[Vidéo] J’avais annoncé une surprise, la voici !

Article vidéo dans lequel il sera question de #Vauban #Macron #Libéralisme et #MonBlog !

Toujours à la recherche d’idées plus ou moins fracassantes pour donner un peu de movida à ce blog, et désireuse, après la pause de l’été, d’y revenir en apportant une mini-dose de changement et d’imprévu à mes lecteurs, j’ai écouté avec plus d’attention qu’il n’y paraît les conseils qui m’ont parfois été prodigués.

Après avoir écarté certaines suggestions un peu trop extrêmes pour moi – « Débarque sur le plateau de France 2 avec une banderole Français, on vous trompe, lisez mon blog et Contrepoints ! » ou « Tague tous tes articles avec le hashtag #MacronEstBidon ou, dans un style légèrement différent, #MacronEstCanon, au choix » etc… – je me suis finalement et ô combien audacieusement décidée pour une courte vidéo (10′ 51″) dans laquelle je présente mon blog moi-même, en personne, en chair, en os et de vive voix ! Après tout, j’existe vraiment, en voici la preuve !

Vidéo 

[Beaucoup de vent le jour du « tournage », d’où parfois quelques bruits malvenus. Quelques aboiements aussi, et le bruit du torrent. Mille excuses pour ces imperfections. Si c’est trop insupportable, vous pouvez passer directement au texte complet qui est disponible juste après la vidéo.]

Texte

Bonjour ! Je suis Nathalie MP. Nous sommes le 11 août 2017, je me trouve encore en vacances dans les Hautes-Alpes et j’aimerais beaucoup vous parler de mon blog.

La Durance coule quelques pas plus bas sur ma gauche (carte ci-dessous). Vous l’entendez peut-être, les torrents de montagne ne sont guère silencieux en été, d’autant qu’à ce stade précoce de son cours, elle s’apprête justement à dégringoler avec fracas et bouillonnements dans les gorges vertigineuses qui séparent deux forts Vauban, le fort du Château qui couronne la vieille ville de Briançon (et que je vois en face de moi) et le fort des Trois-Têtes qui se dresse à onze heures.

Quelle épreuve pour les soldats du roi que de passer de l’un à l’autre plusieurs fois par jour pour les besoins de leur service !

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En 1720, le marquis d’Asfeld, qui a succédé à Vauban (1633-1707) comme Commissaire général des fortifications, décide de construire un pont entre les deux rives d’après un projet initial de son prédécesseur. La hauteur des gorges est telle qu’il est impossible de songer à construire une pile centrale pour soutenir l’arc. Ce sera donc un pont d’une seule arche, et, pour l’époque, un réel exploit d’architecture et de construction. D’après Asfeld lui-même, pas un seul homme ne perdit la vie sur le chantier (voir dessin et photos).

     

• Si je vous parle du Pont d’Asfeld, c’est d’abord parce qu’il fait partie de mes ouvrages d’art préférés. J’aime énormément la sobriété élégante que le style militaire apporte au baroque de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècle  – et de ce point de vue, à Briançon et dans les environs, nous sommes gâtés ! – mais c’est aussi une excellente introduction à ce blog. Briançon est certes le pays des Ecrins, de la Meije, de Serre-Chevalier, de Luc Alphand, des mélèzes, des grands cols de montagne (Galibier, Izoard, Lautaret) et du soleil qui brille 300 jours par an – je confirme, c’est vrai ! Mais c’est aussi le pays de Vauban (photo ci-dessous).

Dans cette région comme le long de toutes les frontières de France, on connaît surtout le Vauban ingénieur et militaire, celui qui voyagea inlassablement dans tout le royaume au service du roi Louis XIV pour y ériger fortins, bastions et glacis, celui qui savait comme personne défendre un siège ou attaquer une ville.

Mais Vauban était aussi un homme de lettres et de réflexion qui s’appuyait sur ses expériences concrètes pour en tirer des leçons utiles pour les hommes, qu’ils fussent soldats ou paysans.

Il s’intéressait à l’économie et au bien public et il avait le souci de réduire les injustices sociales, notamment via une simplification des lourds impôts multiples et inégalitaires qui existaient à l’époque et qui pesaient négativement sur l’exploitation des terres.

Imaginez-vous que dans son ouvrage Projet d’une dîme royale, il plaidait pour un impôt unique de 10 % applicable à tous sans distinction ni privilèges, avec une dégressivité prévue jusqu’à 5 % pour les plus pauvres. Une « flat tax » en quelque sorte ! Et déjà l’idée que pour être juste, pour ne pas spolier, pour ne pas pénaliser la production, l’impôt doit être peu élevé quant à son montant et large quant à son assiette. Quant à l’existence même de l’impôt, elle résulte de l’existence de l’Etat, lequel n’existe que pour assurer la protection des droits des individus.

Dans le même ouvrage, Vauban explique de plus que « l’argent du royaume le mieux employé est celui qui demeure entre les mains des particuliers où il n’est jamais inutile ni oisif. » Eh oui, les particuliers ont mille idées pour investir, produire, échanger et consommer, beaucoup plus que M. Colbert à lui tout seul, par exemple.

Un Etat qui reste à sa place en tant que protecteur de l’intégrité des personnes et des biens, un impôt proportionnel limité au financement d’un tel Etat, et le reste de l’argent tiré de la production et des échanges laissé au libre usage des particuliers, voilà grosso modo la description d’un environnement libéral qui me convient très bien.

On comprend alors pourquoi Vauban est souvent considéré, avec son contemporain Boisguilbert, comme un anti-colbertiste (Colbert était le type même du centralisateur dirigiste), comme un précurseur des physiocrates (« laissez-faire les hommes, laissez passer les marchandises » diront-ils), un précurseur de Turgot (qui, à son tour, tenta sans succès auprès de Louis XVI de faire adopter un impôt applicable aux trois ordres), un précurseur des philosophes des Lumières (certains articles techniques ou économiques de l’Encyclopédie font penser aux écrits de Vauban) et un précurseur des penseurs libéraux du début du XIXème siècle tels que Benjamin Constant ou Frédéric Bastiat.

• Place de l’Etat, fiscalité, liberté des individus, ce sont des débats vieux comme le monde, qui nous occupent, encore aujourd’hui, plus que jamais.

Pourra-t-on dire un jour que Vauban fut aussi un précurseur d’Emmanuel Macron, le Président parfois présenté comme libéral que la France s’est donné à la veille des vacances ?

Il est à craindre que s’il faut un jour rapprocher Emmanuel Macron d’un illustre prédécesseur, ce sera plutôt vers Colbert – qui ne concevait la puissance de la France qu’à travers son triptyque « protectionnisme, subventions et commandes publiques » – qu’il faudra se tourner.

Sur le plan gouvernemental, l’été ne fut qu’une longue série d’improvisations, couacs et changements de pied, avec cependant une croyance constante venue du tréfonds du surmoi technocratique à tendance socialiste qui dirige la France depuis des lustres, celle que l’Etat peut tout – voir l’affaire des comptes publics, voir l’affaire STX, voir l’affaire GM&S.

Je vous avoue que les débuts du quinquennat ne m’ont guère emballée et que la suite me laisse songeuse. Mais attendons encore un peu. Soyons bon prince et, selon la formule consacrée, « donnons sa chance à Macron ». Laissons du temps au temps, laissons les projets se développer concrètement, laissons par exemple la loi d’habilitation pour réformer le code du travail par ordonnances céder la place aux ordonnances elles-mêmes. Voyons les textes, et commentons, sur ce sujet comme sur tout le reste.

• C’est justement ce que j’ai fait dans mon blog, depuis plus de deux ans et demi maintenant, avec l’idée de poursuivre en ce sens : l’actualité française ou internationale, économique ou politique, me fournit les sujets et je les examine à travers le filtre de la pensée libérale, l’idée étant de voir si tel projet envisagé par le gouvernement apportera plus de liberté individuelle ou au contraire beaucoup moins, plus de prospérité pour tous, ou au contraire beaucoup moins.

Aussi, j’alterne des articles d’actualité économique, des commentaires politiques et des portraits de penseurs libéraux, je parle de la France, de l’Europe et du Monde, mais dans tous les cas je cherche à faire connaître les thèses libérales et à expliquer en quoi elles constitueraient une réponse adaptée à nos problèmes actuels aussi bien sur le plan des libertés individuelles que sur celui de la prospérité économique générale.

• Car, oui, mon blog est libéral et ne s’en cache pas. Le libéralisme a éclôt sur l’idée de refuser toute coercition venue d’en haut ou de l’extérieur de la volonté individuelle. Il reconnaît à chaque individu des droits naturels, ceux de disposer de lui-même et des biens dont il est propriétaire. Ces droits étant reconnus et protégés par l’Etat, dont ce devrait être l’unique préoccupation, l’individu est libre d’agir à sa guise.

Mais point n’est besoin d’entrer forcément dans de hautes considérations philosophiques ou économiques pour expliquer d’où l’on tire ses convictions libérales les plus profondes.

Pour ma part, je vois les choses ainsi : on vient sur terre et on y vit pendant 80 ans environ, durée minuscule à l’échelle de l’origine de l’univers (13,8 milliards d’années d’après les astrophysiciens). Dans ces conditions, dans ce rapport de temps, comment imaginer vouloir contraindre les autres à vivre de telle façon, à s’habiller de telle autre, à manger comme ci, à travailler comme ça et pas autrement etc… au seul motif que ce sont les façons que nous aimons ? Pourquoi vouloir plier les autres à nos habitudes ou à nos désirs, quitte à les rendre éternellement malheureux pendant les si peu d’années que nous avons à vivre ?

Etant bien entendu qu’il existe une limite, mais une seule, celle de ne porter atteinte ni aux personnes ni aux biens. Quand on y pense, il s’agit là d’une contrainte aussi simple que puissante qui semble à même de régler tous les rapports sociaux.

C’est avec cette conviction forte en tête que je m’efforce de vivre et de faire vivre mon blog, Le Blog de Nathalie MP, politique, libéralisme, catholicisme, et j’ajoute, car le lieu s’y prête, Ski, Meije, Granon.

Chers amis, chers lecteurs, je vous remercie pour votre attention. Je vous souhaite une très bonne journée, un bon week-end et une excellente rentrée, au travail, au lycée ou à l’université. A très bientôt !

Puisqu’on a parlé d’architecture militaire …   LE  SAVIEZ-VOUS  ?

Le siège du Ministère de la Défense américain (Department of Defense ou DOD) est souvent appelé « Pentagone » en raison de sa forme géométrique à 5 côtés.

Ce qu’on sait moins, c’est que les architectes ne se sont pas arrêtés sur cette forme par hasard.

Elle dérive directement du « bastion », ouvrage militaire défensif présentant justement 5 côtés : deux faces en saillies, deux flancs et un côté ouvert qui relie le bastion aux remparts. Apparu au début du XVIème siècle pour répondre au développement de l’artillerie, il a été considérablement amélioré par Vauban.


Illustration de couverture : Nathalie MP, photo personnelle.

18 réflexions sur “[Vidéo] J’avais annoncé une surprise, la voici !

  1. Un de mes anciens collègues avait l’habitude de dire à l’issue de nos rencontres avec des clients potentiels: « il faut toujours se fier à la première impression, surtout si elle est mauvaise ». Je pense que cela s’applique bien à E. Macron. Sinon un grand plaisir de vous voir de retour et sous forme de vidéo en plus (et avec votre chien 😉 ).

  2. merci pour ce texte
    j’avais lu un jour un livre de Vauban ( version libre sur l’université du quebec, je crois ) : et j’avoue avoir été hautement impressionnée. Il prenait en compte la population ( premier à avoir fait un recencement, pour être sur d’imposer une région à sa juste valeur ),demandant des informations sur le systéme fluvial, les moyens de transports, le type et la fréquence de l’amendement des sols. Vu les moyens techniques de l’époque, la foule de renseignements  » traités » par Vauban était impresionnante

  3. Bon retour en vos murs virtuels !
    Coïncidence, j’étais, il y a peu (soit moins d’un mois) en vacances dans le 04 et le 05,et j’ai visité la place forte de Mont Dauphin, tentative de créer une quasi ville militaire mais rendue obsolète par le traité d’Utrecht, ainsi que le fort remanié par Vauban : Fort Queyras.
    Il se dégage de ces lieux une volonté de rigueur, de pragmatisme, de cohérence, au service d’une cause : protéger avec le moins de pertes possibles.
    À Mont Dauphin, la lunette d’Arçon, les remparts-casernes et la poudrière valent le détour, ainsi que la surprenante « demi-église » majestueuse.
    Vauban, en avance sur son temps, parfois trop mais souvent juste, et pas seulement sur le plan militaire.

    • Mont-Dauphin « vaut le voyage », comme dit le Michelin, et Château Queyras aussi. Ce dernier a servi de lieu de tournage pour certaines scènes du film « Le Bossu » de Philippe de Broca avec Daniel Auteuil dans le rôle titre (d’après le roman de Paul Féval : Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi !).
      Depuis chez moi, je vois à courte distance deux autres forts Vauban, le fort Dauphin et le fort des Salettes. Ce dernier est passionnant à visiter car il a été entièrement rénové, et, bien que petit, il comprend tous les éléments constitutifs d’une défense à la Vauban (ses plans, mais construction posthume). Vauban n’aimait pas réinventer tous les jours le fil à couper le beurre. Il procédait par modules pré-dessinés qu’il associait selon le nombre de soldats et l’importance défensive du fort.
      Si vous passez dans la région à nouveau, je me ferais un plaisir de vous le faire visiter !

  4. Sur Macron: ce début de quinquennat ne m’a guère emballé non plus. Le dernier épisode (on augmente la CSG tout de suite, on diminuera les cotisations sociales plus tard) est particulièrement inquiétant: l’idée de diminuer les dépenses ne les a pas effleurés…

    Les ordonnances sur le code du travail vont bientôt sortir. Je pense que ce sera un instant vérité: on saura enfin si Macron se place dans la continuité de son prédécesseur ou s’il a vraiment décidé de changer les choses.

    • « on augmente la CSG tout de suite, on diminuera les cotisations sociales plus tard » : Ca fait un changement de pied de plus, car si vous vous souvenez, c’est ce qu’Edouard Philippe avait annoncé dans son discours de politique générale (en contradiction des promesses de campagne) et sur quoi Macron était revenu qq jours plus tard. Pour changer à nouveau maintenant.
      Sans décision forte de limiter les dépenses, le gouv va passer son temps à faire des petits arbitrages budgétaires qui parviendront peut-être à équilibrer provisoirement les comptes, mais qui ne réduiront rien du boulet qu’on traîne depuis trop longtemps.

  5. Technique : penser à une bonnette anti-vent sur le micro, c’est pas cher et plus efficace et plus facile que trafiquer le son ensuite; la mise au point de l’image est aussi à parfaire.
    Pour le chien : Il intervient sur  » comment imaginer vouloir contraindre les autres à vivre de telle façon, à s’habiller de telle autre, à manger comme ci… », ce n’est sans doute pas par hasard pour un chien libéral !
    Effectivement les forts de Vauban sont un excellent prétexte pour souligner l’intelligence du personnage et son avant-gardisme en matière de gouvernance. L’excellent dernier ouvrage d’Olivier Babeau dont je viens d’achever la lecture (L’horreur politique – L’Etat contre la société), y fait évidemment référence.
    Vauban avait l’intuition et l’intelligence de ramener les problèmes compliqués à des solutions simples.
    Hélas, Macron joue à complexifier avec des tours de passe-passe, CSG, cotisations sociales, taxe d’habitation. Plus aucun citoyen ne sait vraiment à quoi va servir ce pourquoi il paye. C’est rendre illisible le rapport entre l’impôt et les services fournis par l’Etat : compliquer, c’est régner écrit Jacques Bichot.
    L’inutilité du résultat ne rend pas le travail inutile, il faudra donc embaucher quelques fonctionnaires des impôts en plus.

  6. Bonjour Nathalie,

    bon retour parmi nous.

    Si tu es sensible à l’architecture, je ne saurais trop te recommander « histoire de la construction en France » de Xavier Bezançon. Le tropisme libéral de l’auteur ne gâche rien à l’ensemble.

  7. Merci à tous pour vos gentils commentaires !

    Si je renouvelle l’expérience vidéo, je prendrai plus de précaution et planifierai mieux l’affaire. Je vois après coup que l’aspect prise de son n’est pas trivial et qu’il faudra que j’y consacre plus d’attention ! Je prends bonne note des suggestions (Merci Tino !)
    Je prends aussi bonne note des lectures (Merci Royaumont !) et de la musique (merci Souris donc !)

    Concernant Macron, la Révolution qu’il nous annonçait n’a pas l’air au programme. Mais finalement, on a déjà eu la Loi Macron et on sait très bien qu’elle a seulement consisté à apporter deux-trois petites retouches mineures et limitées à des réglementations et des immobilismes par ailleurs imposants. Voilà qu’il explique maintenant que la France est irréformable ! Et voilà que ses propres troupes LREM renâclent. On pouvait s’y attendre : l’ivresse des grands rassemblements où l’on scande « yes we can » sans savoir vraiment de quoi l’on parle ne fera jamais un projet politique viable. Le mur du concret est impitoyable, du béton, en fait.

    Quant à ma chienne, est-elle libérale ? Je trouve qu’elle vit beaucoup de ma maison-providence !

  8. Merci pour ce pont magnifique, et pour le plan de l’échafaudage, qui laisse rêveur. Comme quoi, on avait déjà tout inventé il y a longtemps.

    Cela dit, une vidéo de dix minutes pour la pub du blog, c’est juste pas possible (comme on dit de nos jours) ! J’ai écouté, mais c’est bien parce que c’est vous… il faudrait aussi mettre une moumoute sur le micro, si vous filmez en plein air… ah, et puis maintenant il y a le chien !… et la Castafiore, elle intervient quand ?

    • « une vidéo de dix minutes pour la pub du blog » : pub du blog, oui, et aussi un peu de contenu… L’idée de dire « Venez lire mon blog, il est génial, c’est le meilleur » sans donner un peu de substance, ça ne me disait rien… Bon, il y certainement mieux à faire. De toute façon, la prochaine tentative n’est pas pour tout de suite.

      Vous êtes sévère pour le chien (une chienne, Edel, très gentille). D’après ce que j’ai compris, c’est ce qu’il y a de mieux dans cette malheureuse vidéo !

  9. @NathalieMP
    Pourquoi un pseudo? Vous avez presque donné votre adresse vers Briançon (le Fontenil)
    Je m’intéressait à votre parcours , votre vie, votre CV, vos voyages, vos chats………………

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