C’est officiel, notre MINISTRE de l’économie est NUL en économie

Découvrez comment, en 47 secondes chrono, le ministre de l’économie Bruno Le Maire nous prouve sans équivoque qu’il est triplement nul en économie !

C’est agaçant à la fin : il faudrait que les Français consomment et investissent pour faire redémarrer l’économie et ils ne pensent qu’à remplir leur livret A et leur livret de développement durable et solidaire (LDDS) ! Foi de Bruno Le Maire, ça ne se passera pas comme ça ! Car sachez-le, Françaises, Français :

« Ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin aujourd’hui, pour notre économie, mais d’investissement » !

Ainsi s’exprimait doctement le ministre de l’Économie devant les députés de la Commission des Finances qui l’interrogeaient mercredi 15 avril dernier sur les dispositions retenues par le gouvernement pour soutenir l’économie française brutalement mise à l’arrêt par le confinement généralisé érigé contre l’épidémie de Covid-19 (vidéo, 47″) :

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Et n’imaginez surtout pas que les craintes du ministre sur la désaffection des Français à l’égard de l’investissement ne soient que le fruit d’un sentiment ministériel aussi vague que peu fondé. Pas du tout. Homme de terrain essentiellement attaché aux faits et aux réalités, Bruno Le Maire dispose des chiffres en béton armé que la Caisse des dépôts et consignations fournit chaque mois :

« Les encours du Livret A et du LDDS ont augmenté de 50 % entre mars 2019 et mars 2020. Quand on prend les encours bruts, ils ont doublé entre mars et février 2020. En février 2020, le montant total des dépôts sur le livret A et le LDDS était de 1,5 milliard d’euros ; ils sont passés en mars à 3,8 milliards d’euros. »

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Inutile d’ergoter, l’affaire est entendue : l’investissement et la consommation sont en grave danger à tel point que Bruno Le Maire a « l’intuition économique » qu’il va falloir lutter contre la constitution d’une épargne de précaution par la politique interventionniste bien connue de tous les keynésiens, la relance de la demande.

Sauf qu’en 47 petites secondes, c’est-à-dire la durée de l’extrait-vidéo ci-dessus, le ministre de l’Économie nous prouve surtout sans équivoque qu’il est triplement nul en économie :

  1. En opposant épargne et investissement, il montre qu’il ne maîtrise pas du tout les notions d’emplois et de ressources ;
  2. En parlant d’encours, puis ensuite d’encours brut comme s’il s’agissait de quelque chose de subtilement différent, alors qu’il parle en réalité de collecte nette mensuelle, il montre qu’il ne maîtrise pas plus les notions de flux et de stocks ;
  3. En faisant une fixette à la fois sur le livret A et le LDDS et sur la collecte de mars 2020, il montre qu’il est incapable de la moindre vision globale pour interpréter ses chiffres – ce qui ne peut conduire qu’à des mesures gouvernementales au mieux absurdes et inutiles mais plus probablement absurdes et nuisibles.

1. L’aberrante opposition entre épargne et investissement

Ainsi donc, d’après M. Le Maire, « ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin aujourd’hui, pour notre économie, mais d’investissement ». Cette formulation laisse entendre qu’il n’y aurait aucun rapport entre les deux choses. Ce serait l’une ou l’autre – sachant qu’il existe aussi la possibilité de consommer ou de faire des dons.

Mais en réalité, à part le cas particulier où l’épargnant placerait ses avoirs sous forme de billets bien cachés sous un matelas ou sous une lame de parquet, l’épargne a vocation à irriguer l’économie. Même les sommes laissées tout bêtement sur un compte courant servent à accorder des crédits aux particuliers et aux entreprises donc à financer l’économie. Les fonds placés par les épargnants sont des ressources, tandis que les crédits distribués ou les actifs achetés (actions, immobiliers) sont des emplois.

Concernant plus particulièrement les livrets A et les livrets de développement durable et solidaire, il s’agit de réserves d’épargne ouvertes spécifiquement par l’État pour faire affluer l’argent vers le logement social et l’économie sociale et solidaire. Il est particulièrement amusant que Bruno Le Maire vienne maintenant se plaindre de l’attrait que ces supports semblent avoir sur l’épargnant. À croire que le dirigisme étatique pourrait se révéler parfois pesant et à côté de la plaque…

Mais peut-être le ministre préférerait-il voir les Français se porter sur une épargne plus directement dirigée vers les entreprises du secteur marchand comme les actions ? Fort bien, mais il faut garder à l’esprit qu’en dehors de situations spécifiques d’augmentation de capital, l’investissement en actions consiste surtout à acheter des titres qu’un autre investisseur décide de vendre, ce qui n’aura pas pour effet d’accroître l’investissement dans l’économie. 

Seuls la souscription à des augmentations de capital (en direct ou via des fonds) et l’octroi de nouveaux prêts sont en mesure d’apporter de l’argent frais à l’économie.

2. La confusion entre collecte et encours

C’est probablement le comble du ridicule ministériel que de vouloir jouer à l’homme informé de près tout en ne maitrisant pas du tout les notions dont on parle. En matière de livret A et de LDDS, Bruno Le Maire a voulu nous faire part de son angoisse face à la forte augmentation de la collecte nette du mois de mars 2020 (dépôts moins retraits du mois) mais il parle d’abord d’encours, puis d’encours brut puis enfin de dépôt, seul terme à peu près correct, quand il aurait dû parler de dépôts nets ou de collecte nette de bout en bout. 

L’encours est un stock à un instant donné, tandis que la collecte nette est un flux sur une période donnée, c’est-à-dire le solde entre ce qui entre et ce qui sort du stock entre le début et la fin de la période considérée. Des notions précises et claires que le ministre ne connaît manifestement pas.

Ces approximations de débutant ne viennent pas de la Caisse des Dépôts dont le document est à cet égard très clair. Elles viennent plus probablement du cabinet du ministre, ce qui en dit long sur le niveau de connaissances des équipes bercynoises.

Mais il est encore plus inquiétant de penser que le ministre de l’Économie, qui prétend dicter sa loi au monde de l’économie et donner des conseils d’investissement aux Français, est incapable de corriger de lui-même des bêtises aussi évidentes qui ne peuvent que le décrédibiliser aux yeux des acteurs du secteur – si ce n’est déjà fait… Après tout, depuis qu’il est à Bercy, Bruno Le Maire s’est taillé une solide réputation de Ségolène Royal au masculin.

Remarquez que comme pour le point précédent – et le point suivant – les députés n’ont pas bronché. Ils font de la politique, façon élégante de dire qu’ils votent pour distribuer à leurs administrés l’argent des impôts des autres. La rigueur des concepts économiques n’est pas leur problème.

3. Interprétation hâtive des chiffres et manque de vision globale

Enfin, sur le fond de l’affaire, y a-t-il vraiment motif à s’inquiéter des montants de la collecte du livret A et du LDDS de mars dernier ? 

Quand on examine la situation des mois de janvier, février et mars en 2019 et en 2020 (voir tableau ci-dessous), on constate surtout que c’est le mois de février 2020 qui, par le faible montant de sa collecte, fait figure d’anomalie. Dans cette perspective, et sans information sur ce qui va se passer dans les mois à venir, le mois de mars 2020 ressemble plus à un rattrapage qu’à l’émergence d’un profil d’investissement radicalement différent.

Au final, la collecte cumulée du premier trimestre 2020 atteint 9,9 milliards d’euros, soit 2,6 % de plus que celle du premier trimestre 2019. Même si le recul de la consommation à partir du 16 mars, date de début du confinement, a incontestablement laissé plus d’espace pour l’épargne, ce n’est pas encore la révolution.

Collecte nette du Livret A et du LDDS au premier trimestre en 2019 et 2020
Source : Caisse des Dépôts, 17 avril 2020.

(En milliards d’€) Janvier Février Mars Cumul 
2019   4,63 2,50 2,52 9,65
2020   4,54 1,54 3,82 9,90

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De plus, l’examen des encours d’épargne des ménages français au 3ème trimestre 2019 tels que communiqués récemment par la Banque de France montre que le livret A et le LDDS sont loin de constituer le placement favori des Français. Ils représentent à eux deux un stock de 410 milliards d’euros (et 421 milliards à fin mars 2020) soit 7,6 % des 5 370 milliards d’euros d’encours totaux d’épargne contre 33,5 % pour les actions et les unités de compte de l’assurance-vie, comme indiqué dans le tableau ci-dessous :

Encours d’épargne des ménages français au 30 septembre 2019
Sources : Caisse des Dépôts pour Livret A et LDDS et Banque de France pour le reste.

Total (En milliards d’€) 5 370 Part en %
dont épargne réglementée 768  
  dont Livret A et LDDS 410 7,6 %
dont Produits de fonds propres (actions, ass. vie en UC, etc.) 1 800 33,5 %

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Autrement dit, l’intervention du ministre sur le sujet précis des livrets A et des LDDS, en plus d’être complètement bancale du point de vue des éléments techniques avancés, semble largement sans objet. 

C’est pourtant ce même ministre sans qualité qui piétine la liberté d’entreprendre, ruine nos comptes publics et prépare les faillites et le chômage de demain avec une bonne conscience qui n’appartient qu’aux cuistres et aux imbéciles. Ça promet.


En complément, je vous invite à vous plonger dans mon « dossier » Bruno Le Maire :

· Entreprises : Bruno Le Maire a un plan ! (17 janvier 2018)
· Et le prix du gnangnan politique est décerné à … Bruno Le Maire ! (10 sept. 2018)
· Taxe d’habitation et cafouillage : Bruno Le Maire is back in town ! (10 janvier 2019)
· Pour BLM, baisse d’impôts veut dire nouvel impôt pour les GAFA ! (21 janvier 2019)
· Parité H/F : les « convictions » sans réflexion de l’abbé Bruno (24 février 2019)


Illustration de couverture : Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire à la sortie du Conseil des Ministres, 15 avril 2020. AFP.

34 réflexions sur “C’est officiel, notre MINISTRE de l’économie est NUL en économie

  1. Bravo Nathalie MP ! Effectivement Bruno Le Maire est absolument nul en économie. Mais comment pourrait-il en être autrement ? C’est un agrégé de lettres modernes passé par l’ENA, une école où l’on n’apprend ni l’économie ni la finance. Son coup de menton sur les dividendes en est une autre illustration.

  2. Merci Nathalie pour cette analyse. Je complèterais par deux remarques:
    La première est que le confinement doit automatiquement faire augmenter les dépôts d’épargne, pour peu que l’intéressé ait un minimum de jugeote, puisque les foyers ne peuvent plus consommer.
    La deuxième est qu’il est fort possible que cette intervention cache une stratégie bien plus pernicieuse consistant à justifier ultérieurement une ponction sur l’épargne des ménages: « puisque vous ne voulez pas consommer, on va vous prélever une part de votre épargne pour relancer l’économie ». En effet, comment croyez-vous vous que nous allons rembourser les centaines de milliards que le gouvernement nous distribue si généreusement en ce moment ?

  3. C’est le ministre des voeux pieux et des admonestations infondées.
    L’état nous donne l’exemple : « investir » -en réalité dépenser- , surtout pas d’épargne de précaution mais s’endetter!

  4. On peut considérer que le retour à la croissance sera encore plus lent que celui, déjà, exceptionnellement lent, de l’après crise de 2008. A titre d’exemple une analyse macro financière de la crise nous bonne une probabilité à 60% d’une récession en forme de U avec un début de reprise timide en 2021 et à 25 % une dépression en L, avec comme conséquences probables déflation – inflation – stagflation et une possibilité d’hyperinflation . Le Maire et ses équipes n’ont pas intégré la dislocation de la « supply chaine » ainsi que l’amorce de la troisième vague qui sera constituée par des crises politiques et un retour de l’inflation. Pourquoi les deux seraient liés ? Si vous estimez que le nationalisme économique se répandra dans le monde, à moins que les travailleurs européens acceptent des salaires chinois pour le double d’heures de travail, les prix augmenteront sauf à risquer des tensions sociales colossales. Le secteur bancaire est également l’objet de toutes les attentions. Hier Moody’s s’est inquiété de la fragilité des banques dans le cadre de la dégradation des déficits budgétaires des pays, et surtout du crédit. Mais revenons au discours de Le Maire qui semble être une énième escroquerie intellectuelle qui cible les français afin de les préparer psychologiquement au vol de leur patrimoine . Malgré les plans des banques centrales et des états, le consommateur va lui aussi évoluer, et pas dans le sens des valorisations encore très généreuses des marchés actions. Selon McKinsey, à l’exception de la Chine, tous les consommateurs s’attendent à des baisses de revenus. Il faut comprendre que les états ne proposent que des reports de dettes ou de taxes, et que les banques centrales ne lancent que des programmes de prêts… Ceci veut dire trois choses :
    – Dans le meilleur des cas, celui d’une reprise économique, ceux qui pourront rembourser auront encore plus de dettes qu’avant la crise, ce qui limitera l’investissement et donc la croissance. – Dans le cas d’un retour lent à la « normale », les participants à ces plans ne pourront pas rembourser, laissant aux états et aux banques centrales des milliards de dettes impayées à supporter. – Ce qui nous amène au troisième point, la hausse des taxes et des impôts. Les états font exploser les ratios budgétaires, on parle maintenant d’un déficit budgétaire américain de 3.2tn$… Et nous ne parlons pas de l’Europe… L’effort de reconstruction est toujours supporté par le plus grand nombre et ce sera encore la cas… En fait, Le Maire aura le choix (ou pas) de sacrifier quelque chose pour et à la sortie de cette crise, qui sera de toutes les façons plus longues qu’annoncée par les états. Le sacrifice (ou les sacrifices) devra porter sur l’une (ou plus) des trois composantes suivantes: – Les libertés individuelles ; – Une partie de la population ; – Notre système financier et économique.

    • Tout d’abord merci à Nathalie pour cet excellent papier; une fois de plus.
      Ensuite, Patrick Laverriere je partage votre avis en précisant que le monde n’est pas près de reprendre une vie normale tant que l’on n’aura pas de traitement efficace et/ou de vaccin 😞.
      Les restrictions pourraient durer longtemps et dans ce cas les prévisions économiques actuelles sont burlesques, comme d’ailleurs les cours de bourse qui n’ont rien anticipé… Certains signaux vont dans ce sens : le fait que Singapour voit la contamination repartir de plus belle malgré toutes les mesures prises, le fait que Facebook a annulé tous ses évènements prévus de + de 50 personnes jusqu’à fin juin 2021 (il m’est avis qu’ils sont bien informés)…

  5. Bravo Nathalie et bonjour à Michel Albouy de Claude Fouché (ANCDGP)
    Nathalie bien recalé le « Ségolène Royal au masculin ».
    Il est vraiment pitoyable, j’ai écouté quelques vidéos de l’homme qui n’a aucun complexe
    Il était déjà particulièrement minable quand il était ministre de l’agriculture en 2001 voir la vidéo sur le lien ci-après et bonne continuation confinée

  6. Le 27-03-2020, Bruno Le Maire s’est autorisé avec sa collègue Muriel Pénicaud à dire sur Europe 1 : « : « L’Etat français va demander aux entreprises dont il est actionnaire de ne pas verser de dividendes par « solidarité » en ces temps d’épidémie de coronavirus » … « de ne pas verser de dividendes en tout cas à des particuliers, à des individus ».

    « Je comprends la démarche de la CFDT et avec Bruno Le Maire, nous pensons que, pour commencer, pour les entreprises où l’Etat est actionnaire, même minoritaire, on va leur demander de ne pas verser de dividendes en tout cas à des particuliers, à des individus », Muriel Pénicaud a réitéré sur CNews (source REUTERS•27/03/2020)

    C’est qui les « des individus », ne serait-ce point, les français ces contribuables et notamment les actionnaires spoliés qui les paient ?
    N’y aurait-il pas du mépris de nous qualifier « des individus », précédé de ne pas verser  » de dividendes en tout cas à des particuliers, à des individus ». J’hallucine

    Lorsque l’on dépossède autoritairement l’actionnaire de son droit au dividende et que l’on satisfait ainsi aux exigences de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemnblée nationale et de Philippe Martinez, -celui-ci venait juste de téléphoner au président E. Macron, il a déclaré vendredi 27 mars 2020, à l’AFP à l’issue d’une réunion téléphonique avec l’Elysée qu’un « projet de loi » était même en préparation pour inciter les entreprises à ne pas verser de dividendes cette année. L’on ne vient pas, le 17 avril 2020 dire : « « Ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin aujourd’hui pour notre économie, mais d’investissement »- , l’on ne vient pas demander aux français d’investir.

    Ce personnage Bruno Le Maire qui possède son EPARGNE exclusivement sur des livrets bancaires est d’un culot monstre, pour preuve https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=le-maire-bruno
    cliquer sous sa photo dans le carré « Patrimoine » et ensuite en face de chaque section sur les deux flèches dans le sens du bas pour voir le développement de ses avoirs. Hallucinant !

    Je conclurais pas ces cinq citations:

    « Je peux calculer le mouvement des corps célestes mais pas la folie des hommes.» – Newton

    « Les problèmes significatifs auxquels nous devons faire face ne pourront jamais être résolus au niveau de réflexion de ceux qui les ont créés »- Albert Einstein

    « Lorsque les mots perdent leur signification, les hommes perdent bientôt leur liberté. » – Confucius

    « La perversion de la Cité commence par la fraude des mots. » – – Platon

    et un bon mot pour la fin
    « On devrait inventer l’alcootest politique, on devrait faire souffler les hommes politiques dans un ballon pour savoir s’ils ont droit de conduire le pays au désastre. »-Coluche

    Passez une nouvelle bonne journée confinée

  7. Il faudrait expliquer au jeteur d’argent par les fenêtres Bruno Le Maire (110 Mrds), ce qu’est l’équivalence ricardienne. Bien sûr il n’a jamais d’interlocuteur de qualité en face de lui, soit se sont des journalistes sans la culture économique et surtout subventionné à la distribution publique, soit on évite le face à face avec arrangement préalablement, soit encore ils se couchent car il ne faut pas faire de vague.
    Le 14 avril 2020 il disait : « « Contre la crise, nous avons choisi la dette, le seul choix responsable », je lui flanquerais bien 100 fois à copier l’équivalence ricardienne.
    La dette n’étant pas un choix responsable, mais une somme à rembourser ultérieurement par ceux qui ont besoin aujourd’hui d’une ressource parce qu’ils ne peuvent attendre, donc si les hommes-de-l’état nous endettent nous devrons rembourser demain, cela s’appelle des impôts.

    • Nos dirigeants n’ont maintenant, pour se justifier, que deux mots à la bouche: décision « responsable » et « assumer », deux notions qui n’ont aucun sens de leur part puisque c’est au nom du peuple qu’ils sont censés parler. En fait ils rendent responsable le peuple qui doit assumer ce qu’ils décident.

  8. C’en est trop facile tellement ce mec est nul.
    Il faudrait qu’il arrête de décider et puis aussi qu’il se taise.

    Ce serait d’ailleurs la règle à adopter pour tout ce gouvernement tant le désordre total a pu s’installer.

    Soyons optimiste, toucher le fond pourrait peut-être inciter les français à s’en passer et se débrouiller de préférence sans son aide. La désobéissance est proche. Déjà les vieux ont refusé d’obéir au confinement après le 11…Seul pays au monde où cette ségrégation a été évoquée. « Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » (Michel Audiard)

  9. J’ajouterai: « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir.. »

    Merci encore, Nathalie, pour votre billet; comme de coutume, comme les précédents, étayés, argumentés, documentés et pertinents.

    Que ne s’en inspirent-ils ni ne les lisent tous ces sinistres incompétents ? Que sera l’après Covid ?

    Ça me rappelle également: « Enfants, profitez de la guerre car la paix sera terrible.. ». Puisqu’il parait que nous sommes en guerre.

  10. Tous ces gens qui nous dirigent et « ne sont rien », comme l’un d’entre eux nous l’a avoué avec une lucidité touchante, sont des hommes de paille. Homme de paille pour un ministre de l’agriculture, ça allait…

  11. Tous ces articles declarations et commentaires omettent d’aborder le sujet de la rapidite de la circulation de cash. Si, par exemple, les commercants sont fermes, le cash des clients ne peut pas circuler. Et c’est ca le probleme, il faut que l’argent circule, et le plus vite possible. Rouvrons les commerces fissa!

  12. Pingback: L’occupant intérieur a mis le pays en ruines | Hashtable

  13. Je pense surtout que Le Maire est un tordu qui prépare un mauvais coup : mettre autoritairement la main sur une partie de l’épargne des Français. Christine Lagarde qui est de la même eau n’a-t-elle pas depuis plusieurs semaines suggéré de saisir 10% de l’épargne des comptes d’épargne.
    D’ailleurs si l’épargne est aussi importante n’est-ce pas parce que les Français, dans leur bon sens, sentent que l’incompétence de nos hommes politiques nous mène droit dans le mur et que lorsque vous êtes un père ou une mère de famille vous essayez de protéger vos proches.

  14. N’oublions pas non-plus que Bercy a tiré un obus dans le pied du financement des entreprises (et de l’état au passage, comme quoi toute bouse jetée en l’air retombe à point nommé sur le museau de ceux qui attendent 😋) en forçant les assureurs à consigner 28% des sommes s’ils investissaient en actions, mais 0% si c’était en OAT dans le cadre des assurance-vies…

  15. Pingback: Le gouvernement micromanage avec succès | Hashtable

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