URSSAF : Moi, Macron, Président, je vais vous faire aimer l’ÉTAT !

Séquence touchante, la semaine dernière, pour nous expliquer que non, le socialisme n’est pas mort ! Au moment précis où nos grandes consciences syndicales d’extrême-gauche descendaient une fois de plus dans « la rue » préférée de Mélenchon pour s’opposer, avec plus de courroux que de manifestants, à la célèbre « casse » de notre modèle social, au moment précis où le Parti socialiste canal historique poursuivait sa course au néant numérique, Emmanuel Macron relevait avec panache le défi du socialisme idéologique 2.0 en assurant mardi dernier à un public de jeunes entrepreneurs : « Votre amie, c’est l’Urssaf » ! Vidéo, 54″ :

• L’Urssaf, notre amie ? Voilà une déclaration bien audacieuse ! Si l’Urssaf a une petite notoriété dans ce pays, c’est une notoriété des plus funestes, celle d’une bureaucratie aveugle, pétrie de réglementations plus compliquées les unes que les autres, qui s’acharne à procéder à ses recouvrements de charges sociales avec un zèle qui frôle la maltraitance perverse, surtout à l’égard des plus petites entreprises.

Combien d’entre elles ont été poussées à la faillite, combien de leurs dirigeants ont sombré dans la dépression et les difficultés financières suite au passage ravageur et obtus de contrôleurs toujours sur la brèche pour débusquer partout du travail dissimulé ? ..

Un retraité de 70 ans aide occasionnellement sa femme à servir des verres dans son petit café, des clients rapportent leur verre au bar, une retraitée donne bénévolement un coup de main à son fils pâtissier, une communauté Emmaüs verse 10 € par jour à ses compagnons – le grotesque n’a jamais de prise sur l’Urssaf qui redresse au kilomètre, y compris lorsque les poursuites pénales sont abandonnées.

Mais le recouvrement féroce des cotisations sociales n’est que l’un des problèmes. Si Emmanuel Macron s’est lancé dans un concert de louanges à propos de l’Urssaf, c’était en réponse à un jeune startupeur qui lui faisait remarquer combien le niveau élevé des cotisations pesait sur le développement de son entreprise (vidéo, à 43′ 30″) :

« Pour pouvoir avancer, pour pouvoir lever des fonds, on a besoin d’hommes et de femmes, de compétences humaines (…) Aujourd’hui, j’ai une problématique : lorsque je veux recruter une personne, j’ai un ennemi, mon premier ennemi, c’est l’Urssaf. (Applaudissements) (…) Est-ce que je peux recruter cette nouvelle capacité, tout en sachant que je vais payer l’Urssaf à côté qui va me coûter pratiquement son salaire ? »

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Tiens, tiens, le niveau des cotisations sociales serait dissuasif sur l’emploi ! En voilà, une nouvelle étonnante ! À vrai dire, cette idée a déjà fait son chemin dans le cerveau de nos hommes de gouvernement car on les entend fréquemment dire qu’ils ont ou qu’ils vont baisser les charges pour favoriser l’emploi et la compétitivité des entreprises – surtout pour les plus petites et surtout pour les plus bas salaires, en vertu du fait que dans la mentalité socialiste, « small is beautiful » et le CAC40, c’est mal ; en vertu du fait qu’il faut taxer ce qui marche pour pouvoir subventionner ce qui ne marche pas.

Mais remarquons qu’en dépit des quelques politiques successives sur le sujet, la France persiste inexplicablement à avoir un taux de prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) parmi les plus élevés du monde. En 2017, nous avons d’ailleurs battu notre propre record avec 45,4 % du PIB soit 1 063 milliards d’euros. Sur le quinquennat, l’ambition du gouvernement est foudroyante : il est question de faire baisser ce taux d’un minuscule petit point !

Remarquons ensuite qu’Emmanuel Macron ne répond nullement à la question soulevée. Il renverse le sujet en essayant de montrer tout ce qu’un entrepreneur, et par extension tout cotisant, reçoit en échange de ses cotisations (vidéo, à 52′ 57″) :

« Votre amie c’est l’Urssaf. (rires et applaudissements) C’est ce qui fait qu’en France, contrairement aux États-Unis, à l’Inde (…) le jour où vous êtes malade, le jour où vous êtes au chômage, le jour où vous êtes vieux, eh bien c’est grâce à l’Urssaf que l’on peut vous payer, et que vous payez parfois zéro dans beaucoup de ces situations. »

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Est-on si bien soigné quand on subit des pénuries de médecins et de médicaments ? Les vieux d’aujourd’hui sont-ils si bien traités lorsque leurs pensions sont revalorisées en dessous de l’inflation pour permettre de dépenser plus ailleurs ? Ceux de demain le seront-ils mieux ? C’est plus que douteux.

Quant au chômage, il continue d’être le double ou le triple de celui de nos voisins (MàJ du 25 oct. 2018 : ça se confirme au 3ème trimestre 2018). Question sans intérêt pour notre Président : l’essentiel, c’est que grâce à notre amie l’Urssaf, si nous sommes au chômage, nous serons indemnisés ! Et très bien indemnisés, rien à voir avec l’Inde ou les États-Unis ! Vous voyez qu’il est des domaines où la France domine le monde !

Au cours de la même séance de questions réponses, on voit Emmanuel Macron s’enthousiasmer à l’idée que la France est un pays-archipel présent dans tous les lieux les plus « bullish » du monde (vidéo, à 51′ 27″) :

« La France est une puissance Indo-pacifique. (…) Singapour a réussi dans ce marché. Qu’est-ce qui fait que La Réunion ne réussirait pas, ou d’autres territoires ultra-marins ? Il n’y a rien qui le justifie, rien. »

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Rien, vraiment ? Alors que tout montre que l’État-providence, financé par les prélèvements obligatoires et porté à son paroxysme dans nos départements et territoires d’Outre-Mer, est au contraire une garantie de naufrage dans l’assistanat, la délinquance et le chômage de masse, ainsi qu’on a pu amplement s’en rendre compte lors des émeutes de mars 2017 en Guyane ? Ou quelques mois plus tard lors du passage de l’ouragan Irma à Saint-Martin, par comparaison avec la situation de la partie néerlandaise de l’île ?

Comme on le voit, et comme on ne le sait que trop depuis le temps que les rapports sur le sujet s’accumulent, il y aurait bien des raisons de revenir sur notre fabuleux État-providence dans lequel le rôle de l’Urssaf n’a rien de follement amical.

• Mais ne croyez surtout pas qu’en faisant de l’Urssaf notre amie, Emmanuel Macron a seulement prononcé l’une de ces petites phrases anodines, mi-provocantes mi-opportunistes, dont il a le secret ; ne croyez surtout pas qu’il est subitement devenu fou ou qu’il trahit ainsi, en parfait énarque qu’il est, sa complète ignorance de la vie des entreprises et des réalités économiques.

S’il se livre à cet éloge appuyé de l’Urssaf, entité aussi importante que les services fiscaux pour apporter les financements de notre politique de dépenses publiques sans limite(*) et de redistribution selon les « fins sociales » décrétées par le gouvernement, c’est bien parce qu’il n’a jamais été question pour lui de toucher à un cheveu de notre modèle social, aussi paralysant et donc aussi anti-social soit-il. Il n’a jamais été question de procéder à des réformes structurelles profondes, les PLF 2018 et 2019 sont là pour en témoigner.

Emmanuel Macron peut se vanter de vouloir bousculer les habitudes, il peut parler de nouveau monde et dire qu’il croit en l’innovation et à l’ambition personnelle – sa façon de vouloir nous rendre amicales les administrations qui n’ont d’autres fonctions que de prélever toujours plus de taxes et de cotisations sur les forces productives du pays est la confirmation absolue qu’il s’inscrit totalement dans l’État-providence dévorant que nous traînons depuis 1945, avec nulle idée d’en sortir.

Contrairement à ce que d’aucuns ont pu imaginé, point de libéralisme chez Macron ; nul projet de faire reculer le pouvoir de l’État et de ramener ses missions aux éléments régaliens indispensables (et pourtant souvent mal assumés). Mais la volonté de conserver l’État et d’en faire le stratège de tout – économie, éducation, culture, social, sociétal – si besoin en l’affûtant un peu. Ou pour le dire dans les mots de Macron : moderniser le pays, poursuivre les réformes, garder le cap, parier sur la responsabilité citoyenne (et obligée) contre le cynisme ultra-libéral.

Ce n’est pas moins d’État qu’il souhaite pour la France, mais que l’État, une fois légèrement raboté dans ses angles les moins défendables, devienne plus aimable et plus indispensable encore à tous les Français, même les moins emballés.

Moi, Macron, Président de la République, je vais vous faire aimer l’État. Pour commencer, sachez que l’Urssaf est votre amie. Elle vous veut du bien … et votre argent. Faites-moi confiance, je saurai le dépenser pour « faire de la France une vraie puissance économique, sociale, environnementale du XXIème siècle ». Croissance faible, chômage de masse … et « protection » de l’État sont inclus dans le prix. 

Non, décidément, le socialisme n’est pas mort et Macron est bien son héros 2.0 !


(*) Selon les calculs publiés hier dans le rapport sur le PLF 2019 de l’Assemblée nationale, Macron aurait dépensé 36 % de plus que Hollande lors des 2 premières années de son mandat !


Illustration de couverture : Emmanuel Macron en visite sur le campus de startups Station F à Paris le 9 octobre 2018. Photo : Sipa Press.

18 réflexions sur “URSSAF : Moi, Macron, Président, je vais vous faire aimer l’ÉTAT !

  1. J’ai eu des contrôles fiscaux et de l’URSSAF, avec le fisc, je n’ai jamais eu de problème, mais toujours avec l’URSSAF qui interprète les textes à sa manière. J’ignore quels sont les critères d’embauche de cet organisme, mais la haine des entrepreneurs est palpable lors de leurs contrôles, ce qui n’est pas le cas du fisc.

    Dans URSSAF, il y a URSS, et c’est le royaume d’Ubu.

    • Mon expérience (heureusement fort limitée) des guichets de la Sécu et du fisc m’a fait découvrir :
      – Des agents des impôts aimables et serviables ;
      – Et des agents de la Sécu d’une insolence qui serait inadmissible de la part de gardiens de prison.
      Je crois que c’est un complot pour nous faire aimer les fonctionnaires, en comparaison 🙂

      Et je repose ma question. Je suis persuadé que le nom de l’URSSAF a été délibérément démarqué de celui de l’URSS, suivant en cela une longue tradition des jeux de mots foireux, via les sigles, au sein de l’administration française. La coïncidence est vraiment trop voyante. Mais je n’ai jamais pu trouver de confirmation de cette hypothèse. Quelqu’un en sait-il plus long à ce sujet ?

  2. Vous avez raison Nathalie, avec la micron, non seulement le socialisme n’est pas mort, mais il renait de ses cendres sous une forme bien plus sournoise …
    Pour sa sortie : « Votre amie, c’est l’Urssaf » … En fait, c’est de l’humour, mais de l’humour d’une pensée extrêmement complexe, … tellement complexe, qu’il est le seul à la comprendre …
    A sa décharge, on pourrait argumenter qu’ayant toujours vécu dans un cocon, il ne sait pas ce qu’est une entreprise … Mais est-ce une excuse valable ?
    De socialiste sournois, il en devient collectiviste. La formule dont il s’inspire en avançant masqué est : « L’état veut votre bien … tout votre bien … » (sous entendu : tous vos biens) …

    • Macron fonctionnaire ? Non, c’est un menteur, un voleur, un imbécile, un tout ce que vous voulez de mal, mais si c’était un fonctionnaire, il aurait le sens du service public !
      Et dans le terme « service public » il y a bien la notion de se mettre au service de l’ensemble des citoyens, donc aussi des entrepreneurs.

      Cela me rappelle une période de ma prime jeunesse durant laquelle je participais à des campagnes pour aider « ceux qui ont faim », « les handicapés », les « aveugles », contre la lèpre etc … Tous les autres « enfants ou adolescents » piquaient dans les quêtoirs …
      J’imagine bien aujourd’hui ces « ados » du gouvernement se servir dans les caisses (de l’urssaf ou autres) et utiliser cet argent à toutes autres fins que celles du service public.
      Toute cette énorme masse financière ponctionnée pour bonne partie sur le dos des entrepreneurs est utilisée ailleurs que là où elle le devrait, en toute « légalité ».
      C’est ainsi qu’on se retrouve effectivement avec des pénuries de médecins ou de médicaments, des pénuries de services de santé, d’éducation, d’entretien routier, de fonctionnaires aimables, de revalorisation des pensions de nos anciens, de l’ensemble des services minimum dû à tous les citoyens y compris bien sûr les entrepreneurs.
      L’avidité toujours croissante de ces ados entraine une pression qui, je le comprends aisément, est devenue pour beaucoup inacceptable, mais est-ce en dressant les uns contre les autres que l’on améliorera les conditions de tous ? Je ne le crois pas et il faudrait véritablement s’attaquer à la racine du mal : la mondialisation.

      •  » si c’était un fonctionnaire, il aurait le sens du service public !  »
        Ha ha, Rufus, en ces temps sinistres, vous m’avez décroché un sourire !
        Il faut savoir profiter de ces moments …
        Perso, j’aurais plutôt tendance à penser, par expérience, que les fonx sont surtout au service d’eux-mêmes, … en n’ayant que faire des contribuables, qui les nourrissent, et à qui ils doivent ce service …
        Mais c’est probablement le fait que la notion de « sens du service » recouvre des définitions très variées … et qu’il n’en ont pas la même perception … La seule « perception » qu’ils connaissent, étant celle par le biais de laquelle ils perçoivent l’argent des contribuables …

    • Ce site n’est pas sérieux. C’est de la fausse enquête faite par quelqu’un qui n’y connaît rien. C’est malhonnête et partisan. C’est atrocement fait, dans la forme comme dans le fond. Sans compter que l’auteur (anonyme) se vante de ne pas faire partie de ces nauséabonds personnages ultra-libéraux qui remettent en cause le monopole de la Sécu.

      • Je suis tombé sur ce site en effectuant des recherches complémentaires, suite à une enquête de M. Laurent Mauduit de Médiapart. Il a constitué un dossier concernant des irrégularités de la part de Natixis envers des OPCVM. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisme_de_placement_collectif_en_valeurs_mobili%C3%A8res)
        Ci après, voici la correspondance entre M. Laurent Mauduit et le questeur de l’assemblée nationale, le député M. Bernard Roman. Étonnante réponse du député qui s’est satisfait des éléments fournis par la direction de Natixis en la personne de M. Pascal Voisin (DG), qui démissionna quelques mois plus tard de la direction de Natixis Assests Management.
        (http://www.morningstar.fr/fr/news/147956/pascal-voisin-a-quitt%c3%a9-natixis-asset-management.aspx)
        (https://fr.scribd.com/document/287295425/La-reponse-de-Mediapart-au-questeur-de-l-Assemblee)
        (http://syndicat-unifie.unsa.org/wp-content/uploads/2015/05/Natixis-article_529161.pdf)
        Comme vous pouvez le voir sur ces documents, Natixis aurait lésé entre autres, l’OPCVM en charge de financer « Concorde 96 » (la complémentaire retraite de nos députés). Mais également la CNP, l’AGIRC et l’ARRCO. D’autres OPCVM gérés par Natixis, n’ont pu être identifiés par M. Laurent Mauduit.
        Pour revenir au site de mon post précédent, l’instigateur de celui ci tient également un blog, que voici : http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
        Il s’agit d’un entrepreneur et ancien officier de l’armée de l’air qui a eut et a encore aujourd’hui maille à partir avec l’URSSAF. Si vous parcourez les différents articles de son blog, vous verrez qu’il maitrise assez bien son sujet, d’autant qu’il assure seul sa défense (sans avocat) devant les tribunaux face à l’URSSAF. C’est dans ce cadre qu’il a été obligé d’approfondir le sujet pour pouvoir assurer sa défense.

      • Je ne doute pas que ce monsieur ait pu subir des injustices de la part de l’URSSAF. Je constate simplement que son site, qui prétend informer sur la Sécu et soulever des lièvres, n’informe en rien et ne soulève rien du tout.

        Il nous fait tout un pataphar sur le fait que je ne sais quelle caisse de Sécu a un numéro de SIRET ; et alors ? Tout son site est marqué au coin de la haine de l’entreprise et de la finance. Il insinue que la Sécu serait une entreprise privée, une banque, qu’elle ferait des placements, qu’elle serait proche de la « finance » et qu’elle fricoterait même avec des « paradis fiscaux ». Si seulement ! Si seulement la Sécu fonctionnait comme une entreprise privée !…

        Votre bonhomme m’a l’air d’être entrepreneur comme moi je suis fonctionnaire. D’ailleurs, lui, il l’est, fonctionnaire, d’après ce que vous nous dites, puisque ce serait un officier à la retraite, ce qui n’est nullement un gage de crédibilité à mes yeux. Son site s’appelle le Carnet du grincheux, et en effet ça m’a l’air d’un auto-portrait assez juste.

        Il arrive même à prétendre que sa vie serait menacée, sous prétexte qu’il s’attaquerait à la Sécu… Votre type m’a tout l’air d’avoir le profil du vieux fou, ayant un clou à enfoncer, obsessionnel, paranoïaque, qui monte des dossiers à partir de n’importe quoi, qui gratte des détails à droite et à gauche sans en comprendre le sens, et qui en appelle au monde entier parce qu’il croit que son cas constitue le scandale du siècle.

        Et puis ses écrits sont émaillés d’insultes et de grossièretés à l’égard du président. Désolé, mais ça ne fait pas très sérieux. Quant je veux m’informer sur les méfaits de la Sécu, je consulte le site de l’IFRAP, ou d’autres.

        Vous nous parlez d’irrégularités possibles de Natixis (une banque, donc) envers des fonds de placement. Quel est le rapport avec la Sécurité sociale ?

        Vous citez un journaliste de Médiapart. Un site d’extrême-gauche, donc. Les critiques que l’extrême-gauche peut avoir à porter sur la Sécu sont à peu près à l’opposé de celles des libéraux…

      • Reprenons.

        « Il insinue que la Sécu serait une entreprise privée, une banque, qu’elle ferait des placements, qu’elle serait proche de la « finance » et qu’elle fricoterait même avec des « paradis fiscaux ».  »
        Si vous aviez pris la peine de ne pas en rester au titre, même si vous nous parlez du fond, et ouvert les pièces jointes, vous auriez enlevé le conditionnel de vos phrases.

        « Si seulement ! Si seulement la Sécu fonctionnait comme une entreprise privée ! »
        Il ne dit pas que la sécu fonctionne comme une entreprise privée en interne, (ça se saurait) il prétend que ceux qui la dirigent font des placements financiers au travers d’OPCVM en relation avec des banques (Ce qui recoupe l’enquête du journaliste de Médiapart) et des sociétés financières situées pour certaines dans des paradis fiscaux.
        Ce qui l’étonne c’est que les caisses de sécu dépendant de la SS possèdent, un numéro Siret, mais également un numéro de TVA.
        Qui dit TVA, dit valeur ajoutée, dit bénéfices, et donc, à combien s’élève-t-il ? qui profite de ces bénéfices ? comment sont ils réalisés ?

        « Tout son site est marqué au coin de la haine de l’entreprise et de la finance. »
        En parcourant plus profondément son blog, on peut voir qu’il ne méprise pas l’entreprise, sinon il n’en aurait pas recréée une, mais toutes les réglementations, les lois, les normes, la pression fiscale te j’en passe.
        Quant à la finance, tout le monde sait qu’elle est notre amie.

        « Votre bonhomme m’a l’air d’être entrepreneur comme moi je suis fonctionnaire. »
        Auriez vous l’amabilité de nous décrire ce qu’est un vrai entrepreneur ?

        « D’ailleurs, lui, il l’est, fonctionnaire, d’après ce que vous nous dites, puisque ce serait un officier à la retraite, ce qui n’est nullement un gage de crédibilité à mes yeux. » est ce le fonctionnaire, le militaire ou les deux cumulés qui ne sont pas crédibles à vos yeux ?
        Dans tous les cas, si vous mettez sur un même pieds d’égalité le rond de cuir dans son bureau de la sécu et un militaire, les familles de ceux qui sont tombés ces dernières années apprécieront, tout comme les fonctionnaires de police, ou les gendarmes.

        « Son site s’appelle le Carnet du grincheux, et en effet ça m’a l’air d’un auto-portrait assez juste. »
        Quand on a des déboires avec l’administration fiscale, d’autant plus quand on est dans son droit et que c’est suite à une erreur de leur part, je vous avoue qu’il y a de quoi devenir grincheux. Certains entrepreneurs dans cette situation dépassent même le stade de grincheux pour passer à celui de suicidé, peut être préférez vous voir un entrepreneur dans une annonce de la rubrique nécrologique d’un quotidien plutôt que dans un blog ?

        « Il arrive même à prétendre que sa vie serait menacée, sous prétexte qu’il s’attaquerait à la Sécu… »
        Un peu de second degré svp

        « Et puis ses écrits sont émaillés d’insultes et de grossièretés à l’égard du président. Désolé, mais ça ne fait pas très sérieux.  »
        Un militaire est très attaché aux « fonctions » et à l’image de ces fonctions. La fonction et la mission priment. De plus on demande toujours à un militaire d’être irréprochable dans son comportement, il peut même être sanctionné s’il ne respecte pas cela. Rajouter à cela la notion de « servir son pays » et pour certaines unités, jusqu’à mettre leur vie en jeu.
        Alors on peut comprendre que le comportement de notre cher président et ses différentes « sorties » puissent en exaspérer certains au point de ne plus voir la fonction mais l’homme simplement.
        Un tel comportement pour un président de la République, ça ne fait pas très sérieux.
        Je n’excuse pas, je cherche à comprendre.

        « Quant je veux m’informer sur les méfaits de la Sécu, je consulte le site de l’IFRAP, ou d’autres. »
        Ne connaissant pas les autres, direction l’IFRAP, mais avant un petit tour sur Wikipédia, alors… IFRAP, think tank français libéral… ok… un petit coup de « Duck Duck go »… houla… 4ème ligne… « l’IFRAP d’Agnès Verdier-Voldié : faux institut de recherche » sur le site marianne.net… 7ème ligne… nous y voila … « l’IFRAP vit sur le dos des contribuables », un blog hébergé par le club médiapart, aie !
        Allons voir à quoi ressemble ce site.
        Page d’accueil, le 17/10/18, tiens ! Un article sur le taux de recouvrement de nos impôts.
        « Voilà une bonne nouvelle. Le gouvernement lance une réforme du recouvrement des impôts pour aboutir à la création d’une agence «unique». Une volonté de rationalisation d’autant plus louable qu’il existe aujourd’hui 250 entités différentes effectuant le recouvrement de plus de 600 impôts et taxes. »
        Effectivement, une sacré usine à gaz, ça en fait du monde pour récupérer nos impôts. Avec tous ces fonctionnaires, ça doit pas trop être efficient ce bouzin. Un petit tour sur le site fiscalonline.com. Alors… taux de recouvrement de l’impôt… effectivement ça marche vraiment mal, pour les particuliers nous avons un taux de 98,32% et pour les professionnels 98,43%. Je vous concède qu’il s’agit de chiffre datant de 2012 et 2013.
        Je ne peux qu’être, virons toutes ces officines incapables pour la remplacer par une seule ou deux, d’autant plus qu’avec le prélèvement à la source et son super logiciel mis en place au fonctionnement irréprochable, le recouvrement se fera les doigts dans le nez.

        « Vous citez un journaliste de Médiapart. Un site d’extrême-gauche, donc. Les critiques que l’extrême-gauche peut avoir à porter sur la Sécu sont à peu près à l’opposé de celles des libéraux… »
        Vous citez l’IFRAP. Un site libéral, donc. Les critiques que les libéraux peuvent avoir à porter sur la Sécu sont à peu près à l’opposé de celles des non libéraux.
        Tiens ! Ça marche aussi, du coup, pourquoi débattre. Dès que l’idéologie prends le pas, le dialogue de sourd est de mise ou le débat stérile, car la plupart du temps, chaque partie campe sur ses positions.
        Personnellement ce n’est pas en étant abonné à Médiapart que je suis tombé sur l’enquête de M. Laurent Mauduit mais en faisant des recherches personnelles sur le fonctionnement des différentes caisses et avant même que je ne connaisse les deux sites en question.

        « Un site d’extrême-gauche, donc. Les critiques que l’extrême-gauche… » Donc, si je comprends bien, l’enquête d’un journaliste affilié à un site d’info d’extrême gauche, qui présente des faits et des preuves, comme par exemple le rapport interne à la Natixis réaliser par son propre directeur des contrôles (licencié par la suite) n’est en fait qu’une critique.
        Donc le travail d’une personne, dès l’instant ou il est catalogué en fonction de son idéologie, n’a pas de valeur ou est forcément biaisé.

        Je me considère plutôt comme apolitique au niveau de l’idéologie, pour moi, ça marche ou ça ne marche pas. Je m’en tiens au fait.

      • @ Vudenbas

        Si vous êtes vous-même l’auteur de ce prétendu site d’informations sur la Sécu, si c’est vous, le « Grincheux » du blog que vous nous indiquez, ou s’il vous a simplement chargé de faire sa promotion, autant nous le dire tout de suite.

        Pour ma part, je cesserai là mes commentaires sur ce site ridicule, ne voulant pas lui donner plus d’importance qu’il n’en a : c’est à dire, aucune.

        Si votre ami le « Grincheux », qui est mort pour la France, apparemment, veut savoir ce qu’est un site sérieux sur la Sécurité sociale, les dysfonctionnements de l’Etat, les méfaits du socialisme et de la dépense publique, la création d’entreprise et d’autres sujets associés, il peut tout simplement prendre des leçons auprès du blog de Nathalie : ce sera un bon départ.

      • Re oopps, D’autres petites coquilles trouvées. « Je m’en tiens aux faits »

        Sinon je ne suis pas l’auteur de ces blog et site, ni même ne connait l’auteur. Par contre, j’ai eu le même parcours quasiment, officier de marine pour ma part, et si « mort pour la France » ne veut rien dire pour vous, moi je l’ai vécu. Mais ce n’est pas le sujet.
        Ensuite j’ai créé mon entreprise, j’ai embauché et ma grande faute a été de déménager mes locaux pour d’autres plus adaptés.
        Et là, début des ennuis, tout ça parce qu’un rond de cuir n’a pas cliqué surement sur la bonne case.
        Au lieu de sélectionner changement de domiciliation de l’entreprise il a cliqué sur création, et me voila à la tête de deux entreprises, et tout ce qui va avec.
        Appel à cotisation en double du RSI, idem pour l’URSSAF avec mes salariés, double CFE, etc etc… 2 ans de lettres recommandées, de rendez vous avec des personnes qui me traitaient de fraudeur, de menteur, et le pire était évidemment le personnel de l’URSSAF. Il ne pouvait y avoir d’erreur, Incapables de se rendre compte que leur appels à cotisation portaient sur les mêmes salariés, même patronyme, même numéro de sécurité sociale, des temps pleins sur deux entités différentes.
        En entreprise individuelle, J’ai vu mes comptes bancaires professionnels et privés bloqués. Lettres d’huissier, nuits blanches et j’en passe.
        2 ans pour qu’ils reconnaissent leur erreur. Mais, « le système informatique ne permet pas de corriger l’erreur », donc création d’un troisième compte au RSI, et ils ont pris en compte pour le calcul des cotisations le chiffre d’affaire des deux entités dont la fantôme. Et nous voila reparti pour un tour de manège.
        Un petit tour de 18 mois avant que le RSI ne prennent en compte les bons chiffres. Ouf ! me suis je dis !, enfin ! fini le calvaire, que nenni, création d’un 4ème compte, avec la 1ère domiciliation de l’entité. Encore 13 mois de galère avec les impôts notamment.
        Bref, presque 5 ans de galère, d’incompréhension, de colère, de « grincheutisation », Heureusement, jamais de déprime, pas le caractère.

        Alors, nous dire :
        « Si votre ami le « Grincheux », qui est mort pour la France, apparemment, veut savoir ce qu’est un site sérieux sur la Sécurité sociale, les dysfonctionnements de l’Etat, les méfaits du socialisme et de la dépense publique, la création d’entreprise et d’autres sujets associés, il peut tout simplement prendre des leçons auprès du blog de Nathalie : ce sera un bon départ. »
        Nous n’avons pas besoin d’aller sur des sites pour connaitre les dysfonctionnement de l’état et tout le reste, nous, nous l’avons vécu. Et j’y reviens encore vous allez me dire, mais certains en meurent. Ça c’est la réalité.
        Et le socialisme n’a rien à voir dans mes problèmes, ni dans les siens, au départ il s’agit simplement d’une erreur humaine, un clic au mauvais endroit et par la suite une foi inébranlable dans leur système, « on ne commet pas d’erreur ».
        Pourtant l’erreur est humaine, que je sache, on ne dit pas l’erreur est socialiste, ou libérale, ou communiste. Elle est même reconnu maintenant par la loi avec le droit à l’erreur pour les entreprises et par extension aux individus.
        Je ne suis ni socialiste, ni libéral, ni communiste, je suis comme je l’ai dit pour les choses qui fonctionnent sans idéologie derrière. Théoriser est une chose, mettre en application en est une autre, surtout quand l’humain est aux commandes.

  3. Il y a plus de 15 ans que l’Allemagne – entre autres – a fait des réformes structurelles et notre pays continue à enfoncer les portes ouvertes à grand renfort de mesurettes. L’urssaf n’est qu’un exemple de bureaucratie dissuasive qui n’est là que pour ponctionner un maximum le pauvre crétin qui travaille toute sa vie. La redistribution qui est le grand apanage des socialistes et leurs affidés, est plus que douteuse. Nous avons 8 millions de pauvres officiels et combien ne peuvent même pas prétendre à changer de lunettes ou se faire soigner les dents? Par contre, nous sommes tellement généreux que nous payons des retraites pour ceux qui n’ont jamais cotisé en France, sans aucun contrôle, pendant que d’autres se contentent de 850 euros en ayant travaillé et cotisé. . J’ai cotisé 40 ans et pas toujours à plein temps pour des raisons familiales et je vais toucher 900 euros nets, Je n’aurai droit à rien d’autre sinon, dans quelques années, si notre dette atteint 200% du PIB, je contribuerai comme en Grèce : les retraités qui touchaient en gros 1200 euros/mois en 2008, touchent en 2018 650 euros/mois..

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