FONCTIONNAIRES : plus UTILES aux autres que les autres ?

Étonnant et « émouvant » article, la semaine dernière, dans Les Echos Start, le site du quotidien Les Echos dédié aux jeunes qui entrent dans la vie active : dans sa rubrique « Travailler mieux », ce qui ne manque pas d’une certaine ironie qui s’ignore, le média lance l’idée que la crise du Coronavirus, en renforçant le rôle de l’État et des collectivités locales, pourrait redonner ses lettres de noblesse à l’ambition de devenir fonctionnaire.

Étonnant, parce qu’avec le recul sur la gestion de l’épidémie dont on dispose maintenant, on n’est pas franchement frappé par l’état de préparation et la réactivité avec lesquels les pouvoirs publics ont abordé la crise sanitaire. On a plutôt le sentiment que les solutions en matière de masques, de gel hydroalcoolique, de respirateurs, de visières etc. sont d’abord venues d’initiatives privées petites ou grandes, même s’il s’est trouvé abondance d’esprits grincheux à droite et à gauche pour y trouver à redire.

Et « émouvant », parce que malgré les lourdeurs bureaucratiques, salariales et managériales dont la liste assortie de multiples exemples constitue quand même la moitié de l’article, les jeunes professionnels interrogés par le journaliste des Échos Start confient tous avoir choisi la voie de la fonction publique « pour se rendre utile ».

On comprend donc que pour eux, l’autre grande forme de travail, à savoir la marchande, c’est-à-dire celle du chiffre d’affaires et du profit, ne permet pas de se rendre utile aux autres et à la société en général. 

Pour le dire dans les mots d’Axel, l’un des jeunes en question :

« Je n’avais plus envie de me lever chaque matin en me disant ‘allons faire augmenter un chiffre d’affaires’. »

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Il n’y a évidemment aucun mal à préférer travailler dans la fonction publique et il n’y a évidemment aucun mal à ne pas se sentir fait pour la vente et le commercial, surtout si l’on n’aime pas le produit que l’on doit vendre, comme cela semble avoir été le cas pour Axel.

Mais la formulation du « se lever chaque matin » qui entretient un rapport direct avec le sens qu’on souhaite donner à sa vie laisse poindre une forme de dénigrement moral des activités marchandes qui tombe assez mal quand on sait à quel point la fonction publique est loin d’être ce havre de désintéressement et de dévouement exemplaires fantasmé par l’esprit étatique français.

Si la conscience professionnelle existe et peut pousser parfois à l’excellence, l’absence de mise en concurrence, l’extension bureaucratique permanente ainsi que la sécurité de l’emploi à vie ne sont guère de nature à stimuler l’ardeur au travail :

Effectifs pléthoriques comparativement à nos voisins (5,64 millions d’agents en 2018), absentéisme élevé, laxisme dans les horaires de travail, appropriation des moyens de l’État au profit des petites affaires privées de certains agents, propension aux fiascos informatiques par centaines de millions d’euros, grand n’importe quoi dans la gestion des fonds européens, faible productivité et piètre qualité des services rendus – tout ceci est connu, documenté et mille fois dénoncé dans de multiples rapports qui s’empilent à la Cour des Comptes ou au Sénat. 

Tout ceci est connu mais ne compte pas. L’esprit étatique aime d’autant plus à s’octroyer une supériorité morale et une palette infinie d’intentions distinguées en faveur du bien commun et de la justice sociale qu’elles lui permettent de mettre ses politiques à l’abri de toute critique, quels que soient les résultats, puisque finalement, de façon assez pratique pour les hommes de gouvernement, c’est l’intention qui compte.

Une intention naturellement généreuse du côté de l’État qui a été incapable de gérer convenablement un stock stratégique de masques alors que c’était de sa responsabilité en tant que détenteur du monopole de la santé et de la sécurité sociale ; et une intention naturellement sombre et intéressée du côté des groupes privés de la grande distribution qui se sont mis en état de fournir des masques en abondance à leurs clients dès qu’ils en ont eu l’autorisation.

Or comme le remarquaient déjà Montesquieu en 1748, Turgot en 1759 ou Adam Smith en 1776, non seulement l’intérêt particulier agit en faveur de l’intérêt général, mais il agit mieux que toute intervention étatique – l’affaire des masques en est une illustration aussi récente qu’évidente :

« Il se trouve que chacun va au bien commun, croyant aller à ses intérêts particuliers. » (Montesquieu, De l’esprit des Lois)

« L’intérêt particulier abandonné à lui-même produira toujours plus sûrement le bien général que les opérations du gouvernement. » (Turgot)

« Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, (l’homme) travaille souvent d’une manière bien plus efficace pour l’intérêt de la société, que s’il avait réellement pour but d’y travailler. » (Adam Smith, Richesse des nations, Livre 4, chapitre 2)

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On ne demande pas à nos fournisseurs d’avoir de bonnes intentions à notre égard. On leur demande d’avoir des résultats, c’est-à-dire de nous fournir des produits et des services d’une qualité telle que nous serons d’accord pour les acheter à un certain prix qui les satisfera également. Adam Smith à nouveau :

« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais de l’attention qu’ils accordent à leur propre intérêt. » (Richesse des nations, Livre 1, Chap. 2)

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L’intérêt du boucher ou du boulanger (d’où la photo de couverture 🙂 ), c’est de vendre le plus de viande ou de pain possible au prix le plus élevé possible compte tenu de la concurrence, donc de donner le plus de satisfaction possible à leurs clients : aller chercher les meilleurs troupeaux, les meilleures farines, etc. 

Voilà comment l’intérêt des premiers s’aligne parfaitement sur l’intérêt des seconds et voilà pourquoi la recherche du chiffre d’affaires (et du profit, qui est l’indice d’une bonne utilisation des ressources par l’entrepreneur) n’est pas l’horreur économique décrite par les étatistes mais l’indice qu’on a été utile à ses clients.

Il se trouve que l’hebdomadaire LSA (Libre Service Actualité) daté d’hier 21 mai 2020 donnait la parole à 18 salariés d’entreprises du secteur de l’agro-alimentaire telles que Bel (fromagerie), Fleury Michon (charcuterie) ou encore Roc’hélou (biscuiterie) pour recueillir le témoignage de ceux qui « font tourner les usines » qui ont approvisionné les Français pendant le confinement anti Covid-19.

Des salariés qui seraient certainement bien surpris d’apprendre qu’ils ne se rendent pas assez utiles, car tous expliquent comment leur structure déjà très sensibilisée aux questions d’hygiène en temps normal a rapidement mis en place les gestes barrière et a adapté sa production et sa logistique. Par exemple (cliquer sur la photo pour agrandir) :

« Travailler dans l’industrie agro-alimentaire dans une période aussi complexe est un défi permanent, mais c’est aussi une expérience humaine et professionnelle très forte. Dès le premier jour de la crise, mon métier, la supply chain (logistique d’approvisionnement), a été l’un des maillons essentiels aux côté des usines, cela a été notre moteur et nous en sommes fiers. » (Maria José Tabar, directrice Supply Chain, Bel France)

On a coutume d’admirer les médecins, les infirmiers, les professeurs. Les premiers sauvent des vies, les seconds font accéder les enfants au savoir, c’est évidemment admirable. Les politiciens et les fonctionnaires disent qu’ils se dévouent au bien commun dans l’optique de faire du monde a better place. Tout aussi admirable (mais non dénué d’une certaine forme d’autoritarisme – autre sujet).

Mais médecins, professeurs, politiciens vivent-ils seulement du bonheur de la mission accomplie et d’eau fraîche ? Eux aussi doivent manger, se vêtir, se loger, se déplacer. Eux aussi partent en vacances, vont au spectacle et font du sport. Eux aussi utilisent un ordinateur ou un téléphone portable.

En réalité, dans une économie d’échange, chacun dans son domaine et à son niveau contribue à se rendre utile aux autres. L’idée qu’il y aurait ceux qui se rendent utiles (fonction publique) et ceux qui font du chiffre d’affaires (secteur marchand) relève d’une vision manichéenne très en vogue en France mais sans rapport avec la vie réelle.

Du reste, d’où viendraient les impôts qui paient les fonctionnaires et leurs ambitieux projets solidaires et sociaux s’il n’y avait pas quelque part quelqu’un qui produisait du chiffre d’affaires, c’est-à-dire qui contribuait à la création de richesse résultant de l’échange de biens et services entre personnes libres de leurs choix économiques ?

On peut détester l’idée d’avoir à courir après le chiffre d’affaires et vouloir un métier qui permettra d’y échapper, mais on ne peut passer sous silence le fait que tout, absolument tout ce qui assure notre vie sociale et économique, est payé au départ par le chiffre d’affaires des activités marchandes.

On ne peut passer sous silence que ce sont les hommes et les femmes du chiffre d’affaires qui créent de la richesse tandis que l’État français, secondé par sa police et la force de lois fiscales et sociales spécialement taillées pour satisfaire sa voracité sans limite, se contente d’en accaparer sans risque une part chaque année plus importante – 46 % du PIB en 2018, un record mondial – pour se rendre « utile » aux autres.


Illustration de couverture : Étal de boulangerie.

27 réflexions sur “FONCTIONNAIRES : plus UTILES aux autres que les autres ?

  1. Bonjour, on peut aussi penser que les difficultés économique qui arrivent, avec un taux de chômage élevé, en « encourage » beaucoup à se tourner vers la sécurité du statut.
    La crise a révélé aussi une inégalité criante, les fonctionnaires sont payés, même s’il sont restés chez eux à se tourner les pouces, et en plus ils vont prendre leurs vacances ! Elle est belle la vie !
    Les cocus dans l’histoire, se sont ceux qui ont travaillé (public ou privé), qui n’ont pas bénéficié de ces vacances forcées, ceux qui ont démontré qu’ils sont le plus utiles à la société.

    • Certains entrepreneurs sont effectivement des escrocs et le système judiciaire est justement prévu pour s’occuper d’eux, comme de tous ceux qui portent atteinte aux personnes et aux biens – ou du moins devrait l’être, mais avec un budget de 4 € sur 1000 € de dépenses publiques, la justice est clairement devenue le parent archi-pauvre de notre folie dépensière.
      Dans le cas que vous citez, qui date de 2013 quand même, c’est la société Panzani elle-même qui a ébruité l’affaire après avoir demandé des tests à un labo indépendant. Les produits non conformes ont été retirés de la vente et les consommateurs qui en avaient acheté ont été remboursés.

      • Effectivement il y a des escrocs et des profiteurs partout et de tous temps. Maintenant le roi pognon ne faut pas tout, bien évidemment les budgets alloués aux différents ministères devraient être mieux utilisés, mais l’humain semble oublié. Vous défendez le libéralisme, je suis une ardemment engagée contre la chasse et la corrida et pour rebondir sur votre réponse, on peu épiloguer 107 ans sur le budget de la Justice mais aussi mal exploité soit-il cela n’explique pas l’injustice des jugements rendus et dans l’exemple qui suit on peut tuer quelqu’un en invoquant l’erreur et se voir « infliger » une peine d’un an de prison avec sursis… Avant que de me répondre pensez à votre réaction si c’était un de vos proches qui aurait été derrière la haie…. !

        https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/aveyron-un-chasseur-tue-accidentellement-une-riveraine-et-ecope-d-un-de-prison-avec-sursis-6828003

      • Dans votre présentation je relève :  » le libéralisme…constituerait une réponse adaptée aux problèmes actuels … aussi bien sur le plan des libertés individuelles que sur celui de la prospérité économique générale ».

        Ôtez moi d’un doute, les politiques sont cul et chemise avec les grands patrons (voir le parcours de Macron entre autre) alors pourquoi les politiques n’imposent pas le libéralisme qui devrait permettre d’être THE système boostant l’économie mondiale donc française.

        Vous ne pourrez pas me taxer d’être »hors sujet », quel pourcentage de la population sait ce qu’est le libéralisme, quel bienfait elle pourrait en retirer dans son quotidien ? Alors que paradoxalement près de 80% des citoyens se disent sensibles à la cause animale. Serait-ce que ceux qui prônent le libéralisme seraient de bien piètres communicants ?

      • @ Alienee

        « Près de 80% des citoyens se disent sensibles à la cause animale. »

        Oui. Près de 100 % des citoyens se disent gentils, vertueux et attentionnés. Et donc ?

        En admettant l’existence et la validité de votre sondage, dont vous ne daignez pas donner la moindre source.

        Des billets ont été ici consacrés à « la cause animale », quoique probablement pas dans le sens que vous aimeriez. Attendez donc le prochain pour nous livrer vos arguments sur le sujet, si toutefois vous êtes capable d’aller plus loin que « il faut être gentil avec les animaux » ou « tout le monde pense comme moi c’est évident ».

        Quant à la viande de cheval, c’est un mets délicat, une viande de choix que l’on réservait jadis aux anémiques. Il me semble que l’immonde capitaliste ultra-libéral qui en a fourré subrepticement dans ses raviolis devrait être félicité, et non dénigré par un vain peuple. Mais les gens ne savent plus ce qui est bon.

    • « Serait-ce que ceux qui prônent le libéralisme seraient de bien piètres communicants ? »
      Non, simplement que les 80% de personnes qui s’arrêtent sur la souffrance animale ne voient que ce qu’on veut bien leur faire voir.
      Il n’y a aucune opposition à ce que des personnes sensibles à la cause animale puissent aussi être libérales, encore faut-il comprendre ce qu’est le libéralisme. De vos messages, en plus de sauter facilement d’un poulet à un mouton, il ressort que vous mélangez crony capitalism (ou capitalisme de connivence) et libéralisme. C’est comme de confondre démocratie représentative avec démocratie…
      Pour répondre à votre question, si macron et sa clique n’imposent pas le libéralisme, c’est parce qu’ils sont tout, sauf libéraux. De bons gros socialos ! Et ils savent qu’adopter le libéralisme ne ferait que les renvoyer hors jeu. Pas fous les gars.
      Ce n’est pas parce qu’il est écrit « libéral » sur le cv médiatique de macron, qu’il en est un. macron est dit « libéral » parce qu’il fait n’importe quoi. Car vous noterez que sous le mot « libéral » les têtes pensantes adeptes des micros mous glissent simplement TOUT ce qui est source de problème. macron ne fait que des conneries, il est libéral. la belle affaire.
      Dernièrement, le libéralisme s’est même retrouvé responsable du covid19.

      •  » Non, simplement que les 80% de personnes qui s’arrêtent sur la souffrance animale ne voient que ce qu’on veut bien leur faire voir…… »

        Tiendriez-vous encore ce jugement de valeur après avoir été sur des sites anti-chasse ?

  2. Je m’arrête sur le paragraphe  » .. d’où viendraient les impôts qui paient les fonctionnaires .. »
    Certains fonctionnaires ont souvent, comme parade aux critiques, qu’ils paient des impôts aussi. Certes, mais c’est un peu le serpent qui se mord la queue : ils rendent, en fait, une partie des revenus qu’ils tirent des impôts de tous. Alors que nous tirons nos revenus de ceux qui le veulent bien.
    Je précise que j’appréhende les faits macro-économiques de manière totalement intuitive. Et j’apprécie vos articles qui, tout en étant experts, ne me sont pas hermétiques.
    Concernant la frontière entre public et privé plus ou moins bien perçue par les fonctionnaires : j’avais dans le temps un proche, directeur d’un lycée technique (restauration) de l’Education nationale qui me dit un jour « mais nous fonctionnons complètement comme une entreprise ! » J’ai été ébahie qu’il ne voie pas une différence radicale et lui ai demandé : « Ah bon ? Vous pouvez faire faillite ? »
    Il était très fier de pouvoir donner corps à ses projets -du reste excellents- comme un « manager » mais ne percevait absolument pas la notion de risque absolu qui caractérise le secteur privé, appuyé qu’il était sur l’argent public qui, même s’il lui était compté, garantissait la pérennité de ces projets et de la structure même.

  3. Le pire est que vous trouvez encore quelques indécrottables qui prônent l’embauche de fonctionnaires pour pallier les failles et manquements des services divers.

    A quand les 32 h ? Certains furieux y voient encore une solution.

    Manquements flagrants depuis la crise Covid. Cas personnel: je commande en ligne sur un site marchand sont je suis membre depuis 15 ans. Le produit est expédié (Colissimo) mais arrivé au bureau distributeur de destination on m’oppose une adresse incomplète qui n’avait jamais posé problème auparavant.
    Retour à l’expéditeur et remboursement. Je suis refroidi.
    Quant aux délais du courrier postal, après de l’approximatif c’est désormais du fantaisiste. Les tarifs en hausse semblent vouloir justifier un service de plus en plus dégradé.

    Voyez dans quel état de désorganisation et d’incertitude, se trouve le pays à l’ère post-Covid après 2 mois de ralenti.

    Je n’ose imaginer ce que serait une crise plus prononcée, plus durable, plus déstabilisatrice.

    Par contre, n’oubliez pas d’aller voter le 28 juin.
    Pas fous, plus on attend plus ces guignols risquent la raclée qu’ils méritent. On va surfer sur les quelques chiffres pas trop alarmants tant qu’ils sont présentables.

    En ce qui me concerne mon vote demeurera confiné.

    Merci Nathalie pour cette analyse et pour la bonne nouvelle plus personnelle que vous nous donnez.

  4. Il faudrait poser également la question suivante : « Imaginons : le statut de la fonction publique est supprimé, excepté pour les corps en uniformes et certains postes liés à des fonctions régaliennes; 95% des agents du service public sont contractuels de « droit privé », : préfèreriez-vous travailler dans le service public ou dans le privé ? Les réponses seront probablement différentes.

  5. Magnifique article, il n’y a pas un mot de trop. Il faut continuer à enfoncer le clou…

    L’article des Echos que vous citez n’est pas aussi orienté que je le craignais. C’est un reportage honnête, visant à recueillir le point de vue des nouveaux hauts fonctionnaires (dans une rubrique consacrée à l’orientation professionnelle). Il ne s’abstient pas de critiques, d’ailleurs : le passage sur le sacro-saint parapheur est hilarant.

    Et l’avis des fonctionnaires interrogés me paraît crédible, lorsqu’il fait état d’une agilité nouvelle de l’Etat, à certains endroits, à l’occasion de l’épidémie. Cela n’empêche pas une inertie générale, pour les raisons bien connues…

    Ravi de vous voir en meilleure santé !

    • « Il ne s’abstient pas de critiques, d’ailleurs » :

      C’est ce que j’ai voulu dire avec :
      « parce que malgré les lourdeurs bureaucratiques, salariales et managériales dont la liste assortie de multiples exemples constitue quand même la moitié de l’article »

  6. Les remèdes mais j’en ai des gigaoctets de scénarios et il y a en a plein sur ce blog.

    Redonner de l’oxygène aux entreprises en baissant drastiquement leurs charges pour les positionner à des niveaux moyens comparables aux autres pays de l’OCDE. Du coup les jeunes qui se sentent utiles comme fonctionnaire ou contractuel dans la fonction publique, seront aspirés par les nouveaux emplois du privé sans aucun doute. C’est la mécanique des vases communicants ni plus ni moins et au revoir les idéologies bien pensantes qui ne sont que des alibis. Mais comment faire autrement dans le contexte ?

    Par exemple les 3 récents scénarios de l’iFRAP :
    https://www.ifrap.org/etat-et-collectivites/le-plan-de-la-fondation-ifrap-pour-lemploi-et-la-croissance-et-surmonter-la
    Il ne manque plus que la volonté de les mettre en branle…

    Enchanté NMP de constater votre retour dans la vraie vie !

  7. Bonjour Nathalie et tous
    Si j’ai bien compris l’article des Échos, tous ces fonctionnaires se sont affranchis du carcan de procédures en place : on va les juger quand ? On a le droit de faire pareil ?

    Un des sondés en parle : pas de stress, pas de risque, responsabilité diluée, voilà ce qui attire dans le métier la fonction de fonctionnaire… être un légume qui croit qu’il est le roi du pot-au-feu, mais pas trop… car s’il part en vacances, personne ne s’en rendra compte

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