Notre-Dame-des-Landes : encore un beau fiasco étatique !

Mise à jour du lundi 9 avril 2018 : L’évacuation de la ZAD a commencé ce lundi à 3 h du matin dans une ambiance de pneus brûlés et de barricades. Quelques petites manifs de soutien aux zadistes ont eu lieu devant les préfectures de la région nantaise. A la fin de la journée, 13 des 40 squats identifiés ont été « traités » et 7 personnes ont été mises en garde à vue. L’évacuation doit se poursuivre dans les prochains jours.

Enfin, un gouvernement a tranché. Après cinq décennies de rapports et contre-rapports, après une bataille féroce entre les pour et les contre sur les enjeux environnementaux et financiers du projet, après des cascades de décisions de justice, retards, occupations, évacuations et atermoiements, le Premier ministre Édouard Philippe l’a annoncé lui-même cette semaine : l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ou NDDL) ne verra pas le jour. Il était temps de se décider : la déclaration d’utilité publique de 2008 arrive à son terme ce 8 février.

La solution retenue pour absorber la hausse du nombre de passagers aériens dans la région de Nantes consiste donc maintenant à moderniser l’aéroport existant de Nantes-Atlantique. Pour Manuel Valls, grand partisan de NDDL impliqué jusqu’au cou comme ministre de l’Intérieur et comme Premier ministre dans la gestion calamiteuse de cette affaire lors du quinquennat précédent, l’abandon du projet « est une erreur » (vidéo, 01′ 03″) :

Mais plusieurs sondages réalisés dans la foulée de cette décision montrent que les Français de tous bords politiques l’approuvent massivement. On constate cependant qu’ils sont surtout contents qu’une décision ait été prise après tant d’années. Le choix de poursuivre NDDL aurait peut-être reçu une approbation aussi élevée. Comme le rapporte l’un des instituts de sondage :

« Ce n’est pas tant l’arrêt du projet de l’aéroport qui est salué que le fait d’avoir pris une décision. »

.
Personnellement, je vais plus loin. Ainsi que je l’indiquais dans l’article « NDDL : essayons de récapituler » de février 2016, alors que François Hollande venait d’émettre son idée de référendum local pour départager les belligérants, la solution retenue aujourd’hui est celle qui me paraissait la plus adéquate, non pas pour les raisons environnementales qui font maintenant crier victoire aux écologistes et autres Zadistes, mais essentiellement parce que ce projet est depuis le départ le fruit des rêves pharaoniques d’élus locaux en mal de postérité et fort peu comptables des deniers publics. Contrairement à ce que dit Valls, il y avait bien de la « lubie » là-dedans.

Oh, bien sûr, après tant d’années de pourrissement du dossier, aucune des deux branches de l’alternative « abandonner ou poursuivre » n’est véritablement satisfaisante. Les pouvoirs publics régionaux comme nationaux se sont tellement compromis dans un projet mal budgété et mal goupillé que l’État s’est retrouvé par ses propres manquements face à un inextricable dilemme : respecter sa parole et les décisions de justice pour soutenir un mauvais projet économique ou revenir sur sa parole et les décisions de justice pour échapper autant que faire se peut à un projet surdimensionné.

Il n’est certes pas agréable de voir que les empêcheurs de tourner en rond souvent violents et destructeurs que sont les écologistes et leur variante zadiste à propos de tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi, apparaissent maintenant comme les grands vainqueurs du conflit.

Il n’est certes pas rassurant de penser que cette affaire a toutes les chances de créer un précédent fâcheux et qu’il suffira de jouer le pourrissement des mille recours et des occupations sauvages pour voir tout projet d’aménagement public – ou privé, du reste – systématiquement repoussé, avec la bénédiction d’une population lassée de l’indécision et de la démission de l’État dans son rôle de garant de la sécurité des personnes et des biens.

Remarquons cependant que d’après les sondages mentionnés plus haut, si les Français approuvent la décision du gouvernement, ils le soutiennent aussi très nettement dans sa volonté affichée de faire évacuer la ZAD après la trêve hivernale si les occupants ne la quittent pas d’eux-mêmes. Ils veulent bien passer tout le dossier NDDL par pertes et profits, mais à condition que l’ordre et la sécurité reviennent. C’est sur ce point absolument essentiel qu’on attend le gouvernement, faute de quoi son autorité régalienne, déjà mise à mal dans le traitement de la délinquance au jour le jour, sera durablement atteinte.

Il n’est pas réjouissant non plus de constater que  l’équipe Hollande Valls a proposé la tenue d’un référendum avec un souci affiché de transparence démocratique, pour finir par ne rien décider du tout à part commander un nième rapport et laisser la patate chaude au gouvernement suivant, lequel s’est retrouvé dans la situation abracadabrante de ne pas en tenir compte après avoir promis d’en tenir compte. On peut dire que dans cette affaire NDDL, la parole de l’État et l’État de droit auront été sérieusement écornés.

Mais ce dilemme inextricable dont Édouard Philippe nous a sortis au lourd prix de tout ce qui précède, je pense que l’État et les élus partisans du projet en sont depuis le début les seuls responsables par leur légèreté d’analyse et leur désir d’obtenir coûte que coûte cet équipement grandiose qui flattait leur ego et leur chance de réélection.

Parlons d’abord du trafic passagers. Compte tenu de l’opposition virulente des écologistes, le projet de nouvel aéroport proposé par Vinci a toujours été loué pour sa haute qualité environnementale. C’était très certainement exact, mais sans rapport avec la réalité économique qui faisait du projet, non pas un danger écologique, mais un équipement surdimensionné.

Au moment où la ZAD (ou Zone d’aménagement différé) a été créée, au début des années 1970, les estimations de fréquentation étaient de l’ordre de 5 à 9 millions de passagers à l’horizon de l’an 2000. Or Nantes-Atlantique est à 5 millions aujourd’hui. Le développement du trafic est loin d’emprunter la trajectoire envisagée initialement, ce qui donne du crédit à la modernisation de l’aéroport actuel.

C’est exactement ce que concluait le rapport demandé par Ségolène Royal en 2016 dans le but de faire une « remise à plat total » avant le référendum local de juin 2016. De façon assez curieuse, il préconisait même de s’en tenir à une seule piste si NDDL devait se faire. Ce qui faisait dire, de façon abusive, à Valls et Ayrault que ce rapport validait le transfert de Nantes vers NDDL.

Passons au budget. Le chiffre retenu couramment pour NDDL est de 561 millions d’euros. Mais très vite il est apparu qu’il ne tenait pas compte de tous les aménagements routiers et ferroviaires rendus nécessaires par ce nouvel aéroport et qu’il ne concernait que la première phase du projet pour un trafic de 5 millions de passagers et non pas les 9 millions annoncés partout.

Sans compter que ce type de budget est particulièrement susceptible de déraper dans les grandes largeurs, comme on en a déjà eu la vaste expérience en mille autres domaines. On ne savait pas que nos finances publiques étaient dans une situation si florissante qu’on puisse se montrer aussi imprudemment prodigue.

Pour prix de cette légèreté, on se retrouve maintenant avec un projet certes moins coûteux, mais une somme rondelette (350 millions d’euros en mettant les choses au pire) à verser en plus à Vinci en dédommagement de la rupture du contrat.

Venons-en maintenant à l’aspect écologique. Manuel Valls lui-même, alors qu’il était Premier ministre, n’a pas fait montre de la plus grande transparence sur le sujet. Pour lui, il fallait opérer le transfert car l’aéroport actuel créait un risque écologique pour les 3 réserves naturelles situées à proximité.

Il s’est bien gardé de dire – mais le Canard enchaîné l’a dit pour lui – que selon la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement des Pays de la Loire) et selon le directeur de la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu située à côté de Nantes-Atlantique :

L’allongement de la piste de l’aéroport actuel « ne présente pas de risque pour la faune de la réserve naturelle et n’augmente pas le péril aviaire. »

Il s’avère même que le problème écologique proviendrait plutôt du déménagement de l’aéroport actuel.

Pour finir, parlons du référendum local. Tenu en juin 2016 et limité au département de Loire-Atlantique, il a réuni 51 % des électeurs qui se sont prononcés à 55 % en faveur de la construction. Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était engagé à en faire appliquer le résultat, il est donc difficile de ne pas voir un recul et une forme de déni de démocratie dans la décision d’aujourd’hui. Après tout, les pouvoirs publics ont appelé les habitants aux urnes et tout se passe comme s’ils n’avaient jamais voté.

Mais là encore, on est frappé de l’amateurisme et de l’opportunisme avec lequel l’État organise des consultations parées des beaux atours de la démocratie triomphante de la façon la plus bancale qui soit.

En plus de la rétention d’information opérée par Valls, il n’est pas inutile de rappeler que ce référendum local avait été proposé par Hollande pour départager les opposants et les partisans du projet avec l’espoir que le « oui » l’emporterait sans qu’il ait à prendre une décision, notamment une décision opposée aux vœux des écologistes dont la patronne Emmanuelle Cosse venait d’entrer au gouvernement pour renforcer la majorité socialiste à l’Assemblée.

Or dès l’annonce de Hollande, il apparaissait qu’un tel référendum n’était peut-être pas une si bonne idée. Tout d’abord, il était copié, à l’instigation de Daniel Cohn-Bendit, sur celui qui avait eu lieu pour décider du sort de la gare de Stuttgart. Or ce référendum qui approuvait le projet n’avait rien résolu car des éléments consistants de dépassement de budget étaient apparus après coup, remettant tout en cause.

Ensuite,  il s’avérait qu’un référendum local sur un projet d’intérêt national n’était pas possible en l’état de nos textes sur le sujet. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement s’est dépêché de signer une ordonnance créant un nouveau type de référendum : la « consultation locale sur les projets susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement » !

Voilà comment, à force de faire tout et n’importe quoi, l’État se retrouve ensuite à devoir se dédire, se déjuger, se renier et se moquer de ses citoyens et contribuables.

Un projet trop désiré depuis trop longtemps par des élus en quête de grandeur et de postérité, un projet trop focalisé sur les aspects écologiques et pas assez sur des perspectives économiques réalistes et tenables, un projet démocratique dans la forme grâce au recours au référendum, mais très opaque dans la présentation des faits, voilà qui signe incontestablement un beau fiasco étatique, comme on les aime en France.

Mais attention, l’affaire n’est pas exactement terminée. Il reste à faire évacuer la ZAD – les Français y tiennent et ce sera un test sur la capacité du gouvernement à faire appliquer la loi, et il reste à négocier avec Vinci le montant du dédommagement prévu dans le contrat.

On est loin des 10 milliards à rembourser dans le cadre de la taxe à 3 % sur les dividendes, mais on est totalement dans le tableau ordinaire des millions et des millions d’euros qui filent année après année dans le je-m’en-foutisme récurrent des élus et la débâcle morale de l’État.


Illustration de couverture : Après 50 ans d’atermoiements et de pourrissement, le gouvernement a décidé que le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne verrait pas le jour.

30 réflexions sur “Notre-Dame-des-Landes : encore un beau fiasco étatique !

  1. Coûteuse lubie pharaonique, oui, Nathalie.
    Nantes est une petite bourgade de province, même le chantier naval reconverti en parc d’attraction ferme les mois d’hiver, faute de visiteurs. Le petit train, pareil. Maintenant, ils viennent raconter, ah oui, surdimensionné, peut-être, mais il faut y voir un hub pour le transport aérien mondial, rien que ça.
    Perso, j’aime encore mieux quand nos élus locaux dilapident en ronds-points plus artistiques les uns que les autres.
    Le problème est le quitus donné aux zadistes pour d’autres occupations illégales.

  2. Quand on voyage beaucoup à l’étranger, ce qui frappe est le côté vieillot, ringard, sous-dimensionné, en retard techniquement, des aéroports français. Il suffit de passer un peu de temps dans l’aéroport de Toronto, par exemple, on est dans un autre univers, un autre monde, aucun aéroport en France n’arrive à la cheville de ces installations. Séjourner là quelques heures, et on en prend un sacré coup pour la fibre nationale… Peut-être dans ces conditions qu’un aéroport moderne, à Nantes, n’aurait pas été de trop. Le territoire français est petit, comparé aux pays continents, on peut penser que ça aurait pu attirer un trafic important, pour desservir tout le pays même. En réalité, on est en train de se sous-développer progressivement, du fait de la pression constante des écologistes, des zadistes, des gens de bonne foi qui voudraient réduire le trafic aérien (idée totalement absurde mais répandue chez les bobos bien-pensants), et un Etat qui cède devant celui qui crie le plus fort, même si les procédures démocratiques ont été respectées. La France clame haut et fort être le pays qui reçoit le plus de touristes au monde, et c’est très bien, mais quand on voit les aéroports, on s’imagine d’une part la tête des touristes quand ils débarquent, et d’autre part s’il n’y aurait pas urgence à mettre en accord infrastructures et afflux des étrangers.

    • « s’il n’y aurait pas urgence à mettre en accord infrastructures et afflux des étrangers » : A ce sujet, je peux signaler, car j’ai vu l’évolution, l’aménagement de la gare du Nord. La comparaison avec St Pancras (liaison Eurostar) était terriblement défavorable pour nous, et ce n’est plus le cas.

      Autre point : j’ai lu récemment que l’aéroport d’Angers (2 pistes) a un taux de fréquentation d’à peine 20 %. Les compagnies internationales le boudent car il n’a pas une couverture radar intégrale.
      Tout le monde veut son aéroport, lesquels sont toujours grassement subventionnés par les pouvoirs publics. Au final, à part Paris, seuls Lyon, Toulouse, Marseille et Nice (surtout Nice) sont véritablement fréquentés.

      • Aller à Angers, c’est à dire à l’est?
        excentré par rapport aux zones d’activité en développement: pas franchement une bonne idée, d’ailleurs, s’il ne s’est pas développé jusqu’alors, c’est qu’il était mal situé .
        Je regrette le point de vue très parisien finalement, parce que ce projet nous concernaient, nous les habitants du grand ouest. J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi les personnes non concernées émettent leur avis: on répond que c’est avec leur argent, mais nous demande t on notre avis sur le grand Paris ou autre projet à Lille?
        L’accès à l’aéroport sera donc toujours compliqué, les entreprises ne pourrons toujours pas s’implanter à proximité, vu l’état de congestion du périf nantais et le coût du foncier. Par contre, P.de Villiers peut être satisfait, son Puy du Fou aura donc toujours un aéroport proche. Quand on met en exergue un parc d’attraction comme atout économique, cela devient digne d’un pays en voie de sous développement.

    • Sauf votre respect, votre comparaison entre Nantes et Toronto est un brin oiseuse.
      Toronto, 6,5 millions d’habitants parmi les 35 millions de canadiens. Soit 15% de la population.
      Nnantes 0,65 millions d’habitants parmi les 65 millions de français. Soit 1% de la population du pays.

  3. Gabegie encore et encore. NDDL certainement poussé par l’UE (dislocation des Etats Nation au profit d’États région) n’aurait jamais du pointer un seul petit bout de nez, ni voir le jour puisque existait déjà un aéroport à Nantes. Sans parler du fiasco environnemental (faune, disparition des terres arables, etc.) du fiasco indemnités financières (contrat droit commun), etc. Le plus marrant reste à venir car je ne crois pas une seconde que les zadistes s’ en aillent d’eux mêmes. En position de force la négociation sera âpre. Compréhensible puisque l’État a toléré « l’installation ». Attendons le printemps/été. Ne dit t-on pas qu’en France il est chaud ?

    • « NDDL certainement poussé par l’UE (dislocation des Etats Nation au profit d’États région) »

      Il faudrait arrêter avec ce clicheton du réactionnariat souverainiste, fanatique de l’Etat. Le projet a été lancé à une époque où l’Union européenne n’existait même pas. Cet argument suppose que seules les capitales devraient avoir droit à un aéroport, sinon ça favorise les régions et alors c’est suspect, puisque « chacun sait bien que » Bruxelles veut détruire les Etats avec les régions. Le pays le plus « régional » d’Europe s’appelle la Suisse, et il ne fait pas partie de l’Union européenne. Un autre pays très « régional » est la Grande-Bretagne, et il est en train de la quitter.

      Si cette tarte à la crème était vraie, alors l’Union européenne aurait dû être favorable à l’indépendance de la Catalogne, or c’est l’inverse qui est vrai. La décentralisation et la subsidiarité sont de bonnes choses, la centralisation à la française est une mauvaise chose. Cela n’a rien à voir avec « Bruxelles ». Le débat consiste à savoir s’il fallait un aéroport à cet endroit, pas si ça aurait favorisé Paris (bien) ou la province (pas bien).

  4. Personnellement, je ne pense pas que la France sur l’ensemble de son territoire, soit sous-dimensionnée en infrastructures modernes. Au contraire même en voyageant en Europe, Allemagne, Hollande ou même Suisse, nos équipements n’ont rien à envier aux pays voisins.
    C’est le résultat de sur-investissements notoires avec de l’argent qu’on a pas pour flatter l’égo des élus et soutenir artificiellement les entreprises de BTP. Le capitalisme de connivence se pratique à tous les niveaux depuis tant d’années.
    NDDL peut donc être érigé en symbole national de cela !
    Je me souviens d’un voyage dans notre voiture avec mon épouse sur une autoroute un samedi matin, flambant neuve avec des ouvrages magnifiques y compris les plantations etc… L’autoroute était quasiment vide, nous étions quasiment seuls (il n’y avait donc que les radars à surveiller). Mais comme c’était les débuts de BlaBlaCar dont les enfants faisaient la pub, mon épouse a voulu essayer. Nous avions donc avec nous 3 passagers « BlaBlaCar ». Et je me suis fait la réflexion sur cette autoroute magnifiquement vide, que 3 personnes française, trouvaient économiquement pertinent de voyager avec BlaBlaCar plutôt qu’avec leur voiture sur cette autoroute ou par le train. C’était pour moi la démonstration évidente que nous avions là des infrastructures économiquement inadaptées au trafic et surtout aux besoins des français en regard de leurs moyens personnels.

    Pour les zadistes, forts de leur victoire, il y a d’autres zones en perspective : Bures et ses déchets nucléaires, Roybon center parc, Lyon-Turin TGV, périf autoroutier de Strasbourg, barrage de Sivens, A45 St Etienne-Lyon, centrale de Landivisiau, etc…plein de jolis villages pour les artistes que je vous laisse admirer :
    https://www.google.com/search?q=images+notre+dame+des+landes&client=firefox-b&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=iiZzJeD8sgWq-M%253A%252ChZha4-6OWiZq0M%252C_&usg=__cd5oy7JbA8ZyvhGefu2hiouPz3Y%3D&sa=X&ved=0ahUKEwjC-Z2z3-bYAhXMPxQKHTaRAOsQ9QEIPDAI#imgrc=LuO4j0KfFYbAdM:
    Tous les artistes sont subventionnés par le RSA et autres gâteries de notre Etat providence.

    • Le Monde du 5/12/2014 dénonçaient, les ventes de nos Aéroport par l’hurluberlu, d’Emmanuel Macron, alors devenu ministre de l’économie..
      A croire que l’état se doit d’être transparent pour la vente de ses bien biens, qui appartiennent de fait à tous les Français.. Or, c’est sans aucune concertation que des biens publics payés par l’impôt sont mis en vente expresse sans autre procès.?? Avec Toulouse-Blagnac, Nice, Lyon et Bordeaux, cela fait beaucoup d’un seule coups.. Donc, l’abandon de Notre-Dame-des-Landes, ai une bonne chose, vu qu’avec un débat de 50 années pour en arrivé-là..! C’est que nos élus sont véritablement des masturbateurs de Neurones qui les mène au Nirvana…

  5. Enfin, un gouvernement qui se décide trancher dans cette pitoyable affaire. La gabegie est évidente et bien détaillée par Nathalie MP. Je m’interroge sur le coût politique de cette affaire. Les zadistes crient victoire. La négociation pour récupérer les terrains occcupés illégalement va être difficile. A suivre…

  6. J’ai lu qu’une ligne à grande vitesse reliait Nantes à Roissy en un peu plus de temps que pour faire le même chemin en partant de la place de l’Etoile.

    Alors, je pense qu’un nouvel aéroport ne servait à rien.

    Autre bonne nouvelle, la France a retiré sa candidature à l’exposition universelle de 2025. Dommage que il n’en ait pas été de même avec les JO.

  7. Ah que voilà un bel article mesuré, factuel et bien étayé. Au dessus du niveau des journaux.
    Je suis d’accord avec les conclusions (décision mais fiasco), et, personnellement, j’aurais préféré une double action courageuse :
    – évacuation de la ZAD d’abord,
    – renoncement du projet ensuite.
    Seule solution qui redonne au Droit la victoire.

    Il paraît que le coût d’une évacuation forcée de la ZAD est trop élevé… Nous ne sommes donc plus officiellement dans un état de droit…

    • – Evacuation de la ZAD d’abord
      – renoncement au projet ensuite.

      D’accord avec vous, Calvin, mais nos dirigeants souffrent du syndrome Malik Oussekine rectifié Rémi Fraisse.
      Fortement inhibiteur.

    • Je suis d’accord aussi.
      Je tiens à préciser que je n’ai pas d’avis sur NDDL en tant que tel, et je revendique le droit de ne pas en avoir. Qu’ils y fassent un aéroport, un site d’enfouissement pour pâtés pour chien périmés ou une fabrique de machines à cambrer les bananes, peu me chaud.
      La seule chose que l’on voit, c’est qu’une bande de délinquants à la limite du terrorisme ont imposé leur point de vue à la nation, indépendamment de tout le reste.

      Macron, en marche avec le pantalon sur les chevilles, s’est montré comme à son habitude, fort avec les faibles, faible avec les forts.

      • Ah, voilà : la désindustrialisation de la France est due au fait que nous ne fabriquons pas suffisamment de machines à cambrer les bananes. Une mission stratégique s’impose, avec exemptions fiscales pour l’investissement dans la courbure de bananes, etc.

      • On ne fera jamais assez attention à ce sujet. D’ailleurs, l’histoire le prouve, de nombreux régimes sont tombés faute de gérer correctement la cambrure des bananes.

  8. Merci Nathalie pour cet excellent résumé d’une situation qui n’avait en effet que trop duré.
    Outre le fond du dossier que vous exprimez parfaitement, je réagis sur 2 points complémentaires qui me semblent très représentatifs de notre fonctionnement socialiste étatiste :
    1) A propos du référendum de 2016 : indépendamment du fait que son cahier des charges (zone de questionnement, population concernée, nature des questions posées..) ait été un modèle de décision top down non concerté et par conséquent pipé dés le départ, on observe comme classiquement en France qu’aucune indication précise de chiffrage sérieux n’a accompagné ce questionnement, comme si cette donnée n’avait aucun sens ou en tous cas un sens totalement marginal comparé au point de vue politique.
    En France l’équilibre budgétaire public et le calcul économique ne sont décidément pas des objectifs d’intérêt général, NDDL reproduisant localement cette tare nationale structurelle.
    2) Le président Macron ayant annoncé haut et fort durant sa campagne qu’il était favorable à NDDL, on s’attendait pour le moins à ce qu’il vienne personnellement nous expliquer son revirement (que d’ailleurs les français auraient parfaitement admis.. cf l’article de Nathalie). Et bien non, dans la grande tradition de couardise et d’instabilité décisionnelle de nos élus, Macron se tait, n’imaginant même pas que ce silence puisse installer le doute et la méfiance vs son programme, et alors même que les sondages saluent au contraire l’impression qu’il semblait donner de respecter lui au moins ses engagements de campagne.
    En France le manque de courage restera donc décidément la vertu dominante de nos élus, Macron le confirme.

    • Sur le fait que l’annonce a été faite par Edouard Philippe et non Macron, je ne suis pas aussi sévère. Notre élection présidentielle fait que c’est le Président qui prend tous les engagements possibles en campagne. A ce moment, le PM n’est ni connu ni nommé. Il me semble que sur un sujet comme NDDL le PM était bien dans son rôle. Manifestement, ça ne lui a pas fait de tort vu les sondages subséquents, (dont Macron se serait sans doute accommodé avec plaisir, aurait-il annoncé lui-même la décision).

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  10. Bonjour à tous et merci pour vos commentaires !

    On attend maintenant l’évacuation de la ZAD. Comme Calvin, j’aurais préféré que l’évacuation soit actée d’abord car l’occupation des lieux et les dégradations des alentours sont illégales indépendamment des décisions sur le projet.
    Mais à voir agir ces énergumènes, qui à mon avis ne reculeront devant aucune provocation, quitte à placer leurs militants en danger dans des affrontements avec la police et à instrumentaliser ensuite les violences, on peut penser que le gouvernement cherche à mettre l’opinion publique de son côté en vidant complètement les motifs de revendication des zadistes : disparition de la pomme de discorde, concertation et dialogue etc… Bref, faire en sorte que si ça se passe mal, toute la responsabilité retombe sur les zadistes. Apparemment une première route a été débloquée hier.

    Evaluation économique : ce que dit @ Bouju me fait penser à la réponse de MLP à François Lenglet qui lui faisait remarquer le coût exorbitant et non financé de ses nombreuses dépenses nouvelles et de son projet de nationalisation des autoroutes :
    « J’adore votre vision comptable ! C’est tout ce que je rejette en économie. »
    Le problème de ces grands projets, c’est qu’ils sont évalués par des gens qui ne prennent absolument aucun risque personnel si c’est finalement un échec.

    Un autre problème, dont je n’ai pas parlé mais qui me semble important, c’est cette notion de « grands travaux » pourvoyeurs d’emplois qui habite malheureusement la plupart des responsables politiques locaux, y compris les syndicats d’entreprise : « Il faut que l’on s’inscrive dans une politique de grands travaux, c’est important, c’est ce qui amène un emploi durable, un emploi local. »

  11. Votre texte, précis,documenté, sérieux, fait vraiment le tour de la question.
    Il n’ à rien à y rajouter.
    Le gouvernement ne peut guère pavoiser néanmoins.
    Quelques centaines d’anars, d’écolos, de zozos et de zinzins ont eu raison d’arroser la décisions qui a été prise.
    On peut certes mettre l’accent sur les éléments économiques et financiers.
    Le scandale des agissements de ce ramassis ma paraît grave. Je suis de ceux qui exècrent les squatteurs. Qu’est-ce qu’un squatteur, sinon un voleur de logement pu de terrain ?
    Mais tous les gouvernements précédents ne sont pas moins à blâmer que l’actuel. On a accumulé les lâchetés, les mollesses et les procrastinations.
    Les zadistes ont prospéré sur ce terreau.

  12. Bonsoir Natahlie MP et Patrice Charoulet,
    D’évidence nous sommes d’accord.
    Ouf!
    L’aménagement de la France doit cesser d ‘être assujettie à l’orgueil des Grands patrons de Régions , chacun voulant un Tgv à sa porte et un aéroport à tout le moins dans son district…
    Voici un petit texte qui était destiné au Courrier des lecteurs d’un magazine

    :Le Goupil et la déchetterie

    Notre patelin ministre de l ‘Intérieur, a la mine toute chafouine, a eu la perspicacité de surseoir à l’évacuation immédiate de ce qui se nomme , uniquement sur les cartes, route départementale 281 , en fait chemin devenu décharge ; la voie encombrée de pneus et déchets de toutes sortes , mène à un non moins ramassis de cahutes ,de tas de tôles et autres taudis . Ce sont les lieux de vie de 200 ou 300 migrants venus de France ou d’ailleurs qui se sont installés en dehors de toute légalité sur ces terres de Notre Dame des Landes .

    Verrons-nous ces individus s’activer avec pelles , pioches pour ôter ces immondices, les trier et les porter aux centres appropriés ?

    Les verrons- nous remettre en état cette voie dégradée , ce qui a été évalué à environ 3 millions d’euros et risque fort de sortir de nos poches de contribuables , à nous tous qui vivons dans la légalité?

    Et les verrons -nous quitter des terres qui ne sont pas les leurs ?

    Planter des poteaux , peindre des barricades , entasser des ordures , installer sa tente ne vous fait pas propriétaire depuis longue date en France et ailleurs..

    Apaisement voulu par le gouvernement . Certes . Aveuglement . Non .

    Pas de blanc seing bienveillant aux illicites immigrés de ce terroir. Qu’ils ne se frottent pas les mains trop vite . A malin malin et demi .

    Le peuple de France veille, celui qui travaille et paye son électricité , son eau , son gaz , ses impôts , une taxe foncière.

    Nous ne laisserons pas s’enraciner l’illégalité dans la boue de Notre Dame des Landes.

    Chapitre suivant : où l’on verra si le Lion se mue en Lapin .

  13. @ Patrice Charoulet
    @ Odile Caron
    @ JHDR
    Comme Edouard Philippe a aussi fait part de la décision du gouvernement d’abandonner l’organisation de l’expo universelle, on peut raisonnablement supposer qu’il a été décidé – pour une fois – d’arrêter les frais.
    Reste effectivement la question des zadistes qui occupent et dégradent les lieux. Ce sera le test de la fameuse autorité de l’Etat dont notre Jupiter se vante de la maîtriser à fond. On va avoir une bonne occasion de constater ce qu’elle vaut.

  14. Quelque chose me trotte. Ce projet date d’il y a 50 ans. Donc de l’époque du Concorde. A qui il fallait de longues pistes de décollage. Et Nantes, juste face à New York, ralliée en 3 heures de vol. Coût monstrueux pour une centaine de passagers. Le supersonique abandonné, NDDL devait être abandonné dans la même logique. Mais non, pas en France.

    • En effet, comme je l’indiquais dans mon premier article sur NDDL, à l’origine, les Nantais, et surtout un sénateur gaulliste futur maire de Nantes (Michel Chauty), rêvent d’un aéroport tourné vers l’Amérique qui pourrait accueillir le Concorde et être au transport de fret aérien ce que Rotterdam est au transport maritime.

      • Le Rotterdam du trafic aérien était une bonne idée, et ce serait peut-être une bonne idée encore aujourd’hui. Si à l’époque on rêvait d’un Rotterdam aérien, c’est qu’on ne pouvait pas avoir de Rotterdam maritime, bien que la France soit entourée d’eau presque de tous côtés, à cause du racket de la CGT. La CGT a tué les ports français, et pas mal d’autre choses aussi.

        Sur Notre-Dame des Landes, j’avais dit mon étonnement que beaucoup de gens parlent de grenouilles, de terres agricoles, de CO2, mais que personne ne prononce les mots Amazon, DHL ou même C-Discount (site de merde, site d’escrocs, mais site français tout de même, qui connaît un énorme succès) ; voire La Poste, pourquoi pas… Comme d’habitude en France, on refait toujours la guerre d’avant la dernière, sans s’aviser que c’est la prochaine à laquelle il faudrait se livrer.

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