Christine Lagarde : Définitivement keynésienne !

Début juillet, la nomination annoncée de notre Christine Lagarde nationale à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) en remplacement de Mario Draghi n’avait pas manqué de provoquer le ravissement le plus extatique. Figurez-vous qu’elle devenait la « première femme » à accéder à ce poste européen prestigieux, ce dont j’avais rendu compte à l’époque dans un portrait intitulé Christine Lagarde : femme, élégante, docile… et keynésienne.

Alors qu’elle doit prendre ses fonctions ce vendredi 1er novembre 2019, l’entretien qu’elle a donné hier sur RTL nous le confirme : malgré mille précautions oratoires et une langue de bois très étudiée dès lors qu’il s’agit d’évoquer la situation de la France ou la politique monétaire qui pourrait être la sienne à la BCE, Christine Lagarde est définitivement keynésienne ! (voir vidéo en fin d’article).

Partant du constat que les États-Unis ont mis 5 ans à se remettre de la crise de 2008 quand les pays de l’Union européenne ont eu besoin de 10 ans en moyenne – mais on ne saura pas quelle leçon elle tire de cette différence – elle considère tout d’abord que :

« Les banques centrales, dans l’ensemble, ont fait leur boulot. »

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Étant donné que la politique des banques centrales en général et de son prédécesseur à la BCE en particulier a consisté à pratiquer abondamment le « quantitative easing » – sorte de planche à billets un peu « technique » permettant aux banques de prêter plus pour relancer l’économie – et à maintenir les taux d’intérêt à des niveaux absurdement bas voire négatifs, toujours dans l’idée de favoriser l’investissement, on a ici une bonne indication de ce que fera Mme Lagarde sous sa casquette de banquière centrale même si elle se refuse à en parler pour l’instant : elle fera exactement comme avant.

Elle fait l’hypothèse que si la BCE n’avait pas eu cette politique de taux bas, si elle n’avait pas, en quelque sorte, sacrifié l’épargne au profit de l’emploi, il y aurait eu encore moins de croissance et encore plus de chômage.

Vision quelque peu idéologique. Que tout ceci n’ait pas eu les effets escomptés au point qu’il a fallu 10 ans aux pays européens pour sortir de la crise ne l’effleure nullement – et encore s’agit-il d’une moyenne qui masque les bonnes performances de pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas et qui cache tout autant le retard d’un pays comme la France.

Les deux premiers, avec des taux de chômage respectifs de 3,0 et 3,4 % en juillet 2019 sont au plein emploi depuis un bon moment, tandis que la France continue de planer à 8,5 % (voir graphique ci-dessous). L’écart est encore pire lorsque l’on considère le chômage des jeunes (5,3 % en Allemagne, 6,2 % aux Pays-Bas et plus de 20 % en France).

Le fait que l’Allemagne et les Pays-Bas aient mené à bien des réformes structurelles d’inspiration libérale, le fait que ces pays aient des niveaux de dépenses publiques de l’ordre de 43 % du PIB, soit 13 points en dessous de la France, et des niveaux de prélèvements obligatoires de moins de 40 % du PIB au lieu des 46 % français, le fait donc qu’une plus grande part de la richesse créée soit directement réutilisée par les acteurs économiques sans transiter par la lourde redistribution étatique qu’on connait chez nous – tout ceci n’aurait-il pas un petit rapport avec leurs bons résultats en matière d’emploi, résultats dont Mme Lagarde s’imagine qu’ils ont été obtenus par la politique monétaire de taux bas ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la France combine avec brio une mauvaise rémunération de ses épargnants avec un chômage exceptionnellement élevé.

Aussi, lorsqu’on entend ensuite Christine Lagarde quitter le ton des évidences qui ne fâchent personne pour parler avec force des pays européens qui « n’ont pas vraiment fait les efforts nécessaires » pour sortir de la crise, on pourrait s’imaginer qu’elle a en tête les éternelles cigales de la zone euro que sont la France et ses voisins d’Europe du sud. La semaine dernière, la Commission européenne a d’ailleurs demandé par lettre à la France d’apporter des éclaircissements sur son budget 2020 dans la mesure où la réduction de la dette et la part des réformes structurelles attendues depuis des années pour améliorer ses finances publiques y sont absolument voire résolument absentes.

Fatale erreur ! Pour Christine Lagarde, les pays fautifs sont, tenez-vous bien, l’Allemagne et les Pays-Bas ! Ils sont coupables d’avoir retrouvé leurs couleurs d’avant-crise plus vite que les autres et d’avoir de plus engrangé des excédents budgétaires qu’ils n’ont même pas eu la simple décence de mettre gracieusement à la disposition des pays encore empêtrés dans leurs dérives budgétaires récurrentes !

« Je crois que les politiques budgétaires ont été très bonnes et très bien coordonnées dans l’immédiat après-crise. En 2008, en 2009, il y a eu cet effort massif, global, dans le monde entier (…) Tout le monde s’y est mis et on a fait de la relance budgétaire. Depuis (…), les pays, et en particulier ceux qui ont de l’espace budgétaire, n’ont pas vraiment fait les efforts nécessaires, et on pense évidemment (…) à des pays comme les Pays-Bas, l’Allemagne… »

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Autrement dit, Mme Lagarde adopte exactement le point de vue européen mille fois exprimé par le Président français Emmanuel Macron depuis qu’il est arrivé au pouvoir, à savoir obtenir un budget de la zone euro et la mise en place « d’investissements d’avenir » pour relancer la croissance. En ligne de mire, évidemment, les surplus budgétaires des pays rigoureux avec leurs finances publiques.

« Pourquoi ne pas utiliser cet excédent budgétaire et investir dans des infrastructures (…) pourquoi ne pas investir dans l’éducation, pourquoi ne pas investir dans l’innovation ? »

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Un pays laxiste comme la France ne s’interroge jamais sur le fait que ses dépenses, ses prélèvements obligatoires et sa dette publique compulsive n’apportent aucune solution à ses problèmes d’emploi, de pouvoir d’achat, de déficit des comptes sociaux ou de dégringolade éducative.

Ses dirigeants préfèrent partir dans de grandes envolées lyriques sur la nécessaire solidarité européenne et sur les hautes exigences morales de la France en matière d’égalité et de justice sociale – et faire hypocritement main basse sans effort sur les richesses des autres pour en disposer avec autant d’incurie que celle qu’ils déploient déjà avec application (un exemple parmi d’autres) dans l’utilisation de l’argent des contribuables au niveau national.

« Exigence » captée cinq sur cinq par Christine Lagarde qui s’apprête donc à favoriser relance, politique de la demande et grands travaux en Europe dans la plus pure veine keynésienne, exactement comme le souhaite le gouvernement français.

Problème : ce type de politique n’a jamais permis de restaurer la moindre prospérité économique durable, ainsi que la France, experte en dépenses publiques depuis 40 ans, en atteste brillamment. Comme l’expliquait Jacques Rueff dans son article La fin de l’ère keynésienne publié dans le journal Le Monde en février 1976 :

« En donnant indûment aux gouvernements le sentiment que, par l’investissement, ils avaient le moyen de procurer l’expansion désirée et de bannir le chômage honni, la doctrine du plein-emploi (de Keynes) a ouvert toutes grandes les vannes de l’inflation et du chômage. »

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Hélas pour nous, la grande illusion keynésienne – un « monde de magicien » disait Rueff – fait un retour en force dans le paysage politico-économique actuel sous le nom de modern monetary theory (MMT) ou « nouvelle politique monétaire » et Mme Lagarde compte bien ne pas rater l’occasion de mettre en application cette idée à la mode qui combine l’avantage d’avoir sa préférence et de lui permettre de pousser en Europe la voix d’Emmanuel Macron à laquelle elle doit sa nomination. Ça promet.


Interview complète de Christine Lagarde sur RTL, 30 octobre 2019 (vidéo, 20′ 05″) :


Illustration de couverture : Christine Lagarde sur RTL le 30 octobre 2019. Capture d’écran.

21 réflexions sur “Christine Lagarde : Définitivement keynésienne !

  1. Quand les eurodéputés sauront qu’elle a fait « partir » 400 millions d’euros des caisses de l’État français quand Sarkozy était président, ils devront s’assembler pour contrer toute forme d’investissements « étranges » venant d’une ancienne ministre des finances sarkozyste ne sachant (ou ne voulant) pas lire les rapports sur l’affaire Tapie écrits par ses chefs de service fiscaux et juridiques de Bercy.
    Ils feront également le lien entre Sarkozy qui l’a « envoyé » au FMI et Macron qui l’envoi à la BCE.
    Alors, ils pourront « penser » au « TOUS POURRIS » cher à Mélenchon.
    Messieurs les eurodéputés, il ne vous restera plus que de faire tout ce que les peuples demandent, à savoir: faire un eurexit.
    Et sauver les identités religieuses, sociales, organisationnelles, culturelles, et surtout civilisationelles de chacun des pays européens vendues par les élites des progressistes démocrates mondialisés américains et français, vendues aux princes des sables lointains.
    Que personne n’oublie que « l’ennui naquit un jour de l’uniformité ». Cette pensée uniforme que l’on veut nous imposer.
    Sinon MBS viendra poser les milliards d’€ de dettes françaises sur le bureau de Jupiter et lui demandera de « payer » d’abord les dettes de la France avant les retraites des français ou les primes des très hauts fonctionnaires.

  2. Ce que dit O. Delamarche de Mme Lagarde se confirme: elle ne comprend rien à l’économie. Il fut un temps où, quand on était femme, il fallait être plus compétent que les hommes pour grimper dans la hiérarchie. Maintenant, la « féminitude » suffit, plus besoin de compétence. On appelle ça le progrès.

    • Mme Merkel avait chanté ses louanges au moment où elle a été nommée, mais effectivement à la fin de l’article « Christine Lagarde : femme, élégante, docile… et keynésienne » (Juillet 2019) je posais la question :

      « Nommée conjointement par Emmanuel Macron et Angela Merkel qui l’apprécient tous deux mais dont les projets européens et les ambitions budgétaires et monétaires sont diamétralement opposées, elle se retrouve dans une situation d’allégeance compliquée. Qui sera le nouveau « guide et soutien » de Mme Lagarde ?
      Il est cependant à craindre que les pressions keynésiennes seront fortes. On la sait ouverte à une telle orientation et sa qualité de française lui commande sans doute d’amplifier la parole de la France au sein de l’Union. »

  3. Docile? Ai-je donc compris que Lagarde va exécuter les projets franco-allemands selon ses maîtres?
    J’ai assisté à qq conférences données par la directrice du FMI aux US, et elle ne m’a pas parue «docile ». Mais, les apparences sont trompeuses?
    Keynésienne, elle l’est, et ça, c’est autrement plus grave que d’être « docile » car Il est claire qu’elle est pour une économie dirigée… juste ce qu’il faut pour s’enfoncer plus encore dans un chômage désormais systémique.
    Je me demande aussi si les travailleurs allemands et hollandais seront prêts à partager leurs surplus d’or avec nous, comme elle le suggère dans son interview à RTL ?

    Mais c’est vrai qu’elle est élégante et sait choisir ces mots… mais on s’en fou !

    • Docile : je persiste. Sa carrière politique montre qu’elle s’est toujours mise dans la roue d’un « guide et soutien » comme je l’explique dans le portrait que j’ai fait d’elle en juillet et dont j’ai donné le lien en début d’article :

      « Se dessine ainsi le profil d’une femme politique assez classiquement social-démocrate, donc à l’aise dans les idées macronniennes. Mais également celui d’une femme qui semble plus douée dans l’exécution et l’allégeance docile que dans les prises de position personnelles. Selon des propos rapportés par le Financial Times :
      « Elle est avocate. Elle explique. Elle conseille, mais elle ne décide jamais. »
      Du temps de Chirac, elle n’ouvrait pas la bouche dans les conférences ministérielles ; du temps de Sarkozy, elle faisait exactement ce qu’il lui demandait de faire et voyait en lui un « guide » et un « soutien » ; au FMI, recherchant à nouveau « guide et soutien », elle fut très proche du Président Obama au moment de la crise financière. »

      • Elle est élégante, sympathique et très intelligente. Je l’ai croisée plusieurs fois au festival d’Orange !

        Mais keynésiène donc c’est parti pour la MMT mais attention il y a de fortes turbulences au sein de la BCE, elle va avoir du fil à retordre et ça va être moins facile que pour Draghi.

        Les temps s’annoncent difficiles :
        Depuis 2010. C’est le capital qui a été favorisé par les politiques de QE pour la finance et pour les gouvernements qui ont pu ainsi s’endetter encore plus. Comme en France on ne sait plus très bien ou commence l’Etat et où finit la Banque, cela facilite la conservation de la rente !
        Grâce aux connivences de cette sorte, le capital n’a pas payé la crise de 2008, seuls les salariés et les contribuables l’ont payée. Un jour il faudra forcément que celui qui ne l’a pas payé, en paye l’addition.
        Cela ne devrait pas tarder, la rue étant en effervescence un peu partout dans le monde…
        Mais pas que…
        En tout cas il y a un big problem et le dénouement approche.

  4. Pour le keynésianisme, JM Keynes n’avait prévu des dépenses publiques/déficits qu’en cas de crise grave, alors que nous sommes en perfusions chroniques de la part des dirigeants c’est bien la preuve que cela ne marche pas. C’est la thèse socialiste : « on n’est pas allé assez loin… » La thèse selon laquelle on n’a jamais créé de richesses avec de la monnaie mais avec de la production ne les effleure même pas.

    • « JM Keynes n’avait prévu des dépenses publiques/déficits qu’en cas de crise grave » :
      C’est une remarque que j’entends souvent, et il est vrai que les hommes politiques ont parfaitement capté l’intérêt électoral à pratiquer relance sur relance. Mais dans la mesure où la méthode Keynes pour obtenir le plein emploi ne fait qu’aggraver le chômage, donc prolonger la crise, elle porte en elle sa propre continuation.

  5. Désolé, mais vous mélangez tout : Les problèmes de la zone euro sont dus au fait qu’elle n’est pas une zone monétaire optimale et que les différences de productivité des économies qui la composent ne peuvent plus être traitées par des ajustements du taux de change. Bien sûr , nous aurions pu mettre en œuvre en France le plan Schrôder. Mais la création de l’UE et de l’euro IMPLIQUENT une solidarité minimum des différents états composant ladite UE. Cette solidarité n’a jamais été respectée par les teutons et les pays Bas et il est facile aujourd’hui de tirer à boulet rouge sur les pays du sud (France Italie Espagne et Portugal). C’est en gros ce que rappelle A JUSTE TITRE Christine Lagarde, dont au demeurant, je ne crois pas un seul instant qu’elle ait les compétences et la dimension du rôle qui lui a été confié. Mais PERSONNE ne peut tenir les rennes de la BCE dans le foutoir mortifère qu’est la zone Euro. Il est possible aussi que le succès actuel de l’Allemagne dans la zone Euro soit aussi son chant du Cygne : problèmes énergétiques, pollution y afférente, spécialisation excessive dans le domaine industriel, industrie financière en triste état (DEUTSCHE BANK , COMMERZBANK, SPARKASSE etc). Bref l’Europe et notamment la zone Euro, ce sont les animaux malades de la peste : « Ils n’en mourraient pas tous, mais tous étaient frappés »

    • « Bien sûr, nous aurions pu mettre en œuvre en France le plan Schröder » : voilà.
      Le reste de votre commentaire ne reflète que la piteuse mauvaise foi d’un pays qui n’a pas engagé de réformes structurelles, qui est resté en déficit excessif beaucoup trop longtemps et qui ne compte même pas freiner ses dépenses publiques maintenant que municipales, départementales, régionales et présidentielles jalonnent la fin du quinquennat. Le tout sans résultat tangible sur l’emploi.
      Est-ce faire preuve de « solidarité » que de profiter de la bonne réputation de l’Allemagne pour s’endetter à taux bas et réclamer maintenant de la « solidarité » de la part des pays qui ont fait leurs réformes et tenu leurs comptes ? Moi j’appelle cela du caprice d’irresponsables.

      • Excellent ! Il est extraordinaire qu’il y ait encore dans ce pays autant de personnes de bon niveau intellectuel qui ne comprennent pas ou font mine de ne pas comprendre que les excuses justifiant le laxisme français c’est fini. Exiger que les pays qui ont fait les efforts pour se réformer doivent payer pour la France, c’est du niveau de la cigale face à la fourmi…
        Mais je suis persuadé que ces personnes ont un intérêt personnel à défendre leur point de vue… Haut-fonctionnaires ? Syndicalistes ? Politiciens ? Dirigeants sociétés fonctionnant au capitalisme de connivence ?

  6. La crise de 2008 n’a pas purgé les entreprises (et les banques) et les gouvernements qui devaient mourir ou se restructurer. On a mis les malades sous perfusion et ils sont toujours en vie artificiellement. On croit avoir ainsi évité les crises sociales. En fait on va bientôt s’apercevoir que ce sera pire…à force de retarder.

    Tout ce qui était résultante de processus spontanés, complexes, d’interactions multiples indépendantes, tout cela est imposé du haut. Ils en sont à produire l’humeur économique, les sentiments, les émotions, les opinions…
    Les élites sont persuadés qu’elles seraient capables de prévoir les fluctuations économiques et de préconiser des politiques économiques suffisamment efficaces pour lisser les fluctuations et limiter les risques économiques de nature systémique. Le vrai problème des démocraties modernes n’est pas l’opportunisme des élites, mais leur ignorance. La démocratie tend à devenir impopulaire parce que les élites politiques et leurs experts n’ont pas les moyens de gérer le problème.
    La seule différence entre les mesures de relance keynésiennes et celles concernant la MMT est que les partisans de la MMT pensent que le financement peut être fait sans émettre d’obligations : «imprimer de la monnaie», suffira..
    Et pour compléter la tromperie en préparant à un surcroit d’endettement des gouvernements, on va monétiser les investissements verts, c’est à dire les dépenses liées à la reconversion malthusiano-écolo-climato-rechauffiste.
    Sauf que les allemands, ces emmerdeurs qui sont toujours en train d’évaluer le retour sur investissements ont décidé vu les résultats constatés, ne ne plus mettre un sou dans les énergies dites vertes !
    Ca va être dur Mme Lagarde !

  7. La démocratie parlementaire serait le meilleur système mais voilà : les députés sont-ils des incapables, des voyous, des irresponsables, des combinards, des menteurs, des trafiquants, des félons, des parjures . . . .. ? rayez les mentions inutiles !

  8. Pingback: Christine Lagarde : définitivement keynésienne ! | Ombre43

  9. C’est bien écrit.
    Bien sur que les banques centrales ont fait leur boulot, toutes les devises retournent toujours à leur valeur intrinsèque.
    Bien sur que nos gouvernements grossissent, font n’importe quoi et nous emmène au désastre, Jefferson avait bien résumé:
    « The natural progress of things is for the government to gain ground and for liberty to yield. »
    Bien sur que Hayek avait raison, Keynes tord. M’enfin, si Keynes était avec nous aujourd’hui, il serait de notre côté à critiquer cet interventionisme qui va bien au-delà de ce qu’il imaginait en le théorisant. (D’ailleurs il avait proposé de se retirer du standard or et de mettre des taxes d’imports avant de retro pédalé en voyant le résultat catastrophique qu »avait eu cette politique, Keynes n’était pas quelqu’un de borné).

    Que faire ?
    Je me prépare au pire, il n’y a jamais rien eu de plus sur que le destruction de l’euro et la faillite de notre gouvernement, à part peut être la mort… et les taxes !

    Merci pour cet article !

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