Ce sera donc Macron Le Pen. Comme prévu. Hélas.

Ce sera donc un match Macron Le Pen. Terrible claque pour la droite, qui passe ainsi à côté du boulevard qui s’offrait à elle après le calamiteux quinquennat du socialiste François Hollande. Mais claque prévisible, attendue et annoncée depuis des semaines. Compte tenu des projections réalisées pour le second tour, compte tenu de toutes les consignes de vote qui ont été distribuées en sa faveur hier soir sur les plateaux de télévision, la probabilité qu’Emmanuel Macron soit le prochain Président de la République française frôle les 100 %. 

On a eu ce qui était écrit, et pourtant, la France a tremblé. Et si c’était Mélenchon Le Pen ? Scores très rapprochés des candidats, ordres d’arrivée différents selon que l’on considérait les sondages ou les analyses « big data », campagne électorale riche en coups de théâtre, renoncement du Président sortant, émergence d’un nouveau mouvement politique, élimination d’une belle brochette de ténors politiques, ralliements en pagaille, remontée fulgurante des uns, plongée spectaculaire des autres, tout était réuni pour nous garantir un suspense maximal à l’approche des résultats de ce premier tour présidentiel enfin arrivé, enfin joué.

Nous étions même tellement pénétrés de l’idée que « cette élection présidentielle est complètement dingue », que c’est presque une surprise de constater finalement qu’il n’y a pas eu de surprise, que ce sont bien Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui s’affronteront au second tour, comme tous les sondeurs le prédisaient depuis fin janvier (voir agrégateur de sondages ci-dessous) :

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Dans le tableau suivant, j’ai récapitulé les résultats définitifs de ce premier tour 2017, ainsi que les dernières publications de trois sondeurs et de l’analyste « big data » Filteris :

Présidentielle 2017 – 1er Tour      23 avr.  2017  Part. :  77,77 %
Candidats Résultats
Rg BVA
21/4 
IFOP
 21/4
OpinionW
21/4
Filteris
21/4
Macron  24,01 % 1 23,0 % 24,5% 23 % 19,92%
Le Pen  21,30 % 23,0 % 22,5% 22 % 21,75%
Fillon  20,01 % 3  19,0 % 19,5%  21 % 22,09%
Mélenchon  19,58 % 4 19,5 % 18,5% 18 % 21,11%
Hamon  6,36 % 5 7,0 % 7,0% 8 % 7,04%
D.- Aignan  4,70 % 6 4,0% 4 % 3,68%
Lassalle  1,21 % 7 1,0% 1 % 0,76%
Poutou  1,09 % 8 1,5% 2 % 2,03%
Asselineau  0,92 % 9 1,0% 1 % 1,00%
Arthaud  0,64 % 10 0,5% 0 % 0,57%
Cheminade  0,18 % 11 0,0% 0 % 0,05%

Voici les remarques qui me viennent à l’esprit à la lecture de ces résultats et suite aux déclarations politiques d’hier soir :

Enquêtes d’opinion : non, les sondages n’ont pas toujours tort

Depuis le Brexit et la victoire de Trump, il est de bon ton de fustiger les sondages qui « rouleraient » pour … au choix : les élites, la finance mondialisée, le camp du bien, etc… Les sondeurs font de leur mieux, c’est-à-dire un travail statistique qui comporte ses avantages et ses inconvénients, dont des marges d’erreur pouvant atteindre +/-3 %. En l’occurrence de 2017, comme en 2012 d’ailleurs, ils ont plutôt bien bossé : ordre d’arrivée correct, ordres de grandeur corrects également.

Quant aux analystes « big data », ils se sont tous trompés avec une assez belle constance en plaçant toujours Fillon dans le duo gagnant. Il faut bien convenir, je pense, que seul l’esprit énamouré et potentiellement aveugle du militantisme a conduit à leur donner une importance et une crédibilité qu’ils ne méritent peut-être pas encore.

Participation : la Présidentielle est toujours l’élection préférée des Français

Une fois tous les bulletins dépouillés, elle s’est établie à 77,77 %. C’est légèrement moins qu’en 2012 (79,48 %) et moins qu’en 2007 (83,77 %). Mais cela reste une participation élevée par rapport à celle des autres types de scrutins et montre que la présidentielle est toujours l’élection préférée des Français.

Admirons la façon dont les analystes politiques arrivent à expliquer ce résultat avec les mêmes raisons avancées pour expliquer la désaffection qui se profilait quelques semaines plus tôt dans les sondages. Il y a trois semaines, c’était l’affolement général car seulement 65 % des personnes interrogées se disaient certaines d’aller voter. Nos politologues avaient des raisons toutes prêtes pour expliquer cette situation inhabituelle : élection inédite, perte de repère, montée des extrêmes, période de rupture, incertitude, tournant historique.

Aujourd’hui, la participation s’avère non seulement élevée mais assez conforme aux habitudes. Les bonnes raisons sont à nouveau au rendez-vous :

« Toutes les caractéristiques étaient réunies pour mobiliser. Un scrutin très serré, une forte colère captée par les extrêmes et, en parallèle, un vote utile contre les extrêmes. » (parole de politologue)

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Score du Front national : non, le populisme n’est pas inéluctable

En pourcentage, le Front national a perdu de sa superbe. Celui qui avait atteint 27,7 % des voix au premier tour des Régionales de décembre 2015 et qu’on voyait atteindre facilement les 30 %, à mesure que le gouvernement sortant se montrait plus impuissant face au chômage et à la sécurité, et jamais à cours de bonnes idées pour attiser les clivages de la société française, se retrouve à 21,3 %. Mais compte tenu de la participation élevée, il réalise un record en voix :

Résultats du Front national Participation Score Nb de voix
en % en % Millions
Européennes (juin 2014) 42,4% 24,86% 4,71
Départementales (1er Tour, mars 2015) 50,2% 25,24% 5,14
Régionales (1er tour, décembre 2015) 49,9% 27,73% 6,02
Présidentielle (1er tour, avril 2017) 77,8% 21,30% 7,68

Le cauchemar d’un second tour Mélenchon Le Pen n’ayant pas eu lieu et le Front national étant donné largement battu dans quinze jours, l’une des leçons importantes de cette élection réside dans le fait que la montée des populismes en Europe n’est pas inéluctable, surtout venant après la défaite de Geert Wilders aux Pays-Bas.

Il est certain qu’au second tour, le nombre de voix allant vers le Front national sera plus élevé encore. A raison de 45 millions d’inscrits, d’une participation de 78 % et d’un score de 38 %, le FN pourrait engranger 13 à 14 millions de voix. Peut-on le dire en piste pour 2022 ? Les seconds tours ne comptent que si le premier tour est réussi, lequel dépendra beaucoup, en 2022, de ce qui se sera passé pendant le prochain quinquennat.

Tous les partis – sauf l’extrême-gauche et la frange la plus conservatrice de la droite – se disent opposés au FN et ont appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour, même si les différences politiques restent aigües entre le leader d’En Marche ! et ses opposants de droite et de gauche, comme en ont témoigné les déclarations de Fillon et Filippetti par exemple. Or le PS s’est toujours dit viscéralement opposé au FN, mais il a cependant toujours agi depuis Mitterrand pour le faire monter afin de diviser la droite et se maintenir au pouvoir.

On mesurera vite si le futur Président est digne de la confiance que les Français vont lui accorder prochainement en observant son attitude vis-à-vis du FN. Soit il s’occupe avant tout de redresser la France en libéralisant les forces productives et en se recentrant sérieusement sur le régalien, ce qui ne manquera pas d’améliorer la situation économique et la sécurité des personnes, soit il persiste à agiter l’épouvantail du fascisme et du racisme à l’instar de Manuel Valls, tout en laissant le chômage, la sécurité et les comptes publics se dégrader, avec les répercutions évidentes que cela ne manquera pas d’avoir sur l’attraction des extrêmes.

De même, on verra vite si l’opposition de droite entend se reconstruire en force d’alternance crédible pour 2022 en prenant clairement le tournant du libéralisme timidement instillé par Fillon à l’époque de la primaire de droite ou si elle compte se laisser aller à la facilité de courir après le FN.

Gauche et Macron : environnement hautement sismique

Le candidat officiel du Parti socialiste a réalisé un score d’une médiocrité remarquable. 6,3 %, c’est un peu comme Nicolas Dupont-Aignan, c’est dans la partie basse du tableau, c’est plus près de Jean Lassalle que de Jean-Luc Mélenchon. C’est anecdotique. Le PS de Jean-Christophe Cambadélis n’existe plus.

Laissons tomber Poutou et Arthaud qui représentent moins de 2 % à eux deux. Il nous reste 20 % pour Mélenchon, 6 % pour Hamon et 24 % pour Macron, les trois dirigeants étant tous d’anciens ministres d’un gouvernement socialiste ou d’anciens membres du Parti socialiste. Le total fait 50 %.

Les idées de gauche existent toujours mais elles se livrent plus que jamais le combat quasi sismique entre les Anciens et les Modernes, entre le copier-coller du programme commun socialo-communiste de Mitterrand en 1981 (Hamon + Mélenchon = 26 %) et la social-démocratie de Rocard dont se réclame François Hollande et dont Emmanuel Macron (24 %) est le parfait représentant.

Les journalistes qualifient Macron de « centriste », probablement de façon purement géométrique dans la mesure où le candidat ne se veut ni de droite ni de gauche. Lui-même dit et répète qu’il veut tourner une page, faire monter de nouveaux visages, apporter un vent de liberté tout en protégeant les plus fragiles. Son discours – et celui d’hier soir n’a pas fait exception – bondit du mot « espoir » au mot « renaissance », faisant tout paraitre merveilleusement beau et solidaire tant qu’on reste dans les grandes idées. C’est là qu’il a gagné sa première place. On sait d’ailleurs qu’il n’a rien négligé sur le plan de la communication et de la couverture presse pour y arriver.

Mais dès qu’on attaque les mesures concrètes, dès qu’il est question d’économiser 60 milliards d’euros « en tendance » puis, mouvement inverse, d’investir 50 milliards d’euros, dès qu’il est question de réunir des états généraux de l’alimentation pour fixer le « juste prix » des produits alimentaires, dès qu’il est question de taxe foncière, ou de sécurité sociale, on comprend qu’il sera très difficile à Emmanuel Macron de s’arracher à la malheureuse tendance socialiste de dépenser en permanence, de résoudre les problèmes sociaux par des enveloppes financières supplémentaires et d’avoir une conception dirigiste de l’économie.

Droite : l’impasse Fillon a accouché de l’échec Fillon

Le candidat de la droite n’a pas réussi son pari d’atteindre le second tour. Il n’a pas réussi à sortir de l’impasse créée par les diverses affaires (emplois présumés fictifs, enveloppes sénateurs, costumes de prix reçus en cadeau) qui lui sont tombées dessus fin janvier.

Je considère aujourd’hui, comme à l’époque où j’écrivais l’article Fillon : l’impasse,  que la droite a très mal joué en gardant un candidat empêtré dans des complications judiciaires qui ne lui permettaient ni de faire pleinement campagne ni d’être crédible dans ses demandes de « sang et de larmes. »

Les cadres des Républicains savaient très bien ce qu’il en était. Face à l’enjeu élevé d’une présidentielle, c’était dès le premier jour des révélations qu’il fallait écarter François Fillon, afin que ses affaires judiciaires soient complètement déconnectées de la campagne électorale et que le programme validé aux primaires puisse être porté par un candidat hors d’atteinte de la vindicte médiatique et populaire.

Je considère que ses militants, en le soutenant contre vents et marées, ont montré un acharnement aveugle. On ne nous volera pas notre élection et notre candidat ! disaient-ils. Eh bien, chantez maintenant, vous avez eu votre candidat ; et pleurez maintenant, vous avez aussi l’échec. On sent que le bureau politique prévu aujourd’hui sera houleux et que les règlements de compte seront l’essentiel de son ordre du jour.

Ce sera donc Macron Le Pen. Comme prévu. Hélas.

Hélas, car Macron n’est pas un vrai libéral. Il ne conçoit aucune liberté sans la tutelle de l’Etat. Et hélas, car les quelques idées libérales qui avaient été émises et reconnues lors de la primaire de droite ont été amalgamées à la médiocre normalité du politicien auto-proclamé irréprochable qui les portait, puis étouffées dans son obstination à se présenter, puis englouties dans son échec.

La combinaison idéale du second tour aurait été Macron Fillon (sans ses casseroles). La confrontation avec Marine Le Pen n’est pas très intéressante. Le Front national est un parti extrémiste très étatiste et protectionniste, très proche des conceptions marxistes de Jean-Luc Mélenchon. Il n’y aura aucune difficulté ni aucune gloire à le battre. Par contre, on se demande quelle majorité parlementaire pourra se dégager des explosions politiques confirmées hier.

Le vrai débat qui aurait dû prendre place, le seul qui aurait eu un sens dans l’objectif de redresser la France, c’était le match entre la gauche social-démocrate et la droite un tant soit peu libérale. Dans cette configuration, Macron n’était plus véritablement assuré de gagner largement, et lui comme son opposant de droite auraient été obligés de faire la preuve de la réalité de leur engagement libéral, ou au contraire seraient rentrés au bercail du socialisme hollandiste pour l’un et de la droite classiquement conservatrice pour l’autre. Au moins les choses auraient été claires et le débat posé.


Illustration de couverture : Les deux vainqueurs du premier tour de l’élection présidentielle 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, seront départagés par les électeurs le dimanche 7 mai prochain.

38 réflexions sur “Ce sera donc Macron Le Pen. Comme prévu. Hélas.

  1. Fillon n’a pas n’a pas pu rattraper les 5% perdus depuis les affaires mais il n’a pas été loin de gagner son pari : 1.5% derrière Le Pen, mieux que ce que les sondages prédisaient (~3% points d’écart). Pas sûr qu’un plan B eut fait mieux. J’étais Filloniste jusqu’au bout bien que terriblement déçu, plus de sa façon de résoudre le problème que du problème lui-même. Sa grosse erreur est son positionnement catastrophique lors de la 1 ère parution dans le Canard : faute avouée rapidement est pardonnée rapidement (dans le privé, c’est une stratégie bien connue en période de crise, ex. découverte d’un produit déficient). Au lieu de minimiser il devait grossir l’affaire « .. jusqu’en 2013 j’ai été vénal, j’ai profité d’un système d’une façon outrancière (le Canard se trompe, ce n’est pas de €600K mais bien de €900K qu’il s’agit) et c’est inacceptable ; j’ai tiré les leçons de ces erreurs et je suis bien placé pour les corriger,… blabla ».

  2. la probabilité qu’Emmanuel Macron soit le prochain Président de la République française frôle les 100 %

    Ne vendons pas la peau de l’ours. Une grande partie des électeurs de Mélenchon vont retourner chez Le Pen. Idem pour Dupont-Aignan ainsi que, dans une moindre mesure, Fillon. Il y a encore deux semaines de bataille à mener pour éviter le désastre. Cela ne sera pas facile.

    • Commentaire aberrant.
      Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont très largement des gauchistes sociologiquement et idéologiquement très éloignés du Front national ; les électeurs du PCF ancienne formule (Georges Marchais) sont passés au FN depuis belle lurette, dans les années 1980.
      Et « éviter le désastre »… Soyons sérieux, la caricature présentant le programme économique du FN comme une copie conforme de celui de Jean-Luc Mélenchon relève d’éléments de langage pour lui faire perdre des voix à droite ; en réalité, tout comme il y a (ou plutôt y avait ?) deux gauches au PS, il y a deux courants au FN, et on sait très bien que c’est la « ligne Marion Maréchal-Le Pen », qui est libéral-conservatrice pour schématiser (tout comme Jean-Marie Le Pen, d’ailleurs, ce qui est logique de la part d’un ex-député poujadiste), qui y est la plus populaire, contrairement à la ligne chevènementiste de Florian Philippot – Marine Le Pen : ce courant a toutes les chances d’influer sur la politique menée par ce parti aux affaires.
      J’ajoute pour ceux qui s’imaginent que la présidence de la République équivaut aux pleins pouvoirs que quand bien même Marine Le Pen serait élue, elle n’aurait probablement pas de majorité législative et devrait donc sûrement composer avec l’Assemblée, voire gouverner dans le cadre d’une cohabitation ; c’est d’ailleurs une situation qui était valable potentiellement pour tous les prétendants.
      Et puis, au-delà de l’économie, il y a une série de questions vitales comme l’immigration et des sujets touchant à la famille, où Emmanuel Macron est clairement dangereux (il l’est même en matière économique, étant par exemple le seul candidat soutenant ouvertement la gigantesque arnaque du traité transatlantique et ses tribunaux arbitraux qui assureront une puissance de feu nord-américaine sur les États européens) ; un pro-LGBT, pro-France multiethnique, pro-euthanasie, pro-avortement, pro-mariage homosexuel, pro-PMA. C’est cette idéologie-là, le désastre.

      • Vous ne voyez pas les similitudes entre le projet de MLP et celui de JLM? Protectionnisme, repli sur soi, étatisme à tout crin, augmentation des dépenses publiques et des prestations sociales…

      • Et pour abonder dans votre sens, fm06, j’ajouterai que j’ai entendu des passants interrogés après les meetings de fin de campagne déclarer des choses du style : « Je pensais voter Marine, mais finalement, Mélenchon, il n’est pas mal » ….

  3. Les paris sont ouverts : « la probabilité qu’Emmanuel Macron soit le prochain Président de la République française frôle les 100 %. « . Les jeux sont faits ! Le bulldozer médiatique est en marche forcée derrière son candidat et il a déjà été sacré président hier soir. Merci M. Hollande pour ce moment.

  4. J’ai voté Fillon parce que c’était celui qui voulait vraiment réformer, même si ce n’étaient que des promesses. Au deuxième tour, je resterai chez moi, je ne choisis pas entre la peste et le choléra. Finalement, les étatistes ont au moins 80% des voix. Nous n’en sortirons pas.

  5. Et attendons le résultat des législatives qui pourrait nous faire revivre une période de cohabitation , rarement propice à une politique dynamique et aux réformes dont la France a besoin …

  6. Bonjour,

    Je ne peux m’empêcher de sourire lorsque des catholiques auto-proclamés en sont réduits à chercher des failles (fissures?) dans le programme économique du FN (il y en a, évidemment, personne, à droite, n’en doute) pour se donner bonne conscience dans les paroisses et les dîners en ville, quand l’urgence devrait être la défense de l’identité chrétienne de la France.
    Plusieurs centaines de morts plus tard, en êtes-vous encore à vous demander s’il faut ou non continuer à laisser rentrer sur nos terres des centaines de milliers de personnes qui ne veulent pas respecter et contribuer à notre modèle de société? Qui vont en revanche contribuer au dumping social, éducatif et économique? Où va-t-on trouver l’argent qui paiera les aides sociales de ces populations pour les empêcher de sombrer dans la délinquance? En fermant les yeux sur le trafic de drogue? Sur la prostitution? En prenant dans les poches des salariés, des familles? Encore! Est-ce là votre ‘charité’?
    N’est-ce pas le goût pour l’ostentation de la charité plus que pour la charité? Pharisaïsme!

    Charité. Quelle image du Christianisme donnons-nous à ces étrangers que nous prétendons accueillir dignement lorsque nous laissons des SDF crever dans nos rues et des agriculteurs se pendre dans nos campagnes désolées? Traîtrise des catholiques embourgeoisés!

    « Les damnés n’ont d’autre rafraîchissement, dans le gouffre de leurs tortures, que la vision des épouvantables faces des démons. Les amis de Jésus voient autour d’eux les chrétiens modernes et c’est ainsi qu’ils peuvent concevoir l’enfer. » (Léon Bloy)

    Ma famille, couple marié avec 5 enfants, a perdu 10% de pouvoir d’achat depuis 2012: baisse du quotient familial, diminution des allocations familiales, hausse des impôts locaux etc. Au moment où les aînés entrent dans les études supérieures. Comme nous ne ferons jamais d’économie sur la qualité d’enseignement, scolaire, culturel et spirituel, que nous devons à nos enfants, nous piochons dans les économies. Notre retraite? Cela ne nous préocuppe pas. L’avenir de nos enfants prime.

    Un mot de bioéthique au passage?
    http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e201bb0993cefe970d-pi

    Reine de la sainte Espérance, convertissez-nous!

    • Bonjour,

      – « des catholiques auto-proclamés » : pas plus que vous.

      – « pour se donner bonne conscience dans les paroisses et les dîners en ville » : élément de langage, formule passe-partout, lieu commun appliqué sans rien savoir de qui vous parlez. Donc pas plus que vous non plus pour la bonne conscience.

      – « quand l’urgence devrait être la défense de l’identité chrétienne de la France. » : non, une seule urgence pour un chrétien : changer SON coeur, parler de Dieu aux autres sans obligation, et certainement sans vouloir imposer quoi que ce soit à quiconque. Ce n’est de toute façon pas le rôle du pouvoir politique qui a une seule chose à faire en ce domaine : garantir la liberté de religion et de conscience.

      – Urgence ? Le chômage n’est pas une urgence ? Vous parlez des conditions des agriculteurs ? Et quel serait votre remède ? Des dizaines de chapelets ? Vous mélangez tout.
      Dans ces matières économiques, seule la libéralisation du travail, la possibilité de commercer librement etc.. a permis d’élever les niveaux de vie. La situation qu’on observe en France, et qu’on contemple en pire à la puissance 1000 en Guyane, c’est le résultat de la « protection » du socialisme : trop d’Etat providence, trop de subventions partout, trop de nivellement par le bas, trop de clientélisme, trop de petite corruption au jour le jour sur le dos des contribuables – Marine connait tout ceci par coeur et en profite.
      Ce n’est pas ça du tout le libéralisme, même si certains Français dont Marine Le Pen font semblant de le croire (rappel : part des dépenses publiques dans notre production annuelle = 57 % !!)

      – « Plusieurs centaines de morts plus tard, en êtes-vous encore à vous demander s’il faut ou non continuer à laisser rentrer sur nos terres des centaines de milliers de personnes qui ne veulent pas respecter et contribuer à notre modèle de société? » AMALGAME. La question est mal posée. La France et son système social fait appel d’air. Supprimons tout ceci et laissons les gens travailler. A partir du moment où ils ne commettent pas de crimes, je ne vois pas ce qu’on peut leur reprocher. D’être différents ? Le message du Christ est universel et il ne se rattache pas du tout à un territoire. Au contraire, il nous désenracine.

      – « Traîtrise des catholiques embourgeoisés! » : manifestement vous aimez l’injure et l’ad hominem sans rien savoir des gens que vous condamnez.

      – « Ma famille, couple marié avec 5 enfants, a perdu etc… » : Vous n’êtes pas le seul. Si ce pays se libéralisait un peu, les difficultés seraient bien moindre, car les entreprises n’auraient pas peur d’embaucher. Un licenciement ne serait pas le même drame s’il y avait plus de mouvement sur le marché du travail.

      – « L’avenir de nos enfants prime. » Bravo, c’est grandiose, quel dévouement, quel désintéressement ! Car bien sûr, les autres, et moi par la même occasion, nous foutons de nos enfants.

      Merci, Monsieur, pour votre jolie démonstration de supériorité morale, et bonsoir.

      • Monsieur Christophe,
        Peut être que votre interlocutrice préfère se positionner en donneuse de leçon du genre Ponce Pilate qui se lave les mains juste avant sa décision de faire crucifier Jésus. Et se dédouaner de sa décision en libérant par contrecoup Barabas. Je n’ai pas vu une jolie démonstration de supériorité morale dans votre commentaire, juste la constatation que le socialisme appliquée dans tous les rouages de la vie d’une nation, conduit à la paupérisation généralisée de toute les couches sociaux professionnelles de France et d’outre France.
        Quant à la traitrise des catholiques embourgeoisés, ils le paieront davantage que les autres avec l’islam qui viendra leur faire des démonstrations aux portes des églises coptes d’abord puis chrétiennes ensuite en France et partout ailleurs. Comme en Égypte. C’est normal, le socialisme de gouvernement s’en lavera les mains comme d’habitude. Pas d’amalgames. Et leur position politique du « ni-ni » face à la mainmise pour 5 ans de plus d’un clone hollandiste, ne plaide pas à leur donner l’absolution. Et pour plagier le Général de Gaulle, nous pourrions dire: Assommés aujourd’hui par la force médiatique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force populiste supérieure. Le destin de la France anti-socialiste est là.
        Sinon, il ne restera qu’à ceux qui croient aux forces de la prière de demander que la Sainte Vierge arrête encore un peu le bras de l’ange exterminateur Abaddon. Mais peu, très peu d’entre nous, savent que c’est une « prière » qui sauvera le Monde.

      • Madame Nathalie,

        Je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre et d’avoir eu l’honnêteté de publier mon message.

        Oui, celui-ci voulait secouer un peu ce blog où les commentaires à l’eau tiède commençaient à l’endormir gentiment en attendant le prochain quinquennat.

        J’ai découvert votre site sur celui d’h16, qui m’a habitué à plus d’humour et de sens de la répartie. Le ton de votre message montre que j’ai visé juste dans certaines de mes critiques.

        Je précise donc: ce qui me gêne sur ce blog c’est ce très prétentieux et moralisateur ‘Politique Libéralisme Catholicisme’ affiché sur son frontispice, et qui, de fait, doit forcer le respect et… le consensus! Cette profession de foi ostentatoire vous expose naturellement aux critiques; vous devez donc les accepter.

        Vous abordez ce second tour sous l’angle économique, exclusivement; de fait, vous acceptez de jouer avec les règles du jeu biaisées de vos adversaires politiques (je ne les ai pas encore bien identifiés toutefois). Je dis, moi, qu’il y a un enjeu de civilisation au-delà des questions économiques et que seul le FN le proclame et propose des solutions (intentions?); et je n’ai pas lu que MLP avait l’objectif de rouvrir des lignes spéciales en partenariat avec la SNCF et d’envoyer en camp de rééducation tous ceux qui n’avaient pas les yeux bleus (Macron est sauvé!)

        Je ne cherche pas à défendre le FN contre la raison économique. Oui, son programme suinte l’étatisme; c’est moche. Son système éducatif est centralisateur; c’est méchant. La retraite à 60 ans en pleine forme; c’est crétin. Quoique. Mais il nous parle aussi de souveraineté. Et aussi saucisson, pinard et accordéon. Bon, là, ce sont quelques images triviales pour vous aider à me comprendre; c’est important les images mentales.

        L’Euro est une aberration; cette Europe est un monstre technocratique. Il faut autre chose; il y aura de la casse? Peut-être. Les experts (ceux qui avaient vu la crise des subprimes…pfff) savent cela mieux que moi.

        Si la liberté a un prix, c’est qu’elle a un coût. Je suis certain que, souveraineté et confiance en l’avenir restaurées, la solidarité nous permettra de supporter les difficultés. Et nous ramènera du bon pinard à 10 francs sur une belle joue de porc confite à 20 francs le kilo. Et les dollars des touristes.

        Je suis fier d’avoir une grand-mère (99 ans) qui a travaillé plus de 45 ans (les 35 heures en 3 jours), commençant à 13, n’a jamais attrapé de phobie administrative ou fiscale, a bêtement payé tout ce qu’elle devait à l’Etat, et survit aujourd’hui avec 900 euros de retraite pour payer 1800 euros de maison de retraite. Elle ne se plaint pas. Jamais. Les libéraux vous expliqueront, calculette en main, qu’à un âge avancé, pour résorber ce déficit budgétaire insupportable pour la société, il y a toujours la solution finale… de l’euthanasie, et qu’un petit bambin zéro défaut formaté sur la dernière appli IPhone la remplacera avantageusement (économiquement,ça se tient, ouais!) Mais pour cela, il faut voter Macron!

        Non au fascisme, non à Macron! Mais j’accepte que vous pensiez autrement.

        Bien à vous,

      • Tant mieux si vous appréciez l’humour d’h16, moi aussi.

        Par contre, je serais très étonnée que vous ayez jamais lu sur son blog les stupidités que vous énoncez sur les libéraux : « Les libéraux vous expliqueront, calculette en main, qu’à un âge avancé, pour résorber ce déficit budgétaire insupportable pour la société, il y a toujours la solution finale… de l’euthanasie, et qu’un petit bambin zéro défaut formaté sur la dernière appli IPhone la remplacera avantageusement »

        Ca, c’est le délire des totalitaires, des constructivistes, de ceux qui veulent changer la société selon leur lubies en se fichant pas mal des individus (et il y a des constructivistes de gauche ou progressistes, et aussi des constructivistes de droite ou conservateurs qui veulent imposer leur ordre moral)

        « Politique Libéralisme Catholicisme » : en quoi cela peut-il vous déranger ? En quoi est-ce prétentieux ? Je ne fait que lister les thèmes que je traite principalement et j’annonce la couleur. Après tout, c’est mon blog, initiative personnelle que je mène à ma guise.

        « Mais j’accepte que vous pensiez autrement. » : vraiment, vous êtes trop bon.

        En ce qui me concerne, c’est non à la ruine de la France, non à l’étatisme forcené, non à tout ordre moral imposé d’en haut, non à l’esprit de fermeture, non à la politique des boucs-émissaires que sont les étrangers, l’Europe, les « forces d’argent », non au stupide poutinisme des hommes faibles qui cherchent « l’homme fort », non à Marine Le Pen et à tous les socialismes.

      • En Marche ou crève.

        La France pourra revenir à ses habitudes : le patinage artistique sur la dette, la gréviculture délétère, la taxation tous azimuts et le rattrapage budgétaire à coups d’impôts plus ou moins violents. Et comme je le disais dans un précédent billet, l’immobilisme faisant rage, on peut s’attendre à cinq nouvelles années d’illusions brisées et de déconfiture continue. Bref, le retour à la normale.

        http://h16free.com/2017/04/24/58065-un-second-tour-macron-le-pen-normal

    • Nathalie,
      Merci de votre nouvelle réponse.
      Je n’irai pas plus loin dans la critique. Nos diagnostics ne se situent pas sur le même plan et, de fait, nos choix en vue d’un moindre mal sont opposés.
      Je ne vous embête pas plus longtemps.
      Bonne journée.

      • @christophe: Non au fascisme, non à Macron!

        Vous délirez ou quoi ? On peut reprocher plein de choses à Macron, mais de là à lui coller cette étiquette…

        Je ne cherche pas à défendre le FN contre la raison économique.

        C’est sans doute là que vous vous égarez. Vous faites le choix de ruiner le pays pour retrouver un entre-soi que vous imaginez confortable.

        Je suis certain que, souveraineté et confiance en l’avenir restaurées, la solidarité nous permettra de supporter les difficultés.

        Votre certitude est illusoire. Dans un pays où l’Etat aspire toute la richesse, la solidarité est difficile à faire vivre. Si l’Etat prend tout, il ne reste rien à partager avec ses voisins. Si la « solidarité » vient de l’Etat c’est qu’elle ne vient pas de la bonne volonté des autres, mais de la bonne volonté d’une l’administration toute puissante.

  7. bienvenue en Macronésie, archipel improbable constellé d’ïlots vermoulus : Hollande Island, Collomb Island, récif de Bayrou, écueils de Valls, etc et submergés à la prochaine tempête

  8. @ Marcel
    « faute avouée rapidement est pardonnée rapidement » : assez d’accord, c’est même ce que j’avais dit en commentaire dès le début de l’affaire :
    https://leblogdenathaliemp.com/2017/01/28/difficile-de-ne-pas-parler-de-penelope-fillon/comment-page-1/#comment-3953
    Sauf que ce n’est pas du tout ce qui a été fait.
    Le système des primaires a aussi joué pour verrouiller les marges d’action.

    @ fm06 :
    Je penche plutôt pour dire que NDA, qui était déjà présent en 2012 avec un petit 2 %, a profité des faiblesses du candidat LR.

    @ Claude, fm06 : pour gagner, Marine Le Pen a besoin d’atteindre presque 18 millions de voix, à partir des 7,6 dont elle dispose aujourd’hui. Ca parait difficile.

    @ Le Gnôme
    On était nombreux à avoir entrevu une possibilité de réforme, et même de « transformation en profondeur » du pays. Il semblait y avoir une prise de conscience de la « faillite » possible du pays. Je pensais même que c’était l’indice que l’idée libérale n’était plus si loin de l’esprit de beaucoup de personnes. Mais force est de constater que les vieilles recettes relookées jeunes ou anti-système restent attractives.

    @ Emma, Zelectron : j’espère en effet que la droite va rester assez solide pour qu’une force d’opposition cohérente puisse se créer à l’Assemblée nationale.

    @ Yvesdemars : une géographie typique du changement dans la continuité …

  9. Pauvre France.
    Il ne te reste qu’une chose à faire, « Pleurer et prier ».
    Puisqu’on est fou, puisqu’on est seuls (les patriotes)
    Puisqu’ils sont si nombreux (les médias, les corps constitués, les artistes, les banquiers, les bobos)
    Même la morale parle pour eux (c’est pas bien de préférer ses enfants à ceux des autres, ses voisins aux étrangers)
    J’aimerais quand même te dire
    Tout ce que j’ai pu écrire (la France, ton art de vivre fout le camp)
    Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux
    Je n’avais pas vu que tu portais des chaînes (les chaines de la pensée unique)
    À trop vouloir te regarder (pauvres françaises des campagnes, des zones de non droits, des zup et des zep)
    J’en oubliais les miennes (finir mes fins de mois, voir mes nouveaux voisins racketter mes enfants et ceux de mes voisins partant à l’école)
    Pauvres françaises, pauvres petites françaises, ta mère et tes grand mères n’assisteront à ton « mariage » que pour lancer les cris de « Youyou » des musulmanes traditionnelles.
    Et le policier à qui tu poseras ta plainte pour abus de toute sorte de ton nouveau compagnon oriental, ne pourra que te dire que tu n’es pas la seule dans ce cas.
    Et qu’il faut d’abord voir un avocat spécialisé pour faire avancer sa plainte, auprès de sa hiérarchie.
    Et le médecin qui l’examinera pour prélever les échantillons d’Adn de ses « nouveaux voisins de quartier », lui conseillera de se couvrir comme si elle était de la-bas, pour s’éviter d’autres agressions. Ce ne sera plus : « A Rome, fait comme les romains » ce sera « dans ton quartier, choisis un grand frère avant de sortir ».
    Alors, puisque la probabilité qu’Emmanuel Macron soit le prochain Président de la République française frôle les 100 %, le FN doit battre en retraite comme le firent les russes lors de la campagne de Napoléon en 1812. Et laisser les françaises sans dents et les français du peuple et de peu d’importance, se débrouiller avec les forces progressistes de l’Emmanuel Hollande. Et surtout « prier ». Car seule une prière pourra sauver la fille ainée de l’église de l’armée des marcheurs de François Macron.
    Et les cathos, ceux de Sens commun, pratiquant le nini seront eux aussi, bousculés à la sortie leurs messes par les pratiquants de la nouvelle religion de l’évangéliste banquier qui n’en veut qu’à leur pognon.

    • Et les cathos, ceux de Sens commun, pratiquant le nini seront eux aussi, bousculés à la sortie leurs messes par les pratiquants de la nouvelle religion de l’évangéliste banquier qui n’en veut qu’à leur pognon.

      Du délire en effet. MLP aussi veut du pognon. Elle en a d’ailleurs déjà soutiré un bon paquet au parlement européen, mais cela ne lui suffit pas!

  10. Filteris s’est planté. On n’a plus le choix, c’est plié, c’est Macron. Nouveau quinquennat socialiste. On est foutus. Le sort de la Grèce nous attend. Sauf que le CAC 40 s’est envolé de 4,14 %. Notre assurance-vie à l’abri ?

    • Les marchés respirent, Mélenchon n’est plus dans la course et Marine semble loin du compte. Mais ce n’est pas un chèque en blanc pour Macron. Lequel a beaucoup parlé (de tout, de rien et son contraire le plus souvent) et n’a encore rien fait. 🙂

  11. Pour le CAC, c’est un feu de paille sans signification à moyen terme. Les algorithmes des traders s’enclenchent automatiquement dans le centième de seconde en fonction des évènements paramétrés d’avance et récupèrent la mise.
    Nathalie votre conclusion dernier § sur le vrai débat est effectivement cruciale. Malheureusement comme en 2012, les français restent majoritairement dans le déni de la situation en présence et du positionnement de l’Etat. Où les français veulent-ils positionner le curseur entre le tout Etat-providence, sociétal etc… et l’Etat strictement limité au régalien ?
    C’est encore une fois complétement loupé ! C’est angoissant, le reste c’est du bla-bla.

  12. D’accord avec la majorité de ton article. Sauf bien-sûr le maintien de la candidature Fillon que je ne regrette pas. Le candidat a été fort maladroit au départ en déclarant qu’il se retirerait en cas de mise en examen. Il aurait dû envoyer paître les journalistes et refuser de commenter les affaires et se concentrer sur son projet. Par ailleurs les renégats de la « droite » auraient dû soutenir massivement leur candidat et faire bloc au lieu de quoi…
    La fidélité est une valeur de droite, alors je ne renie pas mon soutien à FF. De toute façon les Français sont si viscéralement anti-libéraux qu’il n’est même pas sûr que n’importe quel candidat portant le projet de la Primaire l’ait remporté. Fichu pays…

  13. Bonjour Nathalie,

    pour cette fois, je ne partage pas ton analyse sur plusieurs points.
    L’affaire Pénélope, n’a en fait sans doute pas pesé si lourd que cela : Fillon était à 23% fin janvier dans les sondages, la chute avait déjà commencé et finit à 20 %. Le décalage manifeste entre l’état major des Républicains et l’électorat, ainsi que le peu d’ardeur (!) des cadres du parti pendant la campagne a sans doute pesé plus lourd. Les raisons de la défaite sont là, elle ne sont donc ni personnelles, ni conjoncturelles.
    Les chances de Macron sont certes élevées, mais pas si proche de 100% que cela. Les reports de voix pour le second tour constituent une énigme entourée de mystère au sein d’un rébus. Comment vont se comporter les électeurs de Mélenchon, de Fillon et d’Hamon ? Il représentent 45% des suffrages exprimés au premier tour et aucune automaticité dans leur choix n’est établie, les états-majors des partis n’ont pas l’autorité morale suffisante pour que leurs appels soient déterminants. La fracture française n’est plus un face à face droite/gauche hérité du 20ème siècle, mais entre mondialistes et souverainistes, entre ceux qui profitent de la dissolution de la nation et ceux qui y tiennent. Tout le reste n’est que du bruit.

  14. @ Royaumont :
    – « la chute avait déjà commencé » : oui, absolument, sa campagne patinait depuis fin décembre, après les faux pas sur la sécu. Mais l’affaire Penelope a empêché tout rétablissement, a amplifié le doute. Elle a montré une personnalité qui ne serait jamais de taille à faire face au 3ème tour social (ou plutôt 5ème tour, car les législatives vont avoir une importance énorme).
    – 2ème tour : j’ai dit frôle les 100 % plus par tournure littéraire qu’autre chose, car en effet ils sont nombreux les Mélenchonistes et les Fillonistes prêts à voter Le Pen, même des libéraux, un comble !
    Mais je ne crois pas que cela puisse la faire atteindre les 50 %. Quand les sondages indiquent 38 ou 40 ou même 42 %, ils tiennent compte de tout cela puisque pour l’instant elle est à 21,3 %.
    – La fracture est peut-être entre mondialistes et souverainistes, c’est en tout cas ce que MLP veut faire croire, surtout sur la base de l’instrumentalisation de boucs-émissaires extérieurs (étrangers, UE, finance mondialisée), mais les solutions à notre déclassement et au sentiment d’abandon ressenti par les gens ne passent absolument pas par cette analyse.
    La France doit d’abord se réformer elle-même en interne : libéraliser son économie, arrêter la dépenses publique inconsidérée et clientéliste, faire reculer l’Etat des domaines où il n’a rien à faire, et lui redonner toute son autorité régalienne, faire appliquer la loi et les décisions de justice etc… quand la sécurité et la situation économique de chacun sera rétablie, je doute que le « mondialisme » soit aussi mal vécu ou perçu.
    Ce n’est que mon analyse, mais les faits sont là pour montrer que c’est la libéralisation et la mondialisation qui ont permis la sortie de la pauvreté de millions de personnes entre 1980 et aujourd’hui. MLP entraîne les gens qui cherchent des raisons d’espérer dans une impasse cruelle.

    @ Souris donc : en effet, quelle révélation ! Il me semble avoir déjà vu des cartes similaires. Par exemple Européennes de 2014 :
    http://www.liberation.fr/france/2014/05/27/la-carte-du-vote-fn-ou-la-france-partagee-en-deux_1028238

  15. Malgré l’envolée du CAC 40, ne croyez pas que la presse étrangère encense Macron.
    Le Spiegel :
    OVNI politique. Un clignotant. Creux comme un tambour. Le marketing du vide. Ses tics verbaux : d’une part, d’autre part, en même temps, je ferai ceci, en même temps, je ferai cela.

    Cette abondance de bonnes intentions, comment sera-t-elle financée ? De nouvelles dettes ? De dures économies ?

    http://www.spiegel.de/politik/ausland/emmanuel-macron-was-hat-der-kandidat-mit-frankreich-vor-a-1144710.html

  16. Encore une fois le CAC ne s’est pas envolé. Depuis plusieurs semaines il avait baissé face à l’incertitude et le voila qu’il recomble timidement son retard par apport aux autres places, ce qui ne préjuge de rien pour la suite.
    Bien qu’angoissante soit la période je ne suis pas du tout d’accord pour affirmer que les français soient viscéralement anti-libéraux. En fait, il ne savent pas ce qu’est le libéralisme, toujours ce problème majeur de sémantique que j’ai déjà évoqué.
    Bien que ça ne puisse avoir valeur de généralité, je suis toujours étonné avec de jeunes faiseux qui vous placent de l’ultra-libéralisme débridé comme source de tous leurs maux alors qu’ils ne cessent de revendiquer eux-même plus de liberté. Ainsi ces informaticiens free-lance qui hurlent contre le RSI ou ces jeunes agriculteurs « bio » regroupés en association extrêmement actives et rentables qui n’attendent plus rien de leur chambre d’agriculture. Tout ceux là se positionnent en dehors du système étatique et ils sont la France laborieuse de demain .
    Alors peut-être que le pays n’est pas foutu.
    D’où l’intérêt de l’utilité pédagogique de ce blog et des autres sites et réseaux libéraux.

  17. Une fois de plus, on constate que la blogueuse Nathalie MP est bien loin de la Doctrine sociale de l’Eglise par sa pensée libérale. Quant à la mondialisation qui sortirait de la misère, quelle farce. Constatons l’état d’esclavagisme économique dans lequel se trouvent des salariés des pays dits « émergents ». Cette mondialisation uniformisante broie les souverainetés, attaque les principes démocratiques, brise les systèmes sociaux, déracine les paysans de leur terre. Comme dirait Marchais, bilan « globalement positif ». La blogueuse devrait plutôt s’inspirer de Léon XIII, Jean-Paul II ou de chrétiens sociaux tels qu’Albert de Mun ou même Charles de Gaulle… Mais sa foi ULTRA-libérale l’aveugle, tout comme la foi communistes aveuglaient les marxistes par le passé.

    • On peut toujours remettre en cause les statistiques concernant l’élévation du niveau de vie grâce à la mondialisation en restant bien tranquillement chez soi. Mais ayez la curiosité d’aller interroger les salariés des pays émergents, vous n’en trouverez pas un qui se plaindra d’avoir un travail grâce à la mondialisation. Donc en l’espèce votre doctrine sociale est particulièrement égoïste.
      Pour la souveraineté, revenons en France qui s’endette dans des proportions de plus en plus élevées pour financer ses dépenses publiques.qui ne diminuent pas depuis plus de cinquante ans, avec une dépense sociale qui a plus que doublé durant cette période. Alors la dépendance dans laquelle la dette plonge l’Etat français vis-à-vis de ses créanciers (étrangers en majorité) entrave singulièrement son indépendance.
      L’immobilisme de la dette, plutôt que le mouvement du retour à l’équilibre. Lutte contre le néo-libéralisme, ou résignation à la servitude? Ceux qui dénoncent abondamment les méfaits du néo-libéralisme imposé par Bruxelles sont en réalité les premiers ennemis de la souveraineté du peuple français. Ils devraient un jour être jugés pour haute trahison !
      Il ne s’agit pas de foi dans une doctrine, c’est juste l’incontournable et universelle loi de l’économie.

      • @ Tino. Mais mon cher, vous parlez de dépendance en ce qui concerne la dette de notre pays, mais dénoncez-vous la loi de 1973 qui fait que la France emprunte auprès de banques privées ? Vous vous gardez bien de dire que le contribuable français payent non seulement cette dette, mais les intérêts de celle-ci auprès des banques… Intérêts qui coûtent chers à notre pays. Il serait bien plus intelligent d’emprunter à taux zero auprès de la Banque de France. Ceux qui devraient être jugés pour haute trahison, sont ceux qui ont signé tous les Traités européens depuis 1992. Ce sont les députés européens qui ont voté il y a quelques semaines les accords du Ceta (véritable folie libre-échangiste qui permettrait à des entreprises privées d’attaquer notre pays en justice). Mon Dieu, si le Général de Gaulle voit tout cela d’où il est, il doit trouver nos dirigeants bien nullissimes. Depuis 1974 et VGE, notre pays va dans le mur, mais le pire, c’est que certains appuient sur l’accélérateur.
        PS. La Doctrine sociale de l’Eglise « égoïste », c’est risible. Je doute que le message du Christ se reflète sur ce blog et sur les commentaires de certain(e)s ici. Il est vrai que pour certains, « justice sociale » est un gros mot…

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