Attention, un CAMP DU BIEN peut en CACHER un autre !

contrepoints-2Nous sommes en France, pays aux 600 000 élus, moult fromages (au propre comme au figuré) et une propension au millefeuille administratif, mais une seule religion pratiquée avec ferveur par 99,9 % de la population, la religion du Dieu État. De ce fait, lorsque vous tenez un blog avec l’ambition de suivre l’actualité à travers une lunette libérale, vous êtes confronté à deux situations en apparence opposées mais aussi ambigües et désespérantes l’une que l’autre.

Soit, cas actuel, le gouvernement est de gauche et il pratique avec enthousiasme une politique typiquement socialiste selon la trilogie « lubies écolo-sociétales, dépenses, impôts. » Vos réflexions sur le sujet sont par conséquent peu amènes, voire carrément atterrées, ce qui a le don de vous attirer la sympathie de personnes (de plus en plus nombreuses ces temps-ci) qui détestent les socialistes mais ne sont pas nécessairement très libérales.

Soit, cas pré-Hollandais et peut-être d’actualité dans un futur proche, le gouvernement est de droite et il pratique une politique de droite selon la formule « un petit pas libéral en avant, trois grands pas étatistes en arrière. » Vos réflexions ne sont guère plus favorables qu’avant, ce qui a le don de vous attirer assez rapidement l’antipathie de tout le monde : celle des gens de gauche car le libéralisme au volant c’est la mort des petits moutons sans défense au tournant, et celle des gens de droite car le libéralisme au volant c’est la mort de Dieu et de la morale au tournant.

Le point de vue libéral s’avère donc assez peu confortable, mais il a le mérite de mettre en évidence le fait que les deux grandes tendances qui s’affrontent dans l’arène politique, à savoir la gauche et la droite, partagent en réalité une même détestation pour la liberté et un goût commun pour l’ordre imposé d’en haut. Seule la nature de l’ordre en question diffère : la gauche veut imposer son ordre progressiste et la droite veut imposer son ordre conservateur.

Jusqu’à récemment, la gauche s’est montrée beaucoup plus déterminée, beaucoup plus bruyante et beaucoup plus efficace pour faire passer dans l’ensemble de la société ses messages constructivistes façon « touche pas à mon pote, touche pas à ma planète, touche pas à ma sécu » à tel point qu’ils sont devenus une sorte de norme de ce qu’il faut penser, dire et faire pour être une « belle » personne.

Mais depuis quelques temps, depuis la crise de 2008 qui a vu le chômage augmenter et les comptes de la France se détériorer à grande vitesse, et plus particulièrement depuis que les socialistes sont revenus au pouvoir avec François Hollande, depuis la crise des migrants et depuis les attentats islamistes, ce qui n’était jusque-là qu’une opposition de droite à des inepties de gauche a pris, avec l’essor du Front national, des couleurs offensives  jusqu’à constituer une nouvelle norme de ce qu’il faut dorénavant penser, dire et faire pour faire partie des « vrais gens », pour être une personne clairvoyante à qui « on ne la fait pas », quitte à arranger un petit peu le réel pour le rendre plus conforme.

Autrement dit, en plus des vertueux généreux du progressisme que nous subissons depuis longtemps sur notre gauche et dont les manigances nous sont bien connues, nous bénéficions maintenant des sermons des vertueux clairvoyants du populisme qui s’amoncèlent ces derniers temps sur notre droite. Les « bons » et contents de l’être ne sont donc plus seuls en scène, car les « méchants » et contents de l’être ont décidé non seulement de leur donner la réplique mais de prendre leur place comme inspirateurs du politiquement correct.

L’élection présidentielle américaine, dont le dénouement est proche, met en scène deux candidats principaux, Hilary Clinton et Donald Trump, qui, à défaut d’être par eux-mêmes des futurs présidents intéressants, caractérisent remarquablement bien cette dichotomie selon deux pôles extrêmes et surtout extrêmement satisfaits d’eux-mêmes dans laquelle est tombé le débat politique de beaucoup de pays occidentaux.

Que disent-ils ? Madame Clinton accuse Monsieur Trump d’être raciste et sexiste et Monsieur Trump, se revendiquant raciste et sexiste avec gourmandise pour mieux faire croire qu’il se différencie de son adversaire, accuse Madame Clinton et tout ce qu’elle représente (Washington, les élites, les puissants…) d’être corrompus et de comploter pour truquer l’élection en sa faveur. Un débat serein de très haut niveau qui reflète bien les positions du « camp du bien » et du « nouveau camp du bien. »

En France, l’élection présidentielle de 2017 s’annonce moins binaire qu’aux États-Unis en terme de candidats, du moins pour le premier tour, mais la vie publique que nous connaissons depuis l’élection de François Hollande revêt néanmoins les mêmes caractéristiques que les hautes discussions qui font rage outre-Atlantique. Le Front national accentue lui-même ce côté tout ou rien en rejetant tout ce qui n’est pas lui dans le camp honni des « élites de la finance mondialisée » sous le vocable UMPS répété du matin au soir par ses dirigeants.

Les « bons », ceux qui s’imaginent avoir le « monopole du cœur » comme l’avait judicieusement formulé Valéry Giscard d’Estaing en son temps pour le leur contester, sont arrivés au pouvoir avec François Mitterrand en 1981 sous les couleurs du socialo-communisme. Ils avaient intrigué pendant toute la décennie précédente, pratiquant ce qu’on appelait à l’époque le « noyautage » de toutes les institutions possibles, avec une prédilection pour l’Éducation nationale, les collectivités territoriales, les milieux artistiques et culturels et le terrain associatif, riche de possibilités d’entrisme.

De défenseurs affichés (et uniquement affichés) des travailleurs (on entend encore la voix du patron du PCF de l’époque George Marchais prononçant ce mot comme s’il voulait les avaler), les « bons » sont passés à la défense des immigrés, puis à la défense de la planète, puis à la défense de toutes les minorités en fonction de l’évolution de notre économie et de leurs besoins électoraux.

Dernière grosse opération de prestige : la COP21 pour les abeilles et contre le CO2, servie dans une sauce anti-OGM, anti-pesticides, anti-Monsanto, comprendre anti-capitaliste (et peu importe que le capitalisme libéral soit la seule méthode effective capable de sortir de la pauvreté des dizaines de millions de personnes). Elle fut précédée par le Mariage pour Tous de Christiane Taubira, laquelle s’est par ailleurs illustrée dans la défense d’une minorité de plus en plus fournie, celles des petits délinquants récidivistes.

Dans cette optique généreusement progressiste, qui dit minorités dit « discrimination positive. » Vous êtes femme, noir ou gay ? Nous allons bien vous étiqueter, et en vertu de cette seule étiquette, nous allons vous faire passer devant tout le monde. Avec de telles pratiques, comment ne pas agacer prodigieusement ? Comment ne pas susciter la rancoeur de ceux qui n’ont qu’eux-mêmes pour progresser dans la vie ?

La réponse dictée par un esprit de justice serait de dire : « À chacun de faire ses preuves selon ses capacités et ses efforts, puisque tout le monde bénéficie en principe d’un accès gratuit et obligatoire à l’Éducation. Laissons tomber la discrimination positive et trouvons un moyen d’améliorer notre système éducatif, éventuellement en le privatisant, pour favoriser l’accès de tous et permettre aux meilleurs d’émerger. »

Et dans cette optique généreusement progressiste, qui dit minorités trouve toujours une bonne raison pour excuser des comportements hors-la-loi du genre délinquance au quotidien, trafic de drogue, incendies, émeutes etc.. La réponse dictée par un esprit de justice serait d’appliquer à tous les fauteurs de troubles sans distinction les peines prévues en cas d’atteinte aux biens et aux personnes.

Mais dorénavant, le nouveau politiquement correct proclamé par les « méchants » consiste à dire, au mieux, que le racisme, le machisme et l’homophobie n’existent pas. C’est faux, j’ai de nombreux exemples à votre service. Et au pire que le racisme, le machisme et l’homophobie sont des sentiments parfaitement normaux, sentiments que pour ma part je juge inhumains, mais qui, s’ils se limitent à être des sentiments, ne sont nullement répréhensibles, sauf à devenir une discrimination négative effective.

Or le nouveau politiquement correct se préoccupe peu de savoir si tel individu a commis une atteinte aux biens ou aux personnes. Il a identifié des populations globales d’où sont issus certains fauteurs de troubles et entend appliquer une justice globale qui n’est rien d’autre que la mise en place d’une discrimination négative.

Cerise sur le gâteau populiste, la grande proposition destinée à restaurer l’autorité du régalien consiste à soumettre le rétablissement de la peine de mort à référendum. Dans le genre réponse complètement inadaptée à la délinquance au quotidien, c’est du niveau de la contrainte pénale de Madame Taubira, mais à l’autre bout de l’échelle.

Pour faire bonne mesure, face à la laïcité névrosée des généreux progressistes façon Vincent Peillon qui auraient bien voulu éradiquer le catholicisme de la conscience française, la bonne idée des populistes consiste à essayer de lui donner une sorte d’existence officielle. Mettons des crèches de Noël dans les services publics (animés par des élus et des fonctionnaires payés par nos impôts) que sont les mairies et les conseils départementaux ! Ce sont nos valeurs et il faut les défendre en les imposant !

Ce scandale des crèches monté en épingle par Robert Ménard pour galvaniser les troupes susceptibles de le réélire est d’autant plus affligeant qu’il mélange allègrement la composante foi chrétienne et les aspects folklore et tradition. Au final, sous couvert de défendre des valeurs chrétiennes, il ne défend qu’une image d’Epinal de la France.

Et si l’on s’en tenait à ce que dit notre Constitution ? L’État est là pour garantir la liberté de conscience et la liberté de religion, pas pour organiser la vie religieuse, quelle que soit la religion visée. Si des Français pensent que la religion catholique n’est plus assez vivante en France, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ce ne sont certainement pas des crèches dans les mairies à Noël qui vont relancer les vocations et remplir les églises.

Aujourd’hui, le « camp du bien » progressiste est au pouvoir en France, il est donc normal de dénoncer sans relâche ses abus et ses absurdités. La tâche est facile, car depuis le temps, ses manipulations sont cousues de fil blanc et finissent par tomber dans l’indifférence lassée des populations. La minuscule popularité de Hollande et son gouvernement en témoigne.

En face, le « camp du bien » populiste prend de l’importance tous les jours. Il représente maintenant un nombre d’électeurs bien supérieur à celui dont peut se prévaloir le premier et il est en bonne passe d’atteindre par retour de balancier les mêmes sommets autoritaires que son double progressiste, à savoir un constructivisme sociétal imposé. On identifie moins bien ses manigances car il se construit en opposition aux délires du premier « camp du bien » ce qui lui donne les apparences, seulement les apparences, de la raison.

Pas à une contradiction près, il fustige les élites alors que ses leaders en sont tous issus. Et le plus beau, c’est que tout comme son double progressiste, il fustige le libéralisme et la mondialisation, ce qui, in fine, en fait une réponse parfaitement inadéquate aux problèmes (qu’il prétend résoudre) de déclassement et d’abandon ressentis par un nombre grandissant de citoyens français en proie au chômage et à l’exclusion sociale.

Être opposé aux socialistes officiels du PS et du Front de gauche ne suffit pas. Pour espérer voir la France sortir de son marasme, il importe de s’opposer à tous les socialismes. Bonne nouvelle, il existe une solution, c’est celle du libéralisme. Attention donc à ne pas sortir d’un « camp du bien » pour s’engouffrer directement dans un autre.


puno-261016-taquile-petit-mouton-mignonIllustration de couverture : Petit mouton mignon et sans défense tiraillé entre les lubies des progressistes et les fantasmes des populistes. Retrouvons notre liberté (Photo personnelle).

20 réflexions sur “Attention, un CAMP DU BIEN peut en CACHER un autre !

  1. Jolie formule que « le libéralisme au volant c’est la mort des petits moutons sans défense au tournant ». Je connaissais une version, disons plus classique à laquelle les féministes de tous poils et pas que celles « de gauche », reprochaient un excès de machisme, alors que ce n’était que l’expression du bon sens, qui plus est, corroborée par les faits. Afin de ne pas attirer de foudres vengeresses sur Dame Nathalie, ( Loi Égalité et Citoyenneté ) je ne l’écrirai pas, je me contenterais de donner quelques indices. Alors on remplace dans la première partie « le libéralisme » par « la femme ». jusque là rien de bien méchant. Puis dans la deuxième partie, on supprime « des petits moutons sans défense ». Voilà, appréciez l’expression de la sagesse populaire. 😉

    • Un « excès de machisme », peut-être, mais d’après moi, un ridicule excès de de supériorité machiniste ! Quelle idée de toujours nous assommer avec ces histoires d’embrayage qu’il faut manipuler avec douceur !
      Je crois que si vous interrogiez mes enfants, qui ont tous survécu à ma conduite, ils vous diraient que la vraie formule, c’est : « dame Nathalie au volant, migraine assurée avant, pendant et après le tournant !

    • Bonjour,
      « laisser faire général » : dans la limite du respect des droits naturels, liberté, propriété, sécurité.
      Toute atteinte aux personnes et aux biens doit être sanctionnée avec des peines proportionnées, y compris petites, et surtout appliquées effectivement. C’est le rôle que les libéraux classiques donnent à l’Etat.
      Renseignez-vous, avant de nous sortir le poncif sur le libéralisme au volant, mort de la morale au tournant 🙂 comme si le « laisser faire » signifiait désordre et décadence généralisés.
      (Voir les physiocrates : « laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises », voir Bastiat, voir Turgot etc…)

      • Quel modèle de société proposez-vous pour que personne ne soit laissé pour compte, et que l’on aboutisse pas à un monde définitivement invivable à cause de l’empoisonnement, de la pollution et du changement climatique ?

      • le suicide collectif bien sûr ! parce que comme on le sait, on va a la catastrophe, qu’i n’y aura pas à manger pour tous et que ça va être horrible ! St Malthus l’avait bien dit ! et Ste Ecologie nous prouve que l’homme est mauvais pour la Nature ( qui elle est très gentille comme chacun sait ) donc il faut supprimer l’homme et ça résout tout ! plus de vilaine pollution par d’abominables produits chimiques, plus de soucis pour le climat, le Paradis quoi !
        Et en attendant la fin de l’homme, battons nos coulpes, repentons nous, et instituons une taxe sur les fautes passées de l’humanité, qui garantira l’Avenir de Gaïa !

      • Désolé si l’ironie est un peu lourde, mais la question « Quel modèle de société proposez-vous pour que tout le monde il soit beau, il mange à sa faim, il soit heureux et il se fasse des bisous » me paraît d’un angélisme et d’une naïveté confondants, quant à la partie sur la pollution, le climat, c’est désespérant ! je vous conseille de regarder Georges Carlin, vous verrez les choses autrement après :

      • Pourquoi ma naïve question vous gêne autant ?
        Vous ne croyez pas en la capacité de l’homme à aimer autrui et agir en conséquence ?
        La compassion est certainement un remède à beaucoup de maux dans ce monde.
        On gagnerait à ce que l’école enseigne un peu mieux la compassion.

        L’homme est voué à disparaître de la terre tôt ou tard cet humoriste avait raison, rien n’est éternel et le changement est perpétuel, mais avec les conneries qu’on fait en ce moment, ce sera sûrement plus tôt qu’on le croît, et on entraînera avec nous beaucoup d’espèces qui n’ont rien demandé.

        L’homme fait partie intégrante de la nature, mais sa conscience lui donne des responsabilités, il est responsable de ses choix et devra en assumer les conséquences.

      • @sbaudry: « L’homme fait partie intégrante de la nature, mais sa conscience lui donne des responsabilités, il est responsable de ses choix et devra en assumer les conséquences. »

        Voilà, vous avez compris une des bases du libéralisme. Félicitations vous êtes en bonne voie 🙂

        L’homme est responsable de ses choix. Cela implique entre autres qu’il ne peut pas / ne doit pas se laisser dicter ses choix par l’Etat, le Parti, l’Eglise ou toute autre organisation. L’adhésion à une école de pensée ou d’action est une décision personnelle et volontaire. Le fait d’assumer les conséquences est le prix à payer pour être libre.

        Notez bien que la liberté individuelle n’empêche ni la solidarité ni la compassion ni l’altruisme. Simplement, ce sont des choix assumés et non pas des obligations légales ni des injonctions venant du « camp du bien ».

  2. Bravo Nathalie, c’est exactement ce que je ressens. Il ne faudrait pas que le retour de balancier soit excessif après 40 ans et plus de magistère moral de la gauche. Effectivement il existe un anti libéralisme forcené dans ce pays, vraiment décourageant à force. Il est tout de même moins marqué à droite du fait du souci d’efficacité de celle ci qui s’embarrasse moins que la gauche d’utopies. J’avais lu par exemple le rapport de l’espèce de conférence organisée par Ménard il y a quelques mois et les idées économiques n’étaient pas aussi anti libérales qu’on aurait pu le croire.

  3. Nathalie, permettez-moi de vous contrarier.
    Tout d’abord, je suis socialiste (« à la Péguy » je préciser pour éviter l’amalgame) et je vote systématiquement pour le nouveau « camp du bien » !
    je ne suis pas allergique à l’idée libérale malgré tout.
    Mais, autant je suis prêt à comprendre le libéralisme du XVIIIe siècle, où le laisser-faire visait à permettre la réussite du meilleur et du plus dégourdi, le libéralisme dans un univers mondialisé n’a plus rien qui satisfasse mes idéaux chrétiens !
    Alors, je me plais à soutenir des candidats comme Trump, non par la sympathie du bonhomme, mais par l’antipathie que suscitent ses adversaires.
    Sa victoire que peut avoir que des effets positifs sur les « populistes » de notre vieux continent et en particulier sur Marine qui (contrairement à son papa) a su s’entourer d’anciens camarades (ex-Ceres) qui l’ont convaincu que la France peut exister hors de l’hinterland germanique (IVe Reich) !
    En effet, cette unique issue serait-elle un nouveau « camp du bien » ?
    Moi, j’y vois un acte révolutionnaire. Mais, hélas je n’y crois pas.
    Mourir pour mourir autant que ce soit avec panache !

    Qui allez-vous adouber parmi les figurants de la primaire ?
    Seul Jean-Frédéric Poisson me semble digne de vos suffrages !

  4. Notre classe politique, toutes forces partisanes organisées est culturellement bonapartiste Nathalie ! Ou colbertiste si vous préférez. De sorte que, pour un esprit libéral, au plan économique, l’option ne peut être que celle du moindre mal : si j’ai bonne mémoire il me semble que vous pariez sur Fillon, non ? Mais il sera battu à la primaire. Alors qui ?

  5. @ Michel : Alors qui ? Personne, jamais personne. Voyez les trois grandes enjambées étatistes que Sarkozy (exemple significatif) vient de faire en faveur des notaires !

    @ René : même réponse : voyez les protestations d’estime que ce JF Poisson, qui ne brille que par les exclamations médiatiques extasiées sur sa nouveauté, s’est cru obligé de faire aux syndicats.

    @ Jean-François : encore plus qu’un anti libéralisme, je crois, la chape de plomb d’un nouveau politiquement correct.

    @ Sébastien : en ce qui concerne nos « empoisonnements », une large part du discours est alarmiste sans fondement. Si l’on prend l’exemple des abeilles, il faut savoir que l’effondrement des colonies est parfaitement documenté depuis l’empire romain, que les taux observés en France de l’ordre de 15 % sont normaux et que lorsque les abeilles sont soumises à un stress plus important, le premier facteur n’est pas les néo-nicotinoïdes des grandes firmes agro-chimiques, mais un acarien parasite, le varoa destructor.
    Prenez un peu tous les sujets écolos, et c’est la même histoire.
    Voir ma page « écologie » : https://leblogdenathaliemp.com/ecologie-positive/
    Protection des plus faibles : est-elle si bien assurée dans notre système hyper-protecteur (ou qui se dit tel) ?

  6. Ne serait-ce qu’un brun de libéralisme dans cet océan de collectivisme que subit la France depuis plus de 40 ans, serait un grand pas.
    Et au point ou nous en sommes, nous ne pouvons plus avoir la prétention d’être un modèle. Tous nos voisins font mieux : Suisse, Angleterre, Suède, Danemark, Allemagne, Hollande et bientôt même l’Espagne et l’Italie. Tous ont entrepris des réformes difficiles et courageuses limitant l’emprise de l’Etat donc les dépenses. Il suffit d’analyser chacun des domaines dans lesquels ils ont le mieux réussi (résultats OCDE à l’appui) et de les copier. Nos ministères en possèdent les rapports et les analyses (on peut les trouver sur internet, je les ai).
    Il faut juste une équipe de « nouveaux », courageuse et sportive donc « amaigrie ».
    Et pour casser égarements irresponsables, connivences, copinages, qui propose par exemple quelques fondamentaux pratico-pratiques et pas idéologiques (dont on a rien à foutre), du type, tout mandat limité à 5 ans, la division au moins par deux ou trois des élus, le référendum pour tout engagement de nos armées en dehors du territoire national, etc.. ?
    Les français vivent à crédit depuis trente ans et ont dépensé comme aucun peuple européen ne l’a fait. Mitterand et Chirac, « les rois fainéants », ont adopté cette attitude lâche de gentillesse irresponsable en laissant filer la dette mais il faudra payer la note !
    Inutile de faire des ronds de jambe avec les crèches, les abeilles, madame au volant, le climat, l’islam qui va nous tomber sur la tête avec les burkinis ou les martiens qui vont débarquer, nous sommes devenus grotesques à l’étranger, et encore ils sont gentils avec nous je trouve…

  7. 60.000.000 d’habitants environ, 600. 000 élus. . Un élu pour 100 habitants. Quelques immeubles. La France disait-on est suradministrée et sous-gouvernée. En fait, si on réfléchit un peu, en regardant ce qui se passe en France, aux USA, et même en Grande-Bretagne ou en Italie, c’est la démocratie qui est malade et les remèdes aggravent le mal, parce qu’il faut qu’elle meure. .
    Deux mondes séparés : les élus et la population. Une caste politique qui s’auto-reproduit. Des instances qui ne représentent plus le peuple à commencer par l’assemblée nationale. Des élites qui ne pensent que mondialisation. Une démocratie d’opinion gouvernée par des médias à la solde du pouvoir., (voir cette lamentable primaire où les lions des tribunes se sont transformés en moutons à la télé, ou bien où ils ont étalé leur animosité les uns envers les autres)
    Oui, les primaires c’est la dernière trouvaille pour ajouter de la démocratie, et en fait, on voit que tout tourne autour des personnes et de leurs postures morales.
    Réseaux sociaux et politisation d’un côté et pas de débats politiques de l’autre.
    Non. Comédie !. Tartufferie ! Le plus jeune (Macron) est le plus creux, le pire.

  8. Le sectarisme est en effet une maladie française. La droite, qui se plaint à juste titre d’être victime du politiquement correct de gauche, s’emploie maintenant à infliger le politiquement correct de droite à ses adversaires. Les procédés sont les mêmes, ils sont tellement faciles à utiliser, et c’est tellement bon de s’en servir quand on est à plusieurs pour taper sur le baudet !

    En revanche, vous vous fourvoyez lorsque vous fustigez « le machisme, le racisme et l’homophobie », qui seraient des sentiments « inhumains ». Rien que ça ! Si le « machisme » est inhumain, comment qualifier le génocide de Pol Pot ou la Grande terreur de Staline ?

    Et puis le problème est que ces mots ne veulent rien dire, et je vais vous le prouver. Prenez le mot racisme, mais la démonstration serait similaire pour les autres. Je vous propose un petit exercice. Ecrivez les dix définitions différentes du mot racisme qui vous viendront assez facilement à l’esprit. Par définition, j’entends non pas ce qui à votre avis constitue le racisme, non pas ce que « le dictionnaire » ou « Wikipedia » prétendent qu’est le racisme, mais le sens réel que donnent les gens à ce mot (pas vous, les autres) quand ils l’emploient. Dans la vie courante, tous les jours, autour de vous.

    Réfléchissez bien. Prenez votre temps. Vous arriverez facilement à recenser dix définitions différentes, précises, concrètes, de ce que les gens peuvent désigner quand ils parlent de « racisme » ou qu’ils qualifient une personne de « raciste ». Maintenant, classez-les, du plus « inhumain » au moins inhumain.

    Je vous garantis qui si vous avez fait l’exercice honnêtement, vous trouverez, en numéro un, la description de quelque chose que presque personne ne fait, qui est considéré comme abominable par la quasi-totalité de gens, qui est très sévèrement condamné par la loi pratiquement partout dans le monde, et qui fait l’objet de la condamnation morale et religieuse la plus absolue par l’écrasante majorité des partis, des peuples et des nations.

    Et en numéro dix, vous trouverez la description de quelque chose que pratiquement tout le monde fait, aujourd’hui, hier, à toute époque, dans le monde entier, dans toutes les civilisations, chez tous les peuples et dans toutes les religions, et que l’écrasante majorité des peuples, des nations et des civilisations de l’histoire ont toujours considéré comme une chose parfaitement naturelle, voire comme une vertu.

    Par exemple, en numéro un, vous pourriez inscrire : massacrer une race entière jugée comme haïssable.

    Et en numéro dix, vous pourriez inscrire : fréquenter en général des gens de sa propre race.

    En conséquence, j’affirme que le mot racisme ne veut rien dire. Le mot racisme est une insulte, et plus précisément c’est une arme d’intimidation idéologique et politique. Dire de quelqu’un qu’il est raciste, c’est exactement la même chose que de d’affirmer qu’il est un ennemi du peuple soviétique.

    Est un ennemi du peuple soviétique celui dont les chefs du parti communiste décident qu’il est un ennemi du peuple soviétique.

    C’est improuvable, cela ne repose sur rien, et c’est exclusivement destiné à diffamer, à isoler socialement, à soumettre ceux qui sont la cible de cette accusation, et finalement à assurer la prise du pouvoir par la force de ceux qui emploient cette arme. C’est un outil dans l’assortiment des méthodes de subversion d’une société. C’est le couteau suisse du totalitarisme.

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