Jean-Baptiste Say (II) : Quand l’économie devient science

Ou comment Say a réfuté Keynes avec plus d’un siècle d’avance !

Ainsi que je l’ai relaté dans mon précédent article consacré à la biographie générale de l’économiste libéral Jean-Baptiste Say (1767-1832), ce dernier est tombé un peu par hasard sur la Richesse des nations (RDN, 1776) d’Adam Smith alors qu’il avait environ 20 ans. Dans une lettre à son frère Louis datée de 1827, il a raconté lui-même cette première rencontre :


« Depuis trente-huit ans, j’étudie l’économie politique, c’est-à-dire depuis le temps où j’étais secrétaire de Clavière, avant qu’il fût
ministre : il avait un exemplaire de Smith qu’il étudiait fréquemment ; j’en lus quelques pages dont je fus frappé, et aussitôt que je le pus j’en fis venir un exemplaire que j’ai encore. »

Cette lecture fut instantanément une révélation et le début d’une passion pour l’économie qui aboutira à la publication du Traité d’économie politique (TEP) en 1803. Avec cet ouvrage, Say prend rang de véritable clarificateur-fondateur de cette discipline qu’il introduit brillamment, posément et définitivement dans le champ rationnel des sciences humaines. Consécration suprême, en 1831 il devint le premier titulaire de la toute nouvelle chaire d’économie politique du Collège de France.

Dans son Avertissement sur la sixième édition (1841), l’éditeur Guillaumin rappelle que le TEP est « justement considéré comme le premier monument complet élevé à l’Économie politique ». Jean-Baptiste Say a également écrit un Catéchisme d’économie politique (1815) et un Cours complet d’économie politique pratique (1828-29), mais si ces oeuvres précisent, complètent ou enrichissent d’exemples concrets le TEP, elles n’altèrent en rien les principes qui y ont été énoncés dès 1803.

Donc Say part de Smith. Habitué dès l’enfance à rejeter les superstitions et les préjugés grâce à son éducation libérale profondément ancrée dans la soif de connaissances des Lumières, il considère qu’auparavant :

« En économie politique, comme en physique, comme en tout, on a fait des systèmes avant d’établir des vérités ; c’est-à-dire qu’on a donné pour la vérité des conceptions gratuites, de pures assertions. » (TEP, page 9)

Aussi, dans son Discours préliminaire du TEP, il rend grâce à Smith d’avoir le premier abordé l’économie politique de façon raisonnée, scientifique :

« Avant Smith, on avait avancé plusieurs fois des principes très vrais : il a montré le premier pourquoi ils étaient vrais. Il a fait plus : il a donné la vraie méthode de signaler les erreurs ; il a appliqué à l’économie politique la nouvelle manière de traiter les sciences, en ne recherchant pas ses principes abstractivement, mais en remontant des faits les plus constamment observés, aux lois générales dont ils sont une conséquence. » (TEP, page 22)

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Mais dès les lignes suivantes, Smith est soumis au (très) rude traitement de la critique. Dans la forme, Say juge son ouvrage confus et chaotique, trop plein de longues digressions sans doute intéressantes en elles-mêmes, mais sans valeur pour soutenir les raisonnements, raisonnements qui font d’ailleurs quelque peu défaut. Pour ajouter à la confusion, les principes établis ne sont pas clairement énoncés. Extraits :

« L’ouvrage de Smith est une suite de démonstrations qui ont élevé plusieurs propositions au rang de principes incontestables, et en ont plongé un bien plus grand nombre dans ce gouffre où les idées vagues et hypothétiques, les imaginations extravagantes, se débattent un certain temps avant de s’engloutir pour toujours. » (TEP, page 22)

« Smith manque de clarté en beaucoup d’endroits, et de méthode presque partout. (…) Ses principes fondamentaux ne sont point établis dans des parties consacrées à leur développement. » (TEP, page 25)

Quant au fond, ainsi que je l’ai évoqué dans le précédent article, Say identifie plusieurs points sur lesquels Smith « paraît s’être trompé » :

Il « attribue au seul travail de l’homme le pouvoir de produire des valeurs. » (TEP, page 23) et il « a borné le domaine de cette science en réservant exclusivement le nom de richesses aux valeurs fixées dans des substances matérielles. » (TEP, page 24)

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Pour sa part, Say se donne pour objectif de refonder l’économie politique sur des bases scientifiques, c’est-à-dire sur l’observation suivie d’une analyse rigoureuse des faits, sans tomber dans la mathématisation outrancière qui ne serait qu’une autre façon de se bercer d’abstraction au mépris des réalités. Finalement, nous explique-t-il, en écrivant le TEP :

« mon but était simplement d’exposer comment les richesses se forment, se répandent et se détruisent : de quelle manière pouvais-je acquérir la connaissance de ces faits ? En les observant. C’est le résultat de ces observations que je donne. Tout le monde peut les refaire. Quant aux conclusions générales que j’en tire, tout le monde en est juge. » (TEP, page 26)

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Alors que Smith a divisé la RDN en cinq grandes parties qu’on peut résumer par : division du travail, accumulation du capital, différence d’opulence entre les nations, critique des différents systèmes d’économie politique, revenus du souverain ou de l’Etat (impôts) – énumération qui donne déjà une impression d’éparpillement des concepts – Say adopte le programme « Production, Distribution, Consommation des richesses » qui continue à structurer la réflexion économique d’aujourd’hui.

Comme le souligne Gérard Minart(1), Say est un homme des Lumières et un fervent défenseur des idées de la Révolution de 1789. Aussi fait-il fait reposer toute son oeuvre sur quatre principes élémentaires qui fonderont dorénavant l’économie libérale : la nature des choses ou ordre naturel, la liberté, la propriété et la théorie de la valeur-utilité.

Tout comme les physiciens tirent des lois de l’observation de la nature, l’économie politique va observer l’ordre des choses la concernant(2) et tirer des lois relatives à la production de richesses.

De la nature des choses découle la nature de l’homme qui ne peut se concevoir sans l’exercice de sa pleine liberté. Rapportée à l’économie, la liberté individuelle débouche directement sur le droit de propriété, lequel a été systématiquement intégré dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et dans ses variantes successives. La liberté et la propriété y sont des droits « naturels et imprescriptibles » (art. 2) tandis que le droit de propriété est « inviolable et sacré » (art. 17).

Enfin, Say dépasse tous ses prédécesseurs, en faisant dériver la valeur des choses non pas de leur contenu physique ou du travail qu’elles ont coûté (conception de Smith, qui a rendu un excellent service à Marx) mais de l’utilité qu’on leur reconnaît, utilité qu’on ne peut faire apparaître que dans l’échange. De plus, Say intègre le capital dans les facteurs qui concourent à la production. Il considère que la richesse des nations repose en grande partie sur l’accumulation du capital que seule l’épargne rend possible.

En parlant de dépassement, signalons également que contrairement aux physiocrates qui n’attachaient d’importance qu’aux produits de l’agriculture et contrairement à Smith qui y avait ajouté les produits industriels sans aller toutefois jusqu’aux « biens immatériels », Say adopte d’entrée de jeu une vision beaucoup plus globale de la production. Se montrant une fois de plus précurseur et fixateur de concepts économiques, il distingue l’industrie agricole, l’industrie manufacturière et l’industrie commerciale, exactement comme nous parlons aujourd’hui des secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

• Jean-Baptiste Say est particulièrement connu pour sa « loi des débouchés » dite aussi loi de Say. Aujourd’hui, on dirait théorie de l’offre par opposition à la théorie d’abord malthusienne puis très keynésienne de la demande.

Sous ce dernier vocable, on comprend tout de suite que la loi des débouchés a dû faire face à pas mal de contestation, dans la mesure ou son opposée, qui préconise de relancer la demande par des injections d’argent, est une politique très prisée des hommes politiques. A défaut de faire le moindre bien à la situation économique d’un pays, elle leur permet de faire temporairement plaisir à leurs électeurs dans un parfait esprit clientéliste.

Say commence par relever la remarque classique des producteurs : « La difficulté n’est pas de produire, mais de vendre » (TEP, Partie I, chap. 15, page 87). S’ils ne vendent pas, ils attribuent cela au manque d’argent en général et ils aimeraient bien qu’une autorité quelconque soutienne la consommation d’une façon ou d’une autre (politique de la demande).

Or Say souligne combien cette conception est confuse, combien elle prend le moyen pour la cause, y compris dans l’esprit des producteurs(3). Ces derniers, explique-t-il :

« ne (peuvent) espérer que cette valeur (qu’ils produisent) sera appréciée et payée, que là ou d’autres hommes auront les moyens d’en faire l’acquisition. Ces moyens, en quoi consistent-ils ? En d’autres valeurs, d’autres produits, fruits de leur industrie, de leurs capitaux, de leurs terres : d’où il résulte, quoiqu’au premier aperçu cela semble un paradoxe, que c’est la production qui ouvre des débouchés aux produits. » (TEP, page 87)

Afin de rendre les choses plus claires, Say prend l’exemple d’un marchand d’étoffes qui objecterait : « Ce ne sont pas d’autres produits que je demande en échange des miens, c’est de l’argent ». A cela, la réponse éclairée consiste à dire :

« Tel fermier achètera vos étoffes si ses récoltes sont bonnes ; il achètera d’autant plus qu’il aura produit davantage. Il ne pourra rien acheter, s’il ne produit rien. » (TEP, page 87)

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De tout ceci, il découle d’abord que l’argent n’est qu’un intermédiaire, « la voiture » de la valeur des produits, pour reprendre l’image de Say ; et ensuite que « chacun est intéressé à la prospérité de tous, et que la prospérité d’un genre d’industrie est favorable à la prospérité de tous les autres », le tout s’ajustant en permanence de façon dynamique et écartant tout risque de surproduction généralisée durable.

Il découle enfin que « la consommation pure et simple, celle qui n’a d’autre objet que de provoquer de nouveaux produits (NdNMP : comprendre la consommation forcée arbitrairement), ne contribue point à la richesse du pays. Elle détruit d’un côté ce qu’elle fait produire d’un autre côté » (TEP, page 91). Et Say de donner les exigences pointilleuses de Napoléon comme mauvais exemple des incitations ciblées à la consommation via des réglementations arbitraires pour soutenir telle ou telle production :

« Lorsque Napoléon exigeait qu’on parût à sa cour avec des habits brodés, il causait à ses courtisans une perte égale, tout au moins, aux gains qu’il procurait à ses brodeurs. » (TEP, page 92)

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Pour résumer, et si je comprends bien, il me semble que la loi des débouchés revient à dire finalement : « Laissez faire les hommes » dans le domaine économique, laissez-les s’activer, créer, imaginer, innover et produire, plutôt que de fausser systématiquement le jeu du marché par des incitations, subventions ou réglementations qui font fi de la valeur utilité, opèrent des transferts de richesse en faveur de quelques-uns et non de la création de richesse pour tous et créent inéluctablement des déficits qui appellent des impôts qui à leurs tour entraînent de nouvelles dépenses publiques etc…

La controverse sur la loi des débouchés commença dès la parution du TEP en 1803. Si Say put bénéficier du soutien de David Ricardo, il trouva en Thomas Malthus (1766-1834) son principal contradicteur.

Déjà inquiet que la croissance de la population n’excédât celle de la production agricole, Malthus craignait maintenant – ce qui me semble du reste passablement contradictoire – que la production ne tombât dans une surproduction qui ne pourrait pas trouver de débouchés, à tel point qu’il préconisait des politiques spécifiques pour encourager la consommation, quitte à créer des sortes de brigades de citoyens « oisifs » totalement dédiés à consommer les surplus. Cette analyse et son remède annonçaient les thèses que Keynes développerait au lendemain de la crise de 1929.

Malthus objectait notamment que les produits s’achètent parfois, non pas avec d’autres produits, mais avec du travail, par exemple le travail de domestique. Il objectait également que l’épargne empêchait de consommer.

Say, qui ne mâchait pas ses mots, lui a répondu plutôt sèchement dans plusieurs lettres restées célèbres. En particulier, il lui opposa que ce qu’il appelait travail de domestique était en fait un « bien immatériel » qui se vendait comme tout autre produit (Lettre I). Donc retour à la case départ.

Quant à la nocivité de l’épargne, elle valut à Malthus une jolie volée de bois vert :

« Tout ce qu’on demande, Monsieur, à un homme aussi éclairé que vous, c’est de ne pas propager l’erreur populaire que la prodigalité est, plus que l’épargne, favorable aux producteurs. On n’est que trop porté à sacrifier l’avenir au présent ! » (Lettre II à Malthus)

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Pour conclure sur les apports absolument considérables de Jean-Baptiste Say à l’économie politique ainsi que sur ses analyses rigoureuses inspirées par les principes les plus libéraux, j’aimerais citer une remarque de Ludwig von Mises dans son ouvrage Planning for Freedom and twelve other essays and addresses dont j’ai déjà eu l’occasion de parler à propos des profits.

Le chapitre V est justement consacré à « Lord Keynes et la loi de Say ». Alors que les keynésiens placent « l’accomplissement immortel » de Keynes dans sa réfutation pleine et entière de la loi des débouchés, Mises estime que :

« Keynes did not refute Say’s Law. He rejected it emotionally, but he did not advance a single tenable argument to invalidate its rationale. » 
Keynes n’a pas réfuté la loi de Say. Il l’a rejetée de façon purement émotionnelle, mais il n’a pas avancé un seul argument solide susceptible d’en invalider le raisonnement sous-jacent. (Page 76)


(1) Sources : En plus des liens donnés dans le texte, j’ai utilisé Jean-Baptiste Say, maître et pédagogue de l’Ecole française d’économie politique libérale, par Gérard Minart, édité par l’Institut Charles Coquelin, 2005.

(2) Say précise les « choses » englobées dans le champ particulier de l’économie politique : « Elle ne soumet à une appréciation scientifique que les biens susceptibles d’avoir une valeur d’échange ». En sont écartés « la santé, la paix de l’âme, l’attachement à nos proches, l’estime de nos amis. »

(3) Y compris dans l’esprit de son frère Louis, fondateur des sucreries Say, avec lequel il aura une petite controverse sur ce sujet (voir lettre de 1822).


→ La première partie de cet article, consacrée à la biographie générale de Say, été publiée sur ce blog samedi 7 octobre dernier sous le titre « J. B. Say (I) : L’homme qui a dit « Non » à Bonaparte ».

→ D’autres grands penseurs du libéralisme sont à découvrir dans la page « Libéraux ».


Illustration de couverture : Jean-Baptiste Say, homme politique, entrepreneur et économiste libéral français (1767-1832).

10 réflexions sur “Jean-Baptiste Say (II) : Quand l’économie devient science

  1. Quand je serai grand, je lirai Jean-Baptiste Say. Jean-Baptiste Say est l’illustration de la raison pour laquelle le libéralisme ne prend pas : c’est chiant, le libéralisme. C’est raisonnable, pondéré et ça se base sur des évidences. Qui veut s’emmerder avec une théorie aussi bonnet de nuit que cela ? Ca ne « réenchante pas le monde », le libéralisme.

    Alors qu’entre le marxisme, l’immigrationnisme, la « fluidité de genre », le poutinisme, l’antisémitisme ou le « Reopen 911 » (et même l’islam, pour les plus atteints), il n’y a qu’à se baisser pour trouver des théories foutraques, séduisantes, fausses et dangereuses.

    On n’est pas aidés, avec le libéralisme. Il faudrait un truc, mettre des femmes nues, je ne sais pas, moi. Quelqu’un a une idée ?

  2. L’école de Salamanque et l’abbé de Condillac avaient déjà relevé le
    caractère subjectif de la valeur.

    S’il ne les connaissaient pas, cela démontre que JB SAY, en ne se
    trompant pas sur la valeur, était un observateur lucide.

    J’estime impropre de parler de la loi de SAY alors qu’il se borne à
    constater une réalité préexistante hors de toute invention de concept de
    sa part.

    Ce constat en matière économique est de même nature que celui de Newton
    concernant la gravité. Il est impossible à réfuter.

    Enfin, en rappelant nécessairement que la production précède toujours la
    consommation, JB SAY rappelle, à mon avis, cette vérité ou contrainte
    déjà exposée par la Génèse : « Tu mangeras le pain à la sueur de ton
    visage ».

    Pour notre malheur, les hommes politiques français méconnaissent cette
    évidence.

  3. @ Robert
    Dans le genre foutraque, je trouve que Malthus (dont j’ai lu plus de choses grâce à Say) n’était pas mal. Je me demande même s’il n’était pas carrément idiot.

    @ Yé
    JB Say était proche des Idéologues dont il a dirigé la revue La Décade pendant 6 ans (voir la partie I de cet article), donc il connaissait certainement les travaux de Condillac qui ont inspiré Destutt de Tracy. D’ailleurs, il cite Condillac dans son discours préliminaire.
    Sur les Idéologues, voir mon article : « Destutt de Tracy, « Idéologue » au sens propre »

    Say dit bien qu’il part de constatations et d’observations et s’emploie à montrer (à Malthus, à d’autres) la bonne façon d’interpréter ces faits. « Chaque parti voit bien les mêmes faits, mais il les classe différemment et les explique à sa manière » explique-t-il dans son discours préliminaire. Newton (cité aussi) a eu son explication, d’autre en ont eu d’autres.

  4. Nathalie,

    merci pour ces article sur Say (et les autres grandes figures de l’histoire de la pensée libérale). Ce n’est pas toujours simple de les commenter, mais ce n’est pas par manque d’intérêt.
    Ne renonce pas à en publier d’autres, même s’ils ne suscitent pas un déluge de commentaires.

  5. Les articles sérieux ont toujours moins de commentaires.

    En plus, nous n’avons plus le privilège de lire les avis éclairés de Madoré-et-Força, le patron-catholique-libéral qui visiblement n’en a rien à battre, de Jean-Baptiste Say. Bon, évidemment, on ne peut pas, à la fois, troller pour le Kremlin et s’intéresser à ce qui est écrit.

  6. Les articles de Nathalie sont toujours très sérieux.
    Cet article sur JBS, c’est l’histoire d’un personnage de référence pour lequel il est plus difficile d’opposer des avis et les détracteurs pourront toujours dire qu’il s’agit d’un passé révolu.
    Mentionnons toutefois que JBS a eu un petit fils Léon qui a défendu le libre-échange pendant dix ans puisque ministre des Finances entre 1872 et 1882. Les années 1880 marquent l’apogée du libéralisme républicain en France. La plus longue des républiques française la III ème, a été, en tout cas entre 1871 et 1914, le moment des libertés. Jacques Marseille qui a méthodiquement comptabilisé l’évolution du pouvoir d’achat et du patrimoine des français situe cette période comme la plus enrichissante pour une majorité..
    Coïncidence ?.

    • Je voulais dire qu’il y a des articles plus séduisants, plus polémiques, consacrés à des sujets qui attirent plus facilement le commentaire. Cela ne veut pas dire qu’ils soient écrits à la truelle ou avec des bêtises dedans. Un article théorique consacré à un théoricien est forcément plus austère. Sauf si c’est un théoricien de la terre plate, par exemple, auquel cas vous allez avoir plein de gens qui vont débouler pour se gausser de lui… ou, au contraire, fustiger ces cons qui se font enfumer par le Système qui leur fait croire que la terre est ronde… etc.

      Pour commenter un article sur Jean-Baptiste Say, encore faut-il avoir quelque chose d’intelligent à dire sur Jean-Baptiste Say. Pour ma part, je brode, comme vous avez pu le remarquer.

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