Je pense au Lt-colonel Beltrame et je me dis que …

C’est dimanche. Je commence une prière et, comme souvent, mes pensées se mettent à vagabonder vers les personnes et les événements qui peuplent mon quotidien. Difficile aujourd’hui de ne pas penser au lieutenant-colonel Beltrame, cet homme courageux, ce héros qui avait manifestement « the right stuff » et qui a sauvé des vies menacées par la violence mortifère d’un combattant de l’Islam radical au péril de la sienne.

Je pense donc au lieutenant-colonel Beltrame et je me dis qu’on n’est pas près d’oublier les attentats islamistes de vendredi dernier.

Non pas que les circonstances soient plus frappantes qu’en d’autres occasions – dans la veine spectaculaire, on a déjà eu droit à l’assassinat sauvage du Père Hamel, 83 ans, en train de dire la messe face à une poignée de fidèles tout aussi âgés. Non pas que le nombre de victimes rende l’événement plus glaçant qu’un autre – on a déjà connu les épouvantables carnages du Bataclan et du 14 juillet niçois.

Et non pas qu’on soit tellement surpris. On a certes tendance à oublier et la vie reprend rapidement son cours après une attaque terroriste, et c’est heureux, mais depuis l’affaire Mohamed Merah, depuis Charlie et depuis toute une litanie d’attentats de ce type de par le monde, on sait que des pans entiers de l’Islam ont déclaré la guerre aux valeurs d’ouverture de l’Occident et s’enfoncent dans la radicalisation armée et la terreur.

L’État islamique a été défait militairement dans ses territoires d’Irak et de Syrie, mais il n’empêche que ses principes totalitaires faussement parés de vertu religieuse continuent de séduire sporadiquement les esprits les plus faibles. Une situation qui risque de durer encore quelque temps.

Non, si les événements de Trèbes et Carcassonne ont quelque chose de remarquable, c’est parce que les circonstances ont mis en exergue la confrontation entre deux hommes qui incarnent parfaitement les deux tendances qui s’affrontent dans ce long duel entre les Lumières et l’obscurantisme, entre la liberté et la soumission, entre les pulsions de vie et les pulsions de mort. D’un côté celui qui sauve des vies (en prenant la place d’un otage), de l’autre celui qui ne propose que la mort au bout du chemin, pour lui et pour les autres.

Lorsqu’un soldat perd la vie au combat, on a coutume de dire qu’il est mort pour la patrie. C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur s’est exprimé après le décès du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame et c’est ainsi que la mère de ce dernier a caractérisé son acte courageux :

 « C’est quelqu’un qui, depuis qu’il est né, fait tout pour la patrie. »

Et il est vrai que c’est bien l’État français qui entretient une police et une armée pour assurer la sécurité de ses citoyens et qu’à ce titre un gendarme comme Arnaud Beltrame doit un certain service au pays qui l’emploie. Toujours sa mère :

« Il me dirait : Je fais mon travail, maman, c’est tout. »

On devine que sa décision de prendre la place d’un otage avait aussi une composante très professionnelle. Peu de temps auparavant, il avait justement mené des exercices de simulation d’attentat dans un supermarché. Pour ses collègues qui allaient donner l’assaut, il était nettement préférable d’avoir dans les lieux un homme entraîné à ce genre de situation plutôt qu’une cliente complètement terrorisée. Il a d’ailleurs eu la présence d’esprit de laisser son téléphone portable allumé afin que tout ce qui se passait dans le supermarché puisse guider les équipes postées à l’extérieur.

Il n’en demeure pas moins qu’en proposant l’échange comme il l’a fait, de son propre chef, sans aucune obligation, il a manifesté avec éclat sa grandeur d’âme personnelle, son courage et sa solidité morale. Il ne pouvait ignorer que l’issue serait peut-être fatale pour lui, mais il pouvait être certain qu’il sauvait une vie.

Appelons ça mourir pour la patrie, si l’on veut. Mais je crois qu’Arnaud Beltrame a fait beaucoup plus que seulement mourir pour la patrie. Car quand on considère son adversaire, on est bien obligé de conclure au fait que toutes les patries ne se valent pas.

Le misérable petit Radouane Lakdim est mort, lui aussi. Au profit d’une patrie, lui aussi – ou du moins au profit d’un espoir de patrie d’Allah répandue par le sang dans le monde entier. Au service de ses idées, lui aussi – ou plutôt au service de deux-trois idées vagues que des prédicateurs habiles, faisant mine de le prendre au sérieux, ont réussi à enfoncer dans son crâne de petit délinquant sans envergure. De raté incapable de diriger sa vie, il s’est vu soldat d’Allah, il s’est vu héros, et nul doute qu’il existe en quelques endroits des fanatiques qui le considèrent comme tel aujourd’hui. 

Ce genre de patrie, qui tue pour exister et dominer, qui répand la terreur à grande échelle chez ses adeptes comme à l’extérieur, ce genre de patrie, donc, aurait-elle pu inciter Arnaud Beltrame à agir pour elle, à mourir pour elle ? Difficile à dire, mais on peut supposer que ce serait uniquement contraint et forcé, soumis au chantage ou lié par des serments de fidélité éternelle au chef, comme c’est le cas dans tous les régimes autoritaires. Quand on a en tête de sauver des vies, y compris au risque d’y perdre la sienne, on n’est guère dans le profil de l’idéologue qui supprimerait plutôt ses congénères si ça devait faire avancer la « cause ».

Hier, donc, Arnaud Beltrame est mort pour une certaine patrie qui n’est pas limitée au mot France, ni à ses frontières, ni même à la douce familiarité que nous Français de naissance ou d’adoption entretenons avec sa culture, son art de vivre et ses paysages.

Il est mort pour des valeurs de liberté, de justice et de paix, il est mort pour des valeurs de respect de la personne humaine et de respect de ses choix de vie, il est mort pour sauver l’État de droit contre l’arbitraire des régimes politiques et/ou religieux imposés par la force. Il est même mort pour que les musulmans qui vivent en France aient la liberté de pratiquer leur religion, ou non, et pour que les femmes musulmanes aient la liberté de se voiler, ou non.

Quand on parle de liberté, on se doit de l’appliquer à tous. Pas de fidèles et d’infidèles dans l’État de droit, mais des citoyens libres et responsables. La patrie n’est la patrie que si elle est respectable, et donc respectée sans contrainte.

Aujourd’hui, des hommages infiniment mérités pleuvent sur le lieutenant-colonel Beltrame. Major de sa promotion à l’Ecole militaire interarmes (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan en 1999, major de l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale en 2001, homme « qui se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais » – on découvre que le héros du jour avaient toutes les qualités morales et intellectuelles possibles et l’on se sent d’autant plus enclin à le louer et l’honorer.

Nul doute que des cérémonies officielles seront organisées prochainement à sa mémoire, ainsi qu’à celle des trois autres victimes des attentats de vendredi : Jean Mazières, dont Radouane Lakdim a volé la voiture, Christian Medves, chef du rayon boucherie du Super U et Hervé Sosna, client.

Tout ceci est parfaitement naturel, mais resterait hélas complètement vain et réduirait à néant leur sacrifice si la France et ses dirigeants ne se résolvaient pas à un petit examen de conscience.

On dispose maintenant d’une belle liste de terroristes actifs. Leur profil est d’une récurrence et d’une banalité affligeantes : hommes jeunes, sans envergure, sans qualité, petits caïds locaux et délinquants récidivistes déjà connus de la police, proies faciles pour des prédicateurs sans scrupules qui leur promettent soudain le septième ciel et le statut d’activistes religieux.

La politique clientéliste vis-vis des populations issues de l’immigraton, inspirée au Parti socialiste par le think tank Terra Nova, a conduit à fermer les yeux sur ce qui se passe dans les cités depuis des années, mélange de trafic de drogue, comportements mafieux et prêches salafistes douteux. Le statut d’immigré est devenu une excuse à tout, un prétexte à victimisation permanente, comme si un noir ou un arabe éventuellement musulman n’avait ni choix ni libre-arbitre. Résultat, la radicalisation islamiste a proliféré sur le désœuvrement et la délinquance.

En ce dimanche post-attentat, je pense au lieutenant-colonel Beltrame et je me dis que le premier hommage qu’on attendrait de la « patrie reconnaissante » serait que partout où elle a laissé s’installer l’à peu près, les passe-droits et les petits arrangements politico-électoraux, elle commence par réveiller et faire appliquer sans tergiverser les inestimables valeurs de l’État de droit qu’il a défendu à en mourir. 


Pour en savoir plus sur le déroulé des attentats du 23 mars 2018 : Le Figaro.
Pour en savoir plus sur la biographie du Lt-colonel Beltrame : Sud Ouest.
Pour en savoir plus sur les circonstances de sa mort et l’enquête : Le Monde.
Pour en savoir plus sur les trois autres victimes : Le Figaro.
Pour en savoir plus sur Radouane Lakdim, le terroriste islamiste  : Le Monde.


Cet article complète celui que j’avais écrit après les attentats de Paris du 13 novembre 2015 : « Vendredi 13 » : violence, conscience et liberté (15 novembre 2015).


Illustration de couverture : Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame lors de son départ d’Avranches (2014).

16 réflexions sur “Je pense au Lt-colonel Beltrame et je me dis que …

  1. Bonjour,

    Très beau billet. Merci d’y rappeler quelques principes qui ont fait de notre pays ce qu’il est plus sûrement que les déclarations imbéciles des démagogues qui prétendent régenter nos vies et nos pensées.
    Nous rentrons aujourd’hui dans la semaine sainte (dont on parle moins que du ramadan). Cette dernière devrait prendre une signification toute particulière à l’aune de cet événement tragique et du sacrifice du Lcl Beltrame.

    Bonne journée

  2. Il fût un temps où le curé et le gendarme étaient respectés pour ne pas dire intouchables. Une société ne peut pas vivre en paix sans le respect de ces deux piliers.
    Depardieu a raison de dire que : « Les Algériens de Marseille ne pourraient pas se comporter comme ça en Algérie ». L’imam et le gendarme sont toujours excessivement respectés au maghreb et mal à celui qui s’y attaquerait. C’est même pas pensable !
    Le problème avant tout de la délinquance est donc en premier lieu terriblement chez nous et à cause de nous !

    • 1. La sagesse de Depardieu en matière de sociologie et de politique internationale… je chercherais plutôt à meilleure source.

      2. Le « Ils n’oseraient jamais faire ça dans leur propre pays » est une légende urbaine qui est largement fausse. Elle relève de l’herbe qui est toujours plus verte ailleurs. La lecture des médias algériens montre, au contraire, que les comportements racailleux sont aussi préoccupants là-bas qu’ici. Certes, en France, ils prennent, en plus, une dimension anti-française. Et la police algérienne a peut-être la main plus lourde que la nôtre.

      Mais il faut se garder de répandre cette rumeur, car elle accrédite et justifie le djihadisme rampant chez nous. J’ai personnellement entendu un Arabe de France, « intégré » et tout et tout, tenir ce discours : c’est votre faute si nos enfants se tiennent mal, ils ont été pervertis par le vice occidental, chez nous ça ne se passe pas comme ça, cépaçalislam.

      La conclusion implicite, c’est l’éternel vice islamique : quand il arrive des ennuis au musulman, ce n’est jamais sa faute, c’est toujours celle des autres. Soit celle des méchants incroyants qui mettent le bazar dans le monde entier, soit celle d’Allah qui fait ce qu’il veut, et on est bien obligé d’y consentir, « Inch Allah ». Se sortir les doigts du cul et corriger ses erreurs est totalement hors de question. La responsabilité de la culture musulmane elle-même ne saurait jamais être mise en cause.

      • Bon j’aurais mieux fait de parler en mon nom plutôt que répéter Depardieu, du coup mon opinion est encore plus tranchée.
        Il se trouve que je vis la moitié de l’année au Maghreb et y circule pas mal. Je peux vous affirmer que le niveau d’incivilité n’a pas besoin d’être élevé pour conduire directement à la case prison et le juge donnera son verdict que seulement deux ou trois mois après, il faut le temps de réfléchir…et de mémoriser sa situation pour le prévenu.
        Tous les ans en juillet-août, il est rigolo d’observer le retour au pays des émigrés (de France) …les autochtones et pas seulement les policiers y ont une attention très particulière si vous voyez ce que je veux dire…et dans l’intimité, il arrive de me faire taquiner (je dis bien taquiner) en me disant de garder nos délinquants chez nous…On appréciera.
        Il n’y a pas à accréditer la « perversion par le vice occidental » car presque tous les gamins et gamines du Maghreb ont les mêmes accès à la télé, à internet etc…et rêvent à imiter l’occident. Ce qui n’est pas sans poser problème…et ce qui n’est pas gagné pour l’avenir là-bas aussi.
        En tout cas il est clair que c’est « laissez-nous faire notre police à notre façon, et même que depuis 2001, on nous a un peu lâché avec les droits de l’homme et c’est tant mieux ». C’est fou comme Allah est considérablement absent de ces discours ! Culture peut-être pour le coup mais inverse de ce qu’on pouvait imaginer !

        Il faut donc avant toute considération de mon point de vue, très nettement séparer la vie dans la société civile et les problèmes de l’islam et de ses dérives sous peine d’une extrême confusion qui ne mène à rien donc inutile sauf à soulager ses nerfs. Donc j’insiste particulièrement pour séparer d’abord :

        1. La paix civile sur le territoire qui nécessite des moyens à la Justice et une vraie autorité, au ministre de l’Intérieur, car en France, la sécurité au quotidien est mauvaise et ce que vivent les Français en matière de crime, inquiétant : 10 000 vols avec armes par an, deux fois plus par an, montrent les statistiques Eurostat, que chez nos voisins à taille et population comparable (Allemagne, Royaume-Uni, etc) ; un cambriolage toutes les deux minutes par nomades, roumains, albanais, georgiens et beaucoup de mineurs 9 à 12 ans seulement ; règlements de comptes entre malfaiteurs en forte évolution, une centaine de territoires contrôlés par des bandes armées…où peu prospérer salafisme, djihadisme etc…à convenance.
        Seul un renseignement criminel agressif saura confondre et éliminer ces voyous mais pas la police de proximité de Mr Macron qui est au mieux du folklore, au pire du défouloir pour guet-apens.
        Dans la situation qui dure depuis minimum 40 ans, il faut tout reprendre par un choc important avec l’application de la tolérance zéro, vous savez celle par exemple appliquée par un certain Giuliani, maire de New-York ; un peu comme au Maghreb finalement mais adapté à une démocratie avancée !
        https://www.contrepoints.org/2018/03/24/262926-contre-terrorisme-police-appliquer-tolerance-zero
        Et à New-York dans les années 70, il n’y avait pas d’Islam en cause…
        Peut-être alors après quelques années, le curé et le gendarme seront de nouveau respectés et le salafisme maîtrisé.

        2. Après on est « clean » et on peut éventuellement causer de l’islam bien que j’avoue personnellement pas tout comprendre, loin s’en faut, en évitant en tout cas les raccourcis. Parce que l’islam, c’est une dizaine de doctrines de la plus libérale à la plus extrémiste, la plupart antagonistes entre elles (voir en guerre ouverte) à multiplier par le nombre de races et de nationalités qui composent les musulmans. Autant dire que la diversité est telle que c’est comme si on désignait rien.
        L’islam est malade mais c’est aux musulmans de le soigner. On peut indéfiniment s’en plaindre, on ne pourra rien y faire sauf à ce que cette religion disparaisse, ce qui n’est guère envisageable ou même souhaitable assurément. Donc accuser l’islam de tous nos maux, c’est comme accuser le ciel qu’il pleuve, c’est plus qu’une invocation inutile, c’est une lâcheté en l’espèce.
        En France, il y a liberté de religion, et la liberté vis-à-vis des religions, y compris le droit à l’apostasie, à la critique donc au blasphème, au polythéisme et au monothéisme, à l’agnosticisme et à l’athéisme. Nulle exception à cette règle, nul accommodement, nos lois républicaines existantes depuis très longtemps, l’imposent à tous, par des sanctions pénales et l’interdiction des groupes concernés en cas de manquement, au moyen de la force publique si nécessaire. Il y a tout ce qu’il faut pour appliquer sans avoir besoin d’en référer aux musulmans.
        Encore une fonction de l’état régalien et rien d’autre, ça ne se discute pas tant que la nation existe.
        Les terroristes islamistes eux en savent moins sur l’islam que moi sur le bouddhisme, c’est peu dire. Quant à la doctrine Daech, EI etc…c’est la même que jadis, les brigades rouges ou la bande à Bader qui signaient ainsi leurs textes : « Tues-en un, tu en effrayes cent ou mille ».

        Désolé Nathalie pour la longueur…

      • Vous faites une grosse erreur, à mon avis. Deux, en fait.

        La première sur la soi-disant diversité de l’islam, qui irait du plus rigoriste au plus libéral. Il n’y a pas d’islam libéral. Il y a des mauvais musulmans. La caractéristique fondamentale de l’islam, c’est qu’il est construit de façon à pencher vers le radicalisme le plus extrême. Qu’il y ait des musulmans plus ou mois rigoristes n’a aucune importance, puisque par construction, c’est celui qui se proclame plus rigoriste que les autres qui a raison. Et il y aura toujours des musulmans pour vouloir se distinguer des autres de cette façon.

        La seconde sur le fait que le droit occidental (et pas seulement français, la France n’est pas seule au monde, et nous avons affaire à une guerre mondiale) suffirait à neutraliser l’islam sur notre propre sol, simplement en appliquant les règles définies il y a un siècle pour réguler les religions indigènes. C’est impossible. Déjà que ces règles ne suffisent pas, du moins en France, à mettre tout le monde d’accord concernant le christianisme et le judaïsme, comment voudriez-vous qu’elles permettent de contenir une « religion » qui est, en réalité, une méthode pour conquérir, asservir et exterminer les personnes qui n’appartiennent pas au groupe ?

        Bien sûr que seuls les musulmans peuvent régler leurs problèmes de musulmans entre eux. Et c’est précisément pour cela qu’ils doivent le faire chez eux, où nous devons les renvoyer sans tarder. En empêchant les autres de rentrer. C’est la seule façon de résister.

      • @Robert.

        Je suis entièrement d’accord, sur les 2 posts.

        Pour ceux qui ont vu la tribune de Dalil Boubakeur dans le Point, c’est édifiant.
        On aurait pu s’attendre à ce qu’il demande pardon au nom de ses coreligionnaire, conscient que le terrorisme souillait l’image de sa religion. Qu’il allait s’atteler à combattre cette dérive.
        Mais pas du tout ! le problème, c’est l’islamophobie et l’amalgame ! Une fois de plus, il se pose en victime et en donneur de leçon. Il renforce ainsi la posture victimaire que les musulmans n’ont que trop tendance à prendre, et qui est la première étape sur le chemin de la radicalisation terroriste. Loin de s’y opposer, il les accompagne sur ce chemin.

        La misérable petite frappe, dont le nom ne mérite pas d’être cité, qui a assassiné le Lieutenant-Colonel Beltrame, a fait toute la première partie du chemin vers le terrorisme avec la bénédiction de ses autorités religieuses. Quand va-t-on se décider à leur demander des comptes ?

  3. J’ai appris qu’il s’était converti à l’âge de 33 ans et qu’il était devenu un fervent catholique. Je crois que cela n’a pas pesé pour rien dans sa décision de prendre la place de l’otage. Il y a une dimension christique dans son acte, donner sa vie pour en sauver une autre.

    • Je suis d’accord, son geste dépasse largement le cadre de la discipline ou même de l’honneur.

      Je prie pour que sa mémoire et son exemple ne tombe pas dans l’oubli, pour que son sacrifice ne soit pas seulement perçu comme admirable, mais comme exemplaire. S’il réveille la Nation, alors il ne sera pas mort en vain.

      Que nos dirigeants comprennent enfin que c’est leur ambiguïté qui tue.

  4. Les journaux ont mis du temps pour évoquer, assez timidement à mon goût, la foi du Lt colonel Beltrame.
    Jusqu’à ce que le naturel anti-clérical journaleux revienne au galop, ce matin avec « oui, vous comprenez il était catho, mais aussi franc-maçon … » que je comprends par « bon, vous êtes bien,gentils avec le goupillon, mais la fraternité, tout ça, c’est chez les frères, et pas ailleurs ». je confesse (on ne se refait pas, en plus pendant la semaine Sainte …) avoir un biais, sur le traitement du Catholiscisme par la presse en général, mais je ne pense pas me tromper de beaucoup !
    Voici les liens :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/03/27/97001-20180327FILWWW00089-le-geste-d-un-gendarme-et-le-geste-d-un-chretien-la-femme-d-arnaud-beltrame-temoigne.php
    et
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/27/01016-20180327ARTFIG00332-entre-franc-maconnerie-et-eglise-catholique-le-fervent-parcours-spirituel-d-arnaud-beltrame.php

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