Replay du 26 nov. 2019 : Encore un rapport de l’ONU pour nous marteler L’URGENCE climatique. Mais attention, comme je l’Ă©crivais il y a quelques mois, certaines prĂ©conisations du GIEC pourraient choquer gravement votre fibre Ă©colo !
Greta, climat, Ă©cologistes et rapports du GIEC : entrez dans un monde d’incohĂ©rences !
Le buzz mĂ©diatique autour de Greta Thunberg n’en finit pas de s’amplifier ! Quand je vous ai quittĂ©s pour les vacances, elle faisait une entrĂ©e remarquĂ©e Ă l’AssemblĂ©e nationale et appelait les dĂ©putĂ©s français trop indiffĂ©rents Ă ses alarmes sur le climat Ă suivre les rapports du GIEC. Je vous retrouve, et la voici maintenant qui navigue sur les flots atlantiques Ă bord d’un voilier de course « zĂ©ro carbone » appartenant au neveu du Prince Albert de Monaco afin de rejoindre New York dans des conditions Ă©cologiques Ă peu prĂšs conformes Ă ses engagements climatiques !
Ă peu prĂšs seulement, car il semblerait que le retour du voilier en Europe exige le transport en avion de plusieurs membres de l’Ă©quipage, ce qui confĂšre Ă toute l’Ă©quipĂ©e une dimension nettement plus proche de l’aimable divertissement pour « happy few » que celle d’un choix franchement et sobrement Ă©cologique.Â
Mais Greta n’a que 16 ans ; on comprend que la perspective d’un tel voyage puisse l’enchanter :
« Jâai essayĂ© le voilier hier et câĂ©tait trĂšs amusant. Ăa va ĂȘtre une sacrĂ©e aventure. » (Greta Thunberg quelques jours avant son dĂ©part)
Et disons-le clairement, il n’y aurait aucun mal Ă cela s’il Ă©tait uniquement et simplement question de sa vie privĂ©e.
Mais dans le cas prĂ©sent, il s’agit pour elle d’aller Ă la tribune de l’ONU pour expliquer au monde entier, et notamment Ă un nombre considĂ©rable de personnes qui n’auront sans doute jamais ses opportunitĂ©s de dĂ©couvrir New York (ou toute autre destination lointaine) si ce n’est peut-ĂȘtre via l’achat d’un billet d’avion low cost, que l’avion c’est mal et que les modes de vie actuels sont Ă proscrire dorĂ©navant. Lutte contre le rĂ©chauffement climatique anthropique (RCA) oblige.
Mais oblige Ă quoi, finalement ?
Nul besoin de tendre beaucoup l’oreille pour comprendre que pour les Ă©cologistes de combat, c’est-Ă -dire pour tous ceux qui rĂ©pĂštent en boucle et en substance : « la planĂšte est en danger, le climat est en danger, les abeilles sont en danger, la fin du monde est proche et il faut d’urgence sauver ce qui peut encore lâĂȘtre » – pour comprendre, disais-je donc, que pour ces Ă©cologistes de la peur dont Greta fait indubitablement partie, rien n’est pire que le nuclĂ©aire, les OGM, le glyphosate et, naturellement, le terrible CO2 qui dĂ©termine le non moins effroyable rĂ©chauffement qui va tous nous engloutir Ă brĂšve Ă©chĂ©ance dans les eaux tumultueuses des ocĂ©ans ou la fournaise accablante de terres en dĂ©sertification croissante.
Le GIEC lui-mĂȘme, ce Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat chargĂ© par l’ONU d’Ă©tudier les consĂ©quences du RCA et de proposer des solutions, n’est certes pas en reste de catastrophisme de grande ampleur.
Dans son rapport d’octobre 2018, il estimait que si rien ne bougeait, le seuil dâun rĂ©chauffement de 1,5 °C par rapport Ă lâĂšre prĂ©-industrielle (objectif fixĂ© par la COP21 de Paris en dĂ©cembre 2015) serait atteint entre 2030 et 2052 et il invitait les pays Ă se lancer sans plus tarder dans des politiques de transition Ă©nergĂ©tique sans prĂ©cĂ©dent :
« Contenir le rĂ©chauffement exige des actions trĂšs ambitieuses dans tous les domaines (…) ce qui signifie un changement radical de comportements et de modes de vie. Si nous nâagissons pas dâici Ă 2030, la porte se refermera. » (ValĂ©rie Masson-Delmotte, co-prĂ©sidente du groupe de travail sur les sciences du climat du GIEC.)
DĂ©cidĂ© Ă frapper fort, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU Antonio Guterres parlait mĂȘme de 2020 sous peine de « consĂ©quences dĂ©sastreuses ».
Mais il se trouve que dans ce mĂȘme rapport, les experts du GIEC Ă©chafaudaient aussi moult scĂ©narios de mix Ă©nergĂ©tiques compatibles avec cette limitation Ă 1,5 °C et, ĂŽ surprise, l’Ă©nergie nuclĂ©aire figurait en excellente place dans les Ă©nergies Ă encourager ! (Voir le tableau ci-contre, extrait de la page 16 du RĂ©sumĂ© pour dĂ©cideurs. Cliquer pour agrandir – cadre rouge de mon fait.)
Traduction du gouvernement français un mois plus tard (programmation pluri-annuelle de l’Ă©nergie, novembre 2018) : ramener la part du nuclĂ©aire dans la production d’Ă©lectricitĂ© de 75 % Ă 50 % d’ici 2035 !
Une décision néanmoins trÚs mal reçue par les écologistes car du temps de la vibrionnante SégolÚne Royal, les potentialités des ENR était tellement surcotées (cf. le retentissant échec de sa fameuse « route solaire ») que la date du passage à 50 % avait été fixée à 2025.
L’Ă©nergie nuclĂ©aire combine pourtant les avantages d’ĂȘtre faiblement carbonĂ©e, peu polluante et plutĂŽt bon marchĂ©. De plus, les catastrophes sont rares, le traitement des dĂ©chets est de mieux en mieux apprĂ©hendĂ© et les Ă©volutions vers la fusion (dont la rĂ©action s’effondre en cas d’incident) plutĂŽt que la fission et vers le thorium (abondant et non militarisable) plutĂŽt que l’uranium semblent prometteuses.
Des vĂ©ritĂ©s pas toujours bonnes Ă dire Ă tel point que dans un de ses articles de vĂ©rification des faits (« Check News ») consacrĂ© prĂ©cisĂ©ment Ă ce sujet, le quotidien LibĂ©ration s’empressait de nous faire savoir que si le GIEC a pour mission de faire des propositions, son mandat est strictement « descriptif et non prescriptif » et s’attachait ensuite Ă minorer autant que possible la « description » concernant le nuclĂ©aire.
S’en remettre aux rapports du GIEC comme Greta Thunberg y invitait les dĂ©putĂ©s français le mois dernier risque de froisser bien des sensibilitĂ©s Ă©cologistes… car le nuclĂ©aire, point d’incohĂ©rence particuliĂšrement remarquable de la lutte contre le rĂ©chauffement climatique, est loin d’ĂȘtre seul en cause.
Ce mois-ci (8 aoĂ»t 2019), le GIEC s’est intĂ©ressĂ© Ă la part du rĂ©chauffement climatique attribuable Ă la gestion des sols, Ă l’agriculture et Ă l’alimentation. Un rapport Ă©videmment qualifiĂ© d’« alarmant » par le site gouvernemental « vie-publique ».
Inutile de dire que ses recommandations incluent des changements drastiques dans notre façon de nous alimenter : pour l’essentiel, il faudrait Ă©liminer la viande, traquer impitoyablement les gaspillages et adopter un rĂ©gime Ă base de cĂ©rĂ©ales complĂštes, fruits, lĂ©gumes, graines et lĂ©gumineuses (§ B6 du RĂ©sumĂ© pour les dĂ©cideurs). Jusque-lĂ , tout va bien, nos Ă©cologistes sont enchantĂ©s ; mĂȘme la moustache de JosĂ© BovĂ© frĂ©tille de satisfaction !
Mais au dĂ©tour du paragraphe B6.1, patatras ! VoilĂ que le GIEC se met Ă parler d’amĂ©liorations gĂ©nĂ©tiques des plantes afin de leur permettre de rĂ©sister Ă la chaleur et Ă la sĂ©cheresse. Autrement dit, le GIEC se met Ă parler d’OGM. Mais c’est la porte ouverte Ă toutes les abominations environnementales contre lesquelles se bat le valeureux JosĂ© depuis son premier arrachage de plants de maĂŻs transgĂ©nique expĂ©rimental ! Car les OGM, c’est comme l’avion et comme le nuclĂ©aire : c’est mal, point.
Entre temps, les rĂ©sultats aussi spectaculaires que complĂštement bricolĂ©s de l’Ă©tude SĂ©ralini qui concluait Ă la dangerositĂ© extrĂȘme du maĂŻs transgĂ©nique NK603 de Monsanto prĂ©sentant une bonne tolĂ©rance aux glyphosates (herbicides) ont pourtant Ă©tĂ© complĂštement et dĂ©finitivement invalidĂ©s. Mais quand mĂȘme ! Et le principe de prĂ©caution ? se rĂ©crient nos Ă©cologistes affolĂ©s.
Pour Marcel Kuntz, directeur de recherche sur les OGM au CNRS et enseignant Ă lâUniversitĂ© Grenoble-Alpes :
« On est dans un discours lénifiant sur le changement climatique mais on refuse, par principe et idéologie, les biotechnologies qui pourraient apporter des solutions. »
.
MĂȘme sans parler de rĂ©chauffement climatique, les OGM prĂ©sentent de nombreux avantages pour le dĂ©veloppement humain. Par exemple, le riz dorĂ©, une variĂ©tĂ© de riz enrichi en ÎČ-carotĂšne, permet de compenser les graves carences en vitamines A qui affectent 250 millions dâenfants dans le monde selon lâOMS. Chaque annĂ©e, 250 000 Ă 500 000 deviennent aveugles, la moitiĂ© dâentre eux mourant dans les douze mois aprĂšs la perte de la vue.
Mais constatons néanmoins une seconde incohérence majeure de la lutte contre le réchauffement climatique portée par les écologistes radicaux.
Et comme jamais deux sans trois, passons au paragraphe B5.1 du rapport du GIEC sur les sols. Selon Valérie Masson-Delmotte :
« La dégradation des terres réduit la capacité du sol à absorber le carbone, ce qui aggrave le changement climatique. »
En consĂ©quence, l’une des propositions du GIEC consiste Ă enrayer l’Ă©rosion des terres agricoles par suppression de la pratique du labour et adopter plutĂŽt la solution du couvert vĂ©gĂ©tal entre deux cultures.Â
Pour l’agriculteur, c’est vraiment l’injonction paradoxale.
Car comment procĂšde-il ? Une fois la rĂ©colte de blĂ© dâune saison effectuĂ©e, il gratte un peu son champ en surface pour faire germer toutes les graines (de blĂ© ou dâautres herbes) qui sây trouvent.
Quand elles ont germĂ© et poussĂ©, deux solutions. Soit lâagriculteur passe partout un dĂ©sherbant systĂ©mique (qui descend dans le systĂšme racinaire et tue la plante), afin dâobtenir un terrain oĂč sa rĂ©colte suivante ne sera pas en concurrence avec dâautres herbes inutiles pour lâaccĂšs Ă lâeau, aux engrais et aux sels minĂ©raux de la terre. En pratique, il sâagit du glyphosate, produit haĂŻ des Ă©cologistes.
Soit il lui faut labourer en profondeur tout le terrain pour enterrer les plantes rĂ©siduelles et les faire mourir avant dâensemencer pour la rĂ©colte de la saison suivante. Cela suppose une agriculture plus mĂ©canisĂ©e qui Ă©met plus de CO2 et qui perturbe plus les ĂȘtres vivants du sol, deux choses que les Ă©cologistes nâaiment pas non plus.
De ce fait, le rapport a Ă©tĂ© accueilli avec scepticisme par le monde rural. Les jeunes sont revenus au labour pour Ă©viter le glyphosate qui leur sera interdit tĂŽt ou tard ; passer au couvert vĂ©gĂ©tal entre deux cultures (que ce soit avec des mauvaises herbes ou mĂȘme une culture dite « dĂ©robĂ©e » qu’on ne rĂ©coltera pas) afin de ne jamais avoir un sol Ă nu supposerait de revenir au glyphosate pour ensemencer proprement la rĂ©colte suivante.
Le moins qu’on puisse conclure de ces trois exemples emblĂ©matiques du combat des Ă©cologistes les plus bruyants (nuclĂ©aire, OGM et glyphosate), c’est que la cohĂ©rence fait largement dĂ©faut au discours environnemental et climatique ambiant et que rien n’est aussi simple ni aussi Ă©vident que Greta Thunberg & Co voudraient nous le faire croire. Un peu de modestie, plus de nuance et moins de cinĂ©ma ne seraient sans doute pas pour nuire au dĂ©bat.
Illustration de couverture : Greta Thunberg, militante pour le climat et grande lectrice des rapports du GIEC, rejoint New York en voilier.
C’est bien ce qui ressort de votre toujours excellent article : l’incohĂ©rence, des « dirigeants Ă©cologistes » trĂšs certainement malhonnĂȘtes, et la profonde « imbĂ©cilitĂ© utile » des Ă©cologistes moutonniers, incapables de rĂ©flexion personnelle.
Greta Thunberg et son syndrome d’Asperger, n’amĂ©liore pas le tableau ! Quant au voilier, exemple typique de petits malins qui prennent le train en marche… lamentable.
Comme aurait dit ma mĂšre , « les bras m’en tombent » !
Pour le voilier, j’hĂ©site entre le coup de comm’ ratĂ© et le plaisir de profiter de la situation. Sur le coup, ils vont se faire dĂ©chirer et s’est bien fait : Ă trop jouer les donneurs de leçon, on s’expose Ă voir ses propres manquements pointĂ©s du doigt.
se faire dĂ©chirer ? je crains que non, vu que nos mĂ©dias sont en extase devant tout ce que fait cette gamine. Il faudrait qu’il reste un peu d’esprit critique, dans ce monde dâunanimitĂ© bĂ©ate et molle !
Le ridicule de la situation est tellement frappant que mĂȘme les plus servile des journaliste ont du mal Ă l’ignorer. S’ils se rendent compte que ce ridicule peut les atteindre, ils retourneront leur veste et deviendront ses pires dĂ©tracteurs.
Pour l’instant c’est Daniel Cueff, maire de Langouet (Ille-et-Vilaine), qui comparaĂźt devant le tribunal administratif de .Rennes, pour avoir pris un arrĂȘtĂ© interdisant l’Ă©pandage de pesticides Ă moins de cent mĂštres des habitations de sa commune.
OĂč est la logique ? Peut-ĂȘtre que le GIEC ou Greta ont la rĂ©ponse ?
Content de vous lire Ă nouveau, j’espĂšre que vous avez passĂ© de bonnes vacances.
Le voilier de course ne peut en aucun cas ĂȘtre « zĂ©ro carbone » dans la mesure oĂč la coque et le mat de ce type de voilier sont essentiellement composĂ©s de fibre de… carbone đ (petite boutade).
Et les composites ne sont pas recyclables …
Heureux de vous retrouver, en pleine forme avec un article brillant. Je suis sincÚrement inquiet pour mes enfants, on nous prépare une dictature ecologico-communiste complÚtement irrationnelle. La population en redemande, les journalistes sont complices et les politiques ne voient que leur réélection. Comme le dit un de vos confrÚres bloggueur: ce pays est foutu.
Finalement, je vais peut-ĂȘtre me faire Ă©colo. C’est vrai, ça permet de faire des croisiĂšres en yacht de luxe au frais des autres, c’est un bon plan.
De lĂ Ă dire que l’Ă©cologie est un caprice de riches ou un moyen de prendre les autres de haut, il n’y a qu’un pas.
Par contre je remarque que la catastrophe est annoncĂ©e pour 2030. AprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©vue pour 1990, 2000, 2005, 2010, 2015 et 2020, il semble que notre absence d’effort ait portĂ© ses fruits, on a gagnĂ© 10 ans sans rien faire.
On ne change pas une formule qui gagne, je propose de continuer sur la mĂȘme lancĂ©e, qui est parfaite pour gĂ©rer un problĂšme factice.
pas besoin de se convertir, « nous sommes tous Ă©colos », un peu comme AstĂ©rix (album AstĂ©rix aux jeux olympiques) qui dĂ©couvre qu’il est romain « depuis le temps que
JupiterCĂ©sar le dit » … ou M. Jourdain, qui fait dela prosel’Ă©cologie, sans le savoir ! đDonc, je suis en droit de rĂ©clamer une croisiĂšre de luxe payĂ©e par les autres ? OĂč est le cerfa, pour la demande ?
C’est dommage…. je vous ai dĂ©couvert rĂ©cemment et j’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© votre ton, votre style et vos analyses pertinentes….. Pour cet article je vous rejoins Ă nouveau sur l’essentiel des conclusions, mais pourquoi jouer sur le dĂ©nigrement, l’ironie, la dĂ©rision qui pourrait laisser penser que ces questions ne sont pas sĂ©rieuses. Que ce sont juste des Ă©lucubrations de quels Ă©colos-coco…. Non ces questions sont graves et sĂ©rieuses et placer le dĂ©bat entre ‘libertaire-capitaliste-qui-ont-forcĂ©ment-raison’ et ‘Ă©colo-coco-qui-ont-forcement-tord’ desert la qualitĂ© de vos analyses.
Je trouve que les traits d’ironies montrent assez bien l’infantilisme des Ă©colos. Nous n’avons pas Ă faire Ă des adultes tenant des propos raisonnables et raisonnĂ©s mais plutĂŽt Ă des propos d’enfants gĂątĂ©s qui rejettent tout dans tout les sens en fonction de leur propre idĂ©ologie qui n’a rien de scientifique malgrĂ© ce qu’ils essayent de nous faire croire.
Bon retour parmi nous, aprĂšs des vacances qui ont Ă©tĂ©, je l’espĂšre pour vous, ressourçantes !
Excellent papier, j’aime votre ironie qui permet de ne pas succomber Ă l’obscurantisme ambiant. J’ajoute que je vis Ă la campagne Ă cĂŽtĂ© de champs, qui ont longtemps Ă©tĂ© de maĂŻs…c’est du blĂ© cette annĂ©e. J’ai peu d’emballages car je cuisine des produits achetĂ©s au marchĂ©, je composte les Ă©pluchures, je suis obligĂ©e d’avoir une voiture pour travailler, faire mes courses, sortir et j’essaie de grouper mes activitĂ©s, j’ai des poĂȘles Ă bois en complĂ©ment du mazout pour avoir un honnĂȘte 18 dans ma maison l’hiver. Il y a des abeilles et des oiseaux dans mon jardin, et oui l’herbe de la pelouse jaunit l’Ă©tĂ©. Bref, je suis Ă©colo comme nous l’Ă©tions il y a 50 ans, avant que cela vire Ă la sociĂ©tĂ© de consommation. Je suis ravie lorsque je prend l’avion qui s’est dĂ©mocratisĂ© ces 20 derniĂšres annĂ©es et permet de se frotter Ă d’autres cultures bien diffĂ©renciĂ©es. Ce que je trouve insupportable ce sont ces Ă©colo-bobos qui jouent sur les peurs, l’ignorance (non que je sache tout!).
Actuellement sur la cĂŽte d’azur, je vois des yachts de plus en plus gros, de plus en plus nombreux, Ă l’instar de celui de la famille Grimaldi et consorts.
Je m’inquiĂ©terai du rĂ©chauffement climatique lorsqu’il n’y aura plus de ces bateaux et jets privĂ©s et que ces happy few qui donnent des leçons vivront rĂ©ellement comme des gens ordinaires, oĂč presque !
Cher Monsieur, je vous invite Ă lire ce rapport, peut ĂȘtre vous convaincra-t-il qu’il y a urgence. L’Ă©tat de votre jardin (qui a l’air de bien se porter, fĂ©licitations) n’est malheureusement pas celui de la planĂšte. Attendre que les yachts aient disparu n’est peut ĂȘtre pas la bonne solution đ
https://wrr-food.wri.org : CREATING A SUSTAINABLE FOOD FUTURE
Pas besoin d’invoquer l’apocalypse par l’entremise de l’UN, les bonnes pratiques viendront toutes seules Ă une urgence que dĂ©cideront les populations elle-mĂȘmes.
« Can we feed the world without destroying the planet? »
Rappelez vous le rapport Meadows et la famine terrible qui allait forcĂ©ment affecter l’Inde?
Aujourd’hui, l’Inde est exportatrice nette de cĂ©rĂ©ales : zut, encore ratĂ©
Merci Norman Borlaug au passage:
http://seppi.over-blog.com/2019/08/norman-borlaug-l-agronome-laureat-du-prix-nobel-qui-a-sauve-un-milliard-de-vies-et-contribue-a-l-eradication-de-la-faim-dans-le-mond)
Faßte confiance au génie humain.
EnchantĂ© de votre retour sur le net pour un billet bien argumentĂ© comme dâhab !
A une Ă©poque oĂč on ne savait pas ce que câĂ©tait lâĂ©cologie (le mot existait-il ?) et encore moins planĂ©taire, je me souviens quâon racontait lâinitiative du maire dâAnnecy qui se lançait dans la dĂ©pollution drastique de son lac. Je constate quâaujourdâhui encore la vigilance locale est toujours de mise :
https://www.tourisme-annecy.net/annecy-lac-le-plus-pur-europe.html
Voila du pratico-pratique local qui se fout complétement des idéologies planétaires.
Manifestement la grandiose imposture climatique est inspirĂ©e par dâautres objectifs qui deviennent assez angoissants pour ne pas dire « crisiques ». Jâen ai dĂ©jĂ fait la remarque. Bruno Bertez lâanalyse aussi sur son blog :
« Le rendement de la production de crĂ©dit est tendanciellement dĂ©croissant, câest Ă dire quâil faut 1 puis 2 puis 3 ⊠puis 5 puis 6 dollars de nouvelles dettes pour fabriquer un dollar de GDP.
Lâargent des dettes va lĂ oĂč il est le plus rentable : la spĂ©culation.
Le pouvoir dâachat crĂ©e par le crĂ©dit et les dettes ne va pas vers la production, câest trop peu rentable et trop risquĂ©, non il suit la ligne de plus grande pente du profit facile purement ingĂ©nierĂ©, le profit financier pur. C’est la bourse, les objets spĂ©culatifs. Les rachats dâaction les plus facilesâŠ
âŠEt reste lâidĂ©ologie du climat; on a Ă©puisĂ© toutes les possibilitĂ©s de produire du crĂ©dit, tout le monde est surendettĂ© et on est dans lâimpasse. On a Ă©puisĂ© le logement; la technologie; la finance sociale , il ne reste que le militaire et ⊠le sauvetage de la planĂšte. Le partisans de la MMT, -la Modern Monetary Theory- câest dire du crĂ©dit illimitĂ© ont trouvĂ© la solution pour justifier le crĂ©dit illimitĂ©: il faut sauver la planĂšte! En Grande Bretagne, Carney y est favorable. En Allemagne ou on est coincĂ© par lâorthodoxie, on parle de faire une entorse et de produire du crĂ©dit public pour financer la reconversion , pour sauver le climat! »
Dans mon article sur la MMT, c’est-Ă -dire sur le grand retour de l’illusion keynĂ©sienne, je signalais effectivement que la transition Ă©cologique tombait Ă pic pour justifier toujours plus de dette publique…
« DETTE : et câest reparti pour la grande illusion keynĂ©sienne ! » (3 juillet 2019)
Mais qu’est-ce qui vous arrive ? On avait dit que c’Ă©tait les vacances, pourtant. LĂ , vous agitez des Ă©lectrons, et c’est mauvais pour le rĂ©chauffement climatique.
L’agriculture est devenue un sujet dĂ©licat.
La cause est entendue : les agriculteurs nous empoisonnent, polluent, font le jeu des lobbies, seraient mĂȘme rĂ©actionnaires, mais ils nous nourrissent, ces pĂ©quenauds…
Non, l’agriculture française est l’une des plus vertueuses, Ă©cologiquement parlant, les pesticides sont utilisĂ©s avec discernement, et ne causent aucun problĂšme de santĂ©.
Mais voilĂ , les Ă©lecteurs Ă©colos se trouvent surtout dans les villes, et peu en zone rurale. Alors on sacrifiera les paysans sur l’autel de GaĂŻa…
Pour en revenir au sujet, Nath’, les mĂ©dias ont rĂ©pondu Ă ce coup de pouce donnĂ© par le GIEC Ă l’agriculture plutĂŽt productiviste… en mentant par omission et mĂȘme tout court.
Le GIEC ne dit rien sur le bio (parce que plus faible en rendements) ? C’est parce que c’est entendu que c’est mieux. Alors on va le marteler…
Ă ce sujet , j’entendais une responsable de la FNSEA laisser Ă©clater sa colĂšre, en rappelant que l’agriculture française Ă©tait LA plus vertueuse, et citĂ©e en exemple, face Ă une journaleuse incrĂ©dule, qui essayait vainement de l’accuser de tous les maux et de promouvoir la dĂ©croissance et le bio …
Au passage, toutes les radios gĂ©nĂ©ralistes, martĂšlent dĂ©sormais le RCA et l’urgence climatique.
Entendu Ă©galement un Français installĂ© au Groenland, raconter que les inuits n’Ă©taient absolument pas affolĂ© Ă l’idĂ©e d’un Ă©ventuel rĂ©chauffement, bien au contraire … lĂ aussi le journaleux Ă©tait sidĂ©rĂ© de voir que ces peuplades Ă©taient insensibles Ă notre hystĂ©rie. Un grand moment !
Mais non, lâagriculture française n’est « vertueuse » que par la grĂące des faucheurs (dont un dĂ©putĂ© europĂ©en bien connu), de la reine des neiges qui pourfend sans relĂąche le glyphosate, et de nos chers reprĂ©sentants Ă©cologistes, toujours soucieux de rĂšglementation tatillonne pour Ă©viter les dĂ©rapages… mais aussi de nos me(r)dias aux ordres (la voix de son maĂźtre est maintenant universalisĂ©e). Tout baigne dans la bonne humeur !
Et comment notre petite Greta rentre t-elle de NY?
N’a t-elle pas besoin de soins sur le bateau?
Ben, en avion, comme l’Ă©quipage.
Le yacht, lui, comme il ne peut pas rentrer tout seul, il voyagera sur un cargo (consommation : 50000l/100km)
Bonjour,
Je suis heureux de tomber par hasard sur votre article. Je vais le partager, car avec un ami, on se demandait quels Ă©taient les arguments et mĂ©thodologies des « sceptiques ». Un exemple, votre blog, n’Ă©tant pas une preuve, on ne peut conclure dĂ©finitivement, mais cela conforte notre conjecture : ils n’en ont pas. J’estime, modestement, avoir un bagage scientifique de niveau correct, sans ĂȘtre un spĂ©cialiste d’aucun des domaines citĂ©s. Mais la logique et la rigueur sont universelles Ă toutes les sciences. Et clairement, votre dĂ©veloppement, certes de bon ton et d’un style agrĂ©able, est risible de par ses raccourcis et abus. Je ne dis pas que tout est faux, mais on n’apporte jamais de rĂ©ponses aussi simples Ă des problĂšmes aussi complexes.
@ Bourumeau
« La logique et la rigueur sont universelles à toutes les sciences. »
En effet.
« Jâestime, modestement, avoir un bagage scientifique de niveau correct. »
Argument insultant la logique et la rigueur encore davantage que l’argument d’autoritĂ© dont il se rĂ©clame, puisque ce dernier suppose que son auteur ait une certaine autoritĂ© dans le domaine en dĂ©bat, alors qu’il est… anonyme.
« Votre dĂ©veloppement, certes de bon ton et dâun style agrĂ©able, est risible de par ses raccourcis et abus. »
Argument pervers et mĂ©prisant : vous racontez n’importe quoi, mais vous avez un joli style. On vous mettra quelques points pour le « bon ton », parce que nous sommes grand seigneur.
A ce stade, l’homme qui « a modestement un bagage scientifique de niveau correct », va, sans nul doute et en toute modestie, utiliser ce bagage pour nous expliquer oĂč se trouvent ces « raccourcis » et ces « abus », et pourquoi ils sont « risibles ».
En fait… pas du tout.
« Je ne dis pas que tout est faux, mais on nâapporte jamais de rĂ©ponses aussi simples Ă des problĂšmes aussi complexes. »
Et le commentaire s’arrĂȘte lĂ .
C’est trĂšs compliquĂ©, je ne peux pas vous expliquer. Enfin je pourrais, mais vous ĂȘtes si cons que vous ne comprendriez pas. Et puis mon raisonnement serait si brillant que ma modestie pourrait en souffrir. De toutes façons, vous m’excuserez, j’ai un train Ă prendre.
C’est absolument frappant de constater le nombre de contradicteurs de passage, sur ce blog, qui ne se sentent pas obligĂ©s d’aller au-delĂ de ce niveau de « dĂ©bat ». Preuve que le militantisme Ă©cologique (ou, en d’autres occasions, anti-libĂ©ral) constitue bel et bien une religion.
C’est le type qui prĂ©tend que ce blog n’a pas d’arguments (alors qu’il n’y a que ça) qui en est lui-mĂȘme totalement dĂ©pourvu. Tout anti-Ă©cologiste est un chien, je ne sors pas de lĂ . On est juste venus ici, mon « ami » et moi, pour conforter nos prĂ©jugĂ©s (ces gens-lĂ ont toujours des « amis », ils sont obligĂ©s de se mettre Ă plusieurs ; sinon, ce ne serait pas une secte). On est venus vĂ©rifier qu’il y a des gens qui ne sont pas d’accord avec nous, et que cela mĂȘme prouve que nous avons raison.
Quelle meilleure preuve que ce n’est ni l’Ă©cologie ni la « planĂšte » qui les intĂ©resse, mais la contestation, la subversion et la destruction ? En somme, l’ĂȘtre-de-gauche ?
J’avais eu envie de rĂ©pondre Ă cette diatribe clairement malveillante, mais non, le quidam n’aurait pu lire ma rĂ©ponse, n’Ă©tant que de passage (comme un ange… gardien). En tous cas elle n’eut pas Ă©tĂ© aussi percutante que la votre !
Merci !
Bien répondu, Robert. Le ton condescendant et méprisant de Bourumeau méritait une bonne correction.
Je trouve votre passage sur l’agriculture trĂšs simpliste ça ressemble Ă un copiĂ© collĂ© de la propagande fnsea-monsanto une agriculture qui apparemment Ă vos faveurs malgrĂ© sa faillite Ă©conomique et environnementale le tout sous perfusion permanente d’argent public !! Laissons le bio aux bobos, moi ça me va trĂšs bien et de toutes façons il n’y en aura pas pour tout le monde
Bon, Ă vos porte-monnaie, Bruno Lemaire a dit qu’il faudrait y mettre 800 âŹ/an :
https://www.capital.fr/economie-politique/la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-pourrait-vous-couter-plus-de-800-euros-par-an-1348149?fbclid=IwAR1HiX3n8g13ffw-GDDK7cjgWg7IsEhXh2Lh8QukhupQyedxgcKj4QVKFgc
Pour alimenter la « finance verte » !
Un jour nous ferons les comptes Mr Lemaire…
je ne vois pas bien ce qui peut vous faire dire que la recherche sur la fusion « semble prometteuse »,
pour l’instant c’est que dalle;
je ne parle mĂȘme pas du thorium qui n’intĂ©resse mĂȘme pas le CEA;
d’oĂč vient cet optimisme bĂ©at?
Le bal des tartuffes :
https://brunobertez.com/2019/09/01/jet-set-bienvenue-au-bal-des-tartuffes/