Un an de Gilets jaunes : mais que sont les élans de liberté devenus ?

Un an de Gilets jaunes ou quand le ras-le-bol fiscal des débuts s’est effondré à toute vitesse dans la « convergence des luttes ».

Il y a un an, le samedi 17 novembre 2018, des dizaines de milliers de Gilets jaunes excédés par la « traque aux automobilistes » menée sans relâche par le gouvernement déboulaient nombreux et résolus dans notre actualité. Massés autour des ronds-points ou défilant dans nos villes, ils étaient bien décidés à faire savoir ce qu’ils pensaient de la hausse des taxes sur les carburants inscrite dans le budget 2019. Quatre milliards d’euros en plus, voilà ce que le gouvernement voulait prélever !

C’était vraiment une excellente initiative que celle de manifester massivement contre la hausse d’une taxe. Surtout en France où la pression fiscale est spectaculairement plus élevée que partout ailleurs, et surtout sur les carburants, produits d’usage courant et quotidien dont l’État s’approprie environ 60 % du prix payé par le consommateur :

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Et c’était vraiment une excellente question que celle posée dès le mois d’octobre 2018 à Emmanuel Macron par la désormais célèbre Jacline Mouraud dont la « petite vidéo coup de gueule » a en quelque sorte mis le feu aux poudres du ras-le-bol fiscal :

« Mais qu’est-ce que vous faites du pognon ? »

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L’initiative comme la question avaient en effet l’incommensurable mérite de jeter un pavé extrêmement dubitatif dans la mare ronronnante et coûteuse du modèle social auquel nous, Français, serions si attachés : toujours plus d’argent prélevé, la classe moyenne, celle qui habite hors des centres-villes et qui doit prendre sa voiture pour travailler, pas épargnée… et si peu de résultats !

Du ras-le-bol fiscal de départ, les doléances sont rapidement passées aux fins de mois difficiles et au chômage qui nous colle à la peau, mais elles ne disaient au fond qu’une seule chose :

Comment se fait-il que la prospérité française soit à ce point anémique et que tant de personnes se sentent en état de précarité alors qu’on parle du pays où les dépenses publiques, les prélèvements obligatoires et la dette publique sont parmi les plus élevés du monde et où la redistribution est plus radicale que partout ailleurs ?

Telle est la vraie, telle est la seule leçon à retenir de la révolte des Gilets jaunes : dans sa forme initiale spontanée, elle souligne bruyamment l’échec de notre modèle social fondé sur la dépense publique et la redistribution. Au passage, elle souligne la colossale mauvaise foi (ou la stupide raideur idéologique, au choix) de tous ceux qui persistent à se réclamer doctement de Keynes pour accéder puis se maintenir au pouvoir en promettant « toujours plus » à leur clientèle électorale.

Le fait est que la France tenait là une occasion unique de se poser des questions véritablement existentielles. Après 45 ans de déficits ininterrompus et répandus dans tous les recoins de ses comptes publics, c’était bien le moins.

Mais elle ne se les posera pas. Elle n’ira pas jusqu’à la conclusion pourtant évidente qui aurait dû lui sauter au visage avec éclat : notre modèle social intouchable forme en réalité une redoutable machine à créer de la pauvreté et du chômage à force d’impôts toujours plus élevés, redistribués dans une dépense publique tout aussi débridée, faussement solidaire, idéologique, insoutenable et prodigieusement inefficace.

Au lieu de cela, le lien entre baisse souhaitée des impôts et baisse nécessaire des dépenses publiques a été promptement éludé pour laisser le champ libre à tout ce que le pays compte d’anticapitalistes de gauche et de droite, unanimement remontés contre un Emmanuel Macron jugé coupable de pratiquer avec sadisme cet épouvantable néolibéralisme mondialisé qui détruit la planète, ruine les vrais gens et fait des cadeaux aux riches.

Pour un libéral, il y a vraiment de quoi s’étrangler de rire.

Après tout, ce ne sont jamais que 17 petits milliards d’euros qui ont été relancés dans la machine pour dénouer la crise ! Quant au déficit public censé rester en deçà de 3 % du PIB selon nos engagements européens, c’est « un débat d’un autre siècle », estimait récemment le Président de la République ! Voilà qui devrait faire plaisir dans pas mal de cases de l’échiquier politique. Et même avant cela, il fallait avoir une curieuse conception du libéralisme pour être capable d’imaginer un seul instant que la France soit affectée le moins du monde par ce terrible mal !

Il n’empêche. Très vite, le retour de l’ISF et la haine du riche ont pris le dessus ; très vite, les revendications sont devenues typiquement « vénézuéliennes » (on sait pourtant comment cela finit) ; très vite, les manifestations du ras-le-bol fiscal ont été dissoutes dans l’émeute et la casse des symboles de « l’oligarchie et de la luxure » – pour reprendre la phraséologie quelque peu approximative de Sophie Tissier, l’une des figures des Gilets jaunes.

Très vite, la véritable guérilla urbaine qui s’est jouée à l’ombre des Black Blocs a vu les Gilets jaunes les plus acquis à l’idée qu’il faudrait mettre un terme aux dégâts de l’État-providence esquiver les coups et rentrer chez eux. Très vite, pour ceux qui restaient et les nouveaux qui arrivaient, il n’a plus été question que de « convergences des luttes » pour défendre notre glorieux modèle social selon les méthodes déjà utilisées par François Ruffin et Frédéric Lordon à l’époque des « Nuits debout ».

C’est ainsi qu’en juillet dernier, les Gilets jaunes réunis à Montceau-les-Mines pour leur 3ème assemblée des assemblées (ou ADA) avançaient dans la formulation des grands principes du mouvement en se définissant comme des « anticapitalistes » ouverts aux revendications portées par les syndicats et, plus généralement, toute organisation en lutte :

« A chaque fois que les revendications seront communes, allant dans le sens d’en finir avec la misère, la précarité, la casse sociale, ou pour gagner de nouvelles conquêtes nous serons là. »

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C’est ainsi que le 21 septembre 2019, la convergence s’est faite avec la Marche pour le Climat, opération visant à exiger de M. Macron, qui s’évertue pourtant à « make our planet great again », qu’il consacre beaucoup plus d’argent – l’argent des contribuables, faut-il le rappeler ? – aux enjeux écologiques et climatiques. Le tout à l’ombre d’un slogan faisant habilement « converger » lutte sociale et protection de l’environnement selon la rhétorique férocement anticapitaliste des écologistes les plus radicaux :

« Fin du monde, fin du mois, mêmes coupables, même combat. »

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Et c’est ainsi que les quelque 600 représentants des Gilets jaunes présents lors de la 4ème ADA qui s’est tenue au début de ce mois à Montpellier ont pratiquement plébiscité leur présence active lors de la journée de grève contre la réforme des retraites(*) programmée par les syndicats de la SNCF et de la RATP et plus généralement par la CGT, la FSU, FO et Solidaires pour le jeudi 5 décembre prochain :

« L’heure est à la convergence avec le monde du travail et son maillage de milliers de syndicalistes qui, comme nous, n’acceptent pas. »

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Tout ça pour ça.

Il y a un an, surgissait des entrailles du pays le sentiment de plus en plus prégnant qu’on y paie une montagne d’impôts, certains contribuables plus que d’autres, sans jamais constater d’amélioration sur le plan de la prospérité économique. Surgissaient l’envie de changer le système ainsi que l’aspiration à vivre par soi-même sans se voir perpétuellement persécuté par un État maladivement bureaucratique et spoliateur…

Et puis plus rien.

Ou plutôt, retour express aux bonnes vieilles habitudes de notre exception française : des Gilets jaunes, les mêmes ou d’autres, se sont mis à exiger toujours plus d’aides et toujours plus de subventions, des revenus garantis, des diplômes garantis, des emplois garantis. Comme il est plaisant de rester les obligés du bon vouloir de l’État quand il suffit de pousser régulièrement un petit coup de gueule sur fond de Black Blocs pour obtenir plus !

Cela va coûter de l’argent ? Facile, il suffit de taxer les riches, les GAFA, les profits, les dividendes du CAC 40, Bernard Arnault, Nutella et Monsanto. C’est d’ailleurs dans cette voie, celle qu’on suit sans succès depuis plus de quarante ans, que s’est engagé le gouvernement sans vraiment réussir à éteindre totalement le feu de la contestation.

Après un an de Gilets jaunes, l’élan de liberté des débuts s’est évanoui, dûment étouffé par la force de l’habitude et la récupération du mouvement par tous les étatistes du pays. Mais il existe. Les premiers Gilets jaunes en sont la preuve même s’ils ne le savent pas. Il ne tient qu’à nous de le faire revivre !


(*) J’ai mes raisons libérales de penser que la réforme des retraites est une mauvaise réforme, mais ce ne sont évidemment pas celles de la CGT et consorts.


Un an de Gilets jaunes : retrouvez mes principaux articles dans mon dossier spécial La révolte des ‘Gilets jaunes’.


Illustration de couverture : Un an de Gilets jaunes, du ras-le-bol fiscal à la « convergence des luttes ». Photos : Reuters et AFP.

37 réflexions sur “Un an de Gilets jaunes : mais que sont les élans de liberté devenus ?

  1. Bonjour,
    Je vous admire sincèrement de persister à démontrer qu’il existe un « malaise » sociétal profond et bienfondé :
    « Il y a un an, surgissait des entrailles du pays le sentiment de plus en plus prégnant qu’on y paie une montagne d’impôts, certains contribuables plus que d’autres, sans jamais constater d’amélioration sur le plan de la prospérité économique. Surgissait l’envie de changer le système ainsi que l’aspiration à vivre par soi-même sans se voir perpétuellement persécuté par un État maladivement bureaucratique et spoliateur…  »
    Pour ma part, je n’ai maintenant qu’un mot à dire (contracté) : CPEF
    Mais continuez, continuez, la lecture de vos article reste un rayon de soleil et un (mince) espoir.

  2. Les vieilles méthodes des gauches : phagocyter les mouvements spontanés de révolte , éliminer les meneurs ou se les mettre de son coté, lancer les « nouveaux » slogans (éculés) qui étoufferont les premiers et laisser les blacks boys exécuter leurs basses besognes.

  3. Macron est un fossoyeur qui, paradoxalement, sera certainement réélu face à une seule Marine Le Pen. Il le sait et boit du petit lait.

    A droite, rien de nouveau. Aucun élan moteur, aucune force de proposition qui émerge. Ils en sont encore, sans doute, à s’interroger sur les raisons de leur raclée historique aux Européennes, bien que connues: à force de vouloir faire le grand écart, on se casse la g…..

    Peut être attendent-ils de prendre la température des futures Municipales, la précédente édition avait désavoué, par son entremise, la politique du précédent locataire du 55 à l’incompétence stratosphérique.

    Je n’en crois rien, désormais. Ils sont dépassés et cultivent toujours les mêmes clivages avec des enjeux et des menaces qui ont évolué. Avec une politique globalement identique.

    A droite, on n’ose mener une réelle politique de droite, libérale, bien entendu par peur d’être étiqueté populiste, fasciste, réac et j’en passe, par une gauche délétère qui stigmatise et voue aux Gémonies tout ce qui n’entre n’entre pas dans ses canons du collectivisme le plus crasse.

    A gauche, on n’ose mettre la barre à gauche toute par crainte d’être rapidement livrés à la vindicte populaire et désignés, à raison, comme fossoyeurs de notre pays.

    L’atermoiement n’a jamais été une solution mais semble néanmoins avoir la faveur de ceux qui sont surtout prompts à la critique.

    Les alliances doivent être autres et recomposées. N’est-il pas déjà trop tard ?

    Comme le dit un autre éminent blogueur: CPEF

  4. « la réforme des retraites est une mauvaise réforme » mais aussi celle du travail, de la santé, de la SNCF, etc…
    On s’évertue à entretenir sous perfusions fiscales, des dispositifs mis en place par le CNR de 1945. Quand s’achèvera cet aveuglement, cette sclérose collective qui ne sait rien innover sans un Etat mastoc ?

    La France est un pays dans lequel un quart des habitants bénéficie de régimes corporatistes, obtenus au fil des 75 ans qui nous séparent de la guerre et grâce notamment aux Trente Glorieuses. Les avantages de ces systèmes à vie sont parfois exorbitants, en tout cas intouchables et dissimulés. Leur caractéristique, c’est le secret : ils sont entourés de silences et de ténèbres. Il est probable qu’une sorte de honte saisit Bercy à l’idée de dévoiler le coût énorme de ces emplois à vie, tous avantages additionnés. Le sommet de ce système étant la classe mandarinale, un groupe de chanceux, dont on peut discuter l’ampleur, vit confortablement. Mais l’autorité ne peut pas décider de priver le système de certains avantages indus, sans commencer par s’en priver elle-même.

    Il faudrait la prise de Bercy (la matrice du mal) et une nuit du 4 août pour enfin croire à la liberté retrouvée et qu’on puisse se délivrer de ces convergences gauchardes qui se sont provisoirement et opportunément formées ?

    • J’avais calculé pour participé au Grand débat dans ma ville de Dijon jusqu’à ce qu’une femme me dise de, je l’a cite: »fermez votre gueule » sans que le modérateur qui nous avait bien fait la leçon de la courtoisie et d’accepter ce que chacun avait à dire, n’a pas réagit, comme quoi mon propos éta

      • je continue, faute à mes doigts et aux petites touches du clavier, il va falloir que je me soigne.
        comme quoi mon propos était sensible, j’ai donc calculé pour un célibataire gagnant moins de 1.795 € par mois, le montant total de ses impôts directs et indirects soit 1.069 € par an ou encore 4.96 % de ses revenus annuels, pour un couple sans enfants avec moins de 2.572 € par mois le monant total annuel de ses impôts directs et indirects soit 1.905 € par an ou encore 6,17 % de ses revenus annuels. Où est le consentement à l’impôt, la participation à la société française ?

  5. Il n’y a eu aucun élan de liberté. Les Gilets jaunes étaient un mouvement socialiste dès le début. N’importe quel imbécile est capable de se révolter contre l’excès d’impôts qu’il paye, lui. Si vous donnez des coups de pied à un chien, il va aboyer.

    La différence entre la bête et l’homme civilisé, mettons l’homme démocrate, c’est que ce dernier est capable de dire ce que serait, à son avis, le moyen que les coups de pied s’arrêtent. Et les Gilets jaunes ont répondu, dès le début : davantage d’impôts. Pour les autres.

    Encore une fois : personne ne m’a jamais montré la moindre preuve de l’existence de ces prétendus Gilets jaunes libéraux. Ça fait un an que j’attends.

    Les rétrospectives publiées par la presse ces jours-ci, au contraire, confirment ma thèse. Voyez cette dépêche de l’AFP reprise par différents journaux :

    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-drouet-levavasseur-ludosky-mouraud-un-an-apres-que-sont-devenues-les-figures-du-mouvement_3681533.html

    Même ceux qui se plaignent de la « récupération » du mouvement par la gauche sont, en réalité, socialistes. Même ceux qui sont proches du Rassemblement national.

    Un seul échappe à la règle : Mathieu Blavier. Il ne se sent plus français, dit-il. Il est plus heureux à l’étranger. D’ailleurs, il s’est installé en Irlande, le pays des immondes multinationales qui font de « l’évasion fiscale ». « On y gagne pas mal d’argent », dit-il, « on est moins taxés », et tenez-vous bien, « les gens sont sympas ». C’est vrai que venant d’un pays où « les gens qui ne demandent qu’à vivre de leur travail » passent leur temps à échanger des menaces de mort…

    Voyez la photo qui illustre cet article du Parisien :

    http://www.leparisien.fr/economie/un-an-de-gilets-jaunes-deja-17-milliards-d-euros-pour-tenter-de-calmer-la-colere-15-11-2019-8194521.php

    Elle date du 17 novembre 1918. On y voit un pauvre vieillard qui n’est certainement pas un casseur. C’est donc un Gilet Jaune Du Début, AOC, Label Rouge, AFNOR, tout ce que vous voulez. Et que dit sa pancarte ?

    « Ça suffit les impôts et les taxes — pour favoriser les très riches. Taxez les pesticides dangereux et 523 000 millionaires. Augmentez le salaire-retraite, SMIG à 2 000 euros par mois net. Le bon sens. »

    Toute la sottise (et la vilenie) des Gilets jaunes résumée en une pancarte : ça suffit les impôts et les taxes, par conséquent il faut plus de taxes. Les pesticides vont payer des impôts en sortant leurs petits sousous de leurs petites popoches. L’Etat décide des salaires, il va appuyer sur un bouton et on va gagner 2 000 euros nets. Et en plus, il se prévaut du bon sens !

    Voyez ces Gilets Jaunes Du Début interviewés par Le Parisien :

    http://www.leparisien.fr/societe/que-sont-devenus-les-gilets-jaunes-qui-tenaient-les-ronds-points-retour-dans-l-yonne-16-11-2019-8194563.php

    Chantal mise « sur la convergence des luttes et la mobilisation des masses ». C’est pas du tout communiste, comme slogan.

    Delphine rappelle que « la révolution de 1789 ne s’est pas faite en un jour ». Je doute qu’elle fasse allusion à la partie libérale de la chose. Elle insiste sur « les revendications de pouvoir d’achat ». De la CGT pur jus. Son mari gagne 3 500 euros, d’ailleurs, ce qui n’en fait pas vraiment un crève-la-faim. Son gros grief est que pour la première fois cette année, ils ne sont pas partis en vacances. Pour la première fois depuis trente ans… on a du mal à discerner le fameux « frigo vide à partir du 15 du mois ». Pas un mot, dans sa bouche, sur la nécessaire baisse des dépenses publiques.

    Fred est handicapé, il veut le rétablissement de l’ISF et une augmentation de 35 % du SMIC. Pourquoi 35 %, et pas 50 % ou 200 % ? Passke.

    Sophie « se bat pour un monde meilleur ». Le verbiage communiste, toujours. Sa taxe d’habitation a été divisée par deux ? ça ne compte pas, parce qu’elle « a repris une mutuelle santé ». La mutuelle santé, ce n’est pas une dépense, ça ne rentre pas dans le pouvoir d’achat. C’est un truc que l’État te doit. Etc.

    • Inévitable dans un pays où l’enseignement est imprégné de marxisme et d’étatisme tout au long du secondaire. La formation par une majorité de profs socialistes, communistes ou anarchistes, ne comprenant rien au monde qui les entoure, croyant à des solutions simples, sans formation en économie, donne des générations qui leur ressemblent, et qu’on retrouve dans la rue.
      La France paye son goût pour les humanités – qu’on ne peut qu’apprécier bien sûr – et son mépris ancien pour les disciplines plus matérialistes comme tout ce qui tourne autour de l’entreprise et de l’économie.

    • C’est moche ce qui se passe en France et la nostalgie d’une société égalitaire marxiste doit nous êtes offerte, après on saura. Une société égalitaire marxiste car il existe une haine contre la richesse qui aujourd’hui provient des entreprenants et des emplois qu’ils créent, puisqu’il leur seriné dans tous les médias et par les ONG qu’il existe des inégalités insupportables. Comment ces inégalités seraient insupportables autrement que par la jalousie ? Sauf que l’étude historique objective permet de constater qu’avant la première révolution industrielle la p

      • encore mes doigts, donc : avant la première révolution industrielle la pauvreté a été constante pendant tout le moyen âge et qu’aux Lumières où l’initiative individuelle a permis une véritable dynamique de croissance des richesses certes inégales mais depuis 2 siècles qui a empêché qui de réussir? Ces réussites ont créé des entreprises qui ont créé des emplois pour ceux qui mouraient de faim dans les fermes des campagnes (ce que n’avait pas rapporté Karl Marx, dommage pour l’histoire). Aujourd’hui les riches sont ceux qui créent la richesse et se font tondre par les « gentils gouvernements » qui répartissent par le vol l’argent ainsi créé jusqu’à quand ? Jusqu’à l’avènement de la société marxiste qui permettra que sans initiative, sans épargne personnelle, sans innovation pas de de richesses, pas d’emploi ,et fini l’état providence et là cela va être dur pendant toutes ces années de malheur.

  6. Mais tout ceci n’est qu’une énième variation du refrain: « Mais pourquoi, moi qui suis si intelligent et courageux et beau, etc. j’ai moins que mon voisin qui est plus bête, plus fénéant, plus moche, etc. que moi? Ce n’est pas juste! Donc je veux qu’on me redonne la différence (ou même plus…) ».
    L’envie et le ressentiment sont les deux moteurs de la psychologie moderne.

  7. J’ai beau m’en défendre, moi qui ne suis ni socialiste, ni jalouse, force m’est cependant de constater, lorsque je lis ma feuille d’impôts, que je suis bel et bien une Gilet jaune. Aussi j’espère que personne ne m’en voudra si je me sens proche de Christophe Guilluy qui crânement a écrit pour un entretien qu’il a accordé à Atlantico : « Les Gilets jaunes ont gagné la bataille, les élites ne pourront plus faire comme si cette France n’existait pas » :

    https://www.atlantico.fr/decryptage/3564536/christophe-guilluy–les-gilets-jaunes-ont-gagne-la-bataille-les-elites-ne-pourront-plus-faire-comme-si-cette-france-n-existait-pas-

    • On a du mal à vous comprendre. Vous regardez votre feuille d’impôts, et vous en concluez que vous êtes un Gilet jaune ? Qu’est-ce à dire ? Vous payez énormément d’impôts ? Mais vous êtes une sale riche, alors ?

      Vous voyez bien que la rhétorique jauniste branle dans le manche. Quant à cette interview de Christophe Guilluy, j’ai commencé à la lire, quelle horreur ! Guilluy est un escroc intellectuel, il le montre ici une fois de plus.

      Comment, d’ailleurs, pouvez-vous, à la fois, dire que vous n’êtes pas socialiste, et citer Guilluy en référence ? Guilluy est socialiste, sinon les mots n’ont plus de sens.

      Je dirai un mot de plus sur Guilluy seulement, car j’en ai un peu ma claque de le réfuter. C’est salissant, de devoir affronter tant d’ignorance, de paresse et de mauvaise foi.

      Il met sans cesse en cause la mondialisation dans sa description des maux de la France périphérique. Quand a-t-il jamais démontré que la mondialisation est à l’origine de ces maux ? Jamais. Et en particulier pas dans son livre qui porte ce nom. Où il passe son temps à accuser la mondialisation.

      Quand s’est-il jamais donné la peine de faire une comparaison internationale portant sur les maux qu’il décrit, et en particulier sur le chômage et les revenus ? Jamais.

      Ce n’est pas un scientifique, c’est un militant communiste qui joue au savant.

  8. @ Robert
    Lisez jusqu’au dernier paragraphe. Je suis sûre que le discret soutien aux violences (perpétrées par des GJ pas très malins(*) certes, mais surtout par des Black Blocs en nombre, donc l’extrême-gauche) va beaucoup vous plaire 🙂
    (*) Dès les 17 et 24 novembre 1918, on a vu de gros débiles retourner des Porsche et faire tomber les lourdes grilles en métal des Tuileries sur les passants.

    @ Mildred
    Pour ma part, je ne suis pas GJ et je ne le fus jamais. J’ai considéré et je continue à considérer qu’avec le ras-le-bol fiscal, on tenait une excellente occasion de se poser des questions sur notre modèle social. J’ai toujours écrit dans ce sens : Et si on parlait dépenses publiques ? (19 nov 2018)
    Mais ces questions furent totalement éludées puisqu’avant même le 17 nov 2018, Jacline Mouraud en personne demandait le retour de l’ISF (un exemple parmi 100 autres).
    C’est encore plus évident aujourd’hui, avec la convergence pour la journée de grève du 5 décembre 2019. Les GJ ne présentent plus aucune différence avec les revendications habituelles de la CGT et de la FI.
    Quant à Guilluy, il oublie de dire que la France a :
    1) le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé de l’UE
    2) le taux de dépenses publiques le plus élevé de l’UE et même de l’OCDE
    3) et un taux de chômage stagnant à 8,6 % (INSEE, 3è T 2019) quand Allemagne ou Pays-Bas sont à 3 % et 3,4 % respectivement.
    C’est le moment d’additionner 2 et 2, ce que ni lui, ni l’écrasante majorité des GJ, ni l’écrasante majorité des Français ne font.

    • « Lisez jusqu’au dernier paragraphe. »

      Rhâââ… vous êtes dure avec moi. Bon, je l’ai fait, mais c’est bien parce que c’est vous. En revanche, je n’ai lu que le dernier paragraphe. Faut pas exagérer… Et en effet, il justifie les violences, tout en prétendant y être opposé. Le faux-culisme parfait.

      « Dès les 17 et 24 novembre 1918, on a vu de gros débiles retourner des Porsche et faire tomber les lourdes grilles en métal des Tuileries sur les passants. »

      Exact. Le coup de la grille des Tuileries, c’était le plus consternant. Contrairement à la Porsche, ils n’avaient même pas l’excuse d’être « révoltés par les inégalités » parce que « le frigo était vide à partir du quinze du mois ».

      Des gens qui prétendent représenter la vraie France authentique avec de la glaise aux semelles, et qui détruisent un morceau du patrimoine… qui ne représente même pas le gouvernement… tout en étant si cons qu’ils s’écrasent eux-mêmes sous la grille. (L’un de ces abrutis a fini à l’hôpital dans un état très grave.)

  9. Ce qui me gêne chez les libéraux comme vous c’est que vous attribuez les problèmes à une soit disante société Française Marxiste.
    Cela manque quelque peux de nuance car les causes sont multiples,vous usez du même manichéisme que certains individus de gauche.

    • Lorsque on constate que, plus ou moins, 80 % de la presse et des media sont de gauche, qu’à la louche, 90 % de l’EN l’est également, on est en droit de supposer que notre société est légèrement conditionnée et entretenue par un militantisme dogmatique et, surtout, dépassé.

      Certains en sont encore à Jaurès et au Front Populaire, au syndicalisme le plus crasse, face à des enjeux et menaces tout autres.

    • @ Léo C : Voilà.
      @ Autissier : Lisez le manifeste du Parti communiste de Marx et Engels (1848) et vous verrez à quel point les revendications qui surnagent aujourd’hui s’y apparentent de près ou en constitue un prolongement adapté au XXIè siècle.

  10. J’ai lu comme beaucoup de monde à l époque le manifeste du Parti communiste,
    J’ai pour ma part du mal à y voir dans nôtre société actuelle autant de traces que vous en voyez.
    Je pense que vous êtes aveuglés les uns et les autres par votre haine du communisme et que vous finissez par le voir partout
    Un peu toute proportion gardée comme les conspirationnistes qui voient des conspirations partout.
    Pour ma part je pense que la société actuelle est influencée par beaucoup plus de choses que ce que l’on suppose.
    Et que l’on a trop tendance les uns et les autres d’interpréter la société pour qu’elle corresponde à nos idées.
    Et que les peurs des uns et des autres alimentent cette analyse,pour certains la peur de l immigration,pour d autres une insécurité fantasmée ,d’autres la jalousie ( les autres on toujours plus que moi c’est trop injuste) ect….

    • Quant un système prélève 46 % de ce que gagnent les travailleurs, plus sur certains que d’autres, par exemple : 10,98 % des foyers fiscaux paient 74,54 % de l’impôt sur le revenu, quand la redistribution sociale est de 390 Mrds soit 17,50 % de la richesse nationale (hors retraite, dont il faudrait mettre encore à part les retraites publiques financées par le budget général annuel), impôts de production 72 Mrds, charges sociales payées par les entreprises privées 690 Mrds, impôts sur les sociétés 26 Mrds , comment qualifier vous cela ? Libéral, ultra-libéral, socialiste, communiste ou autre ?
      Merci de votre réponse

  11. @Autissier
    j’ai vécu dans un pays socialiste de l’est de l’Europe, j’abhorre le communisme, je l’abomine, je l’ai en horreur, j’ai de l’aversion , je le déteste, je l’exècre, je le maudis, je le vomis., j’ai eu un cousin colonel , commissaire du peuple qui m’en a rajouté une couche quand il est venu se réfugier en France.
    Bref, allez donc dans un des pays socialiste, de cocagne, que nous décrit si justement Nathalie.

  12. J’ai visité la Yougoslavie de Tito quand j’étais jeune cela m’a guérie à vie du communisme.
    Je dis simplement que la haine du communisme mène à voir du communisme partout.
    Tout comme la haine du libéralisme mène à voir du libéralisme partout même où il y en a pas.

    • Ce sont de jolies formules, mais vous n’apportez aucun fait à l’appui de votre affirmation que la France n’est pas une société socialiste. Alors que ce blog en recense des centaines.

      Il faudrait commencer par réfuter ces arguments-là, au lieu de nous servir le sophisme selon lequel il ne faudrait pas haïr le communisme, sinon on en verrait là où il n’y en a pas. Donc, d’après vous, aimons un peu plus le communisme, ça contribuera à l’éloigner ?

      C’est le même raisonnement tordu selon lequel il ne faudrait pas exprimer de déplaisir à l’encontre des immigrés ou des musulmans, sinon ils se montreront encore plus désagréables qu’ils ne le sont déjà.

      •  » vous n’apportez aucun fait à l’appui de votre affirmation que la France n’est pas une société socialiste. »
        Le problème, c’est que lorsque vous parlez de l’argent des autres à un socialiste, il est très socialiste, par contre, lorsqu’il s’agit de son propre argent, il devient très vite capitaliste/libéral.
        Au bout du compte, je crois que le problème, c’est surtout l’inconsistance et l’inconséquence bcp plus que le socialisme.
        Marx lui même était un bourgeois, pas un nécessiteux.
        Si les socialistes s’appliquaient leurs propres règles, peut-être que cela aurait même une chance de marcher, mais en général, c’est plutôt pour les autres.

  13. @Autissier: quelques extraits du manifeste du parti communiste. On entend ces phrases quasi inchangées dans la bouche de plus d’un de nos contemporains… à condition de rénover un peu le style du langage.

    « La bourgeoisie produit avant tout ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du Prolétariat sont également inévitables. » Aujourd’hui on nous rabâche que le capitalisme va s’effondrer de lui-même.

    « les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette proposition unique : abolition de la propriété privée. » C’est clair, c’est net, c’est du brutal.

    « Le communisme n’enlève à personne le pouvoir de s’approprier sa part des produits sociaux, il n’ôte que le pouvoir d’assujettir, à l’aide de cette appropriation, le travail d’autrui. » Ah là c’est un peu plus subtil. On a donc le droit de travailler mais pas de disposer librement du fruit de son travail.

    « La famille, à l’état complet, n’existe que pour la bourgeoisie ; mais elle trouve son complément dans la suppression forcée de toute famille pour le prolétaire, et dans la prostitution publique. La famille bourgeoise s’évanouit naturellement avec l’évanouissement de son complément nécessaire, et l’un et l’autre disparaissent avecla disparition du capital. » Là il faut lire plusieurs fois pour comprendre: seuls les bourgeois profitent d’une famille complète. Il faut donc les en priver, comme ça ils seront à égalité avec les prolétaires.

    « Mais nous brisons, dites-vous, les liens les plus sacrés, en substituantà l’éducation de famille, l’éducation sociale. Et votre éducation à vous, n’est-elle pas, elle aussi, déterminée pa la société ? Par les conditions sociales dans lesquelles vous élevez vos enfants, par l’intervention directe ou indirecte de la société à l’aide des écoles, etc. ? Les communistes n’inventent pas cette ingérence de la société dans l’éducation, ils ne cherchent qu’à en changer le caractère et à arracher l’éducation à l’influence de la classe régnante. » Voilà, c’est plus ou moins le credo de l’Education nationale.

    Je m’arrête là… il y en a encore des tonnes.

  14. L’effroyable constat (impardonnable et implacable) est là :
    https://www.ifrap.org/emploi-et-politiques-sociales/herve-le-bras-agir-durgence-contre-la-deprime-francaise.

    Et donc de la gauche à la droite, le peuple a voulu (et veut toujours cf GJs) ce que nos institutions et nos lois sont le reflet :
    Social/PIB
    https://entrepreneurs-pour-la-france.org/Les-impasses/La-fuite-sociale/article/Quelques-elements-de-reflexion-a-soumettre-aux-gilets-jaunes-sur-l-Economie-de-leur-pays
    compétitivité fiscale :
    https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-chiffres-cles/article/Competitivite-fiscale-la-France-est-derniere-a-la-35e-place
    Par contre-coup, liberté :
    https://www.libinst.ch/?i=liberte-humaine-2018–fr

    Et quoi dans le paysage politique pour entrevoir une lueur d’espoir….libérale (si ce n’est pas un gros mot dans la situation bien-pensante idéologique où nous sommes) ?
    A gauche ou à droite….de toute façon, c’est à pleurer !

  15. Les électeurs de gauche se sont senti trahis par Mitterrand et les suivants, les électeurs de droites se sont senti trahis par Chirac et les suivants. Décidément, personne n’est content.

  16. « ils étaient bien décidés à faire savoir ce qu’ils pensaient de la hausse des taxes sur les carburants inscrite dans le budget 2019 »
    non, ils râlaient contre la hausse de l’automne 2018 dûe aux deux tiers par la hausse du prix du pétrole et non par la hausse des taxes. L’Etat n’y pouvait rien et votre affirmation mensongère est bien calquée sur les beaufs en jaune, bien que vous vous en défendiez par la suite.

    Quant aux casseurs, pourquoi les mettre à gauche? Il vous suffisait de les situer aux extrêmes, droite ET gauche ( à côté des anarcho capitalistes ???)
    https://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L500xH188/16594167jpg-165e-56a7d-dbae9.jpg

    Vous n’êtes décidément de mauvaise foi, encore un mauvais papier à mettre à la poubelle, essayez encore !

  17. « ils râlaient contre la hausse de l’automne 2018 dûe aux deux tiers par la hausse du prix du pétrole et non par la hausse des taxes. » :
    NON, ils râlaient contre la hausse annoncée des taxes sur les carburants prévue dans le PLF 2019, 4 milliards d’euros au total, et qui fut d’ailleurs annulée par la suite par le gouvernement. On voit mal comment le gouv aurait pu annuler une hausse du brut….
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-hausse-des-taxes-sur-les-carburants-definitivement-supprimee_fr_5c92b96de4b0ab349ef74d5d

    Du coup, le reste de votre commentaire … comment le prendre au sérieux ?

    Des insultes : « votre affirmation mensongère est bien calquée sur les beaufs en jaune » (comprendre donc que je suis beauf), « encore un mauvais papier à mettre à la poubelle »

    Et le travers de la maîtresse d’école qui se croit supérieure et prend tout le monde pour ses élèves : « essayez encore ! »

    Vous êtes assez ridicule.
    Qu’est ce que je vous ai fait pour que vous soyez aussi stupidement et systématiquement agressive ?

    • non et non, vous mettez en lien un article de décembre qui montre que le gouvernement essayait d’éteindre la colère pour 2019 mais vous ne me la ferez pas: les jaunasses de la mère Jacline râlaient contre le litre à 1,5 euro pour leur 4X4 déjà effectifs en octobre 2018, rien à voir avec le gouvernement.
      après, ils ont eu tellement de revendications chaque samedi qu’eux mêmes ne savent plus pourquoi ils ont commencé à râler, comme vous, quoi!
      vous vous enfoncez…

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