L’ascenseur social est en panne : oui, mais à qui la faute ?

L’ascenseur social français ne fonctionne plus, il faut le réparer ! Ainsi en a décidé Emmanuel Macron. Dans le collimateur, ces « élites » formées à l’ENA, Sciences Po ou dans les grandes écoles. Trop semblables, trop formatées, trop technocratiques, elles sont aussi devenues dans l’opinion publique – et chez les Gilets jaunes – le symbole de la reproduction sociale et de l’entre-soi qui profitent aux classes les plus aisées ou les mieux en cour dans les cercles du pouvoir.

C’est ainsi que la disparition de l’ENA dans sa forme actuelle est actée et que les autres écoles sont priées d’élargir leur recrutement. Première institution à répondre à l’appel de « l’ouverture sociale » lancée par la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal, Sciences Po Paris. Mais Polytechnique et l’École normale supérieure sont également sollicitées tandis que les autres grandes écoles réfléchissent de leur côté à la façon d’augmenter et financer leur proportion d’étudiants boursiers.

Ainsi donc, de l’aveu même des représentants de l’État, l’ascenseur social serait gravement en panne. Ce n’est pas un scoop, hélas, et il semble assez naturel que la société française dans son ensemble s’en préoccupe.

Mais il faut avouer que cette prise de conscience récurrente des gouvernements successifs est du plus haut comique : qui plus que l’État français influe sur le niveau de l’éducation nationale et sur la vie socio-économique et culturelle de ses citoyens ?

Comme je l’indiquais déjà il y a deux ans dans mon article « Et la dette scolaire ? », le classement international PISA 2016 ne se contentait pas de placer nos élèves de 15 ans à une médiocre 26ème place (sur 70 pays) en sciences, maths et compréhension de l’écrit.

Il montrait également que les écarts de résultats en fonction du statut socio-économique des élèves étaient parmi les plus élevés de l’enquête (voir schéma ci-dessus extrait du journal Le Monde).

Un comble dans un pays qui place l’égalité au-dessus de tout et qui s’acharne depuis 1970 à transformer « l’égalité des chances » en « égalité réelle » à coup de redistribution massive via les impôts et la dette d’un côté et leur recyclage en dépenses publiques ciblées vers les populations « fragiles » de l’autre. Encore récemment, c’était petits-déjeuners à l’école dans les quartiers défavorisés et scolarisation obligatoire dès 3 ans au lieu de 6 ans, malgré un taux de fréquentation scolaire de 97,5 % pour cette tranche d’âge.

Vous trouvez que ces mesures ont tout de l’affichage médiatique gnangnan et fort peu de rapport avec les impératifs du « lire écrire compter » qu’on attendrait prioritairement d’un enseignement primaire susceptible d’ouvrir les portes du collège, puis éventuellement du lycée et du supérieur aux élèves, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent ? Vous n’avez pas tort.

Mais que peut-on espérer d’une majorité qui laisse ses députées les plus en vue pondre des rapports navrants sur la nécessité de proposer des « prétextes inclusifs » et des « rituels positifs » type semaine du goût et échange de recettes culinaires afin de restaurer la confiance des parents dans l’école plutôt que de parler travail scolaire, assiduité et respect des enseignants ?

Plus généralement, l’Éducation nationale jouit du premier budget de l’État, elle dispose de personnels nombreux et elle agit pratiquement en situation de monopole. Ce ne sont pas les quelques écoles hors contrat, extrêmement surveillées et accusées de tous les maux, qui pourraient renverser la vapeur à court terme – même si certaines expériences sont des plus intéressantes ; quant aux écoles privées sous contrat, elles sont tenues d’enseigner les programmes concoctés au ministère de la rue de Grenelle.

Programmes qui font justement l’objet d’une vaste réforme chaque fois qu’un nouveau ministre est nommé et qu’il s’avise qu’il faut remettre de la « méritocratie républicaine » au sein du dispositif.

En vertu de quoi nous avons eu le « collège unique » de René Haby en 1975, histoire d’oublier que tous les adolescents ne se ressemblent pas et qu’ils n’ont pas les mêmes aptitudes intellectuelles. Suite à quoi, en 1985, Jean-Pierre Chevènement donnait à la France l’objectif d’amener « 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat d’ici à 2000 ». Puis Najat Vallaud Belkacem, suivant la voie tracée par Vincent Peillon, s’empressait de réduire les enseignements disponibles en dégradant l’accès au latin et aux classes bilangues au collège et en allégeant les horaires du primaire afin d’introduire des activités périscolaires sans doute sympathiques mais sans rapport avec le si nécessaire « lire écrire compter ».

Ajoutez le « pédagogisme » qui a prévalu toutes ces années dans les sphères enseignantes et qui stipule notamment que c’est à l’élève de construire ses savoirs, avec pour résultat principal de battre en brèche l’autorité des professeurs, saupoudrez de bonne conscience quitte à contraindre les enseignants à ne pas faire de vague et vous obtenez à coup sûr 88 % de réussite au bac, des échecs en série en première année de licence et quelque 20 % de jeunes au chômage (avril 2019).

Bref, vous avez égalisé tout le monde dans le nivellement par le bas, ainsi que le confirment tous les classements internationaux avec une triste régularité.

Qui s’en tire ? D’abord les élèves naturellement brillants, puis éventuellement ceux dont les parents ont eu l’idée et/ou les moyens et/ou le temps de pallier les déficiences criantes de l’Éducation nationale par leur propre assistance ou par le recours à des cours extérieurs.

Notons à la décharge de l’actuel ministre Jean-Michel Blanquer qu’il a restauré le latin et le grec et les classes bilangues dans leurs droits et qu’il tente de recentrer l’enseignement du primaire sur les savoirs fondamentaux : dictée quotidienne, maîtrise de la lecture et de l’écriture, stimulation du vocabulaire, retour aux traditionnels COD et COI en lieu et place du prédicat apparu récemment dans le paysage éducatif, introduction de la méthode de Singapour pour les maths – tout ceci va dans le bon sens.

Mais au point de rigidité cadavérique où en est arrivé le « mammouth » – 12,9 millions d’élèves, 1,1 millions de salariés dont 881 400 enseignants et des syndicats tout puissants et systématiquement hostiles à toute tentative de transformation – il semble parfaitement illusoire de vouloir le faire gambader comme s’il était capable de s’adapter à toutes les situations différentes des élèves.

Aussi, au vu de ses médiocres résultats et compte tenu du fait qu’il n’est nullement question de remettre en cause son intégrité de monopole pachydermique au profit d’un enseignement plus libre, adapté à la diversité des élèves et riche de multiples projets éducatifs pour soutenir des excellences et des réussites variées en phase avec les évolutions de la société, force est de constater que tout le lamento sur la panne de l’ascenseur social n’est que larmes de crocodile.

Dès lors, les réformes présentées cette semaine par Science Po Paris concernant son mode de sélection à l’entrée, loin de viser le seul critère de l’excellence auquel l’établissement devrait se cantonner strictement, ne font qu’accompagner la décrépitude de l’Éducation nationale.

Si cette dernière remplissait son rôle de transmission des savoirs et des connaissances au lieu d’encourager bassement le sentiment des familles que n’importe quel élève peut prétendre au bac, général si possible, puis à l’enseignement supérieur, point ne serait besoin d’introduire des quotas purement volontaristes, point ne serait besoin de supprimer les épreuves écrites et point n’aurait été besoin (en 2013) de supprimer l’épreuve de culture générale.

Si elle assurait intelligemment l’orientation des élèves au lieu de faire miroiter un bac général inaccessible à beaucoup d’entre eux sauf à baisser dramatiquement le niveau requis, elle permettrait que les filières technologiques et professionnelles soient revalorisées et recherchées et elle permettrait à de nombreux secteurs économiques tels que la restauration ou le bâtiment de pourvoir des postes désespérément vacants.

Qu’on me comprenne bien : chercher à lever des fonds privés, comme le fait par exemple HEC, pour financer la scolarité des étudiants dont les familles ne disposent pas des revenus nécessaires est une initiative excellente – à condition que tous les admis aient été sélectionnés sur le seul critère de leurs aptitudes telles que mesurées par le concours d’entrée, quitte à calibrer ce dernier en fonction des filières scientifiques ou économiques suivies préalablement par les candidats.

En revanche, adapter les concours d’entrée pour tenir compte, non pas de la diversité des profils académiques, mais de critères sociaux, dans une tentative de réparer les insuffisances déplorables de l’Education nationale et faire montre d’un égalitarisme de façade – bref, se lancer dans tous les biais négatifs de la discrimination positive ne sera qu’une illusion de plus, très éloignée de la méritocratie républicaine qu’on se targue de rechercher.

C’est pourtant le chemin choisi par le gouvernement. Et le moment parfait de citer la célèbre formule : « Dieu se rit… » etc. Ça promet.


Illustration de couverture : Entrée de Sciences Po Paris . Photo AFP.

17 réflexions sur “L’ascenseur social est en panne : oui, mais à qui la faute ?

  1. Il est de plus en plus évident qu’il ne s’agit pas d' »ascenseur social » mais de « fabrique du crétin » et cela nous coûte malheureusement « un pognon de dingue » ! Mais tant pis car ne dit-on pas que qui veut la fin prend les moyens ? Or la réussite promet d’être totale !

  2. Il faudrait peut-être que certains lisent l’article de Marie Laure Delorme dans le JDD du 12 avril 2015 sur l’ancien directeur de Sciences-Po, monsieur Richard Descoings, prince des confusions.
    Et l’on comprendra que le pouvoir gay en France est aussi une des « causes » de la panne de l’ascenseur social.
    Et quand « Polytechnique et l’Ecole normale supérieure » seront vérolées, alors, alors, mesdames et messieurs les « élites de la France » envoyaient vos enfants à l’étranger, pour qu’ils puissent bénéficier d’un enseignement plus conservateur.
    En France, les vers sont dans les fruits et « malheur aux arbres qui ne portent pas de fruits ».
    Donc, si on comprend la parabole de Jésus sur le figuier dans la vigne, 2015+3=2018, alors le figuier sera coupé.

  3. Ancien vacataire de l’EN (philosophie) puis ayant exercé plusieurs métiers dans la banque dont celui de responsable des études sociales et ma famille étant riche de plusieurs expériences d’enseignement je tiens à souligner deux points qui me semblent déterminants dans l’échec du mythique ascenseur social :
    1- l’école publique doit faire face au défi de l’intégration d’enfants issus de minorités (immigrés) et d’autre part de familles (« bien de chez nous ») où pour être soft, les bases de l’éducation sont en friche (« nos enfants ont toujours raison ») et le projet éducatif pour leurs enfants absent ce qui oblige les enseignants du public à faire plus d’éducation et moins d’enseignement ;
    2- une fois sorti tant bien que mal du système d’enseignement (il est symptomatique que l’on parle et écrive : système éducatif) les potentialités offertes en termes d’emploi et d’évolution dans l’emploi sont corrélées au niveau de diplôme et l’expérience professionnelle acquise n’est pas déterminante dans la progression professionnelle : il vaut mieux être un sciences-po qui échoue qu’un BTS qui réussit.

  4. J’aimerais bien qu’on me dise quel est le prodigieux crétin qui a inventé cette expression d’ascenseur social. Il n’y a pas d’ascenseur social. Il n’y en a jamais eu. Il n’y a aucun drouâ à avoir un statut social différent de ses parents.

    Je doute fort qu’il y ait un seul pays au monde qui possède une expression équivalente. Les Français s’imaginent qu’il y a eu, à un moment, une machine capable de les élever socialement. Cette machine est construite par le gouvernement, et quand elle est cassée, c’est au gouvernement de la réparer.

    On se croirait au milieu d’une peuplade arriérée engluée dans la superstition.

    Et puis il y en a un peu assez avec Sciences Po. Comme si c’était l’université la plus importante du pays. Sciences Po, c’est le truc qui forme des hauts fonctionnaires. C’est vrai qu’on manque de fonctionnaires, et que si vous n’êtes pas un fonctionnaire dans s’pays, vous êtes un moins que rien.

    C’est curieux qu’on n’essaye pas de réformer l’école des fabricants d’ascenseurs, par exemple, ou des éplucheurs d’oignons, ou des dépendeurs d’andouilles. Ça, ça servirait à quelque chose.

    Il y a un truc, ça s’appelle l’Ecole 42, ça forme des programmeurs, et tout le monde peut y rentrer. Elle ouvre des succursales dans le monde entier. Les entreprises se les arrachent. Apple lui réclame davantage d’étudiants.

    Bon, évidemment, elle est au top du politiquement correct. Elle a une hotline pour que les étudiants puissent dénoncer le racisme et la quelque chose-phobie, suite à quoi les coupables sont virés. Mais quelle différence avec Sciences Po ?

  5. @Nathalie MP
    merci pour cet article

    Je voudrais juste préciser que Najat Vallaud Belkacem n’avait pas vraiment supprimé les classes bilangues: elles étaient maintenues pour les collèges qui continuaient une langue (autre que l’anglais) commencée au primaire,
    mais étaient supprimées pour les collèges (et donc les familles) qui utilisaient ce stratagème pour éviter la carte scolaire;
    par ailleurs elle a introduit la LV2 en cinquième.
    Blanquer est revenu sur ce dispositif mais il faudrait avoir les chiffres des collèges ayant remis des bilangues pour savoir si ce cursus a augmenté.

    D’autre part, jamais aucun ministre depuis Xavier Darcos sous Fillon/Sarkozy, souvenez vous de la semaine de 4 jours en, n’a touché au volume horaire de l’enseignement : rien, pas même une seule seconde, n’a été allégé, tout était réparti sur 4 jours et demi, le but n’étant pas d’introduire du « péri scolaire » mais d’alléger les journées des élèves… ce qui fut un échec car les parents avaient besoin d’une garderie après 15h, le monde de l’entreprise n’ayant pas suivi sur la souplesse des heures travaillées.

    Je ne dirai rien sur l’absurdité de l’élève qui construit ses savoirs au détriment de l’autorité professorale car je ne l’ai jamais vu appliqué ni dans les classes, ni écrit dans le BO, donc ce doit venir effectivement de pédagogistes déconnectés du terrain… ou de détracteurs cherchant un os à ronger.

    A propos d’ascenseur social en panne, puisque vous ratissez large en parlant des grandes écoles (sur un sujet sur Sciences Po??), vous auriez pu mentionner la pratique parisienne des étudiants en prépa qui présentent depuis la province sous l’oeil bienveillant de leur directeur, et de Môman qui a loué un gîte a-do-rable près de Rouen (juste un exemple), dans les concours d’ingénieur ou commercial, car il est plus facile d’intégrer une grande école pour un étudiant moyen de Daniélou ou de Stan en s’inscrivant à Rouen qu’à Paris. Du coup, l’élève brillant de province mais dont la prépa est moins poussée, se voit rafler la place… et c’est encore l’entre soi parisien qui empoche la mise!

    enfin, non, Sciences Po, CE N’EST PAS le truc qui forme des hauts fonctionnaires mais le bob ne peut pas avoir un avis éclairé sur tous les sujets

    • Non, bien sûr. Sciences POLITIQUES ne sert pas du tout à former des hauts fonctionnaires. Et Sciences Po n’est pas du tout la filière privilégiée d’entrée à l’ENA.

      D’ailleurs les fonctionnaires sont tous des petits saints, et si vous vous avisez de dire quoi que ce soit de pas 100 % flatteur à leur sujet sur un blog, il y aura toujours un fonctionnaire péremptoire et agressif, sorti d’on ne sait où, pour vous agonir aussitôt d’attaques personnelles. Sans fournir le moindre fait ou argument à l’appui de ses propos.

      Ce qui prouve que les fonctionnaires français sont bardés de vertus, et qu’il faut continuer à leur consacrer 57 % du PIB. Et à « lutter sans relâche contre la casse du service public ».

      N’est-ce pas, Françoise ?

      • A propos de Sc Po Paris, quelques éléments : si les énarques sont majoritairement des Sc Po, les Sc Po sont très loin d’être tous énarques.
        Sciences Po Paris a certes son fameux master « Affaires publiques », lequel peut d’ailleurs se faire avec deux stages dans le public ou un stage dans le public et un stage dans le privé, mais l’école propose de nombreux autres masters et les élèves trouvent ensuite des emplois très divers dans le privé.
        Par exemple, en 2017, Sc Po Paris a ouvert sa propre business School pour donner une formation aux affaires et au management plus solide et plus large que le traditionnel master éco-fi.
        Cet enrichissement des programmes et des débouchés a été mis en oeuvre par Richard Descoings avec beaucoup d’intelligence et de succès, quoi qu’en dise bêtement un commentateur ci-dessus. C’est lui qui a donné une dimension et une renommée internationale à cette école qui était jusqu’alors très franco-française.
        Je parle de ce que je connais, c’est-à-dire de la période 2006-2011 où l’un de mes fils l’a fréquentée. Je me souviens que dans son choix de cours, il avait suivi un cours d’histoire de l’antiquité romaine entièrement basé sur la lecture des textes en latin et leur commentaire. Globalement, j’ai trouvé qu’il avait suivi un enseignement humaniste de haute qualité. Tous les gens qui répètent bêtement Sc pipeau ne savent absolument pas de quoi ils parlent.
        Le pb de Sc Po, c’est d’être un établissement public (comme l’ENS, Dauphine, l’X), ce qui met ces écoles en tension entre leur désir de se hisser au meilleur niveau international comme les HEC, ESSEC etc. et les directives étatiques. Historiquement, Sc Po Paris était une école libre créée au XIXème siècle pour apporter un nouveau type de formation que celui dispensé à l’université (de droit, notamment) mais elle a été nationalisée en 1945 au moment où était aussi créée l’ENA.
        Quant à l’ENA, son problème est d’être le seul centre de formation de ce type, totalement tourné vers le calibrage de fonctionnaires pénétrés de la prééminence de l’Etat. Dans d’autres pays, les universités et les écoles sont autonomes et chacune propose éventuellement une école de gouvernement au sein de toutes ses formations. C’est à mon avis vers quoi il faudrait tendre.
        Concernant mon fils, il était entré à Sc Po avec l’idée de travailler dans la diplomatie et les relations internationales. Cette idée l’a assez rapidement quitté. Il a fait le master affaires publiques avec le 2è stage dans le privé, ce qui lui a ouvert des horizons. A la sortie de l’école, il a passé le concours d’HEC grande école, a été admis et il travaille maintenant dans le privé.

  6. On avait ouvert mais ça ne marche pas alors il faut encore insister pour ouvrir plus !
    On est évidemment loin du système américain, où la plupart des universités sont privées : sur 2800 universités, 643 seulement sont publiques. Les droits annuels moyens de scolarité représentent en moyenne 30 000 $ mais peuvent aller jusqu’à 50 000 $. Il y a néanmoins 18 millions d’étudiants inscrits dans les universités américaines.
    Nous on pratique le financement au rabais pour bien souvent des études au rabais. On infantilise les étudiants et on ne leur apprend pas le prix des services et les exigences du travail. Pourtant, l’étudiant qui doit travailler et/ou emprunter pour payer ses études s’oblige au résultat. Il sera très pénalisé s’il échoue. C’est peut-être une partie de la raison du succès des universités américaines. Car non seulement les élèves qui payent sont plus responsables, mais ils attendent aussi de leurs maîtres qu’ils le soient davantage. C’est peut-être pour cela que les enseignants français ne veulent pas d’un enseignement payant.

    Hélas, la mode est à la discrimination positive, et à la méthode des quotas, La vraie raison n’est donc pas la reconnaissance d’un mérite, mais l’appartenance à une catégorie sociale, celle des étudiants dont les familles sont dépourvues de moyens (ou supposées telles, car il y a beaucoup de tricheries, notamment avec les étudiants étrangers).
    De quelle autorité intellectuelle, morale ou professionnelle peut jouir celui qui a été choisi à cause de son origine ethnique ? C’est la raison pour laquelle les membres de ces minorités, comme Thomas Sowell, sont souvent les premiers à dénoncer les quotas fondés sur l’ethnie. Car ils sont les premiers à en souffrir. « Le taux de pauvreté des Noirs avait été divisé par deux avant la mise en place de la discrimination positive (« bonus » de 230 points sur 1600 accordés aux étudiants noirs postulant à l’entrée à l’université) et n’a pratiquement pas changé depuis……Toutes les politiques de discrimination positives sont contre-productive, inefficaces voire nocives » :
    https://www.youtube.com/watch?v=C-RuKiFDIeU
    A l’occasion de la sortie de son dernier livre il y a un an.

    Dans une note publiée ce 15 mars 2018, l’économiste Patrick Artus évoque l’idée que la France est imbriquée dans un engrenage pervers. La faible compétence de la population active accroît le chômage structurel tandis que la concentration de l’emploi dans les services peu sophistiqués accroît les inégalités. Or, ces inégalités sont corrigées par une redistribution financée par une pression fiscale qui accroît encore le chômage structurel, dans un cercle vicieux.
    La France compte deux fois plus d’emplois à faible qualification que l’Allemagne. Sommes-nous deux fois plus bêtes ?
    Le QI moyen des Français a baissé de 1990 à 2009 de 4 points. Le QI moyen à Singapour, à Hong Kong est de 10 points supérieur au nôtre.

    • Hélas ! Thomas Sowell est ultra-minoritaire au sein de sa race.

      « Le QI moyen des Français a baissé de 1990 à 2009 de 4 points. Le QI moyen à Singapour, à Hong Kong est de 10 points supérieur au nôtre. »

      Ce à quoi il convient d’ajouter qu’en ce qui concerne Singapour, c’est de façon certaine pour des raisons raciales (Asie du Sud-Est = 110 de QI, Blancs = 100 de QI). Tandis que la baisse du QI moyen des Français est très certainement due, dans une large mesure, à l’afflux d’immigrés ayant, selon leur région d’origine, un QI moyen de 80, voire 70 ou moins.

      Même si l’observation anecdotique tend à montrer que l’abêtissement tendanciel touche aussi les Blancs.

      • Ben non ça ne dérape pas du tout car c’est un fait assez logique et pas vraiment surprenant et dû certainement aux immigrés.
        Pour autant, on peut remettre en cause le test du QI qui n’exprime finalement que les capacités d’un individu par rapport à une population de référence et non pas son intelligence.
        Il ne faut donner plus d’importance à la dernière phrase de mon commentaire qui est il est vrai assez anecdotique.

        En revanche que la faible compétence de la population active accroît le chômage structurel tandis que la concentration de l’emploi dans les services peu sophistiqués accroît les inégalités, est la preuve d’un système de formation français totalement inadapté aux enjeux, qui nous fait désespérément perdre des points de compétitivité par rapport aux autre pays. On peut dire que c’est cela qui dérape gravement pour pas dire tragiquement.

      • @Tino
        votre mise au point aurait pu être réfléchie avant de poster la première fois car vous donnez du son à l’âne bob qui s’est jeté dessus comme un affamé décérébré.
        je ne sais pas si vous avez jamais lu des tests de QI mais il n’y a rien dedans qui puisse se comparer à l’enseignement à l’école et donc au niveau de compétence d’une population

      • @ Françoise

        « Je ne sais pas si vous avez jamais lu des tests de QI mais il n’y a rien dedans qui puisse se comparer à l’enseignement à l’école et donc au niveau de compétence d’une population. »

        Non, bien sûr. D’ailleurs c’est complètement un hasard si les tests de QI, aux Etats-Unis, reflètent fidèlement :

        – Les résultats scolaires,
        – Les résultats des tests normalisés et chiffrés, permettant de comparer les performances de tous les élèves à travers le pays,
        – Le succès professionnel,
        – Le niveau de revenus.

        D’ailleurs, l’intelligence est comme la race : elle n’existe pas, et si elle existe, elle n’a aucune importance. En fait, elle n’est absolument pas un critère de recrutement pour les entreprises : les patrons recherchent en priorité des abrutis finis, et en général, ceux qui réussissent le mieux dans la vie sont les plus idiots.

        « heu… là ça dérape encore gravement. »

        En bon français : un bisounours a gravement bobo à ses préjugés, parce qu’on vient de les lui pulvériser à l’aide de quelques faits manifestes.

  7. Il paraît qu’aux US on ne fabrique plus d’ingénieurs, que l’on fait principalement des études pour devenir avocat ou médecin au motif que ces deux métiers sont fortement rémunérateurs !

    Bon ! Une chance pour les asiatiques. Pour la France macronique…passons ! On y fabrique des nanarques !

    Car le couple ingénieur-ouvrier/artisan – celui qui conçoit, celui qui fabrique – est à la base de la richesse et de la grandeur des nations.
    Quand, enfant, je revenais de l’école, je m’arrêtais fasciné devant l’échoppe d’un cordonnier lequel s’affairait sur son ouvrage derrière sa vitrine, s’offrant à la vue des passants.

    Je m’attardais devant cette main habile, faisant surgir des objets élégants à partir de matériaux informes. Et je songeais au professeur de Sciences-Nat qui prétendait que l’intelligence était née chez les primates par l’opposition du pouce aux autres doigts !

  8. Le QI, cet acronyme qui commence si grossièrement, est une « mesure » opérée par des gens qui marchent aux stats pour quantifier un « phénomène » par nature indéfini…. et qui le restera !

    Cet étiquetage grossier des populations est principalement utilisé par les « patrons » US pour justifier à leurs actionnaires la qualité objective de leur gestion. [*]

    Les principaux bénéficiaires de cette pratique sont les sociologues, lesquels par la manipulation habile des chiffres et des nombres, apparaissent alors aux yeux des gens d’en bas comme d’authentiques savants !

    La promotion de cet ersatz est généralement confié à des communicants professionnels – journalistes scientifiques – les mêmes qui traitent de la « climatique » à leurs moments perdus.

    Mesurer l’intelligence de l’Homme c’est comme mesurer la puissance de Dieu en kilojoules !

    [*] Pour se faire une idée rigolote de la question, nous suggérons une revisite attentive de deux films hollywoodiens « visionnaires » : American Beauty et Margin Call !

  9. UN SAMEDI BANAL

    Poupoutine vient de déclarer que Chirac est le politicien qu’il admire le plus !
    Voilà une information qui pourrait me permettre de reconsidérer quelque peu mon opinion sur le camarade Marchenoir ; Bob pour les intimes !

    Gay Pride sous la forte chaleur à Paris : « On savait qu’on allait souffrir ! »
    Ce n’était pas pour déplaire aux homosexuels récepteurs, lesquels se sont remémorés leur premier transport !

    Le malheureux Vincent Lambert pourrait finalement « être suicidé ». Ceux qui se rappellent la profession qu’il exerçait dans sa vie active vont à nouveau s’écrier :
    « Un fonctionnaire qui se suicide, ça nous fera des vacances ! »

    Trump s’accorde avec les Chinois avant d’aller serrer la paluche à Kim Jong-un à la frontière ! Vous allez voir qu’il va même s’arranger avec les iraniens !
    Salaud de Trump, tombeur de la Clintonne !

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