Quel second tour pour 2017 ?

Mise à jour du lundi 10 avril 2017 : A deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, et après moult rebondissements, on assiste à la montée assez spectaculaire de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, à tel point qu’il est donné pratiquement au coude à coude avec François Fillon.
On se retrouve avec quatre candidats de tête, dans une configuration somme toute assez classique pour une France complètement imbibée d’étatisme :
Extrême-droite : Le Pen – Droite : Fillon – Socialiste : Macron – Communiste : Mélenchon
Les autres candidats sont de petites variations en solo sur le thème des extrêmes.

Mise à jour du lundi 30 janvier 2017 : Hamon vainqueur de la primaire de gauche, hémorragie PS vers Macron, Fillon en difficulté en raison de soupçons d’emplois fictifs de sa femme à l’Assemblée nationale et à la Revue des deux mondes.

Mise à jour du vendredi 2 décembre 2016
: Après avoir brossé un tableau flatteur de son action à la tête de l’Etat depuis 2012, le Président François Hollande a annoncé hier soir qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2017. Lire les détails ici

Mise à jour du dimanche 20 novembre 2016 : Fillon en tête de la primaire de droite !

– La participation au premier tour de la primaire de droite a été très élevée pour ce que l’on sait de ce genre d’élection, la référence étant la primaire de gauche de 2011 qui avait attiré 2,6 millions d’électeurs. On s’achemine aujourd’hui vers une participation supérieure à 3,7 millions de personnes.
– Sur 90 % des bureaux de vote, François Fillon arrive largement en tête avec 44 % des voix, Juppé sera au second tour avec 28 % et Sarkozy, ancien président que les Français ne veulent plus voir, est éliminé avec 21 % des suffrages. Les quatre autres candidats récoltent entre 0 et 3 % des voix.
– Dans son (très bon) discours de défaite, Sarkozy a appelé ses électeurs à « ne jamais se livrer aux extrêmes car la France mérite mieux que le pire » et il a indiqué que son choix personnel se porterait sur François Fillon pour le second tour.

Les perspectives de l’élection présidentielle s’éclaircissent et se compliquent à la fois. Autant la place de Fillon sur la ligne de départ semble prendre tournure, autant l’on peut se demander ce que feront des candidats potentiels tels que Hollande et Bayrou dont beaucoup de la stratégie dépendait de la présence de Nicolas Sarkozy. La forte émergence de Fillon est également de nature à gêner Emmanuel Macron qui pensait mordre sur une partie de l’électorat de Juppé.

Prochain RDV pour le second tour de la primaire de droite dimanche prochain 27 novembre 2016 ! 

Mise à jour du mardi18 octobre 2016 : Compte tenu des scores réalisés par Juppé dans les sondages disponibles, on s’attendait à ce que le camp Hollande s’attaque rapidement à lui. Pourtant, pour l’instant, les difficultés et les affaires embarrassantes ont plutôt cerné Sarkozy. Des électeurs de gauche se sont même montrés enclins à voter Juppé à la primaire de droite pour éviter le risque d’avoir à choisir Sarkozy contre Le Pen au second tour de 2017.
Eh bien, Juppé est maintenant dans le viseur des socialistes. Comprenant enfin que sa défaite à la primaire est vitale pour eux, ils auraient mis au point un argumentaire (qui a fuité dans la presse, ils font les étonnés) reprenant ses condamnations judiciaires et ses propositions économiques « antisociales ».

Mise à jour du mardi 4 octobre 2016 : Arnaud Montebourg avait annoncé sa candidature à l’élection présidentielle à la fin du mois d’août mais depuis, il laissait planer le doute sur sa participation à la primaire de gauche. Il a finalement décidé de s’y rallier, et les sondages actuels le donnent vainqueur de François Hollande ou éventuellement au coude à coude avec Manuel Valls si celui-ci devait remplacer Hollande.
Il y a certes des avantages à se lancer dans la primaire de gauche, le premier étant de pouvoir bénéficier du soutien et des finances du PS pour mener campagne en cas de victoire. Mais il y a aussi un énorme inconvénient politique : Si François Hollande devait se présenter et gagner cette primaire, Arnaud Montebourg devrait le soutenir pour la présidentielle, en contradiction totale avec ses prises de position anti-gouvernementales actuelles.


contrepoints-2Notre élection présidentielle de 2017 aura lieu les 23 avril et 7 mai prochains. Nous sommes donc encore à huit mois du premier tour et voilà que je m’interroge déjà sur les deux veinards qui se retrouveront en tête-à-tête pour le second tour ! En rédigeant quelques commentaires à propos des possibilités des uns à torpiller la candidature des autres, j’en suis venue à faire un petit tableau des scores de premier tour possibles, et il m’a semblé intéressant de le présenter ici pour en tirer quelques conclusions sur les stratégies qui pourraient se faire jour d’ici l’élection.

A gauche comme à droite, les candidatures sont nombreuses et les annonces officielles des uns et des autres sont en train de se succéder assez rapidement depuis la rentrée. Hamon a ouvert le bal mi-août, Montebourg l’a suivi de près, puis Sarkozy a annoncé ce que tout le monde savait déjà (oui, il est candidat à la primaire de droite !) et finalement cette semaine, Macron a démissionné du gouvernement, ce qui indique, quoi qu’il en dise, des intentions présidentielles.

N’oublions pas tous les autres candidats déjà en lice depuis longtemps comme Mélenchon, Rama Yade, Gérard Filoche, la plupart des ténors de droite (Juppé, Fillon, NKM, Bruno Le Maire, notamment) et bien sûr Marine Le Pen qui fait sa rentrée aujourd’hui même. La liste précise des candidats est suivie par une page Wikipédia bien détaillée qui indique notamment s’ils concourent dans ou hors primaire.

On sait par ailleurs que le président sortant François Hollande a prévu de dévoiler ses intentions à la fin de l’année et que deux « primaires » vont avoir lieu : celle de la droite les 20 et 27 novembre 2016, et celle de la gauche les 22 et 29 janvier 2017. Je suis injuste, j’oublie la primaire des écologistes qui se déroulera par correspondance au cours du mois d’octobre, et la primaire citoyenne qui sélectionnera un candidat final en décembre parmi différents prétendants de la société civile (dont, signalons-le car c’est rare,  un candidat ouvertement libéral, Régis André).

Avant de vous présenter mon tableau, je fais quelques hypothèses de travail :

– J’utilise les résultats des sondages réalisés à ce jour à propos de l’élection présidentielle. Ils sont listés dans une page Wikipédia dédiée. Le plus récent sondage complet disponible a été réalisé par l’institut BVA en juillet 2016. Les impacts Macron et Montebourg n’ont donc pas encore été vraiment mesurés.

– Je fixe Marine Le Pen à 28 % : ce fut le score du FN lors du premier tour des Régionales de décembre 2015 et c’est le score moyen avec peu d’écart-type que ce parti réalise sondage après sondage depuis plus d’un an. L’attentat de Nice, l’assassinat du Père Hamel ou la polémique sur le burkini ne semblent pas avoir eu d’effet notable sur la position très stable du Front national.

– J’attribue d’office 1 % à l’extrême-gauche, c’est-à-dire la somme des candidatures de LO (Nathalie Arthaud) et du NPA (Philippe Poutou).

– De même, je crédite les Divers droite de 1 % : candidature Lassale, éventuellement J. Chr. Lagarde (UDI), Rama Yade et tout ce qui est Cheminade, Asselineau …

– Selon la série de sondages mentionnés plus haut, je fixe Nicolas Dupont-Aignan à 4 % et les écologistes à 2 %.

– Je considère que les communistes marcheront avec Mélenchon, même si pour l’instant les relations sont plutôt froides entre eux.

– Je considère que Macron se présentera hors primaire de gauche et que sa présence réduira un peu le score de la droite. Je lui accorde 5 % (chiffre que le politologue Thomas Guénolé lui a attribué sur la base de son affichage plutôt « libéral » et par comparaison avec les 4 % d’Alain Madelin en 2002).

– Je considère également que Montebourg, dont la candidature est certaine, restera hors primaire de gauche, ne serait-ce que pour éviter les fraudes toujours possibles dans ce type de vote interne (mais on testera aussi le cas où il y participerait dans la Situation 3).

Simulation 1er tour presidentielle 2017– Je considère deux issues possibles pour la primaire de droite : soit Sarkozy la gagne (Situation 1) et dans ce cas Bayrou sera candidat, soit Juppé la gagne (Situation 2) et Bayrou ne se présentera pas. Dans le dernier sondage BVA, Sarkozy recueillait 23 % des voix et Bayrou 13 %. Pour tenir compte de l’effet Macron, je réduis ces scores à 20 % et 10 % . En cas de victoire de Juppé, je lui donne 30 % alors qu’il sort plutôt à 32 / 35 % dans les sondages disponibles. Une fois qu’on a fait tout cela, on obtient un total de 71% (voir ci-contre).

Simulation 1er tour presidentielle 2017 2– Il reste maintenant 3 lignes à remplir : celles qui correspondent au vainqueur de la primaire de gauche (supposons Hollande), à Mélenchon et à Montebourg. Et il reste 29 % à répartir. C’est peu et ce n’est pas simple. D’après une enquête récente, les français seraient 12 % à vouloir François Hollande comme président en 2017. Par ailleurs, Mélenchon avec l’appui du PC avait engrangé 11 % en 2012. Il resterait 6 % pour Montebourg. Dans des sondages de juin, il est à 5 %. Donc roulons comme ça (second tableau ci-contre).

Simulation 1er tour presidentielle 2017 3Supposons maintenant que Montebourg accepte de participer à la primaire de gauche. D’après un sondage « secret » (mais connu quand même) demandé par le PS, Hollande arrive toujours en première position lors du premier tour de la primaire avec environ 37 % des voix, et Montebourg arrive en second (même chose si c’est Valls qui prend le relais de Hollande). Mais au second tour, beaucoup de désistements se font en faveur de Montebourg qui dépasse Hollande (ou Valls).

Si tout se déroule dans les règles, Hollande ne se présente pas et Montebourg est le candidat du PS avec Mélenchon d’un côté et Macron de l’autre. Je pense que dans ce cas, Macron pourrait améliorer son score chez les socialistes pro-européens plutôt sociaux démocrates. Voir la Situation 3 dans le troisième tableau ci-dessus.

On pourrait cependant penser que Hollande fera tout pour ne pas se faire éliminer de la primaire du PS (Situation 4), ce qui me fait pencher en faveur d’une non participation de Montebourg à cette primaire (retour aux Situations 1 et 2).

Ce petit travail ressemble assez à une jolie cuisine, mais il est basé, je crois, sur des présomptions raisonnables à ce jour. Il permet de s’éclaircir les idées et notamment de bien voir que si le vainqueur de la primaire de gauche (disons Hollande) veut être présent au second tour, il doit obtenir au moins 20 % dans le cas où Sarkozy serait le vainqueur de la primaire de droite (il se retrouverait alors contre Marine Le Pen), et au moins 30 % dans le cas où ce serait Juppé qui sortirait en tête. Dans cette dernière configuration, Hollande se retrouverait au second tour contre Alain Juppé (ou Marine Le Pen, selon la variation des scores à quelques pourcents).

Si rien ne bouge d’ici l’élection, si mon tableau approche un tant soit peu la réalité, il semblerait bien qu’on se dirige tout droit vers un second tour Juppé / Le Pen ou Sarkozy / Le Pen. Mais les hommes politiques ont le goût du combat électoral dans le sang (et on pourrait même ajouter : le goût du sang dans le combat électoral). Il est donc assez improbable que la gauche laisse s’écouler les jours et les semaines sans rien tenter pour inverser la vapeur d’ici l’élection.

Tout d’abord, il parait très difficile pour le PS d’envisager atteindre les 28 ou 30 % qui seraient nécessaires pour être au second tour avec une candidature Juppé. Quiconque de ce parti se retrouve avec mon tableau dans les mains se dit que la première chose à entreprendre est de faire tomber Juppé avant la primaire de droite et favoriser Sarkozy pour ramener la première marche de 30 à 20 %.

En supposant que ceci soit réalisé, comment, toujours pour le PS, c’est-à-dire pour Hollande, se hisser à 20 % ? En cherchant à nouer un pacte soit avec Macron, soit avec Montebourg, soit avec Mélenchon, soit même avec Bayrou, soit avec plusieurs d’entre eux. Hollande pourrait se gauchiser en cherchant les soutiens de Mélenchon et Montebourg, ou se droitiser en cherchant les soutiens de Macron et Bayrou. Je penche plutôt pour la première option, car la gauche se rassemble mieux sur un discours du type « mon ennemi, c’est la finance », surtout si Hollande peut se targuer enfin de quelque réussite sur le front du chômage grâce à ses 500 000 mises en stage et formation (qui commencent à impacter les chômeurs de catégorie A).

Pour l’instant, Bayrou mis à part (il se présente plutôt contre Sarkozy), les candidatures Montebourg, Mélenchon et Macron existent et se justifient très nettement contre la politique de François Hollande. Mais la gauche a une caractéristique, c’est de toujours se réunir pour le second tour, et on se rappelle de plus que Bayrou comme Mélenchon avaient appelé à voter Hollande au second tour de 2012.

Dans le cas présent, considéré à la date d’aujourd’hui, ce sera trop tard, mais il n’est pas impossible, compte tenu de l’enjeu de pouvoir que cette élection représente pour tout le monde à tous les niveaux, que beaucoup de promesses ou de menaces soient mises dans la balance pour obtenir des retraits et des ralliements suffisamment tôt dans le cours de la campagne électorale. L’obtention des parrainages par exemple. Mélenchon a dit n’en avoir que 200 sur 500 pour l’instant. Combien en ont Macron ou Montebourg ? L’activation des « casseroles » dont les politiciens aiment à tenir la liste à propos de leurs petits camarades sera certainement aussi d’un grand secours en cas de « récalcitrance » trop aigüe.

Avis aux lecteurs : Je compte sur vous pour développer les scénarios et en proposer d’autres qui vous sembleraient plus pertinents avec la situation politique telle qu’elle vous inspire actuellement !

L’élection présidentielle est un dur tournoi qui met en présence toutes sortes de combattants. On en trouvera sans doute quelque-uns d’une probité parfaite, mais comme dans tous les combats de grand enjeu, certains participants moins scrupuleux préfèreront prendre des assurances de réussite préalables, cette remarque valant pour les différentes primaires comme pour la course finale. Il y aura les Ben Hur, et puis il y aura les Messala avec leurs chars grecs munis d’essieux à pointe. La période qui nous sépare d’avril 2017 promet d’être rude. Le meilleur gagnera, oui, mais « meilleur » en quoi ?

Et ensuite tout redeviendra calme et rassurant dans le folklore immuable de notre démocratie : les flonflons de la Marseillaise, les drapeaux tricolores flottant au vent et le 8ème Président de la Vème République française remontant les Champs-Elysées sous un doux soleil printanier comme seul Paris en diffuse, tout ceci nous murmurera à l’oreille qu’il n’y a pas à s’inquiéter : la France est bien un grand pays.


Candidats presidentielle 2017Illustration de couverture : 24 des nombreux candidats potentiels à l’élection présidentielle française de 2017 (Reuters).

30 réflexions sur “Quel second tour pour 2017 ?

  1. le scenario jamais évoqué :
    – Marine présidente de la r&publique
    – assemblée nationale avec majorité absolue de droite modérée
    – quelle claque (honte) pour l’ensemble de la classe politique ! ! !
    la suite : dissolution, réélections, résultat similaire, démission de la le Pen, division par 2 ou 3 des candidats précédents et quelques nouveaux qui se présentent . . . . scénario à la belge sans gouvernement pendant 1 an et demi et une nation qui ne s’en porte que mieux 🙂

      • ses chances d’être en tête au premier tour existent, mais je suis de votre avis je ne joue pas avec ces numéros là… Je vous ferais observer cependant que ce qui ne se prévoit pas peut se produire ou pire encore.

      • J’en suis au duo gagnant du premier tour. Mais en effet, tout peut arriver (décès d’un « gros » candidat, attentat contre le chef de l’Etat, attentat islamiste grave 2 jours avant le premier tour, scandale financier qui éclabousse tous les partis, scandale de moeurs …) avec des conséquences qu’on mesure mal. Je raisonne pour l’instant à situation actuelle.

  2. Voir aussi le sondage IFOP avec hypodèse offre restreinte et élargie:
    http://www.ifop.com/media/poll/3432-1-study_file.pdf

    Juste question: qu’est-ce qui vous fait classer le candidat Asselineau à droite? Vous allez à l’encontre du classmeent légal fait par le ministère de l’intérieur qui le place en Divers (tout cours). Au demeurant, parmi les 12000 adhérents de l’UPR, plus de la moitié sont plutot de sensibilité à gauche d’après eux…
    Explciation?

  3. Il y a encore un scénario possible compte tenu des ego. Le vaincu de la primaire à droite ne reconnaît pas les résultats de celle-ci et décide de se présenter seul. Il affaiblit suffisamment le vainqueur pour que celui-ci arrive troisième.

    Le scénario est aussi valable pour la primaire de gauche, voire pour les deux auquel cas nous aurions une foultitude de candidats, ce qui serait cocasse.

    Il ne faut pas sous-estimer la taille des ego et que tout ce petit monde pense être la personne providentielle qui apparaît de temps en temps dans l’histoire de France et qui sauve le pays.

    • Bonjour Le Gnôme et merci pour votre commentaire,
      J’ai en effet considéré que les primaires se passaient de façon « régulière ». Jusqu’à présent ce fut le cas (à gauche), et ce fut plutôt des plébiscites (à droite). Mais il est vrai que la façon dont se sont déroulés les congrès aussi bien PS que UMP inspire pas mal de craintes sur la régularité de ce type de scrutin interne. Donc une candidature d’un « perdant de poids » est toujours possible. Mais ça signerait l’échec pour son parti et ça décrédibiliserait ce candidat pour un bon moment. Chez LR, les militants veulent un seul candidat, pas 50. De plus le « félon » aurait peut-être un peu de mal à réunir ses parrainages après la primaire et n’aurait aucun soutien du parti pour sa campagne.
      Il me semble que le candidat LR qui voudrait absolument être sur la ligne de départ du premier tour doit soit se présenter en solo depuis le début (plus de facilité pour obtenir les parrainages dès le départ, mais avec peu de chance sans appareil du parti, voir Balladur) ou jouer des épaules à l’intérieur de la primaire pour arriver premier.

  4. Nathalie, je disconviens respectueusement sur quelques points : déjà, la candidature de Bayrou si Sarkozy emporte la primaire de droite. Le centre est un gros fantasme, avec une multitude de partis microscopiques. Le Modem n’avait qu’un seul député, le célèbre Jean Lassale … le score de Bayrou en 2012 ( 9% ) est bien inférieur à celui de 2007, et les dernières élections ont montré que son parti n’attirait plus les électeurs … Bayrou aura s’il veut se présenter,deux problèmes à résoudre : les parrainages, et là il est certain qu’il n’en obtiendra pas de chez LR, et le financement : on ne parie pas sur un tocard, qui n’est même pas sûr d’obtenir les 5 % permettant le remboursement des frais !

    Macron ? si seule l’île de France votait, oui il aurait un score à la Madelin, mais là, je doute ! ce ne sont sûrement pas les électeurs de gauche qui voteront pour lui 🙂 Par contre je vois une explosion du PS après les élections, et là Macron pourrait se placer.

    Quant à Hollande … il n’a pas pris la mesure du rejet qu’il inspire, qui est bien plus profond, à mon avis que celui de Sarkozy en 2012 : il n’y a pas eu 5 ans de Hollande-bashing systématique par les médias.
    Une grande partie de l’électorat de gauche lui reproche « sa politique d’austérité et de céder à l’ultra libéralisme imposé par Bruxelles », et ne lui fait plus confiance. Ces électeurs se cherchent de nouveaux prophètes « plus à gauche » : Mélenchon qui faisait jeu égal dans les intentions de vote avant l’été, « Mon Tambour », qui le dominerait à la primaire … Déjà, le fait d’imposer au président sortant de passer par une primaire, c’était du jamais vu.
    Les socialistes réalisent que ça va être l’hécatombe aux législatives, et que c’est Hollande le responsable, et je pense qu’ils vont s’en débarrasser pour essayer de sauver quelques meubles ».

    • Bonjour Pheldge,
      Mon tableau est une situation possible « à ce jour » compte-tenu de ce que l’on sait et en supposant que tout se passe régulièrement. Il est bien sûr appelé à évoluer car l’objectif de chaque candidat, c’est soit de gagner, soit d’amasser le plus de voix pour peser dans le futur gouv ou dans son opposition. Quel serait votre ligne de départ ?

      • Je regarde dans ma boule de cristal et je vois que Juppé avec son charisme de croque mort se fait bananer à la primaire LR … et donc le candidat LR élu au second tour contre MLP. Puis raz de marrée LR aux législatives 🙂
        Un chose est sûre, la France vote majoritairement à droite depuis 3 scrutins, et dans la configuration actuelle, aucun prétendant de gauche ne passe le premier tour, et surtout pas Hollande, qui sera marginalisé, « mis en quarantaine » par son parti vers la fin de l’année.

  5. Les prédictions réalistes vont être très difficiles sur cette élection! On est plus dans de la séquence court terme voir moyen terme. De plus des évènements politiques de premiers ordres vont bousculer la campagne sur de nombreux sujets (migrants, manifs, banlieues et terrorisme) ce ne sera pas une élection classique comme vous l’entendez dans votre article.

    Selon moi Sarko gagne la primaire à droite. Ca donne des idées à Hollande qui gagne la primaire de gauche. on se retrouve avec le même personnel politique qu’en 2012. Même Méluche, Poutoux, Dupont aignan sont encore la. Marine écrase le premier tour a 35%, derrière personne ne décolle, Sarko prend tout de même la seconde place. entre les deux tours manifestations monstres dans les rues de toutes la France pour rejeter et Marine et Nicolas, ça sera ni l’un ni l’autre! Sarko joue le rassembleur et promet l’ouverture mais personne n’est dupe. Finalement Marine remporte le pompom, première femme présidente. Dehors c’est la gronde! Les élections législatives sont annulées, les frontières fermées et un referendum sur la sortie de la France de l’UE se prépare. Les banlieues crachent le feu aidés par les plus nuit-deboutistes et le pays s’embrase pour de bon.

    En fait le problème c’est pour le PS. le mouvement contre la loi travail va peser toute l’année, la dynamique d’extreme gauche va perdurer pour peser sur le débat public; prochain exemple le 15 septembre avec de nombreuses formations anarchistes d’Europe… Le PS n’arrivera pas sur cette élection a rassembler sur son flanc gauche… Quitte même à se faire dépasser par un vrai candidat de gauche. On imagine Méluche, Montebourg ou Hamon vouloir jouer cette carte.

    too bad

  6. La seule critique que je fais, c’est le 12% de François Hollande. Au moment du vote, premier tour ou primaire, nombreux sont ceux qui voteront pour le candidat qui a le plus de chance d’être élu et de privilégier leur caste.
    Le secteur public ayant plus à perdre sans Hollande, je vois FH au moins à 18%.
    Je vois NS gagner la primaire de droite, et il sera empêtré dans des ennuis judiciaires. Faire 20% lui sera difficile.
    La grande chance de FH, c’est que le 21 avril a eu lieu en 2002, beaucoup, à gauche s’en souviennent et ne veulent plus vivre ce cauchemar.

    • Bonjour Calvin, merci beaucoup de participer !
      Oui, comme je l’ai dit, je vois bien une gauchisation de FH pour élargir son assiette.
      Mes chiffres reflètent une situation actuelle plausible. On demande aux Français aujourd’hui qui ils veulent comme PR, seuls 12 % répondent FH. Mais à partir de là, chacun manoeuvre pour améliorer sa position, et j’observe dès aujourd’hui que FH a l’air d’emprunter le chemin de la gauchisation : « Hollande dit être toujours mobilisé dans «la lutte contre la finance» », stratégie que je lui prête depuis un bon moment. Mais il faudra carboniser Montebourg et surtout Mélenchon.
      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/09/04/20002-20160904ARTFIG00052-hollande-dit-etre-toujours-mobilise-dans-la-lutte-contre-la-finance.php
      Quant aux ennuis judiciaires de Sarkozy, c’est à double tranchant. Quand on a des ennuis judiciaires juste avant une élection dans laquelle on fait partie des 3 ou 4 vainqueurs potentiels, on peut aussi se placer avantageusement en victime et renforcer l’idée que le président sortant candidat est bien un petit magouilleur de bas étages, chose dont les électeurs sarkozystes sont totalement convaincus. Les ennuis judicaires de Sarkozy sont connus depuis plus de 5 ans, rien de nouveau n’est sorti depuis (sauf à imaginer que FH a qq ch de nouveau et lourd dans sa manche).

      • Je soupçonne Calvin d’espérer secrètement un Hollande II 😉 les ennuis judiciaires de Sarkozy ? trop tard ! on ne comprendrait pas pourquoi il a fallu 5 ans pour les sortir, si c’était si grave.
        Pour le score su premier tour, les sondages d’avant l’été le donnaient à 15 % à peine au dessus de Mélenchon, et si Hamon finira par se désister « dans l’intérêt supérieur de la gauche », Montebourg ira au bout. Et suite à la déroute des législatives, le PS sera réduit à la portion congrue, et se répartira entre Macron et Montebourg. Valls a été grillé par Hollande, il disparaîtra avec son patron.

  7. Oui, Nathalie, pour l’instant … mais tout dépendra du rapport de force entre lui et Montebourg, au fur et à mesure de la dégradation de la position de Hollande. Je vous rappelle que au PS, on n’a pas vraiment apprécié le bouquin de confidence à Flamby, qui perd chaque jour un peu plus le respect de ses « amis du PS »…

  8. D’un autre côté, ça serait une première dans la V ème, qu’un président en exercice ne se représente pas.
    Il a d’ici Noël pour se trouver des « raisons de santé » pour éviter l’humiliation qui l’attend aux primaires.
    Limiter la casse pour le PS passe par le sacrifice de Hollande, c’est aussi simple que ça !

  9. Je reviens sur Bayrou. Le Modem est aux oubliettes, mais Bayrou garde un certain poids dans l’opinion (13 % d’après certains sondages dans la configuration où Sarkozy gagne la primaire de droite). Il existe des gens de droite/centre/cathos progressistes qui seront bien contents de trouver Bayrou car ils détestent Sarkozy. Si Bayrou ne se présente pas dans le cas Sarkozy, il fait le jeu, un tout petit peu de Sarko, un peu de Macron et bcp de Hollande. (c’est une autre carte que Hollande pourrait jouer).

    On pourra refaire tout l’exercice dès qu’on saura si FH se présente ou pas (mais ne pas se présenter, c’est un aveu d’échec direct, tandis que se présenter et perdre c’est la faute à pas de chance, la faute au hollande bashing etc…)
    Et à ce moment-là, on aura aussi le résultat de la primaire de droite, et probablement la liste définitive des candidats à la primaire de gauche.

  10. Hollande va attendre le résultat de la primaire de droite pour se déclarer, surtout si comme il l’espère Sarkozy est désigné. D’ici là, il va nous la jouer « pépère » de la nation, mais ça on commence à avoir l’habitude, avec déjà un grand raout aux Invalides …
    Bayrou ? il n’y a que la presse parisienne qui pense encore à lui … c’est Juppé qui l’a sauvé en lui permettant de gagner la mairie de Pau. mais bon c’est peu … euh, c’est Pau 🙂

  11. Pour tempérer les ardeurs de Calvin, voici un sondage IFOP publié par le JDD.
    « Plusieurs sondages montrent depuis des mois que les Français sont réticents à la candidature de François Hollande à l’élection présidentielle de 2017. En avril 2016, 80% des Français ont déclaré ne pas souhaiter sa candidature. Le dernier sondage de l’Ifop pour le JDD montre que 85% des Français sont du même avis. Parmi les sympathisants du PS, 59% ne souhaitent pas que le chef de l’Etat se représente, 86% chez les sympathisants du Front de Gauche et 81% chez ceux d’EELV ».
    http://www.rtl.fr/actu/politique/presidentielle-2017-85-des-francais-ne-veulent-pas-de-francois-hollande-comme-candidat-7784728692

  12. Pingback: Présidentielles : quel second tour pour 2017 ? | Contrepoints

    • Bonjour Parisien Libéral,
      En effet, compte tenu du track record de l’UMP/LR sur ce genre de vote interne, tous les soubresauts les plus destructeurs sont possibles. Si ce parti veut se décrédibiliser définitivement, la voie du pugilat et de la triche est tout tracée.
      Mais LR ferait bien de tenir compte du souhait de ses militants et de ses élus de terrain. J’en connais suffisamment dans le Nord pour dire que la compétition Juppé / Sarko c’est bien pour les primaires, mais après, ils veulent un candidat, peu importe lequel, et tout le monde derrière. On verra si ce parti est capable d’être adulte …..

  13. Tout est faux. Elle sera élue avec 51%des voies au seul tour qu’il y aura. Car le président par accident que les français n’ont pas « par politesse démocratique » descendu de son piédestal ripouxblicain, va nous sortir un évènement du genre « attentat » à son encontre par des éléments de l’extra droite que seul le chef de la DGSI connait car il nous l’a dit et redit dans les journaux écris et visuels aux ordres de « pépère ». Et même si quelques jeunes de banlieues de nos territoires perdus venaient à se faire remarquer à ce moment là, ce sera par « ORDRE » un complot de la droite ultra. Que chacun se souvienne de « l’attentat de l’observatoire » de Mitterand. Il nous fera le même « coup ». Et en profitera pour « annuler » les résultats de l’élection présidentielle française du 1er tour. Et s’il « reculait » dans son machiavélique projet anti démocratique, le président sortant disposerait encore de « ses » 12 à 18% d’électeurs de gauche pour « bloquer » le pays par des grèves que seuls les socialos communistes trokisants anarcho verts et multicompatibles savent les faire. Quand aux élections législatives qui s’en suivront quand « elle  » sera élue, ce sera du bleu rien que du bleu. La ligne bleu des « Vosges » comme disaient les patriotes français en 1914. Plus aucun « député » rose. Et s’il y en a un, il seront deux. Comme ceux du FN aujourd’hui à l’AN. Ce sera « l’inversion » des valeurs, comme certain qui « attende » l’inversion de la courbe du chômage. « On a tout essayé » avait dit François (le premier), et nous, pauvres électeurs français ont pourra dire, « il a tout foiré » (concernant François (le dernier). Bref, la France apaisée, mieux la France « libérée » de son nullisisme capitaine de pédalo et de ses marmailles de socialos.

  14. Selon les dernières nouvelles…Mme Marisol Touraine serait candidate à l’élection présidentielle.La candidature à l’élection présidentielle semble s’apparenter à une véritable épidémie….voire une pandémie ! Même la ministre de la santé a contracté le virus…C’est inquiétant !

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