Pour la liberté de conscience #AsiaBibi #Ouïgours

Les mises à jours sont en fin d’article.

Il y a une semaine exactement, le vendredi 12 octobre 2018, les fondamentalistes islamistes du Pakistan manifestaient bruyamment dans les rues du pays, proférant des menaces contre les juges de la Cour suprême pour les obliger à rendre un verdict de pendaison à l’encontre d’Asia Bibi, chrétienne de 47 ans condamnée à mort pour « blasphème » en 2010. A peu près au même moment, la Chine tentait de retomber sur ses pieds à propos des camps de « rééducation » pour les musulmans de la région du Xinjiang en reconnaissant leur existence mais en minimisant leur portée.

• Le 14 juin 2009, Asia Bibi, ouvrière agricole de la région du Pendjab et mère de 5 enfants, participe comme chaque année à une cueillette de baies avec quelques compagnes. Priée d’aller chercher de l’eau pour que ces dames puissent se désaltérer, elle en boit un peu dans un gobelet avant de le proposer aux autres. S’ensuit une altercation sur le fait qu’étant chrétienne, elle a souillé l’eau. Selon ce qu’on sait de l’affaire, Asia aurait rétorqué que le prophète Mahomet s’en souciait certainement fort peu, ou quelque chose d’approchant.

Il n’en fallait pas plus : blasphème ! Quant au blasphème, une seule peine possible, la mort par pendaison, selon le fameux article 295 C du code pénal du Pakistan, république islamique.

Le mollah de son village propose à Asia de retirer l’accusation si elle se convertit à l’Islam mais elle refuse. Elle est donc emprisonnée – à l’isolement pour sa sécurité, et dans des conditions sanitaires épouvantables. Elle est condamnée à mort une première fois en 2010 par un tribunal local, puis une seconde fois en 2014 par la haute cour de Lahore.

Suite à un recours déposé par son avocat, la Cour suprême a examiné son cas lundi 8 octobre 2018 dernier, sans donner de verdict pour l’instant. Les juges ont cependant relevé que les propos blasphématoires prétendument tenus par Asia « ont été rédigés par l’avocat de la partie adverse lors du dépôt de plainte ». Le Président de la Cour a même déclaré qu’il y avait « beaucoup de contradictions dans les déclarations faites par les acteurs du dossier ».

Malheureusement pour Asia Bibi, le Premier ministre actuel Imran Khan(1) est arrivé au pouvoir cet été après avoir offert quantité de gages aux islamistes en échange des voix essentielles à sa victoire. Il a notamment promis de ne pas toucher à la loi anti-blasphème, ce qui explique l’impunité qui entoure les groupes islamistes les plus virulents.

C’est la raison pour laquelle tous les fondamentalistes du pays se sont mobilisés la semaine dernière pour faire pression et obtenir la pendaison :

Asia Bibi, sa famille, ses amis et ses soutiens de par le monde (les ONG des droits de l’homme, Benoît XVI, le pape François, l’Aide à l’Eglise en Détresse, l’Union européenne, l’ONU, la ville de Paris qui l’a élevée au rang de citoyenne d’honneur, etc..) sont donc plongés dans les angoisses de l’attente. Ils essaient de ne pas trop faire parler d’eux pour ne pas jeter d’huile sur le feu et ne pas apparaître comme des « agents de l’Occident »(2) aux yeux des Pakistanais.

Si sa condamnation à mort devait être confirmée, ce serait la première application de la peine capitale prévue par cette loi, mais non pas la première mort en raison des nombreuses émeutes, lapidations et autres assassinats perpétrés de façon sauvage sur les prévenus ou les quelques personnes acquittées par les juges.

Dans le cas d’Asia, le tribut sur la vie est déjà lourd. En 2011, le gouverneur de sa région du Pendjab, le musulman Salman Taseer, a été assassiné par son garde du corps après avoir pris sa défense. Quelques mois plus tard, le ministre des minorités religieuses, un catholique, a connu le même sort pour la même raison.

Voici une petite vidéo qui donne l’ambiance (02′ 46″) :

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• La répression des musulmans du Xinjiang chinois, des Ouïgours essentiellement, part d’une réalité, les attentats islamistes des années 2013 et 2014 dans la région. Mais les nombres en cause et les méthodes employées, dignes du lavage de cerveau très prisé par Mao ou son disciple cambodgien Pol Pot, éloignent nettement toute l’affaire de la lutte légitime contre le terrorisme.

La « déradicalisation » et « l’éducation aux lois » ont commencé modestement en 2015 auprès de personnes jugées trop zélées dans leur pratique religieuse. Les cours étaient organisés dans des écoles et ils ne duraient que quelques heures.

Mais à partir de 2017, le système s’intensifie. Les ONG dénoncent la détention de centaines de milliers de musulmans dans des camps, un rapport du Congrès américain s’inquiète « d’une répression sans précédent », plusieurs décès ont été signalés et des témoignages font état de séances d’endoctrinement au cours desquelles il faut chanter les louanges du Parti communiste et dénoncer l’islam.

Les autorités ont décidé en outre d’interdire la nourriture halal dans la capitale régionale et elles ont obligé tous les fonctionnaires à prêter le serment suivant :

« Je crois au marxisme-léninisme. Je lève l’étendard et combats jusqu’au bout la mode du halal, ferme dans ma croyance, et même jusqu’à la mort. »

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La Chine a toujours nié l’existence de ces camps, mais les preuves s’accumulant (images satellite notamment), elle a fini par admettre récemment, selon un lexique du travail très apprécié des dictateurs, qu’elle menait un programme de rééducation des personnes à risque dans des centres de « formation professionnelle » qui permettent aux « stagiaires » :

« de réfléchir à leurs erreurs et percevoir clairement la véritable nature du terrorisme et de l’extrémisme religieux. » 

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Parmi les nombreux commentaires qui s’alignent à la fin de l’article du Figaro que j’ai cité plus haut, on lit beaucoup de réactions du style : « Qu’ils envoient très vite leurs modes d’action au président français, afin qu’il fasse de même. »

C’est oublier un peu vite que la Chine mène une politique de restriction des libertés religieuses tous azimuts afin d’étouffer toute organisation qui pourrait éventuellement contester l’autorité du régime, surtout si elle a des liens avec l’étranger.

On peut aisément parler de paranoïa : il est maintenant question d’interdire la diffusion de photos ou vidéos de baptêmes, de messes, ou de cérémonies bouddhistes sur les réseaux sociaux. Sous le prétexte officiel de lutter contre les extrémismes, les contrôles se resserrent de plus en plus sur les religions, surtout depuis 2013, date où Xi Jinping est arrivé au pouvoir.

Il faut se souvenir que ce dernier a été réélu pour un second mandat en mars 2018 dernier à l’unanimité des députés chinois, non sans avoir obtenu d’abord la modification de la Constitution afin de pouvoir rester Président à vie.

Il faut se rappeler en outre que grâce aux avancées du « big data », la Chine dispose maintenant d’un système de crédit social qui permet au gouvernement de surveiller et piloter à sa façon les comportements de l’ensemble de la population – ce que les gens mangent, ce qu’ils lisent, qui ils fréquentent, etc. Il semble alors difficile de détacher les camps de rééducation pour musulmans de cette opération globale de contrôle de la population façon « big brother » par le parti communiste chinois.

• Ces deux affaires qui se télescopent cette semaine dans notre actualité n’ont donc pas exactement les mêmes ressorts. Au Pakistan, c’est surtout la pression, disons même la terreur exercée par une partie musulmane extrémiste de la population proche des talibans qui pousse au maintien et à l’application de la loi anti-blasphème. De l’avis des observateurs, l’opinion publique est très partagée sur la question, les dirigeants politiques également, mais la crainte des représailles est forte.

En Chine, nulle pression populaire particulière à laquelle les dirigeants politiques se sentiraient obligés de se conformer pour conserver leur poste voire leur vie, mais le déploiement méthodique d’une mise au pas étatique des musulmans afin de leur faire renier leur croyance et leurs habitudes culturelles et les amener à n’avoir qu’un seul horizon de vie, celui jugé convenable par le Parti communiste chinois.

Mais dans les deux cas, comme dans le cas du blogueur saoudien Raif Badawi, condamné en 2012 à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet pour avoir « osé parler librement » contre l’Islam et contre le pouvoir politique saoudien, les libertés civiles sont bafouées, les libertés de conscience et de religion sont piétinées, les libertés d’opinion et d’expression sont enterrées. La personne individuelle, dépouillée de ses possibilités de choix et de ses facultés de discernement, est anéantie.

Selon les partisans d’Asia, la loi sur le blasphème est très souvent utilisée dans des querelles de voisinage à des fins personnelles qui n’ont pas forcément grand rapport avec la religion. Si les minorités religieuses, les chrétiens notamment, en sont des cibles privilégiées, elle n’épargne pas les musulmans non plus. C’est l’une des raisons qui poussent une partie de la société pakistanaise à en demander, sinon l’abrogation, du moins l’aménagement.

Mais bien sûr, si l’on se place du point de vue des libertés, c’est l’abrogation qu’il faut viser. Quelle pourrait être la justification du maintien, même allégé, d’une loi qui interdit de parler du prophète Mahomet ? Le Dieu des musulmans serait-il si fragile, si peu attirant et si peu aimable, qu’il faudrait réduire tout le monde au silence pour maintenir la croyance ? Et que vaut une croyance si elle est imposée, que vaut une conversion si elle se fait sous la menace de la mort ?

Le monde a progressé grâce à la libéralisation des économies ; c’est un point que j’ai souvent eu l’occasion de mettre en avant dans ce blog, et sur le plan de l’émancipation économique et de la sortie de la pauvreté de millions de personnes, il est très vrai. Mais il n’est certainement pas suffisant pour caractériser un environnement libéral.

À nous, libéraux de toutes les latitudes, qui sommes attachés aux libertés individuelles dès lors que les droits naturels que sont l’intégrité des personnes et des biens sont respectés, il incombe de rappeler sans relâche combien de trop nombreux Etats autoritaires piétinent impunément les droits des individus.

La condamnation d’Asia Bibi est une occasion de le faire. La répression des Ouïgours en est une autre. La liberté de conscience n’est pas soluble dans les petits calculs ou les circonstances politiques.


(1) Ancien capitaine de l’équipe pakistanaise de cricket lorsqu’elle a gagné la coupe du monde de 1992 (contre les Anglais), Imran Khan était surtout connu pour sa vie de play-boy à Londres dans les années 1980 et pour son mariage en 1995 avec Jemima Goldsmith, la fille du magnat de la presse Jimmy Goldsmith. Avec son entrée en politique, et son mariage cette année avec sa « conseillère spirituelle », il a pris un virage conservateur avec l’idée de fonder un Etat-providence islamique.

(2) Ironiquement, alors qu’Imran Khan était bien décidé à tourner le dos aux Etats-Unis (qui reprochent au Pakistan son soutien larvé aux talibans afghans) pour se rapprocher de la Chine, la situation économique du pays est si dégradée qu’il s’est finalement résolu la semaine dernière à faire appel au FMI.


Bonne nouvelle du 31 octobre 2018 : ASIA BIBI a été acquittée par la Cour suprême du Pakistan et elle va sortir de prison immédiatement !

Mise à jour du 6 novembre 2018 : Les choses se compliquent pour Asia Bibi, car si le gouvernement avait d’abord salué la décision de la Cour suprême et s’était engagé à la faire appliquer, il a rapidement changer d’avis devant les manifestations violentes et outragées des fondamentalistes. Ainsi, Asia Bibi est toujours en prison et elle ne peut pas quitter le pays. De plus, la révision du procès exigée par les fondamentalistes a été acceptée par le gouvernement.

Mise à jour du 7 novembre 2018 : Asia Bibi a été libérée ce jour. Sa sécurité et celle de ses proches étant menacées, son mari a demandé l’asile dans plusieurs pays dont le Canada, les USA et le Royaume-Uni.

Mise à jour du 8 février 2019 : Asia Bibi a obtenu l’asile au Canada.


Illustration de couverture : Au Pakistan, la chrétienne Asia Bibi a été condamné à mort en 2010 pour « blasphème ». La Cour suprême a examiné son recours le 8 octobre dernier sous la violente pression des islamistes qui exigent sa pendaison.

18 réflexions sur “Pour la liberté de conscience #AsiaBibi #Ouïgours

    • Pas faux à première vue, mais j’aurais plutôt écrit que ceux qui tiennent les ficelles du marxisme-léninisme ou de l’islam sont des extrémistes et qu’à leur contact, il ne fait pas bon penser autrement.

  1. Pour le Pakistan, voila une belle preuve, s’il en était besoin, que c’est bien une religion d’arriérés mentaux …
    Par contre en Chine, il est cocasse d’observer qu’avec cette religion, ce sont deux totalitarismes qui se font face à face. Ce qui promet des moments grandioses …

      • Je n’ai pas parlé de « principe de précaution ». Je ne suis pas un gauchiste larmoyant. Je rappelle simplement que par défaut, toute immigration est interdite dans tout pays non complètement décérébré. Celle qui est autorisée est une exception.

        Il appartient aux immigrationnistes, aux gauchistes et aux Pakistanais de nous expliquer pourquoi il conviendrait d’autoriser un seul Pakistanais à s’établir en France. C’est ça, la souveraineté. C’est le concept que vous avez oublié.

        Je vois très bien pourquoi des Pakistanais rêveraient de s’installer en France par tous les moyens — y compris illégaux. Je vois bien pourquoi ils le font. J’attire l’attention sur le fait qu’aucun Français ne rêve de s’établir au Pakistan. Comme c’est bizarre…

        Les Pakistanais veulent s’établir en France parce qu’ils voient que la France marche (tout est relatif), alors que le Pakistan dysfonctionne à fond les ballons (en bon français : est un « shithole country »). Ces imbéciles ne s’aperçoivent pas que si le Pakistan dysfonctionne, c’est parce qu’il est peuplé de Pakistanais.

        Et les immigrationnistes ne s’en avisent pas non plus. La France n’est pas infiniment plus prospère, pacifique et spirituellement élevée que le Pakistan parce que le camembert y pousse sur les arbres, ou parce qu’une substance providentielle serait présente dans les nappes phréatiques. La France marche (à peu près) parce qu’elle est peuplée de Français.

        Si vous l’inondez de Pakistanais (ou d’Africains, ou tout ce que vous voulez), eh bien ils vont nous recréer le Pakistan et l’Afrique sur place. Comme il est aisé de le constater en visitant n’importe quel quartier « multiculturel » en Occident (c’est à dire monoculturel, en réalité).

        Ne confondez pas principe de précaution et principe de survie. Celui qui donne aux peuples le droit imprescriptible de défendre leur souveraineté et la survie de leur civilisation.

  2. Bonjour,

    petite mise au point me concernant , je suis pour la liberté de conscience, je suis pour le libre arbitre, et j’aimerais que les choix que je fais se fassent en tout connaissance de cause. C’est à dire, que je puisse les réaliser et les assumer en toute connaissance de cause. Mais pour cela il faut que les informations que je reçoive puisse l’être sans être déformées ou biaisées (utopie)

    Le Pakistan :
    95% de musulman, 75% de sunnites, 20% de chiites. (Je vous laisse le soin de rechercher la différence sur le net.) Déjà entre eux, ce n’est pas le grand amour. (Actes de terrorisme fréquents entre les deux courants). Maintenant, prenons un homme politique au gouvernement pakistanais.
    Si cet homme s’avise de prendre une décision qui irait à l’encontre des idées de la frange rigoriste qui terrorise le pays, il sait que la probabilité de se faire tuer est proche de 100%, y compris de la part de garde du corps. Même si ce dernier est peut être ravi de rejoindre 1000 vierges, je ne pense pas qu’il en soit de même pour notre politique. Tout compte fait, ma foi, sa vie terrestre lui convient plutôt bien, autant qu’elle dure encore un peu, ses principes et ses grandes idées, il s’assoit un peu dessus. les courageux, comme il est indiqué dans cet article, ont été tués tout simplement.
    La population Pakistanaise n’est pas mieux loti, car si elle manifeste contre ces lois qui ne devrait plus avoir cours de nos jours, elle sait pertinemment qu’une voiture kamikaze peut foncer dans la foule le jour même, ou sa faire exploser lors d’un diner tranquille dans un restaurant quelques jours après. Forcément ça calme les ardeurs.
    C’est pour ça que je suis très inquiet pour cette femme et que je prie pour elle.

    Les Ouïgours (10 millions je crois) Musulman Sunnite.

    La religion musulmane n’est pas vraiment en cause dans cette histoire, vous allez comprendre par la suite. Il faut savoir que les Ouïgours ont plus en commun avec les Turcs qu’avec les Chinois. Ils sont turcophones (également un dialecte Uzbek), et leur culture est aux antipodes des chinois. Leur ethnie est différente des chinois. Leur grand malheur est d’habiter une région géostratégique primordiale pour la Chine. il suffit de regarder un Atlas. Comble de malchance, en 2009, un important gisement de potasse a été découvert sur ce territoire, or les gisements de potasse ne sont pas nombreux dans le monde. Ajouter à cela, le fait qu’ils ont toujours refusé l’autorité de Pékin, qu’ils ont des velléités d’indépendance, ce qui se comprend vu leurs origines (cf. Turkestan Oriental), que cette région a connu de nombreuses révoltes. On peut comprendre que Pékin veuille mettre au pas cette province. (je ne dis pas que c’est bien ou pas)
    Pourquoi la religion musulmane n’est pas le vrai problème dans cette affaire ?
    On parle des Ouïgours, mais personne ne parle des Huis. Les Huis, sont des musulmans sunnites, comme les Ouïgours, mais anthropologiquement, ils sont comme les Hans Chinois. Et depuis 1980, ils ont le droit de construire des mosquées dans les grandes villes chinoises, d’avoir des écoles musulmanes, d’élever leurs enfants dans la foi musulmane, et ça ne dérange absolument pas Pékin.
    Ce qui est cocasse mais surtout dramatique et qui nous ramène au sujet évoqué ici, c’est dans la province où vivent les Ouïgours, ceux qui contrôlent l’armée et l’économie, ce sont les Huis. Ces derniers n’ont pas hésité à écraser les révoltes menées par les Ouïgours dans le sang, comme le massacre de Kizil en 1933. Dans la province du Xinjiang, nous avons les deux populations musulmane sunnites qui y vivent mais ne partagent pas les mêmes mosquées et se détestent cordialement. En 2009, lors des manifestations et émeutes Ouïgours, ces derniers scandaient « Tuer les hans, tuer les Huis »
    Pour ce qui est de la répression de pékin envers les Ouïgours, je penche plus pour un problème d’ethnie, économique, géostratégique que religieux. Attention je n’ai pas dit que je la trouvais légitime, au contraire, mais la réalité est celle ci, je n’y peux rien.
    (Suite tout à l’heure je dois nourrir mes moutons, mes poules mes oies etc…)

    • « Je vous laisse le soin de rechercher la différence sur le net. »
      Monsieur, je n’ai pas besoin de vos leçons prétentieuses, merci.

      « Mais pour cela il faut que les informations que je reçoive puisse l’être sans être déformées ou biaisées » (utopie)
      Je crains qu’il ne vous faille chercher ailleurs. Ici tout est déformé par l’affreux ultra-néo-llibéralisme.

  3. Re bonjour,
    « Je vous laisse le soin de rechercher la différence sur le net. »
    Ceci ne s’adressait aucunement à votre personne, j’aurai du rajouter @citoyen pour ceci « Pour le Pakistan, voila une belle preuve, s’il en était besoin, que c’est bien une religion d’arriérés mentaux … »
    J’aurai pu exposer la différence mais je pensais tout simplement que cela alourdirait encore le post.
    Il existe plusieurs Islams, et les deux courants principaux sunnites et chiites se font la guerre en permanence.
    On ne peut pas généraliser, tout comme au Pakistan, des gens combattent au péril de leur vie pour faire avancer leurs idées.

    Quant à « Ici tout est déformé par l’affreux ultra-néo-llibéralisme. »
    Je n’ai jamais précisé d’infos provenant de l’affreux ultra néo libéralisme. J’essaye de balayer le plus large possible quant à mes sources d’infos, je lis des sites et forums de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par toutes les couleurs, la presse économique, la presse internationale, les sites d’infos dit alternatifs, nationaux et internationaux. J’utilise un vpn pour accéder à des sites étrangers.
    Je me tape même le Journal officiel.

    Une des sources pour les Huis, ethnies que je connaissais déjà, est un article de « the economist ». ce n’est pas une revue anti libérale, je ne crois pas.
    https://www.economist.com/china/2016/10/06/chinas-other-muslims

    Loin de moi l’idée, que vous puissiez déformez ou biaisez les infos, d’autant plus qu’à chaque fois vous mettez en avant les liens correspondants. Par contre le titre du figaro « La Chine défend son programme d’internement de musulmans », n’est pas des plus justes, si on s’en tient au titre, et la majorité des lecteurs vu le déferlement des infos ne s’arrêtent qu’au titre, l’idée est que la Chine interne les musulmans.
    J’ai eu la chance, ou le malheur de me rendre sur nombreux théâtres d’opérations, où j’ai pu me rendre compte sur place que la situation décrite par les médias ne correspondait pas totalement à celle que j’avais sous les yeux.
    C’est d’ailleurs depuis ce temps là que je me documente.
    Pour les Ouîgours, Qu’y puis je si c’est plus une histoire d’indépendantistes, de ressources et de géopolitique (légitimes à mes yeux) qu’une histoire de religion ?
    Ça n’enlève en rien au fait que la Chine est un état totalitariste et que ses méthodes pour régler les problèmes sont plus que condamnables.

    Revenons au Pakistan, « Ironiquement, alors qu’Imran Khan était bien décidé à tourner le dos aux Etats-Unis (qui reprochent au Pakistan son soutien larvé aux talibans afghans) pour se rapprocher de la Chine, la situation économique du pays est si dégradée qu’il s’est finalement résolu la semaine dernière à faire appel au FMI. »

    Imran Khan est devenu premier Ministre Pakistanais le 18/08/2018. Il travaillait déjà sur un projet commercial avec la Chine libellé en yuan au détriment du dollar. (The Joint Cooperation Committee (JCC) of the China-Pakistan Economic Corridor (CPEC)).
    Cet accord fut signé le 22 novembre 2017. (http://paktribune.com/news/JCC-of-CPEC-approved-LTP-2017-30-279905.html)

    Imran Khan a peine élu, Trump commença à critiquer le Pakistan le 21/08/2018 ,et accusa le Pakistan d’offrir une zone sécurisée aux Taliban pour se mettre à l’abri.
    (Les talibans ont été créés par les USA eux même avec l’opération Cyclone de la CIA pour contrer les soviétiques. Les documents sont à ce jour déclassifiés)
    Suite à l’accord de novembre, Trump tweeta ça :
    https://twitter.com/realDonaldTrump/status/947802588174577664

    Ceci s’est pour ce qui est façade, voila ce qui s ‘est passé en coulisse :
    https://www.xe.com/fr/currencycharts/?from=USD&to=PKR&view=5Y

    Même pas une semaine après l’accord signé entre le Pakistan et la Chine, le dollar s’est mis à grimper fortement, pour prendre 26% de hausse par rapport à la roupie pakistanaise en même pas 3 mois.
    Autant dire que l’économie du Pakistan en a pris un sérieux coup, la situation effectivement se dégrade, et rapidement. Et quand vous êtes à la tête d’un pays qui déjà explosif, si vous rajoutez dessus une crise économique, et bien vous demandez grâce.

    Je vous prie de m’excuser si je vous ais désobligé, je vous assure que ce n’était nullement volontaire.

    Si je veux comprendre les choses c’est que je m’aperçois que les clivages, en France, deviennent de plus en nombreux et violent. Violences faites aux individus, à nos libertés, et chacun campe sur ses position. Le dialogue, le débat disparait, hors comme je l’ai dit, rien n est tout blanc rien n est tout noir.

  4. On dirait que l’auteur de l’article ignore qu’au cours de la « révélation coranique », qui a duré vingt-deux années, certains versets ont été abrogés (nûsikhû), car ils étaient devenus obsolètes du vivant même du Prophète. Ces versets, ceux qui abrogent et ceux qui sont abrogés, sont dits nasikh et mansûkh, l' »abrogeant » et l' »abrogé ». Le Coran précise que, pour chaque verset abrogé, Dieu envoie un autre verset abrogeant qui lui est égal ou supérieur : « Nous n’abrogeons certains de Nos versets –ou les faisons oublier– que si Nous leur substituons des versets meilleurs ou identiques » (Coran III, 106).

    Autrement dit, quand nous avons un coran en main, dans sa version finale, nous avons deux corans :
    • Un premier coran spirituel, livre de paix et de tolérance.
    • Un deuxième coran législatif et militaire, livre guerrier et d’intolérance.
    Ces deux corans sont littéralement entremêlés, chapitres et versets, au sein du coran dans sa version finale. Seulement, des spécialistes affirment pouvoir retracer l’ordre chronologique de la « révélation » des versets coraniques.

    Résultat? Le coran mecquois (livre de paix et de tolérance) vient en premier, alors que le coran médinois (livre guerrier et d’intolérance) vient en second. Cette chronologie est en effet très lourde de conséquences, car c’est ici qu’entre en jeu la doctrine de l’abrogation (ou annulation). Cette doctrine trouve son fondement dans le coran même, telle que vue supra.

    Voici ce qu’affirme la doctrine de l’abrogation : là où le coran se contredit (car il y a de nombreuses contradictions au sein du coran), c’est la dernière « parole d’Allah » qui l’emporte.

    Ainsi, selon cette doctrine, plus de 114 versets pacifiques du coran sont éradiqués par la version belliqueuse du coran succédant à la version pacifique. Notons en passant que les musulmans qui désirent que l’islam soit une véritable religion de paix et de tolérance disent que c’est le coran mecquois, car initial, qui devrait avoir primauté sur le coran médinois et non l’inverse.

    Le problème est que la doctrine de l’abrogation est enseignée à grande échelle dans le monde musulman et même en Occident. De fait, selon deux sondages, 80% des mosquées aux États-Unis ont des propos violents, et ce, dans la foulée du coran médinois.

  5. Bonsoir à tous et merci pour vos commentaires.

    Le sujet ici n’est pas l’islam, mais la liberté de conscience. Il me semble que si l’on veut la liberté (de conscience, d’expression etc.) pour soi, on doit la souhaiter pour tous les hommes « dès lors que les droits naturels que sont l’intégrité des personnes et des biens sont respectés ».

    J’aimerais remettre ici la réponse que j’ai faite au commentaire suivant sur Contrepoints :

    voltarousse 20 oct. 10h04
    Liberté de conscience pour tous ? Ceux qui assassinent , torturent,lapident terrorisent,comme pour ceux qui remplissent un verre d’eau?…Le différentiel parait trop important pour les mettre dans le même sac. »

    Nathalie MP 20 oct. 15h39
    Je crois qu’une phrase essentielle de mon article vous a échappé :
    « dès lors que les droits naturels que sont l’intégrité des personnes et des biens sont respectés. »

    Je me permets d’insister sur ce point, car il est la base du développement harmonieux d’un environnement libéral qui ne lèse personne.

    Donc bien évidemment qu’un Etat de droit libéral jugera et condamnera un terroriste, un assassin, un voleur, etc. comme prévu par la loi selon les cas. Mais il le condamnera lui personnellement, et pas d’autres qui auraient des caractéristiques de religion, de conviction politique ou d’origine ethnique similaires, mais qui ne sont ni assassins ni voleurs ; et il le condamnera parce qu’il est voleur, terroriste, assassin etc. et non pas parce qu’il est musulman, chrétien, roux ou homosexuel, ou que sais-je encore.

    Toute autre attitude reviendrait à essentialiser la personne, c’est-à-dire la nier en tant que personne individuelle et ne reconnaître en elle qu’une appartenance à un groupe ou une classe. L’inverse exact du libéralisme.

    Alors oui, l’Islam poussé par les fondamentalistes islamistes a toutes les caractéristiques qui font horreur aux libéraux. Il tient les personnes sous un joug étroit, il ne supporte pas qu’on puisse vivre en dehors de lui et il n’hésite pas à utiliser la violence pour faire valoir ses vues.

    Pour ma part, je ne vois même pas de religion dans l’Islam, aucune spiritualité, aucun questionnement, mais l’accomplissement mécanique de faits et gestes mille fois répétés, un pur conformisme, souvent de façade, pour conserver la bienveillance de son imam et de sa communauté. Vous voyez que je ne suis pas tendre.

    Mais au nom de quoi pourrais-je en demander l’interdiction si les personnes qui le pratiquent ne commettent aucune atteintes aux biens et aux personnes ?

    Quelle attitude adopter, sans devenir soi-même ce que l’on veut combattre, sinon laisser le temps faire son oeuvre à travers des débats nourris, des critiques, des contre-critiques, des arguments – « dès lors que les droits naturels que sont l’intégrité des personnes et des biens sont respectés. »

    • Chère Nathalie avec l’islam pas de liberté de conscience.
      Faut il aller plus loin, et dire que nous sommes en guerre, oui, à ceux qui ne veulent l’admettre je ne souhaite que bon voyage entre l’occident et l’islam.

  6. « Au nom de quoi pourrais-je en demander l’interdiction si les personnes qui le pratiquent ne commettent aucune atteintes aux biens et aux personnes ? »

    Eh bien ! au nom de la raison pour laquelle le nazisme fut interdit en Angleterre et aux Etats-Unis pendant la guerre, et même longtemps après. Il y a certainement eu de nombreux nazis qui n’ont commis aucune atteinte aux biens ni aux personnes.

    La raison est simple : elle s’appelle le droit le plus élémentaire de chacun à défendre sa vie. Le droit pour n’importe quelle nation de défendre sa survie et sa civilisation. Quand on vous fait la guerre, on ne discute plus. Tous les ennemis sont une cible légitime, y compris ceux qui n’ont pas (pas encore) commis d’atteintes aux biens ou aux personnes.

    D’ailleurs, je signale que l’islam est déjà interdit, d’une certaine manière, en Europe. L’une des innombrables Cours de droits de l’homme de mes fesses qui font la loi en Europe a rendu, il y a quelques années, un jugement disant que l’islam était contraire aux droits de l’homme. Pas certains musulmans « dévoyés », non : l’islam.

  7. Sans remettre en cause le fait de revendiquer l’indiscutable liberté de conscience, il me semble que les deux situations sont tout de même assez différentes pour pouvoir les rapprocher.

    D’une part il y a la République Populaire de Chine qui a engagé depuis sa naissance la colonisation systématique de certains territoires avec remplacement ou génocide des populations existantes par des colons chinois de souche (Hans). Xinjiang mais aussi Tibet avec détention, rééducation ou élimination des opposants, les moines bouddhistes autant pour les monastères tibétains systématiquement rasés. Dons il y n’a pas que les musulmans qui contrarie le colonialisme chinois ! Et les chinois se foutent pas mal que les musulmans soient chiites ou sunnites.

    D’autre par, il y a la République Islamique du Pakistan, la couleur est tout de suite annoncée. Il y a pas vraiment de problème de territoire mais un totalitarisme de l’islam forcené, sponsorisé depuis longtemps par l’Arabie Saoudite wahhabite qui juge le Pakistan comme l’un de ses meilleurs partenaires en la matière. En découle une pression sociale forte et omniprésente, tout le monde se surveille et la pauvre fille est soumise à la vindicte populaire.
    Au Pakistan, la condamnation pour blasphème est très à la mode et bénéficie d’une jurisprudence importante :
    http://atheisme.org/pakistan-islam.html
    Pourtant il y a eu de nombreuses tentatives d’ouverture, de libéralisation de l’islam (religion que je juge personnellement être dés l’origine une imposture, je n’ai donc aucune complaisance) et en tout cas de tolérance vis à vis des autres religions, nombreux philosophes égyptiens, libanais, soudanais ont écrit cela. Encore récemment la déclaration de Marrakech du 27 janvier 2016, analysée et reproduite par l’Institut dominicain d’études orientales :
    https://journals.openedition.org/mideo/1655

  8. Bonjour,
    par où commencer tellement le sujet est complexe.
    Petite histoire personnelle. J’ai eu l’occasion de passer quelques temps dans un pays Africain, francophone, à majorité musulman. J’ai sympathisé avec un jeune couple, la trentaine, elle, professeur de maths dans un lycée de la capitale, lui ingénieur agronome. (études en France) Musulman tous les deux, ouverts sur le monde, nous pouvions parler de tous les sujets, y compris la religion. Un jour, pour je ne sais quelle raison, je lui posai la question de savoir quelles seraient leurs réactions au cas où le pays se radicaliserait, et la Charia s’appliquerait. Premièrement, il ne s’y opposerait pas et c’est là qu’il me dit textuellement « Si ce jour arrive, vous ne serez plus mon ami »
    Fin de la petite histoire.

    En Europe, la Grèce reconnait par le traité de Lausanne du 24 juillet 1923, l’existence d’une seule minorité sur le territoire grec, à savoir la minorité « musulmane » de Thrace occidentale au Nord-Est de la Grèce. Et le droit Grec, leur a reconnu la possibilité d’utiliser la Charia en tant que système judiciaire dans le cadre du droit privé, en parallèle du droit Grec.
    Au Royaume Unis existe à Londres le « Islamic Sharia Council » (http://test.islamic-sharia.org/), plus une trentaine d’autres à travers le pays affiliés à des mosquées.
    En France, en 2016, l’Institut Montaigne publia une étude intitulée « Un islam français
    est possible » (https://www.institutmontaigne.org/publications/un-islam-francais-est-possible) On y parle d’ « un » Islam.
    @Marchenoir  » un jugement disant que l’islam était contraire aux droits de l’homme. Pas certains musulmans « dévoyés », non : l’islam. »
    Au delà de jugements, est ce que l’Islam est compatible avec les « droits de l’homme » ? Il semblerait que non, puisque les pays musulmans se sont dotés de leur propre déclaration des droits de l’homme, avec le 5 août 1990 au Caire, avec la déclaration des droits de l’homme en islam. Cette dernière étant précédée de la Déclaration islamique universelle des droits de l’homme énoncée le 19 septembre 1981 à Paris et rédigée et proposée par le Conseil islamique d’Europe localisé à Londres.
    (https://fr.wikisource.org/wiki/D%C3%A9claration_islamique_universelle_des_droits_de_l%E2%80%99homme_de_1981)
    Puis vint la Charte arabe des droits de l’homme (15 septembre 1994 révisée en 2004).
    Et voici l’avis de l’organisation Human Rights sur ces déclarations et sur leur mise en œuvre ainsi que leur portée. (https://www.humanrights.ch/fr/droits-humains-internationaux/regionaux/arabe/)
    Pour résumer, celle de 1990 est à l’opposée de la déclaration universelle des droits de l’homme, et celle de 2004 va dans le bon sens mais ce n’est pas encore ça, des efforts sont encore à fournir.
    Au vu de tout ça, qu’en pense l’Europe.
    D’un je n’ai pas trouvé de jugement ,à proprement parlé, rendu par une quelconque cour européenne. Si vous pouviez retrouver des liens @marchenoir, je suis preneur. Mais il y a ça, par exemple, https://eclj.org/religious-freedom/coe/confrontation-de-la-charia-islamique-et-des-droits-de-lhomme-au-conseil-de-leurope?lng=fr et qui mets l’accent sur le fait que justement, l’Europe traine un peu les pieds quant à se positionner plus clairement sur la Charia et non pas l’Islam.
    (L’ECJL, en français, Centre Européen pour le Droit et la Justice est une ONG Internationale basée à Strasbourg. Elle a été fondée en 1998, elle est spécialisée dans la défense juridique des droits de l’homme et en particulier de la liberté religieuse. Elle est d’inspiration chrétienne oecuménique.)
    En terme de religion, les directives européennes ne font pas de distinguo entre les religions. Par contre, elles prennent en compte la Charia et mène des réflexions quant à sa compatibilité avec les valeurs européennes comme ici :
    « Compatibilité de la charia avec la Convention européenne des
    droits de l’homme : des États parties à la Convention peuvent – ils être signataires de la «Déclaration du Caire» ? http://www.assembly.coe.int/Committee/JUR/fjdoc282016.pdf (documents déclassifiés de 2011)
    Pour ne pas encore alourdir ce commentaire, je vous laisse lire le paragraphe 62 et la conclusion de ce rapport.
    Sinon voici la résolution de 2015 concernant la liberté de religion :
    http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=22199&lang=fr pas d’interdiction de l’Islam.
    Et voici sa ses recommandations de 2015 :
    http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=18043&lang=fr

    Je dois m’absenter, je continuerai ce soir.

  9. Attention l’ignorance ou le simplisme renforcé par nos plateaux TV à haute diffusion où on ne cesse d’inviter des imposteurs comme Tariq Ramadan (d’abord politicien revanchard des affreux colonialistes que nous sommes), fait croire que la Charia puisse être considérée avec tolérance.
    La Charia est un texte moyenâgeux de juristes, qui n’a absolument aucune valeur divine. Donc en
    principe pour un croyant de l’islam, seul le Coran est à respecter certes avec toutes les interprétations fumeuses qu’on peut en faire.
    Les lois de beaucoup de pays à majorité musulmane évoluent lentement mais sûrement notamment droit des femmes, héritage, avortement etc…et cela sans faire pour autant référence à ce qu’on appelle la Charia, preuve qu’il ne s’agit que de législations à modifier.

  10. Rentré plus tôt que prévu. (@Tino désolé je n’ai pas vu votre commentaire avant de poster le mien.)

    Comme on peut le voir, l’Europe (le parlement, pas ses peuples) sur la question de l’Islam, n’a pas vraiment de problème, ce qui l’intéresse plus spécifiquement et ce qu’elle aimerait, et je reprends le titre du rapport 14617 (sept 2018) : Réglementer le financement étranger de l’islam en Europe afin de prévenir la radicalisation et l’islamophobie.
    Dans la résolution 1743, article 11, pour l’Europe : « L’islam est une religion qui prône la paix. »
    (http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=17880&lang=fr)

    Résumons, pour l’Europe, l’islam est une religion qui prône la paix, donc sans risque, mais, suivant qui la finance, elle peut se radicaliser et renforcer l’islamophobie.
    Du coup, elle mène une réflexion sur la Charia, qui conclut à la non comptabilité avec la convention européenne des droits de l’homme, mais, pas totalement, il faut voir, et qu’il faudrait un complément d’enquête pour vraiment en être sur.
    On sent que l’Europe veut ménager le choux et la chèvre et que ça procrastine dur sur des sujets comme la Charia.

    Pourquoi donc ? Certains avancent des pressions faites par la Turquie, qui malgré le fait que la laïcité soit inscrite dans sa constitution glisse tout doucement vers une islamisation de la société.
    En Allemagne notamment, plus de 3 millions de personnes sont, ou d’origine turcs. (accord de 1961)
    Et le président turque peut ouvrir les vannes d’une nouvelle vague migratoire vers l’Europe. Hors si le parlement Européen serait pour, certains peuples n’en veulent plus et le font savoir au travers des élections notamment.
    Je pense qu’il y a d’autres raisons, mais pour le moment j’en suis aux stades des recherches.

    Sinon, pour la liberté de conscience, l’idée, telle qu’elle est formulée par Nathalie (si je peux me permettre) avec la notion d’intégrité des personnes et des biens, je suis pour à 100%.
    Mais, il y a toujours un mais avec moi.
    Dans le cas de l’Islam, on sait que radicalisés, les individus à ce moment là, peuvent nous refuser ce droit à la liberté de conscience (entre autres), et nous le faire savoir de manière violente (Charlie Hebdo, Bataclan,…) (Restons en France)
    Que fait-on ? principe de précaution et donc on interdit ? où on contrôle ? on éduque ? (et non pas ré-éduque) ou on attends pour voir ? Personnellement je n’ai pas d’avis tranché, mais j’ai toujours en tête la phrase de mon ami Africain.

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