Ecarts de salaire H/F : les études se multiplient, les sottises aussi !

Avis aux lecteurs : 5 jours de vacances, 5 articles, 500 mots chacun environ. Voici le n° 2.

On n’a pas fini d’entendre parler du « gender pay gap ». Comme je le signalais dans un précédent article, l’affaire Weinstein a remis le combat anti-sexiste au cœur de l’actualité. Au-delà du harcèlement et des agressions sexuelles qui constituent un aspect de la question, l’une des revendications préférées de nos activistes féministes concerne les écarts de salaire entre les hommes et les femmes.

Le sujet passionne d’autant plus qu’il a l’avantage de pouvoir donner lieu à des études statistiques complexes qui débouchent sur un résultat chiffré précis. Précis, donc vrai et incontestable. Rien ne vaut les rapports remplis de tableaux de chiffres et de courbes colorées pour faire autorité. Dans le champ de l’anticapitalisme, Oxfam et Piketty en savent quelque chose. Dans le champ du réchauffement climatique, le GIEC en sait quelque chose. Les études sur le « pay gap » selon le sexe sont en bonne voie de devenir un catastrophisme de plus du monde développé.

Quand on vous sort un écart avec plusieurs chiffres après la virgule, il faudrait vraiment être sans cœur et complètement dénué du moindre esprit scientifique pour ne pas voir ce qui crève les yeux : les femmes sont scandaleusement sous-payées par rapport à leurs collègues hommes. L’écart se creuse, il y a urgence, il faut faire quelque chose. Bonjour l’idée complètement farfelue d’allonger obligatoirement le congé parental des pères pour mettre les hommes et les femmes au même niveau. Bonjour quotas, amendes et subventions ! Egalitarisme, quand tu nous tiens !

C’est ainsi que dimanche dernier, la livraison dominicale du Sunday Times nous « révélait » que le cœur même de la politique britannique était affecté par le mal (ou le mâle, au choix) : les députés britanniques masculins gagnent en moyenne 10,4 % de plus que leurs collègues féminines. C’est d’autant plus étonnant que le salaire de base est absolument identique pour tout le monde.

L’étude a été menée par l’équipe d’analyse des données du Sunday Times. Leurrée par le sérieux que j’attribue à The Times, j’avance dans la lecture de l’article. On découvre d’abord que les députés conservateurs gagnent plus que ceux des autres partis et que leur écart H/F est de 8 %. Les travaillistes sont presque parfaits avec un petit écart de 0,5 % et les Lib Dems sont carrément en dehors des clous de la bienséance (20,5 %). Mais pour eux, le salaire d’un seul suffit à créer l’écart car ils sont peu nombreux.

Mais surtout, et c’est là que l’affaire devient totalement absurde, on découvre que l’étude a porté sur l’ensemble des salaires de chaque député, c’est-à-dire ce qu’il gagne en tant que député, mais aussi en tant que ministre ou dans d’autres activités.

Si l’étude révèle quelque chose, c’est que les députés hommes ont plus de revenus annexes que les femmes, ou que les conservateurs en ont plus que les travaillistes, ce qui relève d’un choix de vie, mais certainement pas que les députés en tant que députés sont mieux payés quand ils sont hommes.

Le « gender pay gap » révélé ici n’existe pas. Mais cela n’a pas empêché la responsable travailliste en charge des femmes et des égalités de conclure :

« L’écart de salaire H/F reste obstinément élevé dans la plupart des métiers. Il est particulièrement décevant de constater que c’est aussi le cas chez les parlementaires. »

Avec de fines études comme celle-là, on n’a pas fini de déplorer les « pay gaps » les plus rocambolesques absolument partout, au risque de nuire complètement à la cause des femmes. Mais l’étude l’a dit : c’est 10,4 % !


Illustration de couverture : Manifestation pour obtenir l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes.

18 réflexions sur “Ecarts de salaire H/F : les études se multiplient, les sottises aussi !

  1. Chaque fois qu’une personne enfourche ce cheval de bataille je lui pose la question suivante : « les employeurs sont donc complètement débiles de ne pas profiter de l’opportunité d’avoir une main d’œuvre X% moins chère en n’embauchant QUE des femmes, c’est ce que tu penses vraiment? » (X% est le pourcentage avancé et qui varie de 10 à 40% selon les personnes – donc déjà assez large).
    Les réponses qui s’ensuivent sont plutôt drôles et surtout irrationnelles.: solidarité masculine contre réalisme économique, etc.
    Je suis d’accord avec vous ce sujet va durer encore longtemps dans les média…

  2. Il serait sage de se souvenir que la Révolution française, dans ses bons côtés, a prêché pour l’égalité de droit entre les hommes. Faute de place sur les frontons des bâtiments on a abrégé en « égalité »… Selon ce bon principe d’égalité, les femmes vivant plus longtemps que les hommes, quelle injustice ! on peut espérer que dans la réforme des retraites on va les faire travailler un peu plus longtemps que les hommes ?
    Quant à la Fraternité, il est temps de la féminiser ?

  3. Ah, que serait l’idéologie sans les chiffres ? une simple rêverie romantique ?
    Heureusement que des chiffres où la précision des décimales contrebalance le flou des hypothèses sont là pour nous expliquer scientifiquement la vérité.

  4. On estime, on sélectionne, on écrête, on majore, on lisse, on pondère, on péréquation-ne, on itère et enfin après moult passages en bécane et ajustements on édite le fameux résultat -3 chiffres après la virgule- qui impressionne tant les discriminées pour qui la règle de trois reste encore, parfois, un mystère.

  5. Discussion récente avec une personne du sexe.

    Elle : Les femmes sont moins bien payées que les hommes. D’ailleurs, je connais un hypermarché où les caissières sont moins bien payées que les caissiers, alors que le travail est exactement le même.

    Moi : Mais pourquoi le patron les paye-t-il moins ?

    Elle : Parce que les hommes s’imposent, et que les femmes n’osent pas.

    Moi : Hum…

    Elle : Et d’ailleurs, en plus, quand l’hypermarché licencie, ce sont les femmes qu’on renvoie en premier.

    Moi : Un instant. Le patron paye moins bien les femmes parce que c’est un gros con, et qu’il peut obtenir le même travail qu’avec un homme pour moins cher. C’est bien ça ?

    Elle : Voilà.

    Moi : Mais alors, pourquoi le patron vire-t-il les femmes pour garder les hommes, alors que ceux-ci lui coûtent plus cher et ne travaillent pas davantage ?

  6. Ce qui compte, ce ne sont pas les chiffres, c’est l’opinion et là en l’occurrence pour ceux (c’est à dire au minimum 80% des français) qui ne savent retenir que 140 caractères (le tweet pour les jeunes) ou les annonces d’un journal TV (ce qui revient au même mais adapté aux vieux), c’est « l’écart de salaire H/F demeure obstinément élevé au détriment des femmes ».
    A partir de ce mouvement fort d’opinion, inégalité H/F ou dégâts environnement, etc, on peut bâtir une loi pour punir les méchants patrons. Nos chers ministres (Lemaire et Hulot) en ont déjà fixé la portée : « Nous allons faire évoluer l’objet social des entreprises, qui ne peut plus être le simple profit, sans considération aucune pour les hommes et les femmes qui y travaillent, sans regard sur les dégâts environnementaux ».
    Salauds de patrons et d’actionnaires, les profits c’est fini !
    Nous sommes dans l’ère de la post-modernité en pleine déconstruction de l’entreprise et du droit des sociétés pour passer à un « Objet Social Etendu » .

  7. Pingback: Écart de salaire entre hommes et femmes : attention aux études fantaisistes | Contrepoints

  8. Bonjour à tous, et merci pour vos commentaires !
    Avec Macron, tout se passe comme je le décrivais dans cet article :
    https://leblogdenathaliemp.com/2017/05/08/macron-president-la-tache-sera-immense/

     » Je pense malheureusement que si Macron veut arriver à faire passer quelques réformes essentielles, celle du marché du travail notamment, sans plonger la France dans la situation quasi insurrectionnelle qu’elle a connue au printemps, il faudra qu’il donne des compensations, des preuves de gauche, et qu’il enrobe ses projets dans une bonne couche de progressisme sucré propre à endormir les réticences de son camp d’origine. On n’est donc pas à l’abri de nombreuses aberrations économiques comme sociétales. Affaire à suivre. Tout ceci ne fait que commencer. »

    Non seulement les réformes sont concrètement minces, mais maintenant, on a ça : le contrôle de l’écart salarial au centime d’euro près grâce à un logiciel obligatoire, sans compter les amendes supplémentaires et les contrôles de l’inspection du travail multipliés par 4 :

    http://www.boursorama.com/actualites/france-un-logiciel-anti-inegalites-salariales-impose-aux-entreprises-1371b89c600f113b55956e3fdc8d4580

    Je vois déjà se profiler les petits logos politiquement corrects accolés sur les produits : « Garanti sans écart salarial » un peu comme « garanti sans huile de palme » !

  9. Déjà, à la base, parler d’inégalité salariale entre hommes et femmes est ridicule car il y a plus de variance au sein des groupes de femmes et des groupes d’hommes qu’entre les hommes et les femmes. Les différences salariales entre les sexes à cause du sexisme sont imaginaires et non réelles.

    A noter que cet écart varie d’un secteur à l’autre. Par exemple l’écart salarial entre les sexes dans l’industrie du mannequinat voit les femmes gagner 75% de plus que les hommes: https://www.standard.co.uk/fashion/news/gender-pay-gap-in-modelling-industry-sees-women-earn-75-more-than-men-a3597656.html (et bizarrement, personne ne s’en indigne).

    L’inégalité salariale provoqué par le sexisme est un mythe.

    Sur l’écart salarial hommes femmes: http://time.com/3222543/5-feminist-myths-that-will-not-die/
    http://www.consad.com/content/reports/Gender%20Wage%20Gap%20Final%20Report.pdf
    http://www.forbes.com/sites/realspin/2012/04/16/its-time-that-we-end-the-equal-pay-myth/
    Et pour ne pas vous assommer plus que ça d’articles, je vous poste ici un résumé complet, citant sources, statistiques et raisons générales de pourquoi les économistes dénoncent le gender-wage gap myth http://thenonpolitician.homestead.com/Economics/GenderPayGap.html

    l’inégalité salariale s’explique par d’autres raisons que le machisme. la discrimination salariale est un mythe: http://www.slate.com/articles/double_x/doublex/2013/08/gender_pay_gap_the_familiar_line_that_women_make_77_cents_to_every_man_s.html
    deux vidéos intéressantes à regarder: https://www.youtube.com/watch?v=p5LRdW8xw70 http://youtu.be/8EK6Y1X_xa4

    http://h16free.com/2011/04/13/7869-il-ny-a-pas-decart-salarial-hommes-femmes

    https://www.youtube.com/watch?v=1oqyrflOQFc&feature=share

    Le mythe de l’écart salarial hommes-femmes de plus de 20% “à travail égal”par Cyrille Godonou
    http://www.enquete-debat.fr/archives/le-mythe-de-lecart-salarial-hommes-femmes-de-plus-de-20-a-travail-egal

    http://www.atlantico.fr/decryptage/ecarts-remunerations-hommes-femmes-ces-facteurs-explication-que-statistiques-internationales-oublient-prendre-en-compte-cecilia-1893287.html

    https://beingclassicallyliberal.us/2017/04/04/debunking-the-gender-wage-gap-for-the-millionth-time/

    https://mises.org/library/what%E2%80%99s-behind-gender-wage-gap

    À travail égal salaire égal http://www.libinst.ch/?i=a-travail-egal-salaire-egal–fr

    Cyrille Godonou, statisticinen à l’INSEE a compilé et synthétisé depuis plusieurs années, l’ensemble des travaux sur l’écart salarial entre les hommes et les femmes (pas seulement en tant que salariés mais aussi ceux qui sont à leur propre compte), et livre dans cette vidéo une analyse bien différente de celle que les médias gavés de subventions nous fournissent : http://www.dailymotion.com/video/x20ffy1

    http://thinkaboutnow.com/2017/10/gender-pay-gap-myth/

    http://templatelab.com/gender-wage-gap-final-report/

    Deux threads sur les inégalités salariales: https://threadreaderapp.com/thread/926454943896293377.html
    https://threadreaderapp.com/thread/926861823063752704.html
    sur l’expérience islandaise: https://www.alternatives-economiques.fr/inegalites-salariales-faut-imiter-lislande/00082588

    L’inégalité salariale entre les sexes est dû aux enfants: http://www.nber.org/papers/w24219

    Article intéressant sur le marché et les femmes: https://www.adamsmith.org/blog/liberty-justice/markets-like-women-too/

    En moyenne, les jeunes femmes gagnent 1.1% * de plus * que les hommes https://www.adamsmith.org/blog/liberty-justice/can-we-stop-talking-about-the-alleged-gender-wage-gap-now/
    L’écart de rémunération pour les femmes âgées vient des enfants: https://www.adamsmith.org/blog/economics/there-is-no-such-thing-as-a-gender-pay-gap/
    Parfois, les hommes et les femmes veulent des choses différentes: https://www.adamsmith.org/blog/philosophy/sometimes-men-and-women-want-different-things/
    There Is No Gender Wage Gap: https://www.youtube.com/watch?v=QcDrE5YvqTs
    L’emploi maternel et l’investissements en temps pour les enfants: https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11150-014-9278-1

    L’écart salariale commence comme par hasard à partir du moment où les femmes font des des enfants: https://utopiayouarestandinginit.com/2018/01/20/will-botox-subsidies-reduce-the-gender-wage-gap-in-new-zealand/
    Il n’y a pas d’écart salariale chez les femmes jeunes (avant qu’elles font des enfants).

    L’écart salarial entre les hommes et les femmes augmente avec l’âge. L’écart est presque inexistant pour les femmes célibataires.

    http://ftp.iza.org/dp10974.pdf

    Il faut pas être grand clerc pour comprendre que la raison ce sont les enfants.

    Thomas Sowell dans son livre: « Economic Facts and Fallacies » consacre un chapitre à démonter le mythe des discriminations à l’égard des femmes dans les différences salariales entre hommes et femmes: https://minarchiste.wordpress.com/2012/02/29/recommandation-de-lecture-economic-facts-and-fallacies-par-thomas-sowell/

    Les hommes sont généralement plus disposés à être compétitifs que les femmes et il existe de plus en plus de preuves que la volonté de rivaliser est un prédicateur des différences individuelles et de genre dans les décisions de carrière et des résultats sur le marché du travail.http://ftp.iza.org/dp10976.pdf

    Les emplois à temps partiel sont moins bien payés et moins stables.
    L’une des raisons de l’écart salariale c’est que les femmes occupent plus d’emplois à temps partiel que les hommes. Or, ces emplois sont bien moins payés et beaucoup moins stables.
    http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.3982/QE295/abstract

    Article intéressant: https://newsroom.iza.org/en/2017/03/17/the-gender-pay-gap-discrimination-or-structural-differences/
    Mais je ne ne suis pas du tout d’accord avec la partie « L’écart entre les sexes dans les postes de direction » ce qui explique le fait que les hommes tendent à occuper bien plus des postes de direction c’est surtout dû aux différences biologiques entre hommes et femmes (voir le livre: La domination masculine n’existe pas de Peggy Sastre). Les hommes sont largement majoritaires dans les extrêmes de la société (càd tout en bas de l’échelle sociale: criminels, sdf,…ou tout en haut).

    Les arguments en faveur de l’augmentation de la diversité des sexes au sein des conseils d’administration vont de l’égalité des chances à l’amélioration de la performance des entreprises, mais les résultats empiriques sont mitigés et souvent négatifs. La recherche actuelle ne justifie pas les quotas de genre pour des raisons d’efficacité économique. En outre, dans la plupart des pays, le nombre de femmes qualifiées pour siéger au conseil d’administration est limité et il ne ressort pas clairement de la preuve que les quotas conduisent à un plus grand nombre de candidates qualifiées à moyen et long terme. https://wol.iza.org/articles/gender-quotas-on-boards-of-directors

    Plus de femmes occupant des postes de direction ne rendent pas les entreprises plus performantes: http://ftp.iza.org/dp8647.pdf
    L’un des arguments avancés en faveur des quotas c’est que soi disant cela rendrait les entreprises plus performantes c’est faux

    La diversité des genres au sein des conseils d’administration stimule-t-elle vraiment le rendement de l’entreprise? http://knowledge.wharton.upenn.edu/article/will-gender-diversity-boards-really-boost-company-performance/

    Législation sur l’égalité des salaires et l’écart salarial entre hommes et femmes: https://wol.iza.org/articles/equal-pay-legislation-and-the-gender-wage-gap/long

    https://newsroom.iza.org/en/2014/10/06/solomon-polachek-on-equal-pay-and-the-gender-wage-gap/

    Voici une étude fascinante de l’écart salarial entre les femmes et les femmes chez les conducteurs Uber. Les hommes gagnent 8% de plus. Il n’y aucune preuve de discrimination. Alors pourquoi cette différence? A cause de différents facteurs mineurs: les hommes travaillent à des heures plus lucratives et ils utilisent des itinéraires plus lucratifs; ils travaillent plus longtemps, donc ont plus d’expérience. Et un facteur majeur: les hommes conduisent plus vite. http://freakonomics.com/podcast/what-can-uber-teach-us-about-the-gender-pay-gap/ https://legalinsurrection.com/2018/02/researchers-find-gender-pay-gap-at-uber-but-no-discrimination/

    Pas étonnant que les femmes gagnent moins que les hommes quand on sait qu’elles choisissent leurs études en prenant moins en compte le futur salaire que les hommes. Le choix des hommes est bien plus motivé par le fait d’avoir un salaire élevé que chez les femmes. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0272775716300115

    D’ailleurs, il est intéressant de voir que les chiens mâles gagnent bien plus les concours de chiens que les femelles (et bien sûr c’est pour des raisons tout autre que le sexisme): https://www.reuters.com/article/us-usa-dogshow-gender/glass-ceiling-for-dogs-males-win-westminster-almost-twice-as-often-idUSKBN1FT1FB?utm_source=twitter&utm_medium=Social

    • Bonjour Jacques Renard,

      Merci pour ce commentaire très documenté. Peut-être trop documenté car il était dans les « indésirables » d’où je viens de le sortir ! (J’oublie souvent d’aller faire le ménage là-dedans, raison pour laquelle votre commentaire apparaît tardivement.)
      Le trop grand nombre de liens est en cause, cela classe automatiquement le commentaire en indésirable.
      J’avoue que pour le lecteur, il serait sans doute plus judicieux de faire une synthèse des conclusions et de ne donner que les 2 ou 3 liens les plus pertinents.

      Concernant l’étude sur les chauffeurs UBER, elle a déjà été évoquée dans ce blog, en commentaire ici :
      « Pub Uber : quand le réel dérange la doxa féministe »

      Et également dans l’article :
      « L’anti-sexisme fait son cinéma »

  10. C’est un non sens économique de parler de discrimination dans une économie de marché, il y en a pas A COMPETENCES EGALES. Une entreprise pratiquant de la discrimination disparaitera au profit d’entreprises ne pratiquant pas la discrimination. les seules facons d’avoir de la discrimination dans une économie de marché c’est soit que les consommateurs soient prêts à payer plus chers pour se fournir auprès d’entreprises qui discriminent soit que la discrimination est imposé par l’état (ou que l’état soutient les entreprises discriminant). C’est la base même de l’économie.

    Le meilleur moyen de lutter contre la discrimination s’est par le marché. Si on regarde l’histoire, la plupart des discriminations sont causés par l’État. En israël, pourquoi y a t il eu une amélioration de la situation des arabes israéliens ? C’est grâce au fait qu’Israël s’est libéralisé. Avant israël était très socialiste, beaucoup d’entreprises appartenaient à l’État donc forcément elles engageaient plutôt des juifs. Avec la libéralisation, les entreprises sont devenus privées donc elles engagent leurs employés pour leur compétence. Imaginons que les entreprises discriminent les noirs. Ceux ci coûteront moins chers sur le marché de l’emploi donc d’autres entreprises les engageront et disposeront d’un avantage substantiel sur leurs concurrents qui discriminent. Celles ci auront le choix entre arrêter de discriminer ou faire faillite.
    Je trouve cela un peu paradoxale que ceux qui combattent la discrimination sont aussi ceux qui combattent le méchant marché (alors que le marché est le meilleur moyen de lutter contre le discrimination).

    Les travaux de Gary Becker sur le sujet (la discrimination) sont très intéressants. La concurrence réduit la discrimination observée sur le marché, car les entrepreneurs ayant une préférence forte pour la discrimination subiront les coûts les plus importants et seront éliminés du marché par les entreprises moins coûteuses (discriminant moins).

  11. De mémoire :

    – Etude américaine, il y a quelques années, à un moment où le sujet n’avait pas atteint les sommets d’hystérie que le caractérisent aujourd’hui : les PDG des grandes entreprises américaines sont légèrement mieux payés lorsqu’ils sont de sexe féminin.

    – Etude américaine, encore plus ancienne : les vedettes de cinéma de sexe masculin sont beaucoup moins bien payées que leurs homologues de sexe féminin. A l’époque, personne n’avait crié au scandale, et c’est normal : on va au cinéma beaucoup plus pour voir de jolies femmes que des comédiens hommes.

    – Etude Google, très récente, en pleine hystérie féministe (et l’entreprise est un cénacle du politiquement correct) : une péronnelle quelconque s’était plainte de prétendus écarts de salaire en défaveur des femmes chez Google. La direction a répondu chiffres à l’appui. Les vrais écarts étaient de l’ordre de 1%, dès lors qu’on prenait en compte un critère majeur dans la politique salariale de l’entreprise : les gens sont mieux payés dans les villes où le coût de la vie est élevé (genre Silicon Valley), et moins bien là où la vie est moins chère (genre fly-over country). Ce qui est bien normal. Or, il y a plus de femmes que d’hommes dans les établissements situés dans cette dernière zone.

    • Plus précisément : les femmes employées chez Google sont sur-représentées par rapport aux hommes dans les villes où la vie est moins chère.

      Evidemment, les féministes à la noix pourraient rétorquer : ben justement, yfô embaucher plus de femmes dans les villes où Google paye mieux. On n’en finit pas, avec ce genre d’arguments de mauvaise foi.

      La vérité, c’est l’ingénieur de droite viré de chez Google qui l’a dite, et c’est bien pour cela qu’il a pris la porte sur ordre du PDG lui-même : les femmes sont mauvaises mathématiciennes, or les gens que recherche en priorité Google sont des mathématiciens d’élite, et plus généralement des scientifiques d’élite des sciences dures, et ce sont ces postes-là qui sont prodigieusement bien payés chez Google. Ce qui est bien normal, puisque la réussite de la boîte est basée là-dessus.

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