CHÔMAGE (I) : Quand l’exception française invalide Keynes

Nos ministres de Bercy Bruno Le Maire et Gérald Darmanin le répètent partout et Emmanuel Macron l’a redit avec force lors de sa conférence de presse de clôture du Grand débat : la politique économique du gouvernement est en train de porter ses fruits ! La publication des comptes publics 2018 avait eu tendance à semer le doute puisqu’on n’observait pas vraiment la baisse des dépenses, impôts et dette publique proclamée partout, mais cette fois, on tient enfin une vraie preuve : le chômage a encore baissé !

En effet, selon les chiffres de la Direction des études et statistiques du ministère du Travail (DARES) publiés le 26 avril dernier, le nombre moyen de chômeurs inscrits à Pôle emploi en catégorie A au 1er trimestre 2019 en France entière est tombé à 3 649 300, soit un recul d’environ 25 000 personnes par rapport au trimestre précédent. Et comme ce chiffre avait déjà reculé au 4ème trimestre 2018, on sent nettement que le plein emploi est au coin de la rue !

Mais ne nous réjouissons pas trop vite. L’analyse des chiffres au-delà de la seule catégorie A n’est plus aussi fabuleuse, comme on le voit dans le tableau ci-dessous qui récapitule les chiffres du chômage depuis 2007 selon les données du ministère du Travail.

Pour en faciliter la lecture, voici quelques précisions :

· La catégorie A de la DARES regroupe les personnes complètement sans emploi, les catégories B et C les personnes ayant eu un travail de courte durée dans le mois et les catégories D et E les personnes non immédiatement disponibles en raison de stages, emplois aidés ou formations.

· Du temps de François Hollande, qui avait pris l’engagement (régulièrement repoussé) d’inverser la courbe du chômage, les publications de la DARES donnaient un comptage fin de mois des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi. Désireux de ne pas avoir à s’expliquer perpétuellement sur le sujet comme son prédécesseur, Emmanuel Macron a fait adopter un suivi qui présente depuis 2018 des moyennes trimestrielles.

· Les chiffres du 4ème trimestre 2018 diffèrent de ceux que j’avais indiqués dans le précédent article sur le sujet car la DARES a révisé ses chiffres de fin d’année comme elle le fait toujours.

· La dernière ligne du tableau donne les évolutions enregistrées au 1er trimestre 2019 par rapport aux chiffres du dernier trimestre 2018, en milliers de personnes.

Evolution des demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) depuis mai 2007
Sources : DARES, sauf 2007 : presse – Fin de mois sauf 2018 et 19 : moy. trimestrielles.

(Milliers) Métropole France entière
Cat. A Cat. ABC Cat. D & E Cat. A Cat. ABC
Mai 2007 2 100,0 3 200,0 2 400,0 3 500,0
Mai 2012 2 922,1 4 347,1 612,9 3 163,9 4 621,0
Déc 2015 3 580,5 5 478,0 698,8 3 840,6 5 782,2
Déc 2016 3 467,1 5 463,8 761,7 3 722,5 5 764,7
Mai 2017 3 494,1 5 560,8 716,5 3 750,9 5 864,0
Déc 2017 3 451,4 5 612,3 665,7 3 709,5 5 920,6
4è T 2018 3 416,1 5 605,6 618,9 3 674,4 5 916,7
1er T 2019 3 391,9 5 603,4 621,3 3 649,3 5 914,6
Δ 1er T 19 -24,2 -2,2 2,4 -25,1 -2,1

On voit donc que le nombre de chômeurs de la catégorie A enregistre en effet un petit recul de 25 100 personnes au 1er trimestre 2019. Si l’on se rapporte à mai 2017, date où Emmanuel Macron fut élu, le recul cumulé est même de 101 600 personnes, soit une modeste baisse de 2,7 % sur la période.

Malheureusement, si l’on intègre les catégories B et C, c’est-à-dire celles des personnes en recherche d’emploi qui ont eu une activité réduite, la baisse du 1er trimestre 2019 n’est plus que de 2 100 personnes et c’est même une hausse de plus de 50 000 personnes qu’il faut constater depuis l’élection présidentielle.

Enfin, si l’on tient compte des catégories D et E qui regroupent des personnes en recherche d’emploi mais non immédiatement disponibles en raison de stages ou de formations, le nombre de chômeurs stagne à 6,22 millions en Métropole et à 6,56 millions en France entière au premier trimestre 2019.

Ajoutons que chaque trimestre, 220 000 personnes environ sortent des statistique de la DARES pour « défaut d’actualisation » (catégories A, B et C). Il s’agit de chômeurs qui n’ont pas fait leur pointage mensuel auprès de Pôle emploi dans les temps pour toutes sortes de raisons et qui échappent donc au comptage, mais dont beaucoup seront réintégrés quelques jours plus tard. Ceci signifie qu’en toute rigueur, il faudrait rajouter systématiquement un volume d’au moins 200 000 personnes au nombre de chômeurs publié.

A toutes ces raisons d’être moins optimiste que le gouvernement, s’ajoute le fait que les comparaisons internationales persistent à nous être très défavorables. 

C’est le moment de signaler aux nouveaux lecteurs de ce blog que nous autres Français sommes les heureux bénéficiaires de deux suivis du chômage :

· Celui de la DARES dont j’ai parlé jusqu’à présent et qui consiste en un comptage de tous les chômeurs effectivement inscrits à Pôle emploi ;

· Celui de l’INSEE qui consiste en une vaste enquête trimestrielle auprès d’un échantillon représentatif de 110 000 personnes environ. Il en résulte un taux de chômage rapporté à la population active qui correspond en principe à la catégorie A de la DARES. L’INSEE évalue également un « halo autour du chômage ». Or depuis 2010 on observe une divergence significative et fâcheuse entre les communications des deux administrations.

Ajoutons que ce sont les taux de l’INSEE qui servent aux comparaisons internationales. Selon la dernière publication de cet institut, la France (toujours hors Mayotte) avait un taux de chômage de 8,8 % à la fin de l’année 2018, soit 2,5 millions de personnes – auxquelles il convenait d’ajouter un « halo » de 1,5 million de personnes.

Il s’agit du niveau le plus bas enregistré par la France depuis 2009 (voir graphe ci-dessus), et il y a tout lieu de s’en réjouir, mais la comparaison avec les autres pays de l’OCDE (à gauche) ou de l’Union européenne (à droite) reste cependant désolante, comme on peut le voir sur les deux schémas suivants :

 

Autrement dit, seules la Grèce, l’Espagne et l’Italie font pire que la France en matière de chômage dans l’Union européenne (UE), pays auxquels on peut rajouter la Turquie dès lors qu’on passe au suivi des 36 pays membres de l’OCDE.

En revanche, les pays auxquels il serait agréable de pouvoir se comparer avantageusement peuvent se vanter sans exagération d’être en période de plein emploi et se situent carrément 3 à 5 points en dessous de nous : l’Allemagne est à 3,3 %, les Pays-Bas à 3,6 %, le Royaume-Uni et les Etats-Unis à 3,9 %, la Suisse à 4,7 % et le Canada à 5,8 %.

Ce que l’on constate, et qui n’est pas nouveau, c’est que notre taux de chômage (à gauche) suit bel et bien les évolutions de la conjoncture mondiale, et notamment celles de l’Union européenne (à droite) mais il les suit avec retard et deux points au-dessus de la moyenne de l’UE et jusqu’à 5 points au-dessus nos pairs du monde développé :

       

Ceci ne signifie qu’une seule chose : nous pâtissons d’un chômage structurel qui nous colle à la peau quoi qu’il arrive, période de croissance ou période de repli.

Or nous abordons clairement une période de repli. Le gouvernement lui-même est passé d’une prévision de croissance de 1,7 % à 1,4 %, et c’est maintenant au tour de la Commission européenne de revoir son chiffre de croissance(1) pour la France à 1,3 % en 2019, soit en dessous du niveau (1,5 %) auquel le pays peut prétendre voir son chômage baisser. Le taux de chômage attendu en France en 2019 par la Commission est du reste de 8,8 % comme à fin 2018.

Aussi, faute de s’attaquer sérieusement aux problèmes structurels qui nous encroûtent dans le chômage de masse, il est à craindre que l’objectif – oh, certes, encore très loin du compte et de plus en plus lointain ! – de revenir à un taux de 7 % à l’horizon 2022 ne soit difficilement atteignable en l’état.

Cela semble d’autant plus compromis que parmi les éléments structurels à réformer, le code du travail a déjà subi un certain nombre de révisions qui sont très loin de constituer l’assouplissement normatif indispensable.

Une réforme de l’indemnisation du chômage est en cours, elle est même revenue entre les mains du gouvernement suite aux désaccords des partenaires sociaux, et elle sera la bienvenue si elle aboutit effectivement à rendre le travail plus attractif que le chômage.

Rien n’est moins sûr cependant, puisqu’il semblerait que l’idée de baisser l’indemnisation des cadres ne soit qu’une de ces petites manips démagogiques de surface permettant de dégager des ressources pour équilibrer les régimes sociaux (souci constant d’un Etat trop dépensier) et créer une absurde indemnisation des démissionnaires(2) conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Encore un vague « toilettage » en perspective.

Salaire minimum et indemnisation du chômage, politique de grands travaux et investissements réalisés par l’Etat, partage du travail, relance, déficit budgétaire – toutes ces mesures théorisées par Keynes et abondamment utilisées en France pour lutter contre le chômage, relèvent en réalité d’un « monde de magicien » que l’économiste français Jacques Rueff, auteur de la formule, a combattu toute sa vie.

Ce dernier considérait en effet que loin d’éradiquer le chômage, les politiques dites de « relance keynésienne » tendent au contraire à l’aggraver – ainsi que la France nous en donne l’exemple parfait depuis plus de quarante ans :

« Fondées sur des procédures diverses et bien intentionnées, mais souvent indirectes — telles que la réduction de la journée de travail et l’avancement de l’âge de la retraite — elles avaient presque toujours pour effet, sous prétexte de sauvegarder le pouvoir d’achat et de défendre les niveaux de vie, de créer du chômage. »

.
En 1976, Jacques Rueff développa tout ceci dans le journal Le Monde sous le titre « La fin de l’ère keynésienne ». Ce sera l’objet mon prochain article. A suivre !


(1) La Commission européenne a également revu fortement à la baisse son chiffre de croissance pour l’Allemagne (0,5 % en 2019 puis rebond à 1,5 % en 2020) mais ce pays part d’une situation tout autre que celle de la France : ses comptes publics sont sains et son taux de chômage devrait baisser à 3,1 % cette année puis à 2,7 % en 2020.

(2) Précision : la mesure a été votée mais les décrets d’application ne sont pas encore publiés. Ce devrait être chose faite au 1er juillet prochain.


Illustration de couverture : Taux de chômage dans les 36 pays de l’OCDE au 1er trimestre 2019.

51 réflexions sur “CHÔMAGE (I) : Quand l’exception française invalide Keynes

  1. Le coût du travail, l’inadéquation des formations par rapport aux emplois demandés par les entreprises, difficultés de trouver un emploi arrivé à la cinquantaine, poids de l’Etat font que le chômage ne peut pas baisser.

    Le taux de chômage est d’ailleurs biaisé, il devrait être calculé sur le nombre de personnes qui ne bénéficient pas de l’emploi à vie. Vous me direz que c’est pareil pour les autres pays, mis à part que l’emploi à vie y est bien moindre. Le chômage français du secteur privé est alors bien plus conséquent. Par exemple, l’Allemagne n’a que 1,7 million de fonctionnaires ayant un statut équivalent à celui de la France, les autres sont de droit privé. La comparaison ne devrait se faire qu’avec ceux qui peuvent se retrouver sans emploi, sinon le chiffre n’a que peu de signification.

  2. Intéressant cet article sur le chômage structurel français. C’est interpellant, surtout que les mesures « théorisées par Keynes et abondamment utilisées » depuis des décennies ne vont pas s’interrompre de sitôt. Tout n’est pas négatif, et grâce à un stabilisateur social important la France résiste mieux que ses voisins en période de crise. Il y a fort à parier que ce sera de nouveau le cas quand les effets du Brexit vont se faire sentir (Bénélux, Allemagne, …) plus axés vers les exportations.

    Revenons à notre problème. La solution ? Essayons un peu de provocation. A moins de casser les mentalités, ce qui nécessiterait qu’un dictateur arrive au pouvoir, suivit de deux décennies de sueur et de sang, rien ne changera jamais. Prenons un exemple concret plus lié au changement et son acceptation (mentalité) qu’au problème spécifique du chômage. La France a 34968 communes, contre 11054 en Allemagne (et pratiquement sans réel pouvoir) et 358 en Hollande (grâce à une fusion qui s’est poursuivie depuis 1950 quand il y en avait plus de mille). En Belgique la fusion des communes a eu lieu en 1977 quand le nombre est passé de 2359 à 596, sans que personne ne moufte mot. La France serait-elle capable de faire un tel changement sans une révolte populaire sans précédent ? Ce qui revient à dire que le problème est peut-être plus lié au peuple qu’au pouvoir ?

    Je confesse, j’ai triché et pris les devants en lisant l’article fascinant de Jacques Rueff. Merci de partager toute cette connaissance!

    • « fusion des communes »
      Cela ne se fera pas, non pas parce que les français ne le veulent pas, mais parce que les élus ne le veulent pas et veulent conserver leur prébendes. Tout le discours politique est tourné vers tjs plus d’état, par ceux qui en profitent, ce ne sont pas les français qui le réclament.
      Regardez les gilets jaunes: la première attente était une réduction des taxes, comme par magie, tout ceci s’est transformé en plus d’état et plus de taxes. L’état et ses obligés (journalistes, fonx,,…) sont passés mettre en l’art de défendre leurs prérequis, ceci n’a rien avoir avec « les français ». Vous avez une caste qui détient le pouvoir politique, de la presse et la justice, qui s’arrange pour que tout tourne vers leurs intérêts.

    • @ Pythagore

      « Regardez les gilets jaunes: la première attente était une réduction des taxes, comme par magie, tout ceci s’est transformé en plus d’état et plus de taxes.Tout le discours politique est tourné vers tjs plus d’état, par ceux qui en profitent, ce ne sont pas les français qui le réclament. L’état et ses obligés (journalistes, fonx,,…) sont passés mettre en l’art de défendre leurs prérequis, ceci n’a rien avoir avec « les français ». »

      C’est tout simplement faux.

      Tout d’abord, il faudrait nous expliquer comment, dans un pays qui, quoi que puissent en dire certains, n’est pas une dictature, l’Etat pourrait imposer de façon durable, depuis cinquante ou soixante-dix ans, quelque chose dont les Français ne veulent pas.

      C’est possible en Corée du Nord, c’est possible en Russie, c’est possible à Cuba, mais ce n’est pas possible en France.

      Ensuite, si l’on rentre dans les détails, vous vous contredisez vous-même. Vous nous dites que c’est l’Etat et ses obligés qui ont imposé ces choses aux Français, et vous accusez entre autres, mais sans terminer votre énumération, les journalistes et les fonctionnaires.

      Eliminons tout de suite les journalistes : ils doivent être 30 000 à tout casser, je vous laisse le soin de vérifier le chiffre, et ils n’ont, jusqu’à plus ample informé, aucun pouvoir de coercition. Donc si les Français réclament l’augmentation de leurs impôts parce que les journalistes leur disent : « il faut que vos impôts augmentent » (ce qui reste à démontrer, moi j’entends plutôt le contraire), eh bien c’est la faute des Français et non des journalistes. Nul ne peut se prévaloir de son imbécillité.

      Cependant, vous mentionnez les fonctionnaires. Je vous rappelle tout de même qu’à l’instar des journalistes, ils jouissent de la nationalité française. Pour beaucoup d’entre eux, c’est même une obligation légale.

      Surtout, ils sont 5,7 millions, suivant une définition assez restrictive. Ils composent 20 % de la population active, chômeurs compris. Si vous ajoutez à ces 5,7 millions les conjoints et enfants de fonctionnaires, ça commence à faire du monde. Vous ne pouvez pas dire que les Français en général sont libéraux (puisque telle semble être votre thèse), s’il y a, parmi eux, un nombre aussi important de personnes qui soutiennent le point de vue inverse.

      Il faut commencer à parler en termes de classes sociales, à ceci près qu’il ne s’agit pas des « prolétaires » et des « capitalistes », mais de ceux qui sont payés par l’Etat, et de tous les autres.

      Enfin, il vous reste à nous démontrer que ces autres Français sont, dans leur majorité, opposés au système étatiste, alors que tout indique le contraire. A chaque fois qu’un avantage quelconque, une allocation quelconque, une exemption quelconque, une protection quelconque sont remis en cause, vous avez une horde de gens qui sont, jusqu’à nouvel ordre, français, qui sortent de derrière le papier peint pour dire que c’est un scandale, et qu’on les « tue ».

      Ce ne sont ni les journalistes, ni les fonctionnaires, qui hurlent à la mort sous prétexte que « les services publics » auraient disparu des campagnes — ce qui me semblerait plutôt, à moi, une bénédiction.

      Les « services publics », ils sont payés par des taxes, donc on ne peut pas, à la fois, protester contre leur disparition imaginaire, qui ne se voit nullement dans les chiffres de la dépense publique, et se prétendre opposé aux taxes.

      Sauf si l’on dit qu’il faut faire payer les riches, mais alors on est marxiste, et non libéral.

      Et sans surprise, faire payer les riches, c’est ce que demandent les Gilets jaunes dès le début, contrairement à ce que vous prétendez. Il n’y a jamais eu de Gilets jaunes purs et authentiques car ultra-libéraux, contrairement à la légende partout répandue.

      Ou alors, montrez-les moi. Citez-moi, des noms. Montrez-moi des documents. Des déclarations. Des revendications.

      Où est le Gilet jaune canal historique, pur et parfait, adorateur de Frédéric Bastiat et lecteur de Nathalie MP, qui aurait dit aux journalistes venus tendre leurs micros sur les ronds-points : il faut diminuer la dépense publique pour la ramener au niveau allemand, tchèque ou suisse ? tous pays qui sont européens, je vous le signale ?

      Où est le Gilet jaune qui aurait dit : fermez-moi toutes ces « petites lignes de la SNCF » idiotes qui nous écrasent de taxes depuis 1870 (j’ai bien dit 1870, il n’y a pas d’erreur de siècle), et remplacez-moi tout ça par des compagnies de car privées, dérégulées et ultra-libérales à donf ?

      Où est le Gilet jaune qui aurait dit : instaurez le bon d’éducation, et permettez à n’importe qui (ou presque, en excluant les musulmans), d’ouvrir des écoles privées que les parents pourront payer avec ce bon fourni par l’Etat ? Mesure qui est très loin de « l’ultra-libéralisme », puisqu’elle aboutit à faire financer l’éducation par l’Etat, comme aujourd’hui ?

      Où est le Gilet jaune qui aurait dit : supprimez le monopole de la Sécurité sociale, et permettez à n’importe quel assureur capitaliste assoiffé de profit de vendre librement de l’assurance-maladie à n’importe quel Français, qui serait libre de l’acheter ?

      En revanche, la créatrice du mouvement des Gilets jaunes, Jacline Mouraud, qui a mis les choses en branle grâce à une vidéo dont le succès fut immense sur Internet, a réclamé le rétablissement de l’ancienne assiette de l’ISF. Non seulement ça, mais elle a dit : « Il n’y a que le rétablissement de l’ISF qui pourrait apaiser le mécontentement, je ne vois que ça ».

      Autrement dit, le leader historique du mouvement, le Gilet jaune point zéro, mètre étalon, a dit littéralement : on s’en fout que nos impôts baissent, on veut avant tout punir les riches en augmentant leurs impôts à eux.

      Expliquez-moi le côté ultra-libéral de la chose.

      L’autre lideuse historique du mouvement, l’Antillaise Priscilla Ludosky, qui s’est fait connaître en lançant une pétition sur le prix de l’essence (je vous laisse le soin de déterminer le nombre de jours qui séparent ces deux initiatives, et de nous dire laquelle fut la première), s’est avérée par la suite être une banale socialiste, réclamant la « justice sociale et fiscale » et « défilant pour la planète ».

      A noter que Mouraud comme Ludosky figurent parmi les leaders modérés du mouvement. Ce sont des gens comme eux qui ont été marginalisés, par la suite, par les Eric Drouet, Maxime Nicolle et autres Christophe Chalençon (celui qui compare Macron à Hitler, et réclame un coup d’Etat militaire, ce qui me semble assez peu libéral).

      Ces derniers n’ont fait que systématiser les revendications des précédents, selon lesquelles il fallait faire payer les riches — et taxer le kérosène, l’une des plus anciennes revendications gilétistes : parce qu’il est bien connu que seuls les riches prennent l’avion, à l’ère d’Easy Jet et des vacances à Marbella.

      Pour être libéral, il ne suffit pas de dire : je veux payer moins d’impôts, et foutez-moi la paix. Ça, c’est à la portée d’un animal. Si vous retirez un morceau de barbaque à un chien, il va vous mordre. On attend de citoyens responsables qu’ils aient une attitude politique un peu plus construite.

      Il ne suffit pas de dire cela, puis de hurler à la mort lorsque « l’Etat et les journalistes » vous prennent au mot, et commencent à fermer des hôpitaux inutiles, somptuaires, clientélistes et dangereux, tellement ils soignent peu de patients.

      Il ne suffit pas de dire : moi, je veux moins d’impôts, une pension plus importante et le droit de rouler à la vitesse que je veux, et pour payer tout ça il faut augmenter les impôts des capitalistes et des Juifs (50 % d’antisémites parmi les Gilets jaunes, et ça, c’est un chiffre incontestable).

      Il ne faut pas nous prendre pour des cons.

      Le problème des Gilets jaunes (qui est, du coup, le problème des Français en général), c’est qu’ils réclament une chose et son contraire. Le socialisme, sans les inconvénients du socialisme. Ça va pas être possible.

      • « Tout d’abord, il faudrait nous expliquer comment, dans un pays qui, quoi que puissent en dire certains, n’est pas une dictature, l’Etat pourrait imposer de façon durable, depuis cinquante ou soixante-dix ans, quelque chose dont les Français ne veulent pas. »
        .
        Il vous aura donc échappé que quelque soit le journal papier ou TV que vous regardiez, ce sont tjs les mêmes messages qui reviennent, tous appuyés par des arguments pseudo-scientifiques ou pseudo-historiques ? Matraquage publicitaire et propagande permanente. Pas besoin d’une dictature pour orienter la pensée, un marketing bien organisé suffit.

      • « Il ne faut pas nous prendre pour des cons. »
        Je ne prend personne pour un con. Je constate simplement qu’un groupe de gens qui a pris pour habitude de vivre des subsides des autres a monté un système très au point pour assurer la continuité de ses prébendes, sans que le retour sur investissement soit là: la France plongent ds tous les classements internationaux.

      • @ Pythagore

        « Il vous aura donc échappé que quelque soit le journal papier ou TV que vous regardiez, ce sont tjs les mêmes messages qui reviennent, tous appuyés par des arguments pseudo-scientifiques ou pseudo-historiques. »

        Non, c’est faux.

        Il faudrait que vous nous précisiez quels sont les messages en question, et où vous les trouvez.

        Parce que moi, je peux vous trouver plein « d’émissions de télé et de journaux papier » (curieusement, il semble vous avoir échappé que de moins en moins de gens consultent ces canaux, au profit d’Internet) qui diffusent des messages opposés.

        Je peux vous montrer d’innombrables exemples d’articles, ou d’émissions, ou plutôt d’intervenants dans des émissions, qui prônent le maintien et l’aggravation de l’étatisme.

        Et je peux vous montrer d’innombrables exemples contraires, qui mettent en évidence les méfaits du système étatiste, et qui appellent à des réformes libérales.

        Pas seulement sur les blogs libéraux que nous aimons tous. Mais aussi dans les « médias du système », qui sont pourtant censés tous dire « la même chose ».

        D’ailleurs, je suis bien certain qu’il suffit de consulter les archives de ce blog, pour trouver d’innombrables liens appuyant le discours de l’auteur, et qui conduisent malgré tout à des « médias du système ».

        Et même au sommet du « système », au coeur du fameux « pouvoir d’Etat ». D’innombrables études et rapports, parmi les plus incriminants pour le système étatiste, proviennent en droite ligne du Sénat ou de la Cour des comptes. On peut difficilement faire plus « système » que ça. (L’un de ces rapports, sur les syndicats, était tellement explosif que sa diffusion a été interdite ! et c’est un « média du système » qui l’a fait fuiter…)

        Maintenant, il incombe aussi à chaque citoyen de se sortir les mains des poches, et de faire fonctionner un organe qui doit, en principe, se trouver entre ses deux oreilles. « Les médias » sont fait pour être utilisés intelligemment par des gens intelligents.

        Quant au « système », il faudrait arrêter de brailler inconsidérément, et en bloc, à son encontre. Je suis le premier à dire que nous vivons dans un pays virtuellement communiste. Cela ne doit pas nous ôter tout discernement, et nous amener à nier la démocratie réelle dont nous avons la chance de bénéficier.

        Non, nous ne sommes pas en Russie, en Corée du Nord, au Venezuela, au Zimbabwe ou en Algérie. Il vient un moment où la répétition de slogans creux dessert directement la cause qu’elle prétend servir.

      • @ Robert Marchenoir

        Non mais arrêtez la fixette sur les gilets jaunes !

        Il y a une constante :
        Les élus ne le veulent pas et veulent conserver leur prébendes, donc ils ne vont pas scier la branche et il n’y aura pas en définitive de réduction de leur nombre.

        Les journalistes largement subventionnés, travaillent pour faire plaisir à leurs lecteurs.
        « les journalistes leur disent : « il faut que vos impôts augmentent » (ce qui reste à démontrer, moi j’entends plutôt le contraire), eh bien c’est la faute des Français et non des journalistes. »
        Ben si, il ne se passe pas un jour ou une heure sans qu’on parle d’impôts dans ce pays, à croire que c’est vital ! D’ailleurs une telle instabilité fat peur à tous les entrepreneurs qui se sont sauvés et qui éclatent de rire quand je leur laisse entrevoir une baisse de la pression fiscale dans notre pays. Nous ne sommes pas prêts d’entrevoir une inflexion durable du chômage dans ce contexte.

        « Parce que moi, je peux vous trouver plein « d’émissions de télé et de journaux papier » (curieusement, il semble vous avoir échappé que de moins en moins de gens consultent ces canaux, au profit d’Internet) qui diffusent des messages opposés. »
        Oui mais ça reste complètement marginal. Les vieux regardent la télé qui déversent leur béchamel étatique et les jeunes ne retiennent que des spots sur leur smartphone qui sont à désespérer de simplisme. Les dernières aventures du Macron, clichés, fadaises, son chien, sa vaisselle, sa piscine, la déco de Brigitte…ah la la c’est fou,

        Ce qui compte, ce ne sont pas les chiffres photographiés à un instant t, ce qui compte ce sont les inflexions observées et confirmées sur 2 ou 3 ans. Et nous observons que la France est sur le déclin depuis une quarantaine d’années, voilà tout !

        Observez l’autre imbécile avec sa mèche jaune, il n’a fait qu’appliquer des recettes simples et parlé qu’une seule fois d’impôt, pour les baisser :
        https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-chiffres-cles/article/3-6-la-politique-de-Trump-fait-baisser-le-chomage-et-les-inegalites

      • @ Tino

        Je vous prierais d’avoir la correction d’éviter le mot « fixette », qui premièrement est désobligeant, surtout quand il m’est adressé pour la millionième fois, et de plus ne veut rien dire, surtout quand vous évitez soigneusement d’expliquer votre position, à vous, sur les Gilets jaunes.

        Ma « fixette sur les Gilets jaunes », c’est comme mon « obsession sur la Russie » : la calomnie proférée par ceux qui soutiennent les uns et les autres, mais qui sont fous de rage dès qu’on dégonfle leur baudruche, parce qu’ils n’ont aucun argument pour la défendre.

        Quant au reste de votre commentaire, il est, tour à tour, incompréhensible, non pertinent et faux.

        Non, Donald Trump n’est pas un dieu vivant qui a trouvé les bonnes recettes, qui sait tout, qui ne se trompe jamais et qui ne change jamais d’avis.

        L’économie américaine se porte bien, et c’est en partie grâce à ses décisions (sa politique pro-business et ses baisses d’impôt, qui creusent la dette cependant), en partie grâce à des facteurs extérieurs (les Etats-Unis sont devenus le premier producteur de pétrole mondial grâce à la fracturation hydraulique), et en partie malgré ses décisions (le protectionnisme a permis la création d’un petit nombre d’emplois, mais à un coût unitaire extravagant).

        La notule de l’IREF à laquelle vous renvoyez, qui n’est même pas un article, ne prétend nullement faire un bilan de l’action économique de Donald Trump. Elle dit simplement, en substance : ce n’est pas le diable, il a fait des bonnes choses, l’économie américaine est en bonne santé, et le libéralisme, c’est bien.

        Vous seriez gentil de ne pas m’opposer, à nouveau, des articles qui disent que l’eau ça mouille, et le libéralisme c’est bien. Je suis libéral, il faut vous le dire dans quelle langue ? J’ai « voté » Trump, si ça veut dire quelque chose, vous voulez un certificat ?

        Vous avez évité de linker cette autre notule de l’IREF (toujours pas un article en bonne et due forme), qui précise : « Il ne faudrait pas que les mesures protectionnistes annoncées par Trump pénalisent cette embellie de l’économie. »

        https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-chiffres-cles/Les-reformes-ca-marche-4806

        Donc non, ce n’est pas un demi-dieu, et au demeurant je vois mal le rapport avec les Gilets jaunes, l’opinion des Français et leur responsabilité dans l’état de leur nation. Ce qui était le sujet de mon intervention.

        Vous affirmez, croyant me démentir, que la France est en décadence depuis quarante ans. Est-ce que je dis le contraire ? Vous voulez quoi ? Que je vous dise que c’est terrible et que nous allons tous mourir ? C’est ça, qui vous ferait plaisir ?

        On dirait qu’il y a des gens, sur Internet, qui sont offensés lorsqu’on interrompt leurs mantras déplorationnistes par une réflexion, des faits, des analyses. C’est interdit, semble-t-il. Nous devons tous pleurnicher en choeur, et si jamais il y en un seul qui joue une fausse note en faisant mine de réfléchir, eh bien ça casse l’ambiance.

        Vous prétendez que les informations exposant les méfaits de l’étatisme sont marginales sur les médias, c’est parfaitement faux. J’écoute BFM Business tous les jours, ce thème est omniprésent. Pourquoi donc vos amis peints en jaune manifestent-ils une telle haine contre BFM, allant jusqu’à attaquer leurs journalistes ? Parce qu’ils ne sont pas assez libéraux ? Vous pourriez nous indiquer une déclaration à cet effet ?

        Tenez, au hasard, quelques extraits des « médias du système » :

        http://www.lefigaro.fr/societes/2019/02/28/20005-20190228ARTFIG00133-la-sncf-a-perdu-890-millions-d-euros-a-cause-de-la-greve-du-printemps-dernier.php
        http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/02/06/20002-20190206ARTFIG00063-pour-la-cour-des-comptes-les-agents-d-edf-sont-vraiment-trop-bien-payes.php
        http://www.leparisien.fr/faits-divers/accident-de-bretigny-des-documents-accablants-pour-la-sncf-01-04-2019-8044185.php
        http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2018/05/05/29006-20180505ARTFIG00031-les-scandaleux-avantages-des-cheminots-corses.php
        http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/02/10/la-chambre-regionale-des-comptes-torpille-la-gestion-des-piscines-a-marseille_5254746_823448.html
        http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/12/20/20002-20171220ARTFIG00288-la-cour-des-comptes-epingle-les-salaires-de-bercy.php
        http://www.leparisien.fr/saint-denis-93200/a-saint-denis-l-absenteisme-a-la-mairie-coute-11-millions-d-euros-par-an-12-12-2017-7448769.php

        J’arrête là, mais je pourrais continuer jusqu’à demain, et avec d’innombrables autres médias.

        Je vous réitère mon défi : montrez-moi une preuve que les « Gilets jaunes authentiques du début » étaient libéraux, et non socialistes. J’ai, pour ma part, montré les preuves de mes affirmations. Si vous voulez soutenir le contraire, il faudrait en faire autant.

      • Tout juste. Comme pour les berêts rouges, dès le début le mouvement GJ sentait mauvais. Les BR ne voulaient pas moins d’impôts mais qu’une partie des Français continue à financer la « gratuité » des autoroutes de Bretagne.

        Qui vote en France ? Les fonctionnaires, les retraités, les immigrés et les gens des colonies. Soit les rentiers du socialisme.

      • @theo31

        Vous m’intriguez, avec votre sur-représentation de certaines catégories de citoyens parmi les électeurs. Y a-t-il des chiffres là-dessus ? Auriez-vous une référence ?

        Il me semblait, au contraire, que les immigrés avaient tendance à s’abstenir plus que les autres. D’où les nombreuses campagnes pour les inciter à aller voter, parce que c’est « bien » (de voter à gauche).

      • @ Robert Marchenoir

        Je pense avoir le même avis que vous sur les GJs qui ne sont pas particulièrement mes amis. Ils se sont sont fait rapidement rattraper par les patrouilles rouges, vertes, noires,…qui sévissent dans notre pays pestiféré. C’est désolant ! Si vous voulez en faire des pages, libre à vous. Je voulais juste dire qu’on vous a compris !

        « Non, Donald Trump n’est pas un dieu vivant qui a trouvé les bonnes recettes, qui sait tout, qui ne se trompe jamais et qui ne change jamais d’avis. »
        Justement, il est intelligent, il sait changer d’avis lorsque il se trompe et rapidement ! Chez nous c’est impossible; se tromper apparaît comme une tragédie pour nos élites qui ont toujours été forcément 1er de la classe.
        Trump n’est certainement pas un exemple libéral. Trump ne pratique le protectionnisme comme nos journalistes crétins le répètent en boucle. Ce monsieur ne connait que les accords bilatéraux et fuit les accords multilatéraux qui puent l’embrouille pour rester poli. Donc il casse systématiquement cette deuxième catégorie. Il ne sait pas tout, il pratique ce qu’il connait et sait faire.

        Enfin les médias et les articles que vous citez, ne sont malheureusement pas de grande diffusion. Je les lis également même en allant à la source, Cour des Comptes, rapports Natexis, Roxecode, etc…Je crains qu’ils aient peut d’influence, Sinon nous n’en serions pas où nous en sommes.

      • @ Tino

        Le Parisien, Le Monde et Le Figaro ne sont pas des médias de grande diffusion ? Ce n’est pas sérieux.

        D’ailleurs, les braillards de l’opininion publique qui mettent en cause, de façon obsessionnelle, « les médias du système » n’accusent pas « les médias de grande diffusion ». Ils accusent « les médias ». Les médias mentent, par définition. Tous. Petite, grande diffusion, tous. Sauf RT, le canal de désinformation de la Russie.

        C’est ce que disent mot pour mot les Gilets jaunes interrogés à ce sujet. Ecoutez-les ici même… interrogés par le média de « petite diffusion » Le Parisien, dans un reportage sonore très bien fait sur la haine des médias :

        https://soundcloud.com/code-source/journaliste-a-lheure-des

        Je me heurte souvent à ce déni de la réalité, lorsque je rappelle à davantage de tempérance concernant la presse. La discussion dévie souvent insensiblement des « médias qui mentent » à « mais ouais, mais ça c’est pas un média, moi je parlais de la télé », ou « je parlais des médias de grande diffusion ». Puis on passe (ainsi que vous l’avez suggéré dès l’abord) à : mais de toutes façons, les gens ils ne lisent pas les médias, ils prennent leurs infos sur Facebook.

        Il faudrait savoir : les médias mentent, ou ils disent (parfois, souvent, la plupart du temps) la vérité, mais les gens ne les lisent pas, ou ne les écoutent pas ?

        On ne peut guère reprocher aux médias de mentir, si on ne les lit pas, ou si on ne les regarde pas…

        C’est exactement ce que dit le directeur de la rédaction du Parisien, interrogé à la fin de ce reportage. Il démontre que les récriminations des Gilets jaunes sont fausses, que Le Parisien fait bien écho à leurs préoccupations, qu’il prend même les devants, etc. Et ils conclut : les gens qui disent ça ne lisent pas les médias. Ils ignorent ce qui s’y trouve.

        D’ailleurs, certains des Gilets jaunes interrogés précédemment tendent à lui donner raison. Si beaucoup manifestent leur haine des médias, d’autres disent au reporter : finalement, on devrait se parler plus souvent, on ne vous connaît pas assez.

        Le sujet n’est pas anecdotique. Nous avons la chance de bénéficier d’une presse qui est largement libre. Comparons avec de vraies dictactures.

        Si la conviction que « les médias mentent toujours » réussit à s’imposer, alors on aura tué la vérité concernant l’action politique, car où la trouver, sinon dans les médias ? Sur RT ? Dans les délires de Maxime Nicolle et de ses amis ?

        C’est bien cette conviction que tente d’imposer la propagande russe par le biais de ses multiples relais, ouverts ou dissimulés. Et le danger de subversion est immense. Une fois disparue la confiance dans les médias (et dans la capacité de discernement de tout un chacun), alors les services poutinistes auront tout le loisir d’imposer les fausses nouvelles allant dans le sens de leurs intérêts — et leurs intérêts consistent à affaiblir, diviser et appauvrir la France.

        Alors n’importe qui pourra lancer n’importe quelle rumeur, et le débat démocratique sera remplacé par la violence, « seul moyen d’obtenir quelque chose », comme le disent les bandits qui justifient les Gilets jaunes.

        Et c’est exactement ce à quoi on assiste en ce moment. C’est la raison de l’existence du mouvement des Gilets jaunes, et de sa persistance. C’est la raison des violences policières, qui surviennent dans un engrenage inéluctable face aux violences des racailles jaunes.

        C’est pourquoi il ne s’agit nullement d’une « fixette », mais bien d’un débat fondamental.

      • @Robert
        « C’est exactement ce que dit le directeur de la rédaction du Parisien, interrogé à la fin de ce reportage. Il démontre que les récriminations des Gilets jaunes sont fausses, que Le Parisien fait bien écho à leurs préoccupations,  »
        Au début du mouvement, les gilets jaunes se sont fait traités de tous les noms, racistes, homophobes,… tout y est passé. Je n’ai pas entendu que les premières questions qui étaient « qu’est ce que vous faites de tout ce pognon ? » et réduire les taxes aient été massivement relayés par les journalistes.
        Par ailleurs, les médias n’ont eu de cesse de montrer les scènes de violences, alors que 95% des gens défilaient pacifiquement. Les journalistes cherchant à comprendre le mouvement étaient peu nombreux, tout était ds l’émotion et la « diabolisation » du mouvement.
        Et maintenant que les revendications ont tourné à l’étatisme, les journalistes viennent dire, si si regardez on relaye les préoccupations. La bonne blague.
        Après les journalistes s’étonnent de ne pas être aimés ? Moi cela me parait assez évident.

      • @ Pythagore

        « Au début du mouvement, les gilets jaunes se sont fait traités de tous les noms, racistes, homophobes… tout y est passé. »

        50 % des Gilets jaunes sont anti-sémites, contre 22 % de la population française. Ça vous dérange peut-être, mais c’est un fait. La preuve dans ce sondage de l’IFOP :

        https://jean-jaures.org/nos-productions/enquete-complotisme-2019-focus-sur-le-mouvement-des-gilets-jaunes

        Les actions des Gilets jaunes ont effectivement été marquées par un certain nombre de proclamations, d’insultes et d’agressions anti-sémites, racistes et anti-homosexuelles. C’est un fait.

        Les médias les ont rapportées. Ils ont, ce faisant, accompli leur mission. Il auraient menti par omission, s’ils ne l’avaient pas fait.

        Des politiciens de la majorité ont fustigé le mouvement des Gilets jaunes pour ce motif.

        Les médias ont rapporté ces déclarations. Ils ont, ce faisant, accompli leur mission. Il auraient menti par omission, s’ils ne l’avaient pas fait.

        On a tout a fait le droit de juger que certains hommes politiques ont exagérément exploité ces incidents, en nombre réduit, pour critiquer les Gilets jaunes. Ceci est une opinion.

        Les faits sont différents des opinions.

        Il semble que ce que vous reprochez aux médias, en l’occurrence, est de ne pas avoir pris position, en leur nom propre, en faveur de l’opinion contraire. Outre qu’il vous restererait à démontrer cette allégation, très certainement fausse (allez-vous nous dire que Libération n’a publié aucun éditorial, aucune tribune, aucun passage s’élevant contre la condamnation des Gilets jaunes au nom d’un racisme supposé ?), votre exigeance est extravagante et dictatoriale.

        Vous n’avez aucun droit à réclamer des médias qu’ils prennent position exclusivement en faveur des opinions qui sont les vôtres. Ceci est en vigueur uniquement dans les dictatures.

        C’est cela, en réalité, que réclament ceux qui prétendent que « les médias passent leur temps à mentir ». Ils voudraient, en fait, non pas que les médias disent la vérité, mais qu’ils reflètent exclusivement la ligne du Parti. Leur parti à eux.

        « Je n’ai pas entendu que les premières questions qui étaient ‘qu’est ce que vous faites de tout ce pognon ?’ et réduire les taxes aient été massivement relayés par les journalistes. »

        C’est parfaitement faux. D’ailleurs, comment, vous-même, avez-vous pris connaissance de ces « questions », sinon par les journalistes ? Et d’ailleurs, pouvez-vous nous dire quels sont les médias que vous consultez régulièrement, histoire que l’on puisse mettre en perspective vos critiques à leur égard ?

        Non seulement ces préoccupations ont été massivement relayées par les journalistes, mais il s’est trouvé un ministre pour répondre personnellement, et publiquement, à Jacline Mouraud, la dame anonyme et inconnue de tous qui a lancé le mouvement, avec la vidéo où, justement, elle demandait « où passait tout notre pognon ».

        Question à laquelle elle aurait dû connaître la réponse, d’ailleurs. Et elle aurait dû ajouter, dans sa vidéo : privatisez la Sécurité sociale, créez le bon éducation et supprimez 30 % des postes de fonctionnaires, comme en Grèce.

        Ce qu’elle a soigneusement omis de faire. En revanche, quelques jours plus tard, elle a expliqué, à l’écran des médias « qui ont fait silence sur les revendications des Gilets jaunes », à vous en croire, que « seul le rétablissement de l’ISF pourrait apaiser le mécontentement des Gilets jaunes, je ne vois que ça ».

        Vous-même, quelle est votre philosophie politique ? Etes-vous socialiste, ou êtes-vous libéral ? Un peu de clarté serait bienvenu. Ensuite, on pourrait discuter de façon plus efficace.

        « Par ailleurs, les médias n’ont eu de cesse de montrer les scènes de violences, alors que 95% des gens défilaient pacifiquement. »

        Mais j’espère bien. Vous auriez voulu quoi ? Qu’ils passent sous silence les scènes de violence ? C’est bien cela qui est le plus important. Quant aux fameux défilés en eux-mêmes, pacifiques ou non, ils ont été abondamment et surabondamment couverts, recouverts et tartinés dans tous les sens. Avant, pendant, après…

        Il est parfaitement malhonnête, et extrêmement mensonger, de prétendre que les médias n’auraient pas fait écho aux actions des Gilets jaunes. Dès le vendredi, chaque semaine, c’est un déluge d’avant-papiers et de pré-annonces sur l’acte X qui, la déferlante que… Plusieurs médias ont même accordé des postes de chroniqueurs à des porte-parole des Gilets jaunes. Chose absolument inédite.

        J’attends toujours que Sud Radio, ou même, tenez ! BFM, proposent une chronique hebdomadaire à Nathalie, comme ils l’ont fait pour Etienne Chouard ou d’autres.

        Ah ! évidemment, nous autres libéraux, nous ne brûlons pas de magasins, et nous ne boxons pas des gendarmes…

        On s’en fout, que 95 % des gens défilent pacifiquement (chiffre tiré de votre chapeau, au demeurant). C’est un peu comme si vous nous disiez : c’est pas grave s’il y a des assassins, 95 % des gens n’ont tué personne.

        En parlant de meurtres, je vous ferai remarquer la complaisance extraordinaire des médias envers l’un des actes de violence les plus révoltants des Gilets jaunes. Personne ne parle des dix personnes tuées par les Gilets jaunes, dans ce qu’il faut bien appeler des homicides par imprudence, sur des barrages routiers organisés au mépris de la sécurité de tous. Il y a eu quelques brefs articles à un moment, et puis plus rien.

        Les Gilets jaunes sont directement, personnellement responsables de ces dix morts. Non seulement il n’y a pas eu un seul mot d’excuse de leur part à ce sujet, mais ils ont eu le culot d’en imputer la responsabilité au gouvernement, et de défiler en les présentant comme « leurs » morts.

        Ces faits signent la profonde dépravation morale des Gilets jaunes.

      • @Robert.
        Les gens descendent ds la rue au départ avec un problème simple: malgré leurs efforts, ils n’arrivent pas à vivre de leur travail et dénoncent des taxes sur le carburant exagérées. Pour régler le problème, on va leur demander « croyez vous à un complot sioniste au niveau mondial ? »
        Euh il est où le rapport ? En quoi ca participe à clarifier et à régler le problème ?

      • @ Pythagore

        Tout d’abord, chapeau pour avoir effectivement lu le sondage. Tout le monde n’en aurait pas fait autant.

        Pour répondre à votre question, un sondage n’a pas pour but de « régler le problème ». Ça, c’est le travail du gouvernement, et, puisque nous sommes en démocratie, du peuple français dans son ensemble (c’est à dire pas seulement des Gilets jaunes).

        Pour régler un problème, il faut commencer par le comprendre.

        Le but d’un sondage est de fournir des éléments de connaissance d’un mouvement social, des opinions des Français, des tendances sociologiques. En l’occurrence, ce sondage cherchait à valider l’hypothèse, pour laquelle il y avait des indices manifestes, selon laquelle les gilétistes étaient plus complotistes que la moyenne.

        Il suffit de lire les divagations d’un Maxime Nicolle (mais aussi de consulter le CV du précurseur « modéré » du mouvement, Jacline Mouraud) pour recueillir de tels indices par brassées.

        Et ce sondage a validé cette hypothèse au-delà de toute espérance. Moi-même, je ne croyais pas, auparavant, à un anti-sémitisme particulier des Gilets jaunes. Je suis tombé du placard. 50 % de gens qui croient à un complot sioniste mondial, le pourcentage-témoin étant à 22 %, et la proportion augmentant à mesure que les gilétistes auto-déclarés étaient davantage impliqués dans le mouvement, cela valide sans contestation possible la proposition suivante : « les Gilets jaunes sont anti-sémites ».

        Pourquoi est-ce important, en dehors du fait que l’anti-sémitisme est, en soi, une idéologie déplorable ? Parce que cela permet de répondre aussi à la question : les Gilets jaunes sont-ils libéraux, ou socialistes ?

        Cet anti-sémitisme-là, l’anti-sémitisme vague et non meurtrier des basses classes (différent de l’anti-sémitisme musulman, par exemple), n’est autre qu’une métaphore de l’anti-capitalisme.

        Dire qu’on croit à un complot sioniste mondial, dans ce contexte, c’est tout simplement une autre façon de dénoncer le « complot mondial de la finance », ce qui, à son tour, est une autre façon de se déclarer socialiste (de droite ou de gauche, bien sûr : cet anti-sémitisme-là nourrit aussi l’extrême-droite).

        Si vous vous intéressez à la nature des Gilets jaunes, je vous conseille cet autre sondage :

        http://lobsoco.com/etude-exclusive-qui-sont-les-gilets-jaunes-leurs-soutiens-leurs-opposants/

        Attention, c’est long. Pour bien comprendre de quoi il s’agit, je vous conseille de vous appuyer le rapport complet de 146 pages, après l’analyse qui fait « seulement » 37 pages. (Pour télécharger les documents, indiquez un faux nom, un nom d’entreprise fictif et une fausse adresse mail.)

        Il s’agit d’une excellente étude, très approfondie. En deux mots : les Gilets jaunes réunissent des gens très différents, voire opposés. Y compris des gens qui sont tout le contraire du cliché gilétiste. L’une des catégories de Gilets jaunes dégagée par cette étude est, en effet, composée de… bobos des villes. Exactement la catégorie sociale qui est censée être haïe par les Gilets jaunes.

  3. Entre 2012 et 2017, il y a eu un million deux cent cinquante mille chômeurs en plus et les impôts ont augmenté de plus de 50 milliards. Le conseiller économique de Hollande était un certain Macron.

  4. En somme, les chiffres montrent que la France est le leader des pays du Tiers-monde : Italie, Turquie, Espagne, Grèce. Mettons des pays en voie de développement, de ceux qui ne sont pas tout à fait des trous du cul du monde (Algérie, Afrique noire, Afghanistan…), mais pas non plus des pays occidentaux complètement développés.

    On mesure le gouffre qui sépare la perception que les Français ont d’eux-mêmes, et la réalité de leur situation.

    Il y aurait donc, si on prend un microscope et qu’on élimine le « halo », une baisse de 2,7 % du chômage. 2,7 pour cent, et non 2,7 points. Autrement dit, rien du tout, l’épaisseur du trait. Car c’est à nos voisins que nous devons nous comparer, et pas aux imperceptibles frémissements de notre courbe à nous.

    Toute cette agitation politicienne et économétrique qui se produit au gouvernement ne sert à rien, tant que nos dirigeants ne diront pas clairement que c’est l’obésité du « service public » qui est en cause, et non « l’Europe », ou je ne sais quel micro-détail technocratique que l’on pourra toujours sortir à volonté.

    C’est la liberté qui produit la richesse, et c’est l’étatisme qui produit la pauvreté, comme le montrent très clairement des chiffres très simples :

    https://ml2d.fr/le-pouvoir-dachat-vient-de-la-liberte-pas-des-impots/

    PIB par habitant dans le quart des pays les plus libres : 40 376 dollars.

    PIB par habitant dans le second quart des pays les plus libres : 18 510 dollars.

    https://ml2d.fr/wp-content/uploads/2019/03/tmp2.png

    C’est à ce dernier ensemble qu’appartient la France. Mesurez l’écart. Il est énorme.

    Revenu par habitant des 10 % les plus pauvres, dans le quart des pays les plus libres : 10 660 dollars.

    Revenu par habitant des 10 % les plus pauvres, dans le second quart des pays les plus libres (où nous nous trouvons) : 3 721 dollars.

    https://ml2d.fr/wp-content/uploads/2019/03/tmp3.png

    Presque trois fois moins. C’est la liberté économique qui enrichit les pauvres, et non la « redistribution » ou la « justice sociale et fiscale » — sinon, nous aurions les pauvres les plus riches du monde.

    Et à ce sujet, il faut rappeler aux innombrables imbéciles qui se tordent les mains en déplorant qu’il y ait x % de pauvres en France (sous-entendu : dans un pays aussi puissant et prestigieux que la Frônce, il ne devrait pas y en avoir un seul), que la pauvreté est une notion relative, et statistique.

    Dans le pays le plus riche du monde, il peut y avoir 30 % de pauvres, si ceux-ci ont deux voitures par personne, cinquante mètre carrés de logement par personne et partent en vacances aux Bahamas trois fois par an, eh bien leur pauvreté est… plutôt agréable.

    Notons aussi ces chiffres hallucinants :

    https://ml2d.fr/une-juste-politique-de-logement-social%ef%bb%bf/

    40 % des logements sociaux construits en Europe le sont en France.

    18 % des Français vivent en logement social, contre 4 % en Allemagne.

    Moyennant quoi, nous sommes en « crise du logement » pratiquement ininterrompue depuis 1945. Les lamentations de l’abbé Pierre en 1954 sont exactement les mêmes que répand, aujourd’hui, celles de l’organisation qu’il a créée. L’abbé Pierre est mort, les « solutions » qu’il a réclamées ont été mises en application férocement depuis trois quarts de siècle, et… nous en sommes toujours au point de départ (voir le livre de Vincent Bénard à ce sujet : un fonctionnaire libéral… une rareté !).

    L’abbé Pierre, Gilet jaune d’honneur. Braillard, et con à la fois. Bon, lui ne jetait pas de cocktails Molotov, c’était une autre époque. Mais à part ça ?

    Seuls 64 % des Français sont propriétaires de leur logement, contre 90 % en Croatie, 89 % en Slovaquie, 86 % en Lituanie, 84 % en Hongrie et 82 % en Pologne.

    Point commun de ces pays ? Ce sont tous d’anciens pays communistes, contrairement à la France qui est toujours un pays communiste.

    Voilà qui suffit à expliquer, à la fois le mouvement des Gilets jaunes, et l’imbécillité de ces derniers, puisqu’ils réclament davantage d’étatisme et non moins, alors que c’est ce dernier qui les maintient dans la gêne et la pauvreté. Et c’est ce que vient de leur accorder Macron.

    •  » c’est l’obésité du « service public » qui est en cause, et non « l’Europe », ou je ne sais quel micro-détail technocratique que l’on pourra toujours sortir à volonté.  »

      Pour Marchenoir une cause unique des malheurs de ce pays – la France – qui n’est pas tout à fait  » le trou du cul du monde  » [*].

      Il exclut définitivement l’UE après force réflexion ainsi que tout le reste qu’il classe sous le titre de  » micro-détail technocratique « .

      Une telle analyse abracadabrantesque vient de la perception qu’il a des « pauvres » :  » 2 voitures par personne, 50 m² de logement par personne et partent en vacances aux Bahamas trois fois par an « .
      Une définition certes drôlatique mais quelque peu abusive.

      À la racine du mal il y a un ecclésiastique, con et braillard [*], qui se lamentait et dont la seule qualité était de ne pas balancer des cocktails Molotov !

      Marchenoir n’est pas un GJ  » imbécile  » [*] comme Macron, lequel vient d’accorder davantage d’étatisme pour maintenir tous ces  » cons braillards  » dans la  » gêne et la pauvreté  » !

      Marchenoir est un économiste valeureux, cohérent et lucide !

      [*] Notons la grâce et l’élégance de ce blogueur !

      • UN PROBLÈME DE MAÎTRISE NON ASSUMÉE DES GUILLEMETS A RENDU ILLISIBLE LE TEXTE CI-DESSUS. LE VOICI CORRECTEMENT PONCTUÉ.

         » c’est l’obésité du « service public » qui est en cause, et non « l’Europe », ou je ne sais quel micro-détail technocratique que l’on pourra toujours sortir à volonté.  »

        Pour Marchenoir une cause unique des malheurs de ce pays – la France – qui n’est pas tout à fait  » le trou du cul du monde  » [*].

        Il exclut définitivement l’UE après force réflexion ainsi que tout le reste qu’il classe sous le titre de  » micro-détail technocratique  » .

        Une telle analyse abracadabrantesque vient de la perception qu’il a des « pauvres » :  » 2 voitures par personne, 50 m² de logement par personne et partent en vacances aux Bahamas trois fois par an  » .
        Une définition certes drôlatique mais quelque peu abusive.

        À la racine du mal il y a un ecclésiastique, con et braillard [*], qui se lamentait et dont la seule qualité était de ne pas balancer des cocktails Molotov !

        Marchenoir n’est pas un GJ  » imbécile  » [*] comme Macron, lequel vient d’accorder davantage d’étatisme pour maintenir tous ces  » cons braillards  » dans la  » gêne et la pauvreté  » !

        Marchenoir est un économiste valeureux, cohérent et lucide !

        [*] Notons la grâce et l’élégance de ce blogueur !

      • SECONDE TENTATIVE INFRUCTUEUSE
        Il s’avère que je ne possède pas la technique pour différencier ici les propos que l’on cite et les expressions que l’on souhaite mettre en valeur.

        Je vais être contraint d’aller chez Plumeau pour continuer mon dialogue avec mon ami Marchenoir !

        Too Bad !

      • @ Zonzon

        Pas moins de trois commentaires, et combien de lignes ?, pour nous dire… rien.

        Sinon que je ne serais pas « élégant ». N’attendez de moi aucune élégance. Je suis élégant avec ceux qui ont l’élégance du coeur, et impitoyable avec les calomniateurs sournois et les semeurs de zizanie dans votre genre.

        Quant à vous, vous faites mine de poser des questions auxquelles on vous a déjà donné la réponse. Mais comme ces dernières ont l’inconvénient de démolir vos préjugés et de mettre en lumière votre sectarisme imbécile et hargneux, vous faites semblant de ne pas savoir lire.

        Vous prétendez que c’est l’Union européenne qui serait à la source des maux de la France. L’ennui est que je viens de vous prouver le contraire. Nathalie vient de vous prouver le contraire. D’innombrables articles de ce blog, bien avant moi, vous ont prouvé le contraire.

        Vous prétendez que l’abbé Pierre est un petit saint qui détenait la solution à la crise du logement, et qu’il serait inconvenant de le critiquer, puisque tout le monde dit que c’est un Gens Bien. L’ennui est que je viens de vous prouver le contraire. Vincent Bénard, bien avant moi, en bien plus en détail, a prouvé le contraire.

        Mais ça ne fait rien. La réalité ne saurait démentir la théorie. Quand les faits ne collent pas, c’est à eux de s’effacer devant votre idéologie.

        Et vous ne vous donnez même pas la peine de fournir un seul fait ou un seul argument à l’appui de vos assertions. Vous faites des phrases. Vous faites le malin. Vous insultez la terre entière.

        Vous êtes l’incarnation des maux qui affectent la France. Vous illustrez à merveille la mentalité de finasseur, d’hypocrite, d’égoïste, de diffamateur et de négateur des réalités qui nous ont amenés où nous en sommes.

        C’est vous, « la cause unique des malheurs de ce pays », comme vous dites.

      • Ce n’est pas l’Europe qui vote les impôts pour la France, ce n’est pas l’Europe qui lèvent 58 % du PIB pour le donner à ses affidés, ce n’est pas l’Europe qui embauche encore et encore des fonctionnaires, ce n’est pas l’Europe qui s’occupe des douches, des trottinettes et autres futilités, ce n’est pas l’Euope qui empêchent les salariés de bénéficier d’une assurance maladie et retraite de son choix, c’est bien l’Etat français avec votre complicité. Oui monsieur, vous êtes un collabo.

    • Pour l’italie, il ne faut pas oublier que le pays est scindé en 2. Le nord très performant et le sud catastrophique. Le taux de chômage au sud est 3 fois plus élevé d’après cet article se basant sur les stat officielles.
      http:/ /www.xinhuanet.com/english/2018-03/14/c_137036951.htm

    • Robert, sur vos 18 % de Français vivant en HLM, la moitié vit très aisément et a obtenu son logement par la corruption.

      Dans les années 70, un Français et un Suisse avaient le même revenu médian. 40 ans après, celui du Suisse a augmenté 3 fois plus vite. Probablement à cause d’un différence de 22 points de PIB en dépenses publiques.

      • @ theo31

        J’ajoute que la Suisse était un pays très pauvre il y a fort peu de temps. Pauvre, paysan, honnête et travailleur. Toutes choses égales par ailleurs, ce sont ces dernières qualités qui ont fait la richesse de la Suisse d’aujourd’hui.

        Un peuple paysan, et militaire. Longtemps (et c’est peut-être encore le cas dans une certaine mesure), les entreprises suisses ont été dirigées par d’anciens officiers.

        Là aussi, il faut mesurer le fossé avec la France, dont les citoyens se caractérisent plutôt par leur malhonnêteté et leur paresse. L’armée suisse est une armée de milice, de défense nationale, où chaque soldat était jadis obligé de conserver son fusil de dotation à domicile, prêt à servir (aujourd’hui, c’est simplement un droit).

        L’armée française est une armée de coup d’Etat, d’ingérence dans le pouvoir politique, de guerre civile. On le voit bien avec les fantasmes militaristes poussant le général de Villiers à prendre le pouvoir, avec le courant catho-tradi au sein de l’armée française qui s’est toujours opposé à la République athée, et ainsi de suite.

        L’armée suisse, c’est aussi celle qui s’est fait massacrer pour défendre le roi de France pendant la Révolution — et les mêmes traditionalistes virulents, qui n’ont pas de mots assez durs pour fustiger la République, passent leur temps à déverser leur mépris sur la Suisse « paradis fiscal », tout juste capable de fabriquer du chocolat et de collaborer avec les nazis.

      • @bob
        je m’étais décidée à ne jamais discuter avec vous mais votre paragraphe ignoble sur l’armée dépasse toutes les bornes de la bienséance et du civisme et réclame que vous fassiez amende honorable, surtout un jour comme aujourd’hui. Vous ne connaissez pas l’armée apparemment donc vous inventez des situations fausses et non fondées, encore une fake news minable à la bob… heureusement qu’il n’y a que vous pour y croire.
        @Nathalie MP
        sérieusement, il vous fait encore rire ce roquet? vous allez encore me dire non mais je trouve qu’il y a des censures qui se perdent

      • Mais moi non plus, Françoise, je n’ai pas l’intention de discuter avec vous. Je relève simplement que derrière le prétendu catholicisme dont vous vous réclamez, vous êtes en réalité une fasciste.

        Cela ne serait pas « bienséant », selon vous, de présenter une analyse historique et comparative de l’armée française qui ne se répandrait pas en éloges empressés. Ce serait contraire au « civisme ». Il faudrait « faire amende honorable ». « Surtout un jour comme celui-ci ».

        Pourquoi ? Il y a des jours où il est interdit de critiquer l’armée française ? Vous venez de l’inventer, vous êtes le nouveau secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique française ?

        Je me permets de vous rappeler que l’armée française est à mon service. Ce sont des fonctionnaires. C’est moi qui les paie. C’est donc moi qui commande. Il y a quelques petits principes démocratiques qui ont l’air de vous échapper.

        Il y a un autre principe qui a l’air de vous échapper, et qui est en vigueur en France, en Europe et en Occident, de façon générale : la liberté d’expression. Vous réclamez ouvertement ma censure au responsable de ce blog (sans aucune chance de l’obtenir, je vous « rassure »…).

        Vous vous permettez de me traiter de « roquet ». Un autre principe de la tradition française, une autre valeur conservatrice qui a l’air de vous échapper, c’est la politesse.

        Que faites-vous donc sur un blog libéral ? Vous seriez tellement mieux sur un blog poutiniste, ou dans les commentaires de RT « France »… En Russie, effectivement, les plus hauts dirigeants ne craignent pas de se répandre en insultes les plus obscènes à l’égard de ceux qu’ils considèrent comme leurs opposants. En Russie, il est interdit de dire du mal de l’armée.

        Une nouvelle loi a même porté la censure à un point extrême, en mars, en prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à 15 jours de prison pour n’importe quel blogueur qui répandrait des « fake news », comme vous dites. Fake news dont l’appréciation serait à la discrétion du gouvernement, puisqu’en ferait partie tout ce qui « troublerait l’ordre social ».

        Sont également punis les écrits qui « offenseraient la dignité humaine », montreraient « un manque de respect manifeste envers la société, l’Etat, les symboles de l’Etat, la constitution et les institutions gouvernementales ». Aucun arbitraire possible là-dedans, bien entendu. Aucun potentiel d’oppression des opposants. Aucune ressemblance avec le code pénal soviétique…

        La Russie semble vraiment le pays de vos rêves, puisque la loi prévoit que Roskomnadzor, le CSA local, pourra bloquer les blogueurs contrevenants sans jugement. Vous n’auriez même pas besoin de demander la censure des commentaires qui vous défrisent…

        Et même avant la récente loi, les tribunaux punissaient les blogueurs qui rappelaient des faits historiques ayant le tort de ne pas coller avec la propagande gouvernementale concernant les exploits de l’armée russe.

        En juillet 2016, Vladimir Luzgin, un blogueur de Perm, a été condamné à 200 000 roubles d’amende pour avoir prétendument « diffusé de fausses informations sur les actes de l’Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale, et contesté les faits établis par le tribunal de Nuremberg », sous prétexte qu’il s’était contenté de donner un lien vers un article… rappelant que l’URSS et l’Allemagne nazie avaient conjointement envahi la Pologne, déclenchant ainsi la Seconde Guerre mondiale.

        Ce qui va à l’encontre de la pensée korrecte que le régime russe s’emploie à répandre, sans interruption depuis 1945 jusqu’à nos jours.

        Que ne déposez-vous un dossier d’émigration en Russie ? Il y a plusieurs représentations diplomatiques russes en France, qui se feront un plaisir de vous accueillir, j’en suis sûr. Et même si vous deviez prendre le train pour cela, cela serait un bien léger sacrifice, en regard de l’indicible souffrance qui doit être la vôtre de vivre dans un pays aussi « ultra-libéral » que la France.

      • Bonjour à tous.

        @Robert Marchenoir
        Les militaires ne sont pas fonctionnaires mais d’un statut spécifique (loi du 13 juillet 1972) qui leur confère droits et obligations tout aussi spécifiques.

        C’est ainsi que les militaires n’ont pas un salaire mais une solde, qu’ils ne peuvent ni se syndiquer ni faire grève et que le temps de travail n’est pour eux qu’un concept.

        De même leur statut leur interdit de faire partie d’un juré d’assises (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1540).
        Je le savais et l’avais même expérimenté personnellement (puisque ancien militaire avec 20 ans de service) en recevant une convocation, à laquelle vous ne pouvez vous soustraire. La simple mention de ma profession dans le dossier de sélection avait rendu la suite caduque.

        Il va sans dire que la propagande fait office de liberté d’expression en Russie. Pour revenir à la Seconde Guerre Mondiale, l’Histoire a toujours jugé les vaincus, jamais les vainqueurs, qui, eux, l’ont toujours écrite.
        Les Soviétiques s’étaient acheté une « respectabilité » à partir du 22 juin 1941 et surtout avec leurs 22 millions de morts, dont la comptabilité à charge me parait discutable.
        Lorsque ce grand humaniste qu’était Staline avait dit on ne recule plus, les commissaires politiques des unités avaient veillé à l’application des consignes. Tu recules, tu prends du plomb russe, tu avances, du plomb allemand. Ça pouvait balayer quelques inclinations couardes et stimuler les réticents.

        22 millions, au regard des autres nations belligérantes, avaient assis le Petit Père des Peuples à la table des vainqueurs, qui s’était d’ailleurs taillé la part du lion. On était rapidement passé sur quelques vétilles des Soviétiques entrant en Allemagne et en Prusse Orientale (viols, massacres, pillages) reproduits massivement après la conquête de Berlin.

        Les revendications territoriales odieuses du dictateur avaient été satisfaites comme celle qui avait valu le déplacement des frontières allemandes et polonaises qui avaient jeté des millions d’Allemands dehors sous le simple prétexte que l’ancien territoire soviétique consenti, en accord avec le Pacte germano-soviétique, après le dépeçage de la Pologne, devait lui revenir. Qu’à cela ne tienne, on se paiera sur la bête.
        Churchill et l’Angleterre sortaient lessivés et Roosevelt mourant à Yalta n’avait pas même pu poursuivre à Potsdam, Truman n’avait pas même protesté. Le grand gagnant était l’ours soviétique.

        Chronologiquement, la Seconde Guerre avait été déclenché par la déclaration de guerre conjointe des Anglais et Français suite à l’invasion de la Pologne par les Allemands. C’était d’ailleurs leur argument.
        Les Allemands étaient les premiers à entrer le 1er septembre. Les Russes avaient attendu le 17 pour entrer à l’est, une fois l’armée polonaise moribonde.

        Il est donc proscrit désormais d’évoquer l’alliance russe avec les nazis. Alliance qui leur avait permis d’envahir l’Europe de l’Ouest grâce aux ressources inépuisables que les Russes convoyaient quotidiennement vers l’Allemagne et l’absence de front à l’est, pour cause.

      • @Léo C,
        Stalingrad : on peut ajouter que le prétexte de guerre était bien pratique pour éliminer ses opposants (3 millions environ) envoyer des femmes et des enfants pour se faire massacrer n’était pas mal non plus, idem 3 millions. Ce qui importait avant tout pour Staline c’était de protéger Moscou et les forêts à l’est rengorgeant d’armement (parachuté par les américains), alors les morts de la bataille c’était le prix à payer pour sa propre sécurité à tout prix (veule et lâche?).
        Tout ceci sans compter sur le gonflement des victimes russes impossible à contester du fait que les archives qui restent sont celle de la réécriture de l’histoire si commune aux rats de bibliothèques soviétiques.

      • @Leo C

        Un journaliste russe vient de se livrer à une intéressante compilation du nombre des soldats soviétiques exécutés pendant la Second Guerre mondiale. Les chiffres sont effrayants — et toutes les sources sont partielles, 75 ans après les faits, pour des raisons de propagande qui sont les mêmes, aujourd’hui, que sous Staline.

        Au cours de la seule première année de guerre, ce furent pas moins de 107 officiers supérieurs qui furent arrêtés. Dont un maréchal, 72 généraux, et 6 amiraux, commandants de division et chefs d’unités politiques. 45 d’entre eux ont été condamnés à mort, dont 34 généraux. 10 de plus sont morts en détention.

        Pendant toute la durée de la guerre, 458 généraux et amiraux ont été tués. Plus de 90 ont été victimes de la répression politique, 48 ont été fusillés et 6 sont morts sous la torture.

        Quand on massacre ses propres généraux, il ne faut pas s’étonner de voir ses soldats tomber sous le feu ennemi… Et d’ailleurs, pour faire bonne mesure, 157 593 militaires soviétiques ont été exécutés par leur propre gouvernement pendant la guerre, au total. Et ce n’est qu’un chiffre partiel ! Cela correspond à 15 divisions…

        Par comparaison, au cours du même conflit, l’Angleterre n’a exécuté que 40 de ses soldats, la France 102 et les Etats-Unis 146. Même l’Allemagne nazie s’est contentée d’en exécuter 7 810.

        Entre 1906 et 1917, le régime tsariste n’a exécuté que 3 087 soldats.

        Voilà qui remet dans leur juste perspective les pleurnicheries poutinistes sur le nombre énorme des soldats russes tués au cours de la guerre, qui est exploité par Moscou pour dénier aux puissances occidentales tout rôle dans la défaite de l’Allemagne hitlérienne. Et revendiquer des droits indus sur les pays voisins.

        Tripotage de propagande constamment répété au Kremlin aujourd’hui, exactement comme il l’a été depuis 1945 par Staline, puis sans interruption par le régime soviétique.

        L’URSS a connu des pertes énormes au cours de la Seconde Guerre mondiale a) parce qu’elle est à l’origine de cette guerre, conjointement avec l’Allemagne nazie (l’écart de 15 jours qui sépare l’invasion russe de la Pologne de l’invasion allemande est un détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, comme disait l’autre ; en pratique comme politiquement, les deux pays ont rayé la Pologne de la carte en même temps, et d’ailleurs leurs troupes ont défilé ensemble quand elles ont fait la jonction, pour fêter ça), b) parce que le régime communiste, tout comme le régime poutiniste aujourd’hui, réunit une incurie totale et un profond mépris de la vie de son peuple.

        C’est Staline qui est responsable de ce nombre effrayant de morts. C’est lui qui, en pratique, les a tués. Petit détail qui change tout à la propagande poutiniste. Et c’est Poutine qui, en reprenant cette fable à son profit, se rend co-responsable, moralement, de ces millions de morts.

        https://www.novayagazeta.ru/articles/2019/05/08/80449-dozhit-do-rasstrela
        https://windowoneurasia2.blogspot.com/2019/05/soviet-soldiers-who-didnt-reach-berlin.html

        Concernant les soldats français qui ne seraient pas des fonctionnaires… okay. Ne jouons pas sur les mots. Oui, ils ont des devoirs particuliers (assortis de droits de la même couleur, vous le remarquerez, notamment en matière de retraite précoce). Oui, ils touchent une solde et non pas un salaire, et d’ailleurs les profs touchent un traitement et pas un salaire non plus (les pauvres). C’est toujours du pognon, et ça atterrit toujours dans leur poche (sauf quand le logiciel de paie de l’armée se met en carafe, c’est à dire souvent).

        Mais dire que les militaires ne sont pas des fonctionnaires, c’est absurde. Ils sont embauchés par l’Etat, ils sont payés par l’Etat et ils sont aux ordres de l’Etat. Plus fonctionnaire que ça, je ne vois pas. Quand on aura supprimé tous les postes de fonctionnaires qui doivent l’être (on peut toujours rêver), les soldats seront parmi les rares qui resteront.

        Fonctionnaire ne veut pas dire : mec inutile qui n’en fout pas une rame et ne prend aucun risque. Ça, c’est la dépravation du concept.

      • @ Robert Marchenoir

        « L’armée française est une armée de coup d’Etat, d’ingérence dans le pouvoir politique, de guerre civile. »
        Je cherche…., merci de me montrer des exemples dans notre histoire.

        En plus que le jour où deux militaires des forces spéciales des commandos marines se font flinguer, c’est un peu malhabile et je comprends que notre Françoise soit un peu scandalisée….

      • merci Tino de soutenir ma remarque,
        mais ne cherchez pas plus loin que l’imagination délirante du sieur bob, il ne vaut pas des clopinettes et serait bien incapable d’étayer sa supposition

      • @ Tino

        Vous affirmez ne pas trouver, dans notre histoire, de cas où l’armée française aurait été « une armée de coup d’Etat, d’ingérence dans le pouvoir politique, de guerre civile », ainsi que je l’ai écrit. Vous me réclamez des exemples.

        Ce qui serait bien, c’est que vous me lisiez avant de me contredire. Car les exemples se trouvent dans mon commentaire. Ici : « On le voit bien avec les fantasmes militaristes poussant le général de Villiers à prendre le pouvoir, avec le courant catho-tradi au sein de l’armée française qui s’est toujours opposé à la République athée, et ainsi de suite. »

        Présumant m’adresser à des gens relativement cultivés, et ne souhaitant pas étaler des évidences, j’ai terminé par « ainsi de suite ». Mais puisque vous réclamez qu’on vous mette les points sur les i, vous pouvez ajouter, parmi d’autres exemples, la tentative de coup d’Etat des généraux en Algérie, le gouvernement de la France par un certain général de Gaulle, l’affaire Dreyfus, le boulangisme, le coup d’Etat du 18 Brumaire, le bonapartisme de façon générale, la guerre de Vendée… et pour revenir à la période contemporaine, l’agitation poutino-communiste entretenue ouvertement, et dans une quasi-impunité, par certains officiers à la retraite.

        De façon générale, la propension des Français à la guerre civile, un certain militarisme censé apporter la vertu à la politique, le culte de l’homme fort, sont des constantes de l’histoire et de la mentalité françaises.

        Tout le contraire de la mentalité militaire suisse, comme je l’expliquais dans mon texte. L’étatisme des Français et le libéralisme des Suisses sont tout à fait cohérents avec cette constatation.

        D’autre part, vous prétendez qu’il serait « un peu malhabile », de ma part, de relever ces traits de la personnalité française et de l’histoire de France, « le jour où deux militaires des forces spéciales des commandos marine se font flinguer ».

        J’aimerais bien que vous nous justifiez cette ahurissante allégation. Vous estimez que la réflexion, la discussion, l’analyse de l’histoire de France, et la liberté d’expression de façon générale, doivent être suspendus sous prétexte que deux soldats viennent de se faire tuer ? Mais c’est précisément en un tel jour qu’il convient de discuter de l’armée française, et du rapport des Français à la chose militaire !

        Vous êtes sûr d’être libéral ? C’est dans les régimes fascistes que ce genre de dispositions sont en vigueur. C’est en URSS, dans l’Espagne de Franco, dans le Portugal de Salazar, dans l’Allemagne nazie, dans la Russie de Poutine qu’il est inconvenant, voire illégal, de critiquer l’armée.

        La bigoterie politiquement correcte de droite est en train de remplacer, dans certains cercles, la bigoterie politiquement correcte de gauche. Je vous assure que cela ne vaut guère mieux.

        En fait, votre tentative de sacraliser l’armée, d’en faire quelque chose de religieux, d’alléguer le blasphème pour empêcher tout débat démocratique sur la chose militaire, démontre à elle seule la véracité de mon propos. C’est exactement ce à quoi je faisais allusion.

        Cette attitude est profondément malsaine, et trahit la passion des Français pour la guerre civile et la violence politique. Vous ne vous rendez pas compte à quel point notre pays est particulier à cet égard. Nulle part dans le monde, je crois, ne règne une telle haine de tous contre tous.

        Quant à « notre Françoise », c’est peut-être la vôtre, ce n’est pas la mienne. Merci de garder vos affections bizarres pour vous, et de ne pas les attribuer aux autres.

      • @ RM

        Autant je suis complètement d’accord avec votre sentiment général de l’histoire de France :
        « trahit la passion des Français pour la guerre civile et la violence politique. Vous ne vous rendez pas compte à quel point notre pays est particulier à cet égard. Nulle part dans le monde, je crois, ne règne une telle haine de tous contre tous. »
        Oui il y a une particularité très lointaine et indiscutable, déjà sous la monarchie, que j’ai du mal encore à m’expliquer…certainement plusieurs facteurs.

        Autant utiliser les évènements évoqués pour argumenter des prétentions dictatoriales de l’armée française sont très discutables :
        « la tentative de coup d’Etat des généraux en Algérie, le gouvernement de la France par un certain général de Gaulle, l’affaire Dreyfus, le boulangisme, le coup d’Etat du 18 Brumaire, le bonapartisme de façon générale, la guerre de Vendée… et pour revenir à la période contemporaine, l’agitation poutino-communiste entretenue ouvertement, et dans une quasi-impunité, par certains officiers à la retraite….et pour finir du général de Villiers ».
        Il ne s’agit que de sentiments de mauvaise humeur, de commentaires écrits, de coups politiques d’anciens militaires n’utilisant pas l’armée, d’agitations de toutes sortes mais sans jamais utiliser les forces armées comme cela a été pourtant le cas dans pas mal d’autres pays y compris des voisins. Même les généraux d’Algérie avaient très mal organisé une rébellion qui s’est écrabouillée d’elle-même dans la semaine car pas du tout suivie par le contingent présent (lire le dernier livre de Sévillia sur le sujet); la guerre de Vendée était commanditée par un gouvernement civil en place, etc….+ évidemment un petit coup d’agitation poutiniesque pour rigoler, etc…

        On peut d’ailleurs délirer aussi sur l’armée suisse à l’occasion :
        https://www.atlantico.fr/decryptage/859512/une-guerre-entre-la-france-et-la-suisse–oui-et-ca-va-saigner–benoit-rayski

        J’ai quelques scrupules à argumenter supplémentairement car il me semble que nous sommes hors sujet de l’article. Et je ne suis pas un ancien militaire, j’ai d’ailleurs été exempté du service, pour vous rassurer sur une éventuelle amertume mal placée.

    • Bonjour Monsieur et merci pour ces liens.
      J’ai justement cité en conclusion cet important article de Rueff auquel mon prochain billet sera spécialement consacré.
      Je signale à mes lecteurs que vous êtes l’économiste Georges Lane (cité dans l’article) qui a travaillé avec Rueff pour établir si la forte corrélation entre le salaire réel et le chômage était valable en France en période de hausse des prix (1963-1975) comme en Angleterre en période de baisse du niveau général des prix (1919-1925).

  5. Nouvel enfumage chez Bouze FM sur l’odieux Micron

    Bouze FM a diffusé vendredi soir, un narratif télévisuel sur la marche victorieuse de l’odieux Micron vers la présidence de la république Française : le casse du siècle.
    Tout était faux, pour intoxiquer le spectateur avec de fausses informations.
    Micron est présenté comme le chef de meute d’une clique prétorienne de trousduk parisiens et ambitieux.
    Rien n’est plus faux : la campagne de 2017 du Micron était pilotée en coulisses sur un scénario absolument identique à celle d’O-bla-bla.
    Même parcours d’outsider qui coiffe les autres sur le poteau grâce à des circonstances improbables de collusion entre la justice et les médias, ourdies par des réseaux occultes, qui fuient les Lumières.

    Rien à propos de son mentor, Henry Hermand, un parrain multi-millionnaire aux petits soins pour son poulain.

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