauf que cela ne fait que repousser le problème un peu plus loin, parce que si l’on n’a pas osé contrôler les familles à domicile et fermer les écoles clandestines jusqu’à présent, pourquoi oserait-on, après une nouvelle loi, poursuivre les familles qui se soustraieraient à l’obligation scolaire ? Pourquoi fermerait-on des écoles clandestines qu’on n’a pas fermées auparavant ?

    Voilà, aussi, pourquoi l’avocat en question, qui a déjà participé à des réunions de concertation avec le ministère de l’Intérieur, semble relativement optimiste quant à l’avenir de ce projet de loi.

    Y renoncer n’ôterait aucun droit aux musulmans : ils auraient toujours le droit de faire l’école à la maison.

    Sauf qu’ils ne le feraient pas, parce qu’ils sont trop cons pour le faire. Ils ont besoin de leurs imams à la noix pour le faire à leur place, et enfoncer le Coran de force dans la tête de leurs gamins, à l’exclusion de tout autre enseignement.

    Bien sûr, cela implique aussi que nos gouvernants se fassent greffer une paire de couilles. Là, c’est pas gagné.

    • Comme cette laïcité tant étalée et totalement galvaudée qui nous revient en pleine g…poire, tel un boomerang.
      Laïque est constitutionnellement la France depuis 1905. Je n’ai pas souvenir dans ma jeunesse, mon adolescence, qu’il ait fallu consentir des contournements, des arrangements et finalement brandir l’étendard laïc à l’envi comme réponse.

      Les kippas se mêlaient aux croix et médailles de baptême sans que personne ni décret n’y trouve à redire. Les crèches décoraient annuellement nos écoles et structures publiques sans plus d »interrogation.

      Il a fallu les premières revendications musulmanes d’une population croissante pour ébranler l’édifice d’un vivre-ensemble plus cohérent. On constate le drame futur après 45 ans.

      D’ailleurs, pourquoi cette « nécessaire » distinction entre islam modéré et radical; distinction nullement faite chez les autres religions ?
      C’est bien de cette rhétorique foireuse consubstantielle de ce dogmatisme socialiste éculé pour écarter l’amalgame inéluctable.

    • J’ ai habité Paris ou ils y a beaucoup d’ école juive gardées par la police depuis très longtemps , il y a même des intégristes juifs et des sionistes dont on n’ entends jamais parler car il ne tuent pas ne fond pas de bruit. Les musulmans ont une communauté sur plusieurs pays différents culturellement et une grande majorité sont analphabètes et croient la parole d’ Imam et autres manipulateurs comme certains croient ici l’ état qui nous veut du bien.

  6. Je connais une famille (5 enfants de 2 à 10 ans) qui a décidé de ne pas remettre leurs enfants à l’école en septembre. Pour les parents, obliger les enfants à porter un masque en permanence relève de la maltraitance. Il se fait que mes enfants ne sont plus en âge scolaire, et je n’ai pas encore de petits-enfants, mais j’approuve entièrement la position des parents, en me disant que si on avait obligé ça à mes enfants, j’aurais, comme on dit vulgairement, pété les plombs.
    Bref, ils se débrouillent (enfin surtout elle, parce que monsieur travaille, évidemment), et mon épouse va de temps en temps lui donner un petit coup de main, surtout depuis qu’un confinement l’a contraint à fermer son commerce.
    Par contre, la mère m’a dit qu’elle avait juste fait une déclaration (je crois que c’est en préfecture) et que ça a été accepté sans problèmes. Elle a ajouté que les services de l’éducation nationale sont déjà inefficace en temps normal, et que maintenant ils sont tellement à la ramasse qu’il n’y avait aucun contrôle, et qu’on lui fichait une paix royale.
    Et de mon côté, je pense que lorsque je serai retraité, je deviendrai instituteur pour mes petit-enfants. On ne peut pas laisser l’état abîmer les enfants comme ils le font.
    Tout ça pour dire que j’étais un peu surpris de cette interdiction de l’école à la maison. C’est déjà effectif, ou c’est juste dans les tuyaux?

    • « Tout ça pour dire que j’étais un peu surpris de cette interdiction de l’école à la maison. C’est déjà effectif, ou c’est juste dans les tuyaux? »
      C’est dans le projet de loi contre les « séparatismes » qui a été annoncé par Macron lors d’un discours du 2 octobre et qui doit être présenté en Conseil des Ministres le 9 décembre prochain sous le nom de loi confortant les principes républicains. Donc ce n’est pas encore effectif.

      • De toutes les atteintes à nos libertés fondamentales, c’est celle qui me révolte le plus. Pour eux, les enfants appartiennent à l’état, ni plus ni moins.
        Un prénommé Benito avait pris comme (une de ces) devises: « Tutto nello Stato, niente al di fuori dello Stato, nulla contro lo Stato (Tout dans l’État, rien contre l’État, rien en dehors de l’État) ». C’est assez amusant (enfin, amusant n’est peut-être pas le mot) que ceux qui se proclament « anti-fascistes » ne voient aucun problème quand on étatise les citoyens sans aucun scrupule.
        Ceci étant, on nous a habitué à une absence de débat contradictoire, et nul doute que cette loi sera votée le 9 décembre par 6 voix contre 3 et une abstention, les autres députés étant absents pour cause de piscine. Il n’y a plus rien à attendre de ce régime.

  7. Merci Nathalie pour se récapitulatif inquiétant.

    L’article 24 tel qu’il a été adopté (http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/3527/AN/1363) dispose en particulier:

    « Art. 35 quinquies. – Sans préjudice du droit d’informer, est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification, autre que son numéro d’identification individuel, d’un agent de la police nationale, d’un militaire de la gendarmerie nationale ou d’un agent de police municipale, lorsque ces personnels agissent dans le cadre d’une opération de police. »

    Je me demande bien comment on peut décider (et qui peut décider) qu’une diffusion est faite « dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à l’intégrité physique ou psychique » de quelqu’un. L’incitation à commettre des crimes ou des délits est déjà punie par la loi. Cet article n’apporte rien, sauf une part d’arbitraire: on veut maintenant punir des intentions présumées plutôt que des actes. Consternant.

    • Vous avez bien résumé le problème. Cette loi est une loi contre la liberté d’information. Il faut bien comprendre qu’avec le sabotage de l’économie française de nombreux indépendants et salariés vont se retrouver sur le carreau et vont exprimer leur désespoir avec détermination lors de manifestations musclées à côté desquelles les sorties des gilets jaunes apparaîtront comme des contestations bien sages.

      Il est fort à parier que certains de nos dirigeants redoutent de voir le portail de leur ministère ou de leur résidence forcé par une foule d’autant plus énervée qu’elle n’aura rien à perdre. Il s’attendent à une répression à la hauteur de la contestation et ils n’ont pas envie de laisser paraître les bavures en une des journaux.

      Cette loi est un pas de plus en direction de la democrature qui se profile à l’horizon.

  8. Tout l’après-midi il y a eu des manifestations contre la loi de « Sécurité globale », en particulier une, place du Trocadéro à Paris. Seule la Chaîne RT France l’a couverte.
    Les autres chaînes d’infos ne se sont intéressées qu’à cette sordide « Affaire Daval » !

  9. Le Général de Villiers serait crédité de 20 % d’intentions de vote d’après certaines publications. Il faut dire qu’il y eut un précédent à 2 étoiles, d ‘où peut-être une certaine nostalgie.

    Lorsque je vois ce vide sidéral à droite, ces guignols à roulette qui s’estiment nos dirigeants, à la place desquels ma concierge serait plus probante, je comprends ces 20 %.

  10. N’ était il prévu que la démocratie mènerai a perdre sa liberté pour la sécurité ?
    n’ est ce pas des années d’ inculture ( qui connait réellement l’ histoire de l’ humanité, des religions et des civilisations et j’ en passe ) .

  11. Et tous ces projet de loi seront votés, ce sera le couronnement du recul extraordinaire des libertés dans ce pays depuis l’avènement de Pigouf 1er (l’homme qui négociait en live avec Leonarda). En effet et après la kyrielle de lois liberticides votées ces dernières années, les libertés fondamentales sont en train de s’évaporer rapidement sous le rayonnement ionisant du petit marquis poudré qui nous gouverne – c’est sociologiquement assez intéressant de voir que personne ne réagit à ces abus de pouvoir caractérisés et l’on ne peut s’empêcher de se dire que ça confine plus à l’abêtissement qu’à une quelconque réflexion sur la tolérance. Macron va pouvoir enfoncer le clou mettre en place un totalitarisme véritable. Tout prouve aujourd’hui que cela se met en marche… Je dirais même que ça marche comme sur des roulettes grâce aux dizaines de millions de veaux lobotomisés et décérébrés qui vivent dans ce pays. Orwell, la réalité là sous nos yeux !

    Nathalie, merci pour ce magnifique papier et ce superbe travail d’analyse récapitulative !

  12. Dans la liste des lois liberticides, on pourrait ajouter le projet de loi en préparation contre le « crime d’écocide ». On peut supposer à priori que le qualificatif d’écocide restera volontairement flou pour permettre à la démocrature verte qui se met en place de juger de manière arbitraire ce qui sera du domaine de l’écocide.

  13. Dès sa prise fonction, j’écrivais au sujet de Macron : « Les français vont faire le différence entre autorité et autoritarisme  » nous y sommes.
    l’Art 24 n’est que le retour de la loi Avia, ce qui est visé ce sont les réseaux sociaux, c’est du reste le bruit de fond qui s’entend dans les débats. À l’instar de la loi sur le séparatisme, le mot ayant été oublié, il ne reste de cette loi : l’apprentissage de l’arabe à l’école.
    Le G20 donne le tempo, de la crise Covid est sorti : « une société inclusive et la lutte contre le réchauffement climatique ». Pour rappel, Michel Barnier, lors de son grand oral postulant au poste de commissaire européen, avait dit « Ma feuille de route c’est celle du G20 ». Vous votez pour un président de la République ? c’est l’UE qui dirige, elle même prenant ses directives du G20.
    Moralité : arrêtez de vous bercer d’illusions et ne votez plus, c’est le seul levier qui nous reste.

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