PARIS : Villani se lance à son tour dans « la politique autrement »

Mise à jour du dimanche 15 septembre 2019 : D’après un sondage Ifop-Fiducial, le premier après l’annonce de candidature de Villani, Hidalgo (PS) obtiendrait 24 % des voix, Griveaux (LREM) 17 % et Villani (dissident LREM) 15 %. Une liste LR menée par Rachida Dati recueillerait 14 % et la liste EELV 13 %.

Faire de la politique autrement, ne serait-ce pas tout bêtement faire de la politique à la mode en s’imaginant être plus… intelligent, compétent, légitime, etc. que tous les autres ? En s’imaginant être l’Élu de ses concitoyens plutôt qu’un élu parmi d’autres ?

Jubilez, électeurs Parisiens, la dimension environnementale et climatique de votre ville ne sera pas négligée lors de la course municipale de mars 2020, bien au contraire ! Car voici maintenant que Cédric Villani entre en scène avec l’ambition déclarée de faire de la politique « autrement », de se mettre « en mouvement » (par opposition à « en marche »), bref, de devenir « le premier maire véritablement écologiste de Paris » !

La concurrence sera rude tant la ligne de départ fourmille de casaques vertes. À ce jour, on compte :

· celle du candidat écolo en titre (EELV) en la personne de David Belliard ;
· celle de la maire sortante Anne Hidalgo (PS) qui se pose depuis toujours en grande prêtresse mondiale de l’ère urbaine post-COP21 ;
· celle du candidat dissident du PS Gaspard Gantzer, idéalement épaulé par la compagne du patron des Verts Yannick Jadot et qui rêve de faire disparaître le périph sous les végétaux et les cultures bios ;
· celle de Danielle Simonnet (FI) qui parle plutôt gratuité des transports et blocage des loyers mais qui n’a pas omis d’inclure dans son programme le remplacement d’une place de stationnement sur deux par un arbre ;
· sans oublier celle de Benjamin Griveaux, candidat adoubé par LREM, qui propose la mise en place d’un Conseil parisien de défense écologique constitué d’experts et d’habitants tirés au sort.

En ce qui le concerne, Cédric Villani fut écarté de la course au profit de ce dernier lors de la primaire de son parti. Brillant mathématicien, « marcheur » des débuts et député LREM de l’Essonne depuis 2017, il considère qu’en cette affaire, il fut victime de petits calculs politiciens dignes de l’ancien monde que LREM prétendait enterrer et s’est finalement déclaré candidat à la mairie de Paris cette semaine (vidéo, 03′ 19″) :

On pouvait s’y attendre car sa déception de n’être pas investi n’était pas sans rancœur. Même si divers membres de la commission d’investiture assurent la main sur le cœur que le dossier municipal de Griveaux était le mieux ficelé, difficile d’oublier que depuis qu’il est au pouvoir, Emmanuel Macron n’a que trop tendance à placer ses fidèles aux postes clefs, quitte à mettre sur pied tout un simulacre de processus démocratique au sein de LREM. Voir les cas Ferrand, Castaner, Loiseau et maintenant Griveaux.

Ce dernier n’a d’ailleurs pas caché que tout était prévu, calculé et assumé de longue date entre lui et Macron, bien avant que la commission d’investiture ne rende son verdict :

« Je sais exactement ce que l’on va faire et sur quel calendrier, mais ça, c’est entre le Président et moi. […] Tout cela est très réfléchi depuis le début. »

.
Autrement dit, exactement de quoi mettre en place une sorte d’effet boomerang que le physicien et philosophe des sciences Etienne Klein, qui soutient le mathématicien dans son épopée électorale, appelle le théorème de Villani :

« Quand on prend quelqu’un de très intelligent pour une andouille, la probabilité qu’il s’en rende compte est non nulle. » (vidéo ci-dessus)

Et, pourrait-on ajouter, la probabilité qu’il riposte assez élevée, comme en témoigne indéniablement la déclaration de candidature solo de Villani. Le fait est que Griveaux, rebaptisé non sans raison « le marquis de sa suffisance » par ses anciens camarades du PS, n’a pas lésiné sur les confidences destinées à faire passer ses challengers dans ou hors LREM pour des « abrutis ».

Ainsi, nouvel électron libre du dégagisme et de la « politique autrement » dans un parti qui est parvenu récemment au plus haut sommet du pouvoir en se revendiquant du dégagisme et de la « politique autrement », Cédric Villani se propose de faire exactement comme les autres, mais plus haut, plus fort, plus vrai, plus souriant, plus apaisé, plus tout ce que vous voudrez, pourvu que ce soit dans le registre politique qui domine ce début du XXIème siècle, à savoir le « mieux disant écologique » et tout ce qui tourne autour des accords de Paris signés lors de la COP21 de décembre 2015.

Madame Hidalgo a naturellement accueilli cette nouvelle candidature avec beaucoup de satisfaction. Il est vrai que sur le papier, il est de beaucoup préférable d’avoir face à soi deux candidats qui feront 12 ou 13 % chacun plutôt qu’un seul qui risque de faire le double. Rappelons que dans les derniers sondages (qui datent de juillet 2019), elle recueillait 24 % des voix quand le candidat LREM, qu’il s’appelle Villani ou Griveaux, obtenait 26 ou 27 %, les partis suivant étant EELV et LR avec 15 à 16 %.

Face à la maire sortante, le parti présidentiel part donc divisé ; c’est évidemment un coup dur, d’autant que la personnalité peu sympathique de Griveaux rendait déjà les choses compliquées quand il était le seul candidat macroniste. Les électeurs proches de LREM décidés à dégager Hidalgo sans aller ni plus à gauche ni plus à droite pourraient fort bien se porter sur Villani dont la personnalité présente nombre de traits plus affables que la morgue un peu laborieuse de Griveaux.

Mais il n’est pas exclu non plus qu’une candidature Villani morde aussi sur l’électorat potentiel d’une Anne Hidalgo affaiblie par l’usure du pouvoir et un bilan controversé. Le mathématicien faisait partie de ses soutiens en 2014 et il professe maintenant un engagement envers les décisions de la COP21 qui ravirait Greta Thunberg. Notons du reste qu’il est membre fondateur du collectif de députés « Accélérons la transition écologique et solidaire » qui a reçu la jeune écologiste à l’Assemblée au mois de juillet dernier, ce qui pourrait lui donner aussi quelques atouts dans l’électorat des écologistes.

Face à une telle éventualité, le PS et EELV refusent de s’inquiéter. Ils préfèrent opposer le fait que Villani est maintenant un macroniste pur jus avec tous les défauts évidents que cela comporte : il ne s’est pas opposé au CETA et il n’a pas voté la sortie du glyphosate. Autant dire que selon eux, sa crédibilité écologique est des plus douteuses.

Mais remarquons que du côté de LREM, les réactions à cette défection restent très modérées. Chacun y va de son petit couplet sur la déception de voir sa famille politique se chamailler mais l’exclusion du dissident n’est pas à l’ordre du jour et le candidat officiel reste convaincu qu’un terrain d’entente et de rassemblement sera trouvé en temps et en heure. Même le Président de la République a laissé faire.

D’où question : se pourrait-il que cette candidature solo ne devienne l’occasion qu’attendait LREM, à l’insu de Villani lui-même, pour ratisser plus large sur les terres d’Hidalgo et plus large sur les terres écolos afin d’apporter, au second tour, tout ce qu’il faudrait à Griveaux pour l’emporter sur la maire sortante et qu’il ne pourrait jamais obtenir sur sa seule candidature ?

Villani a certes déclaré au micro de Jean-Jacques Bourdin :

« Je m’engage dans cette course pour aller jusqu’au bout. »

Mais cette déclaration venait après un tel festival de pieuses déclarations du style « Paris, cette ville que j’aime tant et qui m’a tant donné » et d’atermoiements comme « il pourrait y avoir une catastrophe, je pourrais tomber malade » etc. que le doute est non seulement permis, mais pour ainsi dire offert sur un plateau-télé (tout le début de la vidéo) :

Finalement, tout comme l’élection d’Emmanuel Macron s’est réduite à une révolution de palais pour « dégager » la génération Hollande tout en poursuivant peu ou prou la même politique, nul doute que Cédric Villani cherche à son tour à s’affranchir des pesanteurs de l’appareil LREM pour retrouver la fraîcheur initiale du « penser printemps » macronien, tout en s’inscrivant comme tous ses collègues dans le primat de l’écologie.

S’il hésite, ne serait-ce qu’un instant, on peut compter sur Macron pour tenter de retourner la situation à son profit. Difficile, mais pas forcément impossible. Il reste six mois et on a déjà vu des élections « complètement dingues ».

Mais s’il va « jusqu’au bout » comme il a fini, avec grande difficulté, par le dire, le coup sera rude, non seulement pour les projets de LREM à Paris mais pour la cohésion globale du parti présidentiel et toute la suite du quinquennat.

Très intéressantes, ces élections où tout le monde se bouscule pour faire la même « politique autrement »… 


Illustration de couverture : Cédric Villani, député LREM, a annoncé sa candidature dissidente à Paris face à la maire sortante Anne Hidalgo (PS) et au candidat officiel LREM Benjamin Griveaux.

18 réflexions sur “PARIS : Villani se lance à son tour dans « la politique autrement »

  1. En effet la politique « autrement » ne consiste pas à piloter les affaires publiques dans une nouvelle direction. Il s’agit surtout d’en parler différemment. Tout est dans la posture et la personnalité des candidats. Tout est dans la forme plutôt que dans le fond…

  2. Le mathématicien qu’il est, sait-il résoudre l’équation ?
    Chirac-Tiberi, 15000 fonctionnaires
    Delanoë-Hidalgo, 55000 ! quasi ad vitam aeternam . . .
    calcul du coût supplémentaire pour les bobos (et les autres parisiens) :
    à 3.6 millions d’€uros en moyenne chacun pour l’ensemble de leur carrière (toujours écourtée, mais payés quand même, réversion non comprise)

    Si il réussi à virer les 40 000 en trop, chapeau !

  3. Nul doute qu’il faudrait un « fort potentiel en maths » aux Parisiens pour faire le tri entre tous ces candidats dont le seul mot d’ordre semble être : plus écolo que moi, tu meurs !
    Mais à la fin les « abrutis » se rangeront à la décision de Macron qui garde en réserve Edouard Philippe, au cas où les choses tournent mal.

  4. Ah Paris !
    Je pense que les élections municipales post-dégagisme de 2017 vont être épiques.
    Pour quelqu’un comme moi qui ne peut voter (que ce soit mon âge, 8 ans, ou l’absence de candidats qui me conviennent), voir les gens s’enticher de personnalités qui vont changer leur quotidien est surréaliste.
    Combien de déçus après l’élection ?
    Sur le papier, Villani est sympathique, logique, intelligent, mais est-ce que cela suffit ?
    Que va t’il faire pour les problèmes les plus importants de Paris : dette, insécurité, saleté, fuite de la classe moyenne…
    Le climat, l’écologie (dans une ville ! Non mais sérieux !!), quelle blague…

    • « Villani est sympathique, logique, intelligent ». Voir…
      Si la médaille fields de l’impétrant donne quelques garanties sur ses capacités, le terme sympathique me laisse plus dubitatif depuis que j’ai eu l’occasion de le voir sur scène.
      Pendant 2 heures, le personnage a parlé d’un sujet qui l’intéressait particulièrement : lui-même.
      Sur le plan de l’ego, le sien est aussi gonflé que celui de Griveaux.
      Quant à sa ligne climato-crédule radicale, je vous laisse juge.

    • @ Royaumont : notre système fabrique ce type de personnage à l’ego surdimensionné : depuis le collège on lui répète qu’il est le meilleur, et plus il passe les étapes, plus on insiste : il fait partie de l’élite de l’élite de l’élite de l’élite … A mettre en parallèle avec la plupart des énarques, Ségolène et Lemaire en tête, A ceci près, que Villani a quand même produit des travaux utiles …
      Sa candidature est le caprice d’un enfant gâté, à qui soudain on dit « non ! ». « si ce n’est pas moi, alors, ça ne sera pas l’autre, Na ! ».
      J’espère que cette expérience va le cramer, et qu’il retournera à ses études et cours, à son domaine de compétence.

  5. Villani aurait pu promettre d’enseigner le calcul aux Parisiens. Ca ferait au moins 1 million de personnes qui sauraient manier les pourcentages et les ordres de grandeur. Mais non, il fait comme tout le monde, il promet de l’écologie.

  6. Marcel Gauchet a dit récemment « parler des impôts ou des institutions est assez ingrat dans le contexte où nous nous trouvons. Alors qu’avec le tri sélectif, vous avez un objet incontestable et familier, faisant appel à des ressorts émotionnels faciles à comprendre. Depuis une trentaine d’années, l’instruction civique a été remplacée par l’instruction écologique. L’écologie est devenue la forme acceptable de l’obligation envers la collectivité. Voilà le grand problème de la pédagogie actuelle, en matière sociale et civique. ». Et particulièrement au niveau local, l’écologie aura un impact massif sur les élections et certainement bien plus que la fiscalité ou les dépenses publiques. « La cause écologique va être la machine à broyer tous les gouvernements démocratiques dans la période qui vient » ajoutait-il.
    Même si concrètement, il n’y a aucune action concrète pour l’environnement local parisien ou seulement quelques artifices couteux, d’ailleurs plus c’est couteux, plus c’est y donner de l’importance. C’est religieux point c’est tout. Mektoub comme disent les arabes, c’est écrit et pas discutable !

  7. Villani est une diva, rien de plus. N’ayant ni appareil ni réseaux, il va faire un score médiocre, mais qui permettra à Hidalgo de faire la course en tête. Ensuite, ce sera la course à la soupe, aux délégations et postes qui assurera les ralliements et sa réélection. Tout ça parce que la  » Lady Gaga des maths » nous aura fait un gros caca nerveux caprice suite à sa non désignation …

      • non mais attends, il s’imaginait quoi ? qu’à peine sorti de ses bouquins, élu par la grâce de son parti, et non, sur sa réputation personnelle, profitant de la vague de dégagisme, tout le monde devait s’incliner et faire la révérence ? se plier à toutes ses exigences ? Il a voulu faire de la politique, et il découvre comment ça marche, qu’en tant que nouvel arrivant, il ne passera pas en premier …
        Où vois-tu qu’il a été pris pour une truffe ? il a été excessivement arrogant et naïf !

  8. Derrière sa mine de dandy mathématicien, Cédric Villani est un crypto-communiste. Dans le JDD, il annonce un programme d’extrême-gauche :

    « Cédric Villani, qui a dit vouloir ‘être le premier maire véritablement écologiste de Paris’ parle ainsi de ‘plans de végétalisation’, de menus 100% bio, de ‘rues zéro déchet’… mais aussi d’encadrement des loyers ou encore de la place de la voiture dans la capitale. »

    Quand on vous parle de la place de la voiture dans la capitale, cela veut dire qu’elle n’y aura aucune place. Villani ne connaît que deux nombres : zéro, et 100 %. Bon début pour un fasciste vert.

    « — Que doit faire la Ville face à ­l’explosion des prix de l’immobilier?

    — L’encadrement des loyers était une nécessité. Le gel des loyers, pratiqué à Berlin, doit être analysé. Sur ce sujet il ne faut pas craindre la radicalité. La mesure avancée par Ian Brossat [adjoint communiste d’Anne Hidalgo chargé du logement, NDLR] consistant à découpler bâti et foncier est sans doute également une bonne idée. »

    https://www.lejdd.fr/Politique/cedric-villani-mes-premieres-idees-pour-paris-3918332

    Découpler bâti et foncier = spoliation légale des propriétaires. Gel des loyers de Berlin = programme communiste radical, ramenant le logement à l’ère de l’Allemagne de l’Est. Voir ici :

    https://capx.co/illiberal-and-economically-illiterate-germanys-new-housing-policy/

    C’est la première fois que je lis un article, sur un site libéral militant, mettant en cause l’immigration dans la hausse du prix de l’immobilier.

    • Intéressant article sur Berlin où la situation est très différente de celle de Munich par exemple. Effectivement même trente ans après la chute du mur, on observe encore la différence aujourd’hui. Directement à l’ouest, des quartiers chics et de beaux immeubles modernes, à l’Est, encore des HLM de l’ère communiste mal réhabilités, encore des terrains vagues et une sorte de complexe mi bidonville, mi vielles maisons le long de la Spree avec des restaurants très bobos en planches de bois mais avec les prix des menus très prétentieux donc très chics.
      La municipalité à l’air néanmoins de se réveiller en modernisant le métro, certains musées sont fermés abandonnés depuis une dizaine d’années semble-t-il et toujours l’emblématique aéroport en attente :
      http://www.slate.fr/story/156673/aeroport-berlin-fiasco
      Certains mauvais esprits disent qu’il n’ouvrira jamais. D’ailleurs on dit aussi que remonter un problème à la municipalité assurera qu’il ne trouvera jamais de réponse. C’est Berlin dit-on en rigolant !

      Ceci dit, si on jette un coup d’oeil dans la gestion des offices de HLM de nos grandes villes, c’est pas beaucoup mieux; un tiers des appartements sont souvent pas louables par défaut d’entretien, les salles de bain ont la taille d’un placard, etc…

      Il sera tout de même difficile pour que Paris rattrape Berlin mais sait-on jamais ?

  9. Remarquez, Cédric Villani est aussi, parfois, d’extrême-droite. Enfin, je veux dire, juste normal. En tant que bleu en politique, il n’a pas encore compris que certaines évidences ne s’énoncent tout simplement pas. Par exemple celle-ci, qui lui a valu un tollé :

    « D’autres élus ou militants ont également ressorti l’extrait d’une interview sur RTL, datant de mars 2017, où le soutien d’Emmanuel Macron est invité à s’exprimer sur l’école française, « l’une des plus inégalitaires malgré les moyens qui lui sont alloués ». La journaliste lui demande ce qui ne fonctionne pas par rapport aux systèmes étrangers. Et le mathématicien, médaille Fields 2010, de lier immédiatement la problématique à l’immigration. »

     » « On ne peut pas comparer directement les résultats du système éducatif français aux systèmes étrangers. Le système français est l’un de ceux dans lesquels il y a le plus de complexité parce que la France est une terre d’immigration. Ça a fait partie aussi de la force de la science française, mais il y a des difficultés, des questions d’assimilation qui sont à gérer. La France est une société qui est très chamarrée, très colorée. » Selon lui, on ne peut ainsi pas vraiment comparer les systèmes éducatifs, à part peut-être avec celui des Etats-Unis, où la société est également « colorée », argumente-t-il à l’époque. »

    http://www.leparisien.fr/politique/cedric-villani-moque-et-critique-pour-des-propos-sur-le-logement-et-l-ecole-07-09-2019-8147661.php

    Pour cela, il est « moqué, critiqué et traité de raciste ». Par des communistes, qui sont effectivement une référence en matière de tolérance et de droits de l’homme…

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