Les « demi-maisons » d’Aravena ou le social autrement

J’ignore tout des convictions politiques de l’architecte chilien Alejandro Aravena, mais quand on m’a parlé de ses projets de logements sociaux qui consistent à construire des « demi-maisons » afin de laisser les familles poursuivre elles-mêmes les travaux en fonction de leurs goûts et au rythme de leurs possibilités financières, j’ai eu l’impression que je tenais peut-être là un bon client pour ma rubrique « Les Lib’Héros du quotidien »

• A vrai dire, l’expression « du quotidien » n’est sans doute pas la plus adéquate pour le décrire. Elle renvoie à une certaine obscurité, à un travail de fourmi venu du cœur de la société parmi tant d’autres initiatives individuelles et anonymes. Or depuis 2016, Alejandro Aravena est lauréat du prix Pritzker(1) qui est à l’architecture ce que la médaille Fields est aux mathématiques et le Nobel à l’économie, la médecine ou la physique. (Voir photos et repères biographiques en fin d’article.)

Il est donc devenu une star parmi les architectes, mais il n’est pas à proprement parler ce qu’on appelle un « starchitecte », c’est-à-dire un créateur dont la renommée repose sur un bâtiment-objet particulièrement beau et spectaculaire, comme Frank Gehry avec le Musée Guggenheim de Bilbao ou la Fondation Vuitton à Paris par exemple.

Aravena a certes été récompensé parce qu’il « approfondit notre compréhension de ce qu’est vraiment un très beau design », mais surtout – et ce fut interprété comme un tournant dans le monde de l’architecture – parce que :

« (…) il montre comment l’architecture, dans ce qu’elle a de meilleur, peut améliorer la vie des gens. Ses constructions donnent des opportunités économiques aux moins privilégiés, atténuent les effets des catastrophes naturelles, réduisent la consommation d’énergie et procurent des espaces publics accueillants. »

Voilà qui signe avec éclat le retour en force de l’architecte « social et engagé » sur la scène mondiale. Aravena veut éradiquer la pauvreté et il a même le bon goût de se préoccuper de développement durable et de gestion des ressources, en parfait accord avec la nouvelle mode conceptuelle de l’anthropocène(2) qui guide dorénavant toute la réflexion sur l’urbanisme. Nos professionnels du développement social et solidaire devraient exulter !

• Eh bien non, pas vraiment. Quand j’ai lu l’article acrimonieux que lui a consacré la revue française d’architecture d’a à l’occasion de son prix Pritzker, article dont l’auteur a aussi répandu les sarcasmes dans le Monde Diplomatique, j’ai compris que si Aravena n’était pas forcément un Lib’Héros affiché, il l’était incontestablement par comparaison.

Car que lui reprochent nos vertueux défenseurs de la planète et des opprimés ? Outre que son physique d’acteur hollywoodien ténébreux et sa coquetterie à appeler son entreprise d’architecture « do-tank »(3) plutôt que simplement « agence » les agacent prodigieusement, il est surtout coupable de frayer de beaucoup trop près avec tous les ignobles marqueurs de l’ultra-néo-libéralisme le plus débridé, avec l’intention sournoise de retirer à l’État  son monopole du cœur dans l’action sociale.

Entre autres péchés de lèse-étatisme, il est accusé d’avoir cherché l’inspiration du côté de l’économiste libéral péruvien Hernando de Soto Polar dont les travaux, basés sur son analyse des bidonvilles de Lima, portent sur le rôle essentiel du droit de propriété dans le développement.

Il est accusé d’avoir participé au « cities programme » de la London School of Economics (LSE), école prestigieuse où Hayek a enseigné pendant de nombreuses années. Il est accusé d’avoir étudié à la Pontificia Universidad Católica de Chile (ou PUC), de l’avoir pour client et comme actionnaire dans son agence Elemental. Or les tendances horribilo-libérales de cette université sont connues, ne serait-ce que pour ses relations (largement montées en épingle) avec les « Chicago Boys » de Milton Friedman.

En parlant d’actionnariat, il est aussi accusé de compter le groupe pétrolier COPEC (Compañía de Petróleos de Chile) parmi ses actionnaires. Or la pureté exige que seuls les associés architectes participent au capital des agences. C’est d’ailleurs un point contre lequel, en France, la profession (idem chez les avocats) s’était arc-boutée lorsqu’il avait été question d’ouvrir leur capital dans la loi Macron.

Et il est accusé d’une irrévérence scandaleuse à l’égard du principe, très en vogue à gauche, de la supériorité des « bonnes intentions ». Il considère notamment que son engagement dans l’habitat social n’est pas motivé par une quelconque supériorité morale ou une responsabilité sociale dont les architectes seraient obligatoirement investis, mais plus prosaïquement parce qu’il a identifié un problème complexe auquel, en tant que professionnel, il pense pouvoir apporter des réponses :

« These difficult complex issues require professional quality, not professional charity. »
(Ces questions difficiles exigent de la qualité professionnelle, pas de la charité professionnelle.)

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• Quelle est donc la réponse d’Aravena au défi de la pauvreté et du logement ? Impliquer directement les habitants dans la construction et les faire accéder à un vrai titre de propriété qui va leur permettre de transformer leurs avoirs en capital valorisable.

Tout a commencé en 2004 avec le projet de logement social à Iquique (Chili) connu sous le nom de « Quinta Monroy » – projet qui a attiré les projecteurs sur Alejandro Aravena.

Budget par maison : 7 500 $, cette modeste somme (pour de l’immobilier) devant inclure le prix du terrain, les infrastructures nécessaires et la maison elle-même. Aravena a accepté la contrainte, mais l’a transformée : avec un tel budget, on ne peut construire que la moitié d’une « bonne maison ».

C’est ainsi qu’a été mise en œuvre l’idée de la « demi-maison » et de la construction incrémentale. Aravena et ses équipes d’Elemental ont donc édifié la structure globale incluant cuisine et salle de bain, c’est-à-dire ce que les familles modestes ne peuvent pas construire elles-mêmes, surtout dans une région sismique où les structures demandent une ingénierie particulière, et les familles sont ensuite appelées à participer au projet en comblant selon leurs besoins et leurs possibilités financières les espaces libres laissés volontairement au sein de la structure d’ensemble.

Sur le plan de l’urbanisme, la qualité structurelle et visuelle globale s’en trouve améliorée car si la construction incrémentale est typique de l’évolution de l’habitat dans les bidonvilles, elle est souvent anarchique et ne débouche pas sur un espace public agréable. Voici ce que donne le Avant / Après à Iquique :

    

Le financement de la demi-maison initiale peut être fait sur fonds publics, sur l’épargne des familles ou sur la participation financière d’un mécène (encore un reproche adressé à Aravena).

Concernant les fonds publics, le Chili a adopté depuis longtemps l’idée du « bon habitation » : plutôt que de s’engager lui-même dans la construction puis la location des logements (avec tout l’électoralisme que l’on connaît chez nous dans l’attribution des HLM), l’État alloue directement les fonds aux familles, charge à elles de s’entendre avec un constructeur, l’idée étant de laisser le marché faire émerger toutes sortes de solutions plutôt que de construire des barres d’immeubles qui ne satisfont personne et n’appartiennent à personne.

Le financement de la partie complémentaire est laissé à la charge des familles –  2 000 à 3 000 $ en général, plus leur contribution concrète à la construction. C’est un élément essentiel du dispositif car comme le dit Aravena, ce système permet de sortir de l’enfermement provoqué par l’assistanat :

« Lo que hemos visto en nuestros proyectos es que aumenta la autoestima y la disciplina de los beneficiarios. Quieren dejarles a sus hijos algo que ellos mismos lograron conseguir. »
Ce que nous avons constaté dans nos projets, c’est qu’ils augmentent l’estime de soi et la discipline des bénéficiaires. Ils souhaitent laisser à leurs enfants quelque chose qu’ils ont eux-mêmes contribué à obtenir.

Peu après son obtention du Pritzker, Aravena a reçu la visite d’une personne de la municipalité d’Iquique venant lui annoncer qu’une famille avait vendu sa demi-maison complétée par ses soins pour la somme de 65 000 $. Une belle réussite pour la famille en question, une belle récompense pour lui et une belle confirmation des thèses d’Hernando de Soto Polar sur la propriété !

Les petites polémiques qui ont surgi dans les rangs collectivistes dans la foulée du Pritzker d’Alejandro Aravena témoignent un fois de plus de l’esprit sectaire et autoritaire qui les anime : les bonnes intentions valent plus qu’un bon résultat et la solidarité doit obligatoirement transiter par l’anonymat castigateur de l’impôt car seul l’État le plus large possible peut avoir de bonnes intentions. 

Comparé à ce programme dans lequel des professionnels des bons sentiments à défaut d’avoir de bonnes idées font de leur mieux pour s’attirer les faveurs et les subventions de l’État, Alejandro Aravena, avec ses demi-maisons qui inaugurent un quotidien porteur d’avenir, apparaît donc bien comme un « Lib’Héros ».

ALEJANDRO  ARAVENA – Repères biographiques et photos :

• 1967 : Naissance à Santiago au Chili.
• 1992 : Diplôme d’architecte de la Pontificia Universidad Católica de Chile (ou PUC).
• 1993 : Etudes d’histoire de l’Art à l’Institut universitaire d’architecture de Venise.
• 1994 : Création de sa première agence.
• 1998 et 1999 : Première grande réalisation, la faculté de mathématiques de la PUC.
• 2000 à 2005 : Enseignant en architecture à l’Université de Harvard aux États-Unis.
• 2001 : Création avec Andrés Iacobelli(4) de l’agence Elemental dont il est toujours le Directeur.
• 2004 : Premier projet de construction incrémentale, qui va lui apporter la notoriété : les « demi-maisons » de Quinta Monroy à Iquique au Chili.
• 2010 : Plan de reconstruction de la ville de Constitución (Chili) après un séisme de magnitude 8,8 suivi d’un tsunami en février 2010.
• 2015 : Aravena est nommé commissaire de la division architecture de la 15ème Biennale de Venise ; il succède à Rem Koolhaas.
• 2016 : Lauréat du Prix Pritzker.

Photos (Cliquer sur l’image pour agrandir) :

Faculté de Mathématiques, PUC           Mirador de Las Croces, Mexique

Demi-maisons, Quinta Monroy, Chili   Demi-maisons, Monterrey, Mexique

Innovation Center, PUC, Extérieur          Innovation centre, PUC, Intérieur


(1) Le Prix Pritzker a été créé en 1979 par la famille Pritzker qui détient notamment la chaîne internationale des hôtels Hyatt. Via la Fondation Hyatt, il offre une récompense de 100 000 $ et une médaille en bronze à un architecte vivant qui a montré un apport significatif à l’architecture.

(2) Terme (non officiel) qualifiant la nouvelle ère géologique dans laquelle la Terre serait entrée en raison de l’impact global significatif des activités humaines sur l’écosystème.

(3)  Le « think-tank » est une entité dévolue à la réflexion, le « do-tank » est une entité résolue à l’action, au « faire ».

(4) Andrés Iacobelli sera sous-secrétaire d’État au logement en 2010 et 2011 dans le gouvernement du Président Piñera (droite libérale). Piñera a été Président du Chili de 2010 à 2014 et vient de revenir au pouvoir suite à son élection en décembre 2017.


Illustration de couverture : Exemple de construction incrémentale réalisée par Alejandro Aravena et son agence Elemental (Vila Verde, Chili, 2013). Toutes les photos : Elemental.

10 réflexions sur “Les « demi-maisons » d’Aravena ou le social autrement

  1. Ce domaine m’est complètement étranger, mais la réflexion est très intéressante, qui met en évidence la dérive tous azimuts de ceux qui pensent détenir les « bonnes » pensées (à imposer aux autres) et qui
    1. refusent de partager ce qu’ils monopolisent pour eux mêmes
    2. ne sont pas gênés par les contradictions majeures, en l’occurrence : approuver (je suppose) la « redistribution-réattribution » des terres pour les donner aux pauvres mais diaboliser quelqu’un (de Soto Polar) qui a analysé « le rôle essentiel du droit de propriété dans le développement » alors que ce devrait être un terrain d’entente.

  2. Ecoutez, c’est un gag. Ce monsieur est peut-être un libéral avec tous les certificats qui vont bien, mais la demi-maison, c’est du moquage de figure ou je ne m’y connais pas. C’est typiquement l’idée d’intello de gauche à la con destinée à faire parler de soi dans les gazettes.

    A noter que la maison « pour les pauvres », « pour après les catastrophes », c’est un grand classique des architectes célèbres. C’est un truc qui permet de faire parler de soi pendant des années dans les revues d’architecture, dans des livres luxueux vendus dans le centre-ville de New York, etc.

    Ainsi, Jean Prouvé est célèbre pour avoir collaboré avec l’abbé Pierre, en inventant une maison préfabriquée en acier, montée en quelques heures. Elle a donné lieu à des milliers d’articles dans les gazettes. Aujourd’hui, elle est exposée dans des galeries d’art :

    https://www.maisonapart.com/edito/autour-de-l-habitat/architecture-patrimoine/une-maison-de-jean-prouve-pour-l-abbe-pierre-7104.php

    Mais elle n’a jamais servi à loger personne. Ni Jean Prouvé, ni l’abbé Pierre n’ont jamais contribué à résoudre la « crise du logement ».

  3. Pingback: Aravena, l’architecte aux projets libéraux | Contrepoints

  4. Contrairement à Marchenoir, je trouve cet article passionnant avec cette initiative architecturale incluant implicitement des valeurs libérales y compris la solidarité (la moitié de la maison est offerte), la reconnaissance de l’effort et de l’initiative personnelle (l’autre moitié de la maison doit être construite), la responsabilisation des bénéficiaires via leur accession à la propriété (la maison leur appartiendra en totalité à la fin des travaux..)
    Cet exemple m’inspire 2 enseignements : 1) la solidarité peut s’exercer utilement dans tous domaines d’une société donnée, y compris l’habitat , mais il faudrait alors se contenter de ne l’accorder qu’à concurrence d’ un premier niveau de besoin qu’on pourrait qualifier de « vital basique »: ex en matière de santé seulement les « ALD », en éducation seulement le chèque de base permettant de suivre les cours du programme légal , en matière d’habitat seulement la moitié du logement… et peut-être dans la vie en général un mini revenu de subsistance ? 2) le reste de la solidarité ne devrait être attribué que sous condition de responsabilité personnelle avérée et contrôlée: par exemple ici la construction personnelle du reste de la maison, en matière d’indemnité chômage la condition de chercher réellement un emploi et de se former professionnellement,en matière de santé une condition de modération de soins (avec un bonus malus sur les dépenses engagées et sur les initiatives personnelles en prévention), en matière de retraite une condition de cotiser volontairement pour une retraite complémentaire etc etc.
    Ces 2 étages entrant dans des dispositifs différents auraient pour but de bien marquer ce qui relève des droits fondamentaux de chacun par référence aux risques exogènes et basiques de la vie , et ce qui relève des devoirs de chacun pour la partie complémentaire de ces besoins, moins vitaux et plus subjectifs, nécessitant une forte responsabilisation dans l’intérêt de tous.
    En résumé, pas de solidarité sans preuve de responsabilité, à l’image de la 2éme partie de cette maison à construire, ou à quitter si le travail n’est pas fait.

    • Je suis d’accord avec vos principes, mais justement. La démarche s’apparente trop à la naïveté libertarienne : je te prends mon principe, je te le décalque dans la réalité, et roule ma poule.

      Quand j’achète une maison à un architecte (ou un chapeau de paille à un marchand de chapeaux de paille), je la veux complète et finie. Je ne veux pas que le marchand, ou l’Etat, ou qui que ce soit d’autre, me fasse la leçon en me disant : gna-gna-gna c’est à toi de la finir, moi je suis vertueux parce que j’ai fait le travail à moitié. C’est typiquement de l’affichage moralisateur de gauchiste.

      Et bien évidemment, il n’y a aucun moyen réel pour un gazier de « finir » une demi-maison pas finie par un architecte qui cherche ainsi à prouver sa vertu. Le gazier, il n’est ni architecte, ni maçon, ni rien du tout. Il veut juste une maison. Complète. Finie. Une maison normale, pas une maison d’idéologue.

      La preuve : sur la photo des « finitions », on voit bien que l’escalier est de traviole. C’est immonde. C’est du travail de cochon.

  5. Il y a des tas d’initiatives civiles, d’architectes ou pas pour accéder au logement, « castors bâtisseurs « , maisons « prêtes à finir », construire à plusieurs qui sont toutes valables.
    Les architectes ne font que leur boulot en proposant des solutions innovantes. De toute façon, c’est le marché qui tranche et à partir de là, il y a plus rien à dire.
    Moi j’ai bien acheté ma première maison, gros oeuvre terminé et à finir et je ne l’ai pas si mal revendue donc elle devait pas être trop de traviole.
    En revanche le constat accablant démontre (mon commentaire plus haut), que le ministère du logement et tout le pognon qui va avec aurait dû être supprimé depuis longtemps. Il ne ne se justifie exceptionnellement et ponctuellement qu’en cas d’après-guerre, cataclysme, rapatriements etc…
    En la matière l’application délirantes des méthodes soviétiques ne règlent rien comme le préfet (commissaire du peuple) le fait aujourd’hui en sanctionnant les communes qui n’ont pas atteint leur quota de logements sociaux !

    • Effectivement : en cas de reconstruction après-guerre, ou après une tornade, l’intervention de l’Etat est justifiée.

      Si la question est de baisser le prix de la construction, il existe depuis longtemps des solutions qui semblent efficaces et de qualité : les maisons préfabriquées industriellement. Cela existe au Canada, par exemple. Le montage se fait sur place, en quelques jours. Par des professionnels, bien sûr ; pas par des bricoleurs…

      Cependant, cela n’est valable que dans les pays où le coût de l’immobilier est dû de façon importante à celui de la construction. Dans les grandes villes des pays développés où le logement est inabordable, c’est le prix du terrain qui fait exploser le prix du logement, pas celui de la construction, qui ne bouge pas beaucoup.

      Dans ces cas, la solution consiste dans la libéralisation du marché des terrains, pas dans une recherche éperdue d’une baisse de prix de la construction (sachant que la qualité de la construction contemporaine est de plus en plus mauvaise, chez nous par exemple, il suffit d’ouvrir les yeux pour le constater).

      Après, il est aussi possible, pour un nombre tout à fait marginal d’individus, et dans la mesure où les circonstances locales le permettent, de bâtir eux-mêmes leur maison, entièrement ou pour une part importante. C’est le cas aux Etats-Unis, pays libéral, aux vastes espaces, aux maisons en bois, et où une partie de la population est habituée à l’autonomie et aux travaux manuels.

      Cela peut être très satisfaisant pour les personnes concernées, mais cela ne peut être, en aucun cas, une solution de masse.

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