Pour une opposition « de qualité » face à Macron

A quoi ressemblera l’opposition à Emmanuel Macron ? La question semble prématurée, voire audacieuse : le second tour n’a pas encore eu lieu, on ne sait même pas vraiment à quoi ressemblera sa majorité, ni même s’il sera capable d’en trouver une. Et il est vrai que si l’on considère qu’on a eu droit à beaucoup de surprises depuis le début de la campagne électorale présidentielle, on ne peut exclure tout à fait un retournement de l’opinion à la faveur de tel ou tel événement qui rendrait Macron complètement inacceptable pour une majorité d’électeurs. 

Cependant, ce n’est pas ce qui se dessine actuellement. Les sondages disponibles tablent sur du 60 / 40 en faveur du candidat En Marche ! Dimanche dernierMarine Le Pen a obtenu 21,3 % des suffrages exprimés et 7,6 millions de voix. Avec les reports envisagés depuis le socle électoral de Dupont-Aignan, depuis la droite filloniste, et depuis la gauche mélenchoniste – admirons au passage combien tous ces gens vont s’apprécier entre eux – elle parvient à se hisser à 40/42 %. Avant d’arriver à 50 % plus une voix, il lui reste un travail gigantesque à accomplir.

• Donc faisons l’hypothèse, raisonnable à ce jour, qu’Emmanuel Macron sera élu le 7 mai. Il me semble que ses électeurs du premier tour sont de deux sortes : ceux, jeunes très souvent, qui l’ont choisi pour le nouveau visage, pour la modernité, pour le changement, pour l’espoir et la fraîcheur printanière qu’il leur a promis de discours en discours, et ceux, plus tardifs et moins poètes dans leur adhésion, qui ont fui un Parti socialiste en déroute après l’élection de Benoît Hamon à la primaire de gauche.

Ajoutez à cela des ralliements de nombreuses personnalités indiscutablement issues du PS ou des cercles des « forces de progrès », voire du PCF en la personne de Robert Hue, ex-Secrétaire général de ce parti connu pour son goût pour l’initiative privée, et vous comprenez que la politique qui sera menée, même si elle s’affuble généreusement du terme « liberté », butera rapidement sur deux difficultés : comment concilier les attentes et les intérêts divergents de toutes ces personnes, comment s’extraire de l’ADN socialiste version social-démocratie qui est pratiqué en France depuis 35 ans, que ce soit mollement par la droite ou allègrement par la gauche après l’échec du programme commun de Mitterrand ?

Or la France est aujourd’hui dans une situation de faillite – disait Fillon, ce en quoi il avait totalement raison – qui tranche complètement sur ce qui se passe chez nos grands voisins et qui ne permet pas de s’accommoder des quelques timides mesures baignées d’envolées lyriques d’Emmanuel Macron. Pour bien prendre la mesure de la situation actuelle de la France, je vous propose de vous reporter au tableau comparatif avec l’Allemagne et le Royaume-Uni que j’ai dressé dans From beautiful France with love, et également au dernier article de h16 L’évaporation des problèmes n’est pas pour maintenant.

En plus de ce qui précède, nous pouvons aussi ajouter à la longue liste des mauvais résultats de François Hollande un élément supplémentaire dont nous avons eu connaissance hier : le chômage a fortement augmenté au cours du mois de mars 2017. En un mois, la catégorie A, celle des chômeurs complètement sans emploi, a bondi de 43 700 personnes, soit la plus forte hausse depuis 2013. Au total depuis le début du quinquennat, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de près de 600 000 personnes sans jamais vraiment se retourner. Si l’on intègre les catégories B et C (faible activité) pour la France entière,  on atteint 5,8 millions de chômeurs soit 1,2 millions de plus qu’en mai 2012. C’était un petit condensé des bénéfices évidents de la social-démocratie.

Tout ceci n’a pas empêché François Hollande de nous expliquer récemment qu’il laissait à son successeur « un pays en bien meilleur état » que celui qu’il avait trouvé. Il s’accroche comme il peut à son refrain du « Ça va mieux », au cas où des hagiographes se mettraient en tête de devenir biographes. Il est un point, cependant, sur lequel il nous a livré des indices intéressants : d’après lui, quand on est socialiste, on est forcément social-démocrate. Et d’après lui toujours, il faudrait que son successeur s’inscrive dans la continuité de son action.

« Ce premier tour est une satisfaction pour le président, qui voit un ancien ministre, l’un de ses proches, en mesure de remporter la présidentielle. » (déclaration d’un proche de François Hollande)

Comme il vient d’annoncer son intention de voter pour Emmanuel Macron le 7 mai, on ne peut que redouter que le quinquennat de ce dernier ne se transforme en un long hommage à la nullité de son prédécesseur.

• C’est pourquoi j’en suis venue à me dire qu’il faudrait que l’opposition qui va se former contre lui, dans l’opinion publique comme à l’Assemblée nationale, soit une opposition de qualité. J’entends par là une opposition qui ne verse pas automatiquement dans les projets extrémistes qui nous ruineront rapidement et à coup sûr comme ceux de Marine Le Pen, présente au second tour, et Jean-Luc Mélenchon, non présent mais fort de 19,58 % des voix, et singulièrement silencieux sur ses consignes de vote et son propre vote, pour quelqu’un qui a toujours prétendu vouloir battre le Front national tout en soutenant bruyamment Hugo Chavez (grand bienfaiteur du Vénézuela comme chacun sait).

Tout  programme qui, à l’instar du programme commun de la gauche en son temps, intègre protectionnisme, revalorisation brutale du salaire minimum et des pensions, baisse du temps de travail, baisse de l’âge de départ en retraite, fiscalité confiscatoire, abandon pur et simple du respect des 3 % concernant le déficit public, fuite dans la dette et passage obligé par la volonté de l’Etat dans tous les domaines – un tel programme se termine inéluctablement en débâcle dont les personnes les plus modestes font les frais avant toutes les autres par le chômage et la baisse du pouvoir d’achat. Or ceci est exactement la proposition du FN et du Front de gauche, modulo quelques différences de moins en moins perceptibles, même sur les questions de l’immigration, de l’Europe et de l’Euro (éléments vilipendés mais qui n’expliquent pas vraiment nos difficultés quand on se compare à nos voisins).

Le poids de ces deux composantes politiques qui ne sont pas sans rapport entre elles, sur le plan des idées comme sur celui des électeurs, est inédit lors d’une présidentielle et il se répercutera forcément sur la qualité de l’opposition au futur Président. Comment soutenir ce dernier dans les bonnes idées qu’il pourrait avoir et comment le réfréner sur les mauvaises si l’on n’entend que les vitupérations étatistes de Le Pen et Mélenchon à l’Assemblée et dans les médias idoines ?

Je crois que la composition de la prochaine Assemblée doit se préparer dès le second tour de la Présidentielle. Si l’opposition à Macron de type Marine Le Pen vous convient, si la politique du pire vous attire, alors n’hésitez pas : votez Le Pen déjà charitablement épaulée par le Front de gauche, donnez-lui un large score, accordez-lui une crédibilité et une assise populaire qui lui permettront d’engranger des députés et faire des discours outragés sur l’ultra-libéralisme du gouvernement – appréciation purement fantasmagorique, car pour Marine Le Pen comme pour Jean-Luc Mélenchon, François Hollande a mené une politique ultra-libérale !

Mais si comme moi, vous espérez que les projets du gouvernement pourront peut-être être amendés pour certains, stoppés pour d’autres et acceptés pour quelques autres encore, et si comme moi vous souhaitez voir émerger dans notre classe politique des idées de qualité vraiment libérales, c’est-à-dire celles qui favorisent l’autonomie des personnes, alors ne votez pas pour Marine Le Pen le 7 mai et permettez que se forme ensuite un groupe parlementaire solide comprenant des députés de la droite et du centre.

Non pas que je prenne l’UDI ou LR pour des partis très libéraux. Il existe cependant la possibilité que le passage renouvelé dans l’opposition ainsi que le quinquennat hollandais qui se profile ne réactivent la nécessité de « transformer la France en profondeur » pour de bon. Possibilité qui est complètement exclue si on laisse tout le bénéfice de l’opposition à Le Pen et son allié objectif Mélenchon.


Illustration de couverture : Assemblée nationale. Les élections législatives auront lieu les 11 et 18 juin 2017.

14 réflexions sur “Pour une opposition « de qualité » face à Macron

  1. Le programme de Fillon me convenait. Son projet si controversé de réforme du système de santé ne faisait que reprendre les préconisations de la Cour des Comptes. Le cabinet noir du Mou pervers et bavard a eu sa peau (et l’alternance qui allait avec) en exhumant les vieux chiffons rouges auxquelles les veaux de la jalousie sociale se sont laissés prendre.

    Nous voilà donc avec Le Pen et Macron.

    Le Pen, les clichés commodes et éculés la situent à l’extrême-droite. Le Pen = gauche étatiste et faillite en quelques mois. Son programme économique est celui de Mélenchon à la virgule près, et elle prospère sur les tabous et interdits CNIL concernant l’immigration et les stats ethniques. Bien sûr, le Mou pervers et bavard a fait monter le FN pour diviser la droite. En criant maintenant au loup.

    Macron. Quand on commence chacun de ses phrases par celles-z-et-ceux, on se situe immédiatement en droite ligne du politiquement correct et des bavardages sociétaux et autres leçons de morale, pendant que les priorités sont VRAIMENT ailleurs. Quand il nous sature ensuite avec le mot progressiste, c’est le bon vieux marxisme qu’il nous ressort relooké en mode campus californien.
    Voilà ce qui nous attend : La clone de Mélenchon ou Taubira avec un visage plus avenant.

    Merci bien.
    Moi, dans l’urne, je glisserai le bulletin Macron, rendu nul par un tas de petits coeurs rouges pour le remercier de sa fraîcheur printanière. Et aux législatives, pragmatiquement celui qui reprendra le programme Fillon.

  2. « Il existe cependant la possibilité que le passage renouvelé de LR et UDI dans l’opposition ainsi que le quinquennat hollandais qui se profile ne réactivent la nécessité de transformer la France en profondeur pour de bon ».
    Réactiver oui, mais mollement, car la majorité des français n’a toujours pas compris ou ne veut pas de cette transformation. Il faudra des lustres pour que les français comprennent, mais le chômage explosif, la dette et les déficits hors de contrôle, l’immigration galopante pourraient précipiter une faillite du pays façon Grèce et là, tout serait différent.
    Le pays est « encore » trop riche pour se réveiller, il y a encore trop de richesse accumulée. Les français ont encore un patrimoine qui les met en haut des pays les plus riches. Il y a de la réserve avant la faim…
    Donc difficile de croire à autre chose que des velléités de « transformer la France ».
    Le plus probable est qu’avant de se transformer, ce pays passera par la phase de faillite après un long processus d’appauvrissement.
    Le modèle de destruction créatrice de Schumpeter semble le plus probable …

  3. Ainsi la blogueuse Nathalie condamne toujours le protectionnisme qui REUSSIT là où il est appliqué et qui n’est nullement l’autarcie. Je ne suis pas lepéniste, mais dire que son programme est « communiste » est d’un ridicule pathétique. En tous les cas, les idées de la blogueuse n’ont vraiment rien à voir avec la doctrine « sociale-chrétienne » et les Encycliques papales.

  4. Quelle opposition constructive face à un programme inexistant?
    Qui sera crédible?
    J’ai l’impression que l’ensemble de la classe politique à mis les lunettes virtuelles de l’autruche Samsung et espère s’envoler alors qu’elle va se vautrer lamentablement !

  5. Je ne voterai pas au deuxième tour, mais je voterai aux législatives. Dans ma circonscription, c’est toujours entre un communiste orthodoxe et un LR, le choix sera donc vite fait, je hais viscéralement les communistes.

  6. @ Souris donc @ Francis Gantier @ Gnôme :
    Pour l’instant, le 60 / 40 annoncé me pousse au vote blanc. Mais si le rapport de force devait devenir plus tendu, je n’hésiterai pas une seconde à glisser un bulletin Macron en bonne et due forme dans l’urne. L’affaire Whirlpool d’hier montre que même si on est le libéral le plus délicat, il n’y a pas photo entre les deux candidats. Outre les selfies d’une Marine aux anges tenant dans ses bras une femme en pleurs, c’est aussi elle qui promet que l’Etat prendra des participations dans une usine de machines à laver s’il le faut !
    Du classique finalement : au premier tour on choisit, au second on élimine. Moi, j’élimine Marine. Et aux législatives je vote afin de préserver un espace politique qui ne soit ni la gauche ni l’extrême-droite.

    @ Oblabla
    « Réactiver oui, mais mollement, car la majorité des français n’a toujours pas compris ou ne veut pas de cette transformation. » Oui, c’est vrai. D’où mon blog. Mais je me fais mal comprendre.
    Comme vous voyez, d’après @ L’indépendant, « la blogueuse Nathalie condamne toujours le protectionnisme qui REUSSIT là où il est appliqué et qui n’est nullement l’autarcie. » J’ai encore, on a tous encore du boulot.

    @ Hawkeye
    S’il n’y a pas de programme, l’opposition n’en aura que plus de facilités. En tout cas, face à un cas Whirlpool, on évitera peut-être les solutions utilisées par Le Pen pour se faire mousser évoquées plus haut et on reparlera libéralisation du code du travail, abandon des contraintes administratives etc..

  7. Compte tenu des perles qu’a l’air d’enfiler Macron depuis 3 jours et qu’il devrait continuer à enfiler pendant les 10 prochains jours, on devrait déboucher sur un rapport de force moins favorable, mais pas au point « d’être tendu ». Cette campagne de 2nd tour va permettre de révéler aux bisounours qui ont voté Macron qui est VRAIMENT ce monsieur.
    Evidemment ça n’empêchera pas la défaite de MLP, mais Macron devrait être loin des 60% annoncés. De plus l’abstention sera probablement considérable. Il n’aura donc qu’une légitimité restreinte à minima.
    Je voterai blanc également.

  8. Quand on voit avec quel entrain les caciques des LR vont à la gamelle, quand on voit leur incapacité à la moindre analyse honnête de la situation, compter sur eux pour une opposition de qualité, j’ai comme un doute…
    C’est dommage, car ce rôle, ils sont effectivement les seuls à pouvoir le tenir, mais avec les personnalités actuelles, ça me semble perdu d’avance.
    Au second tour, pour moi, ce sera FN. C’est un pis-aller, mais Macron qui nie la nation, méprise le peuple, piétine la démocratie (il veut gouverner par décret), s’entoure de salafistes et d’homme d’affaires véreux (Drahi…), ment sur tout, pour tout et tout le temps (jusqu’à se prévaloir de diplômes qu’il n’a pas), ce n’est pas possible.

  9. Comment peut-on penser voter LR aux législatives alors qu’à 20h01 le soir du premier tour toute la clique fillonesque – qui avait déjà donné un triste spectacle lors des révélations scandaleuses – nous indiquait qu’en dehors d’un vote macron, point de salut…
    Le 7 mai, j’hésite encore entre voter l’indifférence ou la colère.
    Aux législatives : LR n’aura plus mon soutien, j’irai aux fraises.

  10. Royaumont
    Parce que vous préférez, ceux qui vont chercher des appuis à l’étranger.
    Qui accepte même l’argent de la secte Moon ( Le FN)
    MLP qui choisit un 11 septembre, date anniversaire de la mort de 3000 personnes à New York, pour déclarer que l’islam est compatible avec la République.
    Qui se fait adoubée à Mayotte par le chef de la communauté musulmane.Comme le dit P; de Villiers, elle ne va rien changer.
    La présidente du front n’a aucune des compétences requises pour diriger un pays de 65 millions d’habitants . Elle n’a jamais été au contact de la réalité. Elle n’a pas pu se faire élire au suffrage universel, ni comme maire, ni comme député. Donc aucune expérience dans aucun domaine. Mme de Montretout vous fait croire qu’elle s’intéresse à vous, en réalité elle ne s’intéresse qu’au pouvoir, elle rage parce que cela fait des années que le FN bave au porte du porte du pouvoir…
    A près de cinquante ans elle n’a rien produit : Depuis plus de dix ans elle apprend et joue un rôle, et, elle fini par y croire ! Les marinâtres sont anesthésiés par des effets de rhétoriques, des sophismes, contradictions et contre-vérités économiques , des mensonges en veut-tu en voilà. Elle n’est qu’un saltimbanque ayant un culot monstrueux qui vous fait acheter le gadget dont vous n’avez pas besoin .
    Ce ne sont pas des casseroles qu’elle traîne, c’est une quincaillerie : Kits de campagne, des élus FN accusent leur parti de « magouille », les affaires des attachés parlementaires européens… Elle se permet, même de faire le pied de nez à la justice. Comment pourra t-elle faire respecter la loi , quand elle ne la respecte pas ?

  11. Je cite la conclusion de l’analyse assez pertinente de l’institut Turgot faite avant le 1er tour :
    A vrai dire avons-nous vraiment besoin d’un Président de la République ? Vraisemblablement non. Ce type d’élection bloque la vie politique et économique du pays. Le Président, compte tenu des pouvoirs hors du commun qu’il détient dans ses mains, se croît obligé de se mêler de tout, de compatir à tous les événements dramatiques qui frappent ses concitoyens, fait la guerre comme bon lui semble sans le consentement des contribuables, fait la morale avec un ton de curé des années 1950 etc. Le mieux qu’on puisse lui demander c’est de ne rien faire. Un Roi fainéant est un bon Roi.
    … La fragmentation du pays en entités politiques autonomes devient une urgence, les feuillants et girondins de la révolution française avaient raison.
    http://blog.turgot.org/index.php?
    JC Fromantin (non professionnel de la politique) avait aussi raison il y a plus d’un an. J’indique que je ne milite pas pour lui et ne sait pas si je voterai pour son mouvement aux législatives. N’empêche que son analyse était elle aussi pertinente.
    http://www.fromantin.com/2017/04/video-face-a-limpasse-des-presidentielles-posons-nous-la-question-de-notre-responsabilite-politique/

    • En effet, le déficit est souvent comparé au PIB car c’est précisément l’un des critères de Maastricht pour les comptes publics (le second étant que la dette publique doit être inférieure à 60 % du PIB, on en est loin !). La comparaison directe entre recettes et dépenses donne un rapport bien différent.
      (Mais Herlin commet une toute petite approximation. Il calcule ses 30 % sur le budget de l’Etat, alors que les 3 % par rapport au PIB concerne les comptes publics englobant non seulement l’Etat, mais aussi les collectivités territoriales et la sécu sociale.)

      Aux dernières nouvelles, d’après les publications provisoires de l’INSEE pour 2016 (le 24 mars 2017) on en est là (et Sapin n’a pas la moindre raison de plastronner) :
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2669747
      Recettes publiques = 1 181,3 milliards d’euros
      Dépenses publiques = 1 257,2 milliards d’euros
      Déficit public = -75,9 milliards d’euros, soit -3,4 % par rapport au PIB
      Déficit public par rapport aux dépenses = 75,9/1 257,2 = 6 %
      Surtout, ce que l’on voit selon ces chiffres, c’est que le déficit budgétaire (c’est-à-dire uniquement de l’Etat) n’est plus des 69 milliards annoncés en janvier, mais de -76 milliards. Et ce que l’on voit également, c’est que les dépenses bénéficient toujours des taux d’intérêts bas dont le gouv n’est absolument pas responsable.

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